Breaking Bad ft. Aël

Breaking Bad

Cette journée allait définitivement être à oublier … Arthur en avait vraiment marre. Mais au moins, il lui semblait que l’atmosphère se détendait doucement.

« Je ne suis pas allé à l’école non plus, mais j’ai appris sur le tas et je m’en sors pas trop mal. Alors ne pas avoir fini le lycée ne signifie pas grand-chose pour moi. Tu pourrais très bien être un génie de la chimie. »

Bon, il n’allait pas dire qu’on lui avait appris à lire et à écrire dans son orphelinat et que tout le reste il avait appris en potassant des bouquins et en expérimentant dans son coin. Et il ne fallait pas négliger les personnes qui l’avaient formé. Il ne s’était pas fait tout seul. Il avait eu de l’aide pour arriver là où il était actuellement.

Il haussa un sourcil au ricanement d’Aël.

« Ah … C’est peut-être une expression française … qui ne se traduit pas ici ... »

Ça lui arrivait rarement de sortir des expressions de son ancienne vie, mais apparemment c’était le cas aujourd’hui.

Il prit une clope et la mit dans sa bouche avant de se pencher vers Aël et de l’allumer en la mettant contre celle du jeune homme. Un petit sourire et un regard malicieux sur son visage.

« Merci. »

Il se redressa ensuite, tirant avec un plaisir non dissimulé sur sa cigarette.

« Bon sinon, tu as vu un mec louche traîner dans le coin récemment ? »

Ce n’est pas parce qu’il n’avait pas obtenu ce qu’il voulait qu’il allait abandonner. Alors, maintenant place à l’interrogatoire.

La tenue:

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Breaking Bad

Arthur se passa une main dans ses cheveux, en souriant, tout en regardant Aël rougir. Il ne pensait pas que son geste allait le mettre autant dans l’embarras, mais il ne pouvait s’empêcher d’aimer ça. Il tira sur sa cigarette une nouvelle fois, soufflant la fumée en l’air au-dessus de lui. Et se mordit la lèvre inférieure avant de remettre sa cigarette sur ces dernières, le tout sans lâcher Aël des yeux. C’était toujours agréable de troubler les gens. Mais ce garçon avait de la ressource et il réussit à reprendre le dessus sur son bégaiement. Le blond admirait l’effort.

« Hmm intéressant. Ça vaudrait le coup d’aller regarder. »

Bon au moins il savait qu’il avait un autre appart à visiter après celui-là. Et potentiellement un peu plus d’action que dans celui-là …
Il ne put se retenir de sourire à la dernière phrase de son interlocuteur. Ah … