Si tu savais contre qui tu venais de gagner. Si tu savais, tu n’y croirais probablement pas. Pour plusieurs raisons : tu ne crois pas à tout ça. Astarté est puissante. Toi, tu n’es que Brian. De base, si tu ne pars pas du principe que c’est une démone, tu ne t’estimes pas à la hauteur. C’est déjà fou qu’elle soit chez toi, dans ton appartement. Que tu aies pu la toucher. Que tu aies pu lui parler. Que tu aies pu la contempler. Ce sont des choses que tu n’aurais jamais cru possible et pourtant, elle est là.
Elle est là. Elle se montre, un tout petit peu. Ses larmes sont, à tes yeux, semblables à des confessions silencieuses. Elles disent ce qu’elle tait, ce qu’elle cache, de manière assez désespérée. Elle se laisse aller à ses émotions : elle s’emporte, se reprend. Essaye de rester calme mais tu le vois, que c’est difficile et tu crois que tu le comprends. Pourtant, encore une fois, les émotions ne sont pas ton fort. Tu es constamment dans les extrêmes : soit tu te laisses complètement emporté ce qui te donne l’impression que tes sentiments cherchent à te noyer. Soit tu es dans le contrôle et tu ne parviens juste plus à ressentir quoi que ce soit. Honnêtement : tu ne sais pas laquelle de ces deux options tu préfères. Tu aimerais, parfois, être normal.
Parfois. Et ce n’est pas le cas actuellement parce que c’est précisément cette sensibilité accrue qui te permet de comprendre un petit peu ce qu’elle peut ressentir. De capter cette souffrance qu’elle dissimule derrière ce masque de luxure, de femme intouchable. Elle n’a pas tort, elle l’est effectivement, intouchable. Elle l’est à un tel point qu’elle-même n’arrive plus à se trouver et c’est peut-être ça qui la fait pleurer, actuellement.
Elle n’y arrive pas. Mais toi, tu as réussi (enfin, tu crois), à mettre un doigt là où ça fait mal. La revoilà. Elle redresse la tête. Semble reprendre de la contenance. Remettre un masque, une carapace. Elle te demande de te confier. C’est quelque chose que tu ne sais pas vraiment faire, parler de toi. Parler de celui que tu es réellement. C’est quelque chose que tu ne sais pas faire, parler de tes traumatismes. Parler de ce qui a fait de toi l’homme que tu es aujourd’hui. Parler de ce sourire que tu te forces à avoir parce que c’est ce que doit faire tout bon journaliste. Parler d’à quel point c’est compliqué pour toi d’avoir des rapports sociaux, à quel point un rien te surcharge.
Tu pourrais parler de ce qui te passionne. De ce qui t’anime. Tu pourrais parler de Nyx, tu pourrais parler de l’association, tu pourrais parler des animaux. Tout ça, tu pourrais le faire. Mais tu crains qu’elle ne s’ennuie de toi, tu crains que ce ne soit pas ce qu’elle veuille entendre. Parler de ce qui plait, n’importe qui peut le faire. Pourtant, toi, tu ne le fais pas à n’importe qui, c’est compliqué pour toi de parler de tes passions, tu as rapidement l’impression d’ennuyer les autres. De manière générale, tu laisses rarement voir qui est réellement Brian Hellborn. Pourtant, cette fois-ci, il va bien falloir que tu te dévoiles. Au moins un peu : « De ce que le monde sait, je m’appelle Brian Hellborn. Je suis un journaliste assez réputé, mais aussi une personne assez active sur les réseaux sociaux puisque je tiens une chaine YouTube. Une personne qui sourit toujours, qui parle bien, rhétorique excellente, c’est agréable. Dans la réalité des faits, il n’est pas grand-chose de tout cela… Je ne suis absolument pas sociable. Je pense que tu comprendras ce que je veux dire, mais j’essaye simplement de cacher ce qui peut me faire mal derrière un joli sourire. Cacher celui que je suis parce que je crains de choquer les autres si je me montre réellement. Puis, au-delà de ça, je crains que les autres ne me refassent du mal si je me montre réellement au grand-chose. Si on m’insulte, c’est un personnage qu’on insulte, ça n’aura pas grand impact puisque ce n’est pas réellement moi. C’est une tout autre chose quand je lève le masque. » Même si tu ne crains absolument pas les insultes, tu n’es pas touché par ce genre de choses : personne ne sera aussi dur avec toi que tu ne l’es avec toi-même : « C’est compliqué de parler de moi parce que c’est quelque chose que je ne fais jamais. Je suis davantage du genre à écouter. Ce n’est pas comme si j’ai fait grand-chose de plus de ma vie de toute façon… Mon métier même est basé sur l’écoute, après tout. Je suis passionné par les animaux, notamment la sauvegarde des rapaces. Je vais éviter de trop m’épancher sur le sujet, j’ai peur de t’ennuyer. Je ne ressens pas grand-chose dans la vie de tous les jours, je suis constamment à la recherche du grand frisson. Je n’ai jamais aimé le sexe, c’est quelque chose que je trouve barbant au plus haut point. Je ne suis jamais tombé amoureux non plus, pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je peux ressentir de la joie, de la tristesse, de la colère. Mais ça ne sera jamais dans les extrêmes, et c’est ça qui m’angoisse profondément : j’ai l’impression que tout est toujours trop plat, sans saveur. »
Enfin, tu te tais. Tu détestes parler autant de toi et ça doit se sentir un peu. Tu es mal à l’aise. Tu cherches tes mots. Tu n’oses même pas la regarder, par peur de ne voir que de la déception, du dégoût ou pire encore : qu’elle s’en foute : « Si tu as la moindre question, si tu veux approfondir un sujet, n’hésites pas… »
Elle est là. Elle se montre, un tout petit peu. Ses larmes sont, à tes yeux, semblables à des confessions silencieuses. Elles disent ce qu’elle tait, ce qu’elle cache, de manière assez désespérée. Elle se laisse aller à ses émotions : elle s’emporte, se reprend. Essaye de rester calme mais tu le vois, que c’est difficile et tu crois que tu le comprends. Pourtant, encore une fois, les émotions ne sont pas ton fort. Tu es constamment dans les extrêmes : soit tu te laisses complètement emporté ce qui te donne l’impression que tes sentiments cherchent à te noyer. Soit tu es dans le contrôle et tu ne parviens juste plus à ressentir quoi que ce soit. Honnêtement : tu ne sais pas laquelle de ces deux options tu préfères. Tu aimerais, parfois, être normal.
