Be the hurricane
that'll erase this world for good
that'll erase this world for good
Eagle's flight of loneliness soars so high
Around its sigh, no more alone the sky
Other birds remain away, clouds pass by
Between shrouds of life and haze sun rays die
Around its sigh, no more alone the sky
Other birds remain away, clouds pass by
Between shrouds of life and haze sun rays die
Tu regardais le plafond du salon, enfoncé dans ton vieux canapé crevassé, la couette remontée jusque sous ton nez. Le regard dans le vague, plongé dans tes pensées.
C'était rare que tu te donnes ce genre de moments, surtout le matin.
En général, tu préférais balayer cauchemars et tourments d'un jet de douche aussi décisif que brûlant, te renfermant dans des gestes machinaux. Tu noyais ta fatigue dans une tasse de café noir, mordais dans tes tartines comme dans les flancs d'un ennemi imaginaire, mornement ; silencieusement.
Tout était gris, à peine bercé par la lumière qui s'infiltrait par tes stores aux trois-quarts refermés.
Seul, tu dégustais d'un calme reposant, parfois à la limite du pesant.
Tu pris une profonde inspiration et te tournas sur le côté, portant ton regard glacé sur les flancs du canapé.
L'air était poussiéreux.
Depuis combien de temps tu n'avais pas passé l'aspirateur ? Fait le tri dans tes cours ? Aéré les pièces avant de t'écrouler comme souvent sur le canapé, exténué par tes journées et surtout par tes nuits ?
Tu te recroquevillas sous la couette, écoutant le silence autour de toi. On entendait vaguement le vrombissement des voitures au-dehors et le brouhaha du monde urbain.
Tu soupiras, te retournas sur tes côtes, et tendis la main pour saisir vaguement ton téléphone afin de regarder l'heure.
Tu avais cours, l'après-midi, mais qu'allais-tu faire de ta matinée ?
Tu pourrais entamer tes recherches sur Wolfheart. Ça faisait trois jours que t'avais manqué de te faire flinguer par sa faute et ce ne pourrait être que bénéfique pour la milice d'avoir un dossier plus précis à son propos.
Tu pourrais.
Mais pour la première fois depuis des années, tu avais juste envie de flâner. En fait, plus tu y pensais et moins tu avais envie de rester allongé à ne rien faire, et plus l'idée d'aller marcher juste pour marcher te tentait. T'en profiterais peut-être pour t'acheter un nouveau pantalon, l'autre ayant été complètement bousillé par le tir de balle de l'autre fois.
Avoir un semblant de vie normale, le temps d'une journée. Tu pourrais tenter le coup.
Nouveau soupir.
Il passa quelques secondes avant que tu ne te motives à quitter le cocon chaud et douillet de ta couverture, faisant grincer le canapé qui te faisait office de lit en te redressant.
Tu pris ton temps pour te préparer avant de sortir, si bien qu'il fut rapidement 10 heures sur le cadran de ta montre noire. Cela aussi était rare, venant de toi.
Tu te dirigeas vers une friperie que tu connaissais bien, non loin de là, enfonçant la moitié de ton visage dans ton écharpe beige, un petit soleil venant adoucir les vents frais de Thunder Bay.
T'aurais pu chercher à la Croix-rouge où tu bosses jusqu'à la (bientôt) fin du mois, mais tu n'y avais pas pensé, la tête prise par d'autres choses. C'est con quand tu y penses, mais bon, quitte à se racheter quelques affaires pour pas cher, autant le faire ce matin sur le chemin aléatoire de ta balade.
Parce qu'avec tes différents affrontements du mois, c'était plus qu'un pantalon qui était passé à la trappe. Tu te mis à les énumérer mentalement...
... Au final, ce n'était qu'avec le démon de feu que tu n'avais pas eu de casse niveau vestimentaire. Des mains cramées comme des rôtis de porcs, des brûlures et des bleus de partout, ainsi qu'un genou massacré, certes, mais pas d'autres casses. Ah, et une côte fêlée à ce qu'il paraît.
