Les pas discrets des pissenlits [Pv Ael]

Je pense que c’est un peu trop parfois. Mais c’était un peu comme ça que je fonctionnais. Parce que ça me permettais d’avancer dans mes enquêtes. J’aime mon travail, c’est indéniable. Sauf que certains jours, je me devais de prendre des pauses. Pas vraiment le choix. Je boude en croisant mes bras sur mon torse.

Je pourrais aller au parc, mais je ne peux pas y aller sans qu’un collègue fini par me retrouver. Comme par hasard. Mais bon, c’était ça aussi traîner en ville. Accepter le risque de les croiser. Je les aimais bien, c’est pas le souci. C’est juste que  ça reviens aux oreilles du chef et il m’ordonne de prendre des vacances. Des vacances, quel concept parfois étrange, voyager ne m’intéressais pas vraiment. Je suis souvent attaché à l’endroit où je vis. Comme celui-ci. Ces forêts, ces villes, comment ne pas les aimer ? Je pouffe. Aujourd’hui, je vais voir ce que je vais rencontrer. Une autre âme.

Une personne adorable peut-être. Je n’ai pas ce don qu’avais mon ancienne collègue d’attirer les enfants à problèmes qui avait un potentiel caché. Mais j’aime chaque rencontre. Car elle m’apprends souvent des choses. Tout savoir est impossible, même après plusieurs incarnations. Et je ne cherche pas être savante. Juste de vivre le plus sereinement avec les moins âgés. Ne pas paraître trop has been. Je pense que je me débrouille bien en ce moment. Même si j’ai plus un rôle de maman. Ah les enfants, quelque chose qui m’échappe. Et je ne sais pas si j’en suis triste. Tant que mes protégés vivent heureux, je serai là pour les soutenir. Qu’importe si ces derniers sont proches des démons. Leur âme, ils ne la prendrai pas, sinon je les étripe. Pareils pour les anges. On touche pas à mes chouchous. Non mais.

codage par Laxy.

Je m’attendais pas à croiser quelqu’un, plus des vaches, elles sont mignonnes. Seulement, je préfère les chiens. Croiser quelqu’un dans ce trou paumé était si rare c’est comme voir le père noël en bikini ici. Alors que l’homme déguisé le faisait qu’en Australie. Ce pays est un poil trop dangereux, pour moi et pour ceux que je protège. Entre les bestioles empoissonnée et le reste. Brr. Vraiment, pas envie de mettre en danger inutilement pour du soleil. De toute façon, je bronze pas des masses avec ce corps, ni les autres. Je choisis pas vraiment, mais je pense que c’est ainsi parce que les types au dessus aiment parfois nous mettre avec quelques challenges. Je ne suis pas contre ceux-ci. Je m’approche, doucement.

« Yo, pourrais-je savoir ce que tu fais là Jack Frost ? »

pas ma faute, il a une vibe de ce personnage. Les enfants en parlaient beaucoup à un moment. Mais ça ne doit plus être d’actualité. Je me rends compte que je viens peut-être de le vexer.

« Enfin, si cela ne vous dérange pas de parler avec moi. Je me suis dis que ça pourrait être sympa. Plus que regarder les trains qui passe comme les bovidés. Vous me sembler porter certaines choses sur les épaules. »

Comme beaucoup d’humains, ils avaient leurs lots d’aventures plus ou moins agréable. Ma voix est calme, posée. Je prends le temps de poser mes mots. Je suis là après tout pour perdre le temps que je suis censé prendre loin de mes enquêtes, parce que selon mon chef, j’allais faire un surmenage. Je ne suis pas si fragile. Mais bon, pour lui, je suis sûrement un humaine, pas une ange avec des capacités qui aidait à récupérer. Abuserais-je de trop ? Se doute-t-il de quelque chose. Mon patron dit peu de choses sans preuves. Réflexes de vieux flic.

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Je lui fais un sourire, il n’est pas dérange pas. Parfait. Je pense qu’on parler de pluie et de beau temps. Du paysage peut-être. J’aime bien l’endroit. Il est calme. Ça change de la ville si agitée. Je l’aime. Mais je pense que parfois j’ai besoin de souffler et pas devant une série Netflix. Même si je sais que j’y retournerai voir ces séries, dont certaines sont aussi insipides que le café du service.

« Ruminer ? Je sais qu’en est parmi les vaches, mais il faut pas vous en faire comme elles. Je me nomme Jane, enchantée. »

Je lui prends la main, pas trop fort. Mais même avec ça, je dois avoir une sacré poigne et la secoue doucement. Autant que je le peux. Je lui fais un sourire avant de sortir un bonbon que je mange directement.

