LES INTRIGUES sont de retour ! (ou plutôt elles se lancent 
) Si ça t'intéresse de débloquer des trucs au niveau du contexte, c'est par 
Os & PAILLETTES !
Deux Bones dans un cabaret
- Dans deux minutes t'es sur scène Spotlight !!
- Je suis prête plus que jamais ~ , fis-je en réarrangeant ma grande perruque ondulée.
J'adorais les samedis soirs quand je n'avais pas à risquer mon cul dans une mission de Bones mais que je devais plutôt le trémousser sur scène. Qu'on ne se trompe pas, j'ADORE ma famille mafieuse. Mais c'est vrai que je kiffe bien étinceler l'histoire de quelques soirées par mes performances. Je veux dire, en dehors de mes performances quotidiennes. Ma vie est un drag show tout simplement parce que je recherche cette montée d'adrénaline qu'on a au moment de s'afficher au regard d'autrui. Se renouveler, interroger les choses et déranger les frontières entre les individus, je ne trouvais pas quelque chose qui ait plus de sens que ces trois-là dans ma vie. La voie du drag était ma façon de les réaliser.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le chant n'a jamais été le domaine dans lequel j'ai le plus excellé. À vrai dire j'ai toujours chanté comme une casserole.
Par contre, pour le langage corporel, c'était tout autre chose. Modeler mes gestes et mon corps pour les coller avec des stéréotypes pour mieux s'en moquer, c'était là mon art.
Je connaissais bien ce cabaret et ses clients me connaissaient assez bien. Iels étaient au courant qu'iels ne savaient jamais exactement ce qui leur tomberait dessus ce soir. Mon show avait toujours une part d'improvisation après tout ~
Je croisai dans les petites coulisses la collègue chanteuse qui m'avait précédé et qui venait de terminer. On se fit un échange de clin d'œil et de sourire. J'arrivai sur scène au moment même où l'on annonçait mon nom d'artiste en même temps qu'on lançait la musique pour ma performance. La lumière qui s'était faite tamisée avait soudainement fait projecteur sur ma tenue osée. Mes foulées aux talons ridiculement hauts marquèrent les premiers rythmes de la musique en synchrone. Je levai les bras comme un cygne lèverait les ailes, saluant le public, continuant de m'emparer du territoire de la scène pendant que les sifflements et les clappements de mains montaient.
Tout était dans l'attitude et les apparences. Mon playback était parfait, mais plus encore l'était mon appropriation du personnage de la chanson.
Je m'approchai jusqu'au ras de la scène au fil de ma chorégraphie, tant que les spectateurices les plus crédules écarquillèrent les yeux de crainte que de mes hauts talons je ne me retrouve claqué au bas du promontoire. Cela ne m'empêchait pas de swinguer ni de développer une forme de complicité avec le public dès le départ. Je signalai multiples fois que j'aimais le risque, sans une fois utiliser ma voix.
Au refrain, je sautai hors de scène, retombant parfaitement sur mes échalasses. Je me promenai au milieu du public, dansant tout en lui laissant le temps de m'observer sous toutes les coutures. Les projecteurs me suivirent tandis que je titillais les personnes autour de moi avec un grand sourire malicieux et une aura de conquérante. Finalement, ayant repéré quelqu'un qui me semblait plus réceptif que la moyenne, je l'invitai à suivre ma main pour m'accompagner dans ma prestation. La jeune personne fut embarquée en balade dansée dans la salle, et beaucoup rirent de bonne humeur dont la concernée qui devint légèrement rouge de l'attention accordée. Quelques pirouettes, et quelques phrases plus loin fut-elle ramenée fluidement à sa place tandis que j'enchaînais la suite de ma performance.
Mon répertoire de danse était varié. Je ne me gênais pas pour le mélanger avec des gestuelles de théâtre. Au "swingin", je mimai avec humour un tir de baseball, m'amusant à revenir sur scène (là où aurait terminé la balle imaginaire) en tournant sur moi-même avant de sauter de nouveau en hauteur. La plupart des gens se seraient croutés, mais en tant que Spotlight, je n'étais pas la plupart des gens. J'entraînais le public dans ma fougue de vie et ma finesse qui se moquait de tout à la fois. J'alternais entre séduction trop exagérée pour être vraie (mais assez pour faire effet) et insolence loustique. I DON'T DANCE ! Ce sont les esprits que je fais danser.