Parfois. Et ce n’est pas le cas actuellement parce que c’est précisément cette sensibilité accrue qui te permet de comprendre un petit peu ce qu’elle peut ressentir. De capter cette souffrance qu’elle dissimule derrière ce masque de luxure, de femme intouchable. Elle n’a pas tort, elle l’est effectivement, intouchable. Elle l’est à un tel point qu’elle-même n’arrive plus à se trouver et c’est peut-être ça qui la fait pleurer, actuellement.
Elle n’y arrive pas. Mais toi, tu as réussi (enfin, tu crois), à mettre un doigt là où ça fait mal. La revoilà. Elle redresse la tête. Semble reprendre de la contenance. Remettre un masque, une carapace. Elle te demande de te confier. C’est quelque chose que tu ne sais pas vraiment faire, parler de toi. Parler de celui que tu es réellement. C’est quelque chose que tu ne sais pas faire, parler de tes traumatismes. Parler de ce qui a fait de toi l’homme que tu es aujourd’hui. Parler de ce sourire que tu te forces à avoir parce que c’est ce que doit faire tout bon journaliste. Parler d’à quel point c’est compliqué pour toi d’avoir des rapports sociaux, à quel point un rien te surcharge.
Tu pourrais parler de ce qui te passionne. De ce qui t’anime. Tu pourrais parler de Nyx, tu pourrais parler de l’association, tu pourrais parler des animaux. Tout ça, tu pourrais le faire. Mais tu crains qu’elle ne s’ennuie de toi, tu crains que ce ne soit pas ce qu’elle veuille entendre. Parler de ce qui plait, n’importe qui peut le faire. Pourtant, toi, tu ne le fais pas à n’importe qui, c’est compliqué pour toi de parler de tes passions, tu as rapidement l’impression d’ennuyer les autres. De manière générale, tu laisses rarement voir qui est réellement Brian Hellborn. Pourtant, cette fois-ci, il va bien falloir que tu te dévoiles. Au moins un peu : « De ce que le monde sait, je m’appelle Brian Hellborn. Je suis un journaliste assez réputé, mais aussi une personne assez active sur les réseaux sociaux puisque je tiens une chaine YouTube. Une personne qui sourit toujours, qui parle bien, rhétorique excellente, c’est agréable. Dans la réalité des faits, il n’est pas grand-chose de tout cela… Je ne suis absolument pas sociable. Je pense que tu comprendras ce que je veux dire, mais j’essaye simplement de cacher ce qui peut me faire mal derrière un joli sourire. Cacher celui que je suis parce que je crains de choquer les autres si je me montre réellement. Puis, au-delà de ça, je crains que les autres ne me refassent du mal si je me montre réellement au grand-chose. Si on m’insulte, c’est un personnage qu’on insulte, ça n’aura pas grand impact puisque ce n’est pas réellement moi. C’est une tout autre chose quand je lève le masque. » Même si tu ne crains absolument pas les insultes, tu n’es pas touché par ce genre de choses : personne ne sera aussi dur avec toi que tu ne l’es avec toi-même : « C’est compliqué de parler de moi parce que c’est quelque chose que je ne fais jamais. Je suis davantage du genre à écouter. Ce n’est pas comme si j’ai fait grand-chose de plus de ma vie de toute façon… Mon métier même est basé sur l’écoute, après tout. Je suis passionné par les animaux, notamment la sauvegarde des rapaces. Je vais éviter de trop m’épancher sur le sujet, j’ai peur de t’ennuyer. Je ne ressens pas grand-chose dans la vie de tous les jours, je suis constamment à la recherche du grand frisson. Je n’ai jamais aimé le sexe, c’est quelque chose que je trouve barbant au plus haut point. Je ne suis jamais tombé amoureux non plus, pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je peux ressentir de la joie, de la tristesse, de la colère. Mais ça ne sera jamais dans les extrêmes, et c’est ça qui m’angoisse profondément : j’ai l’impression que tout est toujours trop plat, sans saveur. »
Enfin, tu te tais. Tu détestes parler autant de toi et ça doit se sentir un peu. Tu es mal à l’aise. Tu cherches tes mots. Tu n’oses même pas la regarder, par peur de ne voir que de la déception, du dégoût ou pire encore : qu’elle s’en foute : « Si tu as la moindre question, si tu veux approfondir un sujet, n’hésites pas… »