Ding Dong

C'est le docteur !

Sam

Douce étreinte. Chaude. Rassurante. A ce moment précis, tu n’arrives pas réellement à déterminer ce qui te ressent. Tout ce que tu sais, c’est que ton petit enfant intérieur est rassuré. Et que tu as presque l’impression de te sentir… entier. Tu as toujours eu l’impression que quelque chose manquait dans ta vie. Bon, déjà, une santé mentale saine, et du bon sens. Mais ce n’est pas de ça dont tu parles actuellement, restons sérieux !

Tu la connais à peine, c’est vrai. Tu es sorti de nulle part, prétendant être grand frère. Toi-même, tu as douté de ta capacité à pouvoir l’être. Tu as douté de tes compétences. Tu n’as pas réussi à sauver un enfant, alors des jumeaux qui s’entêtent à se foutre dans la merde… Parce que ce sont les échos que tu en as eu, initialement. Si tu n’as pas encore d’avis sur Ezequiel, tu n’es absolument pas d’accord avec les données de ce dossier sur Sam. Elle sait ce qu’elle fait. Elle n’a rien d’une inconsciente. Elle a parfaitement conscience des risques qu’elle prend, et elle les assume. Samantha Curtis n’a absolument pas besoin d’être protégée. Non, bien au contraire. Elle a simplement besoin de se sentir soutenu. Et ce soutien, tu vas tout faire pour le lui apporter. Parce que tu la comprends. Mieux que personne.

Tu lâches un petit rire lorsqu’elle évoque ta propre sécurité, et murmure, amusé : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais… » Tu caresses doucement son dos… Oui, elle est apaisante. Et ça t’a fait du bien de parler de Scarlet, même si ce fut bref. Il faut dire que ni elle, ni toi n’avez envie de s’éterniser réellement ici.

Elle relâche son étreinte, et tu te sens vraiment… apaisé. Tu paraitrais presque calme, avec ton simple petit sourire, discret, tes yeux qui pétillent. En plus, tu restes assis sur ce lit d’hôpital, et ça, c’est vraiment un miracle. Je te tirerais presque mon chapeau, si je n’avais pas accès à tes pensées. Parce que toute ton hyperactivité s’est nichée dedans. Une véritable tempête là-dedans. « Merci Sam. »

Et tu n’ajoutes rien de plus. Il n’y a rien à ajouter de plus. C’est sincère. Le grondement de son estomac te tire de tes pensées, et enfin, tu rigoles sincèrement. Tu te relèves, apportes le fauteuil roulant, et lui lance sur le chemin : « Nan, ne t’inquiète pas, ce serait gonflé de ma part de te laisser payer alors que c’est probablement ton dernier repas. »

Oui, tu fais allusion à Orpheus. En parlant de lui, il est d’ailleurs probablement déjà en route. Mais vaut mieux pas y penser, même toi, tu as les sueurs froides. Tu te grattes la gorge, chassant ces vilaines pensées, et reprends la parole : « Mesdames et messieurs, mais surtout mesdames, nous vous souhaitons la bienvenue à bord de la Jack Company et espérons de tout cœur que vous allez passer un bon voyage. Veuillez prendre place à bord de vos turbos fauteuils, et ce sans rechigner je vous prie. Les issus de secours se situent devant, sur les côtés, et derrière, mais normalement, ce ne sera pas nécessaire. »

Et t’es fier de ta connerie. Tu lui lances un grand sourire, digne des meilleurs hôtes de l’air, regarde le fauteuil : « Si Watson avait été l’air, il t’aurait grimpé dessus en vitesse. Un vrai gosse ce chien, il adore les fauteuils roulant. »

Faniahh/Lala/Cyalana