- Je suis prête plus que jamais ~ , fis-je en réarrangeant ma grande perruque ondulée.
J'adorais les samedis soirs quand je n'avais pas à risquer mon cul dans une mission de Bones mais que je devais plutôt le trémousser sur scène. Qu'on ne se trompe pas, j'ADORE ma famille mafieuse. Mais c'est vrai que je kiffe bien étinceler l'histoire de quelques soirées par mes performances. Je veux dire, en dehors de mes performances quotidiennes. Ma vie est un drag show tout simplement parce que je recherche cette montée d'adrénaline qu'on a au moment de s'afficher au regard d'autrui. Se renouveler, interroger les choses et déranger les frontières entre les individus, je ne trouvais pas quelque chose qui ait plus de sens que ces trois-là dans ma vie. La voie du drag était ma façon de les réaliser.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le chant n'a jamais été le domaine dans lequel j'ai le plus excellé. À vrai dire j'ai toujours chanté comme une casserole.
Par contre, pour le langage corporel, c'était tout autre chose. Modeler mes gestes et mon corps pour les coller avec des stéréotypes pour mieux s'en moquer, c'était là mon art.
Je connaissais bien ce cabaret et ses clients me connaissaient assez bien. Iels étaient au courant qu'iels ne savaient jamais exactement ce qui leur tomberait dessus ce soir. Mon show avait toujours une part d'improvisation après tout ~
Je croisai dans les petites coulisses la collègue chanteuse qui m'avait précédé et qui venait de terminer. On se fit un échange de clin d'œil et de sourire. J'arrivai sur scène au moment même où l'on annonçait mon nom d'artiste en même temps qu'on lançait la musique pour ma performance. La lumière qui s'était faite tamisée avait soudainement fait projecteur sur ma tenue osée. Mes foulées aux talons ridiculement hauts marquèrent les premiers rythmes de la musique en synchrone. Je levai les bras comme un cygne lèverait les ailes, saluant le public, continuant de m'emparer du territoire de la scène pendant que les sifflements et les clappements de mains montaient.
Tout était dans l'attitude et les apparences. Mon playback était parfait, mais plus encore l'était mon appropriation du personnage de la chanson.
Je m'approchai jusqu'au ras de la scène au fil de ma chorégraphie, tant que les spectateurices les plus crédules écarquillèrent les yeux de crainte que de mes hauts talons je ne me retrouve claqué au bas du promontoire. Cela ne m'empêchait pas de swinguer ni de développer une forme de complicité avec le public dès le départ. Je signalai multiples fois que j'aimais le risque, sans une fois utiliser ma voix.
Au refrain, je sautai hors de scène, retombant parfaitement sur mes échalasses. Je me promenai au milieu du public, dansant tout en lui laissant le temps de m'observer sous toutes les coutures. Les projecteurs me suivirent tandis que je titillais les personnes autour de moi avec un grand sourire malicieux et une aura de conquérante. Finalement, ayant repéré quelqu'un qui me semblait plus réceptif que la moyenne, je l'invitai à suivre ma main pour m'accompagner dans ma prestation. La jeune personne fut embarquée en balade dansée dans la salle, et beaucoup rirent de bonne humeur dont la concernée qui devint légèrement rouge de l'attention accordée. Quelques pirouettes, et quelques phrases plus loin fut-elle ramenée fluidement à sa place tandis que j'enchaînais la suite de ma performance.
Mon répertoire de danse était varié. Je ne me gênais pas pour le mélanger avec des gestuelles de théâtre. Au "swingin", je mimai avec humour un tir de baseball, m'amusant à revenir sur scène (là où aurait terminé la balle imaginaire) en tournant sur moi-même avant de sauter de nouveau en hauteur. La plupart des gens se seraient croutés, mais en tant que Spotlight, je n'étais pas la plupart des gens. J'entraînais le public dans ma fougue de vie et ma finesse qui se moquait de tout à la fois. J'alternais entre séduction trop exagérée pour être vraie (mais assez pour faire effet) et insolence loustique. I DON'T DANCE ! Ce sont les esprits que je fais danser.