Des fois, ton humour noir rendait plus lugubre ta propre humeur... Si l'on pouvait appeler cela de l'humour.
Tu te retrouvas à l'entrée de la friperie.
code by EMMEC'était rare que tu te donnes ce genre de moments, surtout le matin.
En général, tu préférais balayer cauchemars et tourments d'un jet de douche aussi décisif que brûlant, te renfermant dans des gestes machinaux. Tu noyais ta fatigue dans une tasse de café noir, mordais dans tes tartines comme dans les flancs d'un ennemi imaginaire, mornement ; silencieusement.
Tout était gris, à peine bercé par la lumière qui s'infiltrait par tes stores aux trois-quarts refermés.
Seul, tu dégustais d'un calme reposant, parfois à la limite du pesant.
Tu pris une profonde inspiration et te tournas sur le côté, portant ton regard glacé sur les flancs du canapé.
L'air était poussiéreux.
Depuis combien de temps tu n'avais pas passé l'aspirateur ? Fait le tri dans tes cours ? Aéré les pièces avant de t'écrouler comme souvent sur le canapé, exténué par tes journées et surtout par tes nuits ?
Tu te recroquevillas sous la couette, écoutant le silence autour de toi. On entendait vaguement le vrombissement des voitures au-dehors et le brouhaha du monde urbain.
Tu soupiras, te retournas sur tes côtes, et tendis la main pour saisir vaguement ton téléphone afin de regarder l'heure.
9 am.
Tu avais cours, l'après-midi, mais qu'allais-tu faire de ta matinée ?
Tu pourrais entamer tes recherches sur Wolfheart. Ça faisait trois jours que t'avais manqué de te faire flinguer par sa faute et ce ne pourrait être que bénéfique pour la milice d'avoir un dossier plus précis à son propos.
Tu pourrais.
Mais pour la première fois depuis des années, tu avais juste envie de flâner. En fait, plus tu y pensais et moins tu avais envie de rester allongé à ne rien faire, et plus l'idée d'aller marcher juste pour marcher te tentait. T'en profiterais peut-être pour t'acheter un nouveau pantalon, l'autre ayant été complètement bousillé par le tir de balle de l'autre fois.
Avoir un semblant de vie normale, le temps d'une journée. Tu pourrais tenter le coup.
Nouveau soupir.
Il passa quelques secondes avant que tu ne te motives à quitter le cocon chaud et douillet de ta couverture, faisant grincer le canapé qui te faisait office de lit en te redressant.
Tu pris ton temps pour te préparer avant de sortir, si bien qu'il fut rapidement 10 heures sur le cadran de ta montre noire. Cela aussi était rare, venant de toi.
Tu te dirigeas vers une friperie que tu connaissais bien, non loin de là, enfonçant la moitié de ton visage dans ton écharpe beige, un petit soleil venant adoucir les vents frais de Thunder Bay.
T'aurais pu chercher à la Croix-rouge où tu bosses jusqu'à la (bientôt) fin du mois, mais tu n'y avais pas pensé, la tête prise par d'autres choses. C'est con quand tu y penses, mais bon, quitte à se racheter quelques affaires pour pas cher, autant le faire ce matin sur le chemin aléatoire de ta balade.
Parce qu'avec tes différents affrontements du mois, c'était plus qu'un pantalon qui était passé à la trappe. Tu te mis à les énumérer mentalement...
... Au final, ce n'était qu'avec le démon de feu que tu n'avais pas eu de casse niveau vestimentaire. Des mains cramées comme des rôtis de porcs, des brûlures et des bleus de partout, ainsi qu'un genou massacré, certes, mais pas d'autres casses. Ah, et une côte fêlée à ce qu'il paraît.
Des fois, ton humour noir rendait plus lugubre ta propre humeur... Si l'on pouvait appeler cela de l'humour.
Tu te retrouvas à l'entrée de la friperie.