Amir Al-Omen - Your longing will only grow, and you'll only grow colder

"Mastema (hébreu : מַשְׂטֵמָה Mastēmā ; Ge'ez : መሰቴማ Mesetēma), est le démon ou l'ange qui apparaît dans le Livre des Jubilés. Il supplie Dieu de permettre aux esprits des Nephilim morts de rester sur Terre, afin qu'ils puissent corrompre et égarer les hommes avant le jugement. Parce qu’il y avait une grande méchanceté chez les hommes, Dieu a condamné tous les démons à descendre dans la condamnation, à l’exception d’un dixième qui pouvait rester.

Dans les fragments zadokites et les manuscrits de la mer Morte, il est l'ange du désastre, le père de tout mal et un flatteur de Dieu. Dans certaines écritures, il est dit qu'il est devenu un ange déchu. Il apparaît pour la première fois dans la littérature de la période du Second Temple comme une personnification du mot hébreu mastemah (מַשְׂטֵמָה), signifiant « haine », « hostilité », « inimitié » ou « persécution ».”

Mastêma et Amir ne sont que les deux côtés d’une pièce. Connaitre l’avers, Amir, n’est que le connaitre d’une face. Connaitre le revers, Mastêma, est de le connaitre d’une autre face, celle où on met justement les informations par rapport à une personnalité importante. Il aime bien se comparer, justement, avec une pièce.

Amir est un homme distingué, introverti et cordial. Il aime prier, il aime apprécier les belles choses de la vie, voir même discuter avec les petites mamies de l’église. Il aime bien vivre une vie calme et apaisée.

C’est ce qu’il aime montrer.

Quand Amir s’en va dans ses quartiers, la nuit perdue, il est concentré dans ses pensées. Se déshabillant, il laisse apparaitre ses tatouages et ses cicatrices au niveau de son dos. Des cicatrices qu’il a voulu se faire, pour essayer de mieux se comprendre. La douleur est une partie essentielle de sa croyance envers Dieu: pécher, se purifier, pécher, permet de croquer le fruit de la vie à pleine dent. Chaque coup de fouet permet de mieux accéder au seigneur, permet de se délivrer d’une souffrance interne, d’envies les plus sombres pour un archange.

Il sait que ce n’est pas normal d’être comme lui. Il ne doit pas laisser passer ça. Ca lui a déjà valu un oubli total de soi-même. Honnêtement, Dieu aurait pu lui changer son prénom. Peut-être qu’il a été changé pour s’être fait nommé “Mastêma”... Non?

A-t-il vraiment été aussi horrible que ça, pour être comparé à des Méphistophélès, à des Satans et des Belphégor?

Il ne comprend pas.

Une goutte de sang s’écoule de ses lèvres à force de les mordre. Il soupire, reprend son souffle et pose le martinet au sol.

Amir se fait du mal non pas pour mieux accéder à Dieu, mais pour contrôler les envies impures qui ne devraient même pas être là en premier lieu: il est corrompu, il est un homme vicieux, qui manipule ceux autour d'eux pour les avoir à sa botte. Il n'est pas un homme pieux, qu'il prétend être. Il ne sait même pas pourquoi il est comme ça de base.
Tout ce qu'il a compris, c'est qu'il ne devait pas se faire attraper par ses principautés. Du moment qu'il prend sous son aile les autres anges, plus faibles que lui-même, et d'aider les humains, il ne devrait pas avoir de problème. Il devrait, même, être apprécié pour son salut qu'il essaie enfin de récupérer. Il veut récupérer ce salut, au fond de lui.

Mais honnêtement, c'est si appréciable de voir le sang couler.