« C’est joli n’est-ce pas ? »

Je ne sais pas si cette personne sera réceptive à mon humour. Je sais qu’il est particulier. Mais j’aime particulièrement voir les réactions que ça fait. Bon, j’ai commencé à plaisanter sur son passage un peu à vide. Pas sûr que c’est le bon plan. Mais je veux détendre l’atmosphère.

« Pardon pour la blague, certains disent que je suis pas la drôle des femmes. »

Je me gratte le cou en riant. Au moins, je tente de faire de mon mieux. Je suis parfois un peu brutre dans mes mots, d’habitude, j’ai bon instinct. Et là il me dit que j’ai en face de moi une personne un peu seule. C’est triste. J’espère qu’il, elle ou iel trouvera vite ces personne qui feront de sa vie quelque chose de vraiment agréable. Si je peux l’aider un peu, je ne dis pas non.

« Aël ça vient d’où comme prénom ? »

Je laisse le vent soulever les quelques pissenlits, ça ressemble à ses cheveux, si pâles et si intrigants.

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Un rire ? Est-ce que j’entends bien. J’ai un rire. C’est un miracle. Pardon seigneur, je suis pas l’ange la plus fervente, mais promis, je t’aime. Mais ne voit rien de plus que du platonique. Désolée. Je fais un sourire immense riant à plein poumons.

Je me calme quand il parle de son prénom. Je suis touchée par ces mots. Il a choisi, c’était donc ça. Je m’attendais pas à ça. Mais c’était mignon et beau. Je regarde les nuages qui passent avec lenteur calculée dans le ciel azur.

« Je vois, très joli en effet, bon choix. Un prénom c’est souvent porteur de symbole. Certains nous portent et d’autres non. Je trouve ça bien si aimez le vôtre. Si le mien est la cible d’une blague récurrente, et je ne parle pas de la brosse des toilettes. »

Je le vois mettre ses mains dans ses poches, je lui dit rien sur le moment. Je suppose qu’il a ses secrets. Certains sont si lourds à porter. Je mens, moi aussi. Je ne suis pas humaine et je ne le dis pas à mes collègues.

« Merci beaucoup, ça me plaisir que mon humour fait rire autre que moi-même. Chaque avis peut compter s’il n’est pas donné dans l’intention de blesser ou de pas me vexer. »

Je n’aime pas vraiment qu’on prenne des gants avec moi. Je ne suis pas fragile. Je suis une femme certes, mais je suis loin d’être faible. J’en ai maté certaines armoires à glace dans mon travail. Prenant l’excuse de cours d’arts martiaux, ce n’était pas totalement faux. Mais pas totalement vrai. Je nageait dans cet entre deux. Ça m’agaçait un peu. J’aimais dire les choses directement, sans détour. Sans blesser, je ne veux pas de ça.

« Si c’est le cas, je vous tire les joues au point que les hamsters seront jaloux. »

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Il disait que ce n’était pas pour me blesser. Déjà que me blesser moi-même, c’est un peu compliqué. Mais je ne peux m’empêcher de sourire face à ces mots. Personne ou presque n’est un saint. Même moi. Je pouvais comprendre que son essai pour être quelqu’un de bien pouvait être difficile. Puis il semblait si agité.

« Marchons dans ce cas. Je suis sûre qu’avec un peu de chance les fourmis qui vivent en colonie sur vos jambes cesseront de vous importuner. »

Je laisse un rire m’échapper. Pour quelqu’un de fragile, il semblait avoir une force intérieure. Une force que je suppose pouvait voir mon ancienne collègue. Je dois avouer que rencontrer les jeunes avait ce pouvoir. Celui de montrer un autre aspect de mon métier. De moi. La vioe est faite de rencontres. Celle-ci en est une qui semble être tombée bien autant pour moi que pour lui.

« Fragile ? Je ne pense pas. Peut-être de façon physique, sans vouloir vous vexer. Mais je pense aussi que vous avez quelque chose de fort en vous. Quelque chose qui fera que grandir avec les bonnes personnes. Vos épreuves de la vie font de vous une personne bien à mes yeux. »

Après je pouvais me tromper. Je ne suis pas infaillible. Mais malgré ce que je peux ressentir de mauvais autour de lui. Il ne semblait pas méchant. Il serait en partie démon que ça m’étonnerait qu’à moitié. Mais je pars du principe que chaque personne est ce qu’ellle est. On ne choisi pas toujours sa vie.

« Puis je dois vous avouer que vous imaginer en hamster vous rend adorable. »

Je marche bien, habitué à une marche rapide dû à mon métier, je ne sais pas s’il me suit ou non. Je m’adapterai à son rythme au pire des cas.

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