Scene 6
feat
Ael
Un croisement,
Sur le chemin des pavés
Sur le chemin des pavés
Kenny finissait toujours le boulot assez tard. Il aidait à finir la vaisselle, préparer en avance une partie de la pâte dont ils auraient besoin le lendemain. Il savait qu'il allait dormir peu, surtout quand il enchaînait deux services. Alors, rentrer ce soir était vraiment une priorité. Bien évidement, il avait pris sa petite bière du soir, pour profiter avec plaisir de tout ce qui faisait la fin d'un service. Avec la fatigue, il était un peu moins clair qu'il aurait dût l'être mais bon...
Avec la bonté des étoiles au dessus de lui et sa volonté, il trouverait bien sa maison non ?
Tant qu'il ne tombait pas sur des personnes insupportables avec des envies idiotes et un comportement qui lui donnerait envie de se jeter sur eux pour une énième baston. Sincèrement, cette situation le fatiguait. Il aurait préféré être... comme tout le monde, juste profiter de sa vie, de ses amis... sans avoir à esquiver leur peine et leur joie.
Il avait l'impression d'esquiver sa vie.
M'enfin... Il arrivait sur l'habituel croisement du soir. S'il était rentré à l'heure, c'est le moment où il devrait le croiser. Le brun avait remarqué qu'il n'était pas le seul à rater un bout de son existence. Il avait croisé ce garçon des centaines de fois maintenant... Enfin, ça lui paraissait. Le jeune homme traversait sur la droite, prenant toujours le même parcours. Lui, il s'arrêtait dans un coin de la placette pour observer toujours le même bout de fontaine. C'était une routine étrange, où seul des regards se croisaient sans un mot.
Un jour, il avait osé faire un hochement de tête, juste pour voir. Après tout, il allait presque finir par être voisin à cette vitesse... voisin de trajet nocturne.
Évidement, en arrivant sur la placette, il le vit au loin. Ce n'était clairement pas le mec le mieux gaulé de la ville, mais c'était aussi loin d'être le plus laid. Le regard critique de Kenny l'avait bien remarqué depuis le temps. Il avait aussi vu les mimiques, les petits détails qui trahissent... La confiance en soit n'est pas seule accompagnatrice d'un tel visage.
Après un regard sur les pavés blancs de la placette, l'ironie du chemin tracée lui vient à l'esprit. Prenez la rue de droite, suivez les pavés jusqu'à votre destin hein ? Allez, soyons un peu fou. Après le hochement de tête, la parole...
« Salut. »
Avec la bonté des étoiles au dessus de lui et sa volonté, il trouverait bien sa maison non ?
Tant qu'il ne tombait pas sur des personnes insupportables avec des envies idiotes et un comportement qui lui donnerait envie de se jeter sur eux pour une énième baston. Sincèrement, cette situation le fatiguait. Il aurait préféré être... comme tout le monde, juste profiter de sa vie, de ses amis... sans avoir à esquiver leur peine et leur joie.
Il avait l'impression d'esquiver sa vie.
M'enfin... Il arrivait sur l'habituel croisement du soir. S'il était rentré à l'heure, c'est le moment où il devrait le croiser. Le brun avait remarqué qu'il n'était pas le seul à rater un bout de son existence. Il avait croisé ce garçon des centaines de fois maintenant... Enfin, ça lui paraissait. Le jeune homme traversait sur la droite, prenant toujours le même parcours. Lui, il s'arrêtait dans un coin de la placette pour observer toujours le même bout de fontaine. C'était une routine étrange, où seul des regards se croisaient sans un mot.
Un jour, il avait osé faire un hochement de tête, juste pour voir. Après tout, il allait presque finir par être voisin à cette vitesse... voisin de trajet nocturne.
Évidement, en arrivant sur la placette, il le vit au loin. Ce n'était clairement pas le mec le mieux gaulé de la ville, mais c'était aussi loin d'être le plus laid. Le regard critique de Kenny l'avait bien remarqué depuis le temps. Il avait aussi vu les mimiques, les petits détails qui trahissent... La confiance en soit n'est pas seule accompagnatrice d'un tel visage.
Après un regard sur les pavés blancs de la placette, l'ironie du chemin tracée lui vient à l'esprit. Prenez la rue de droite, suivez les pavés jusqu'à votre destin hein ? Allez, soyons un peu fou. Après le hochement de tête, la parole...
« Salut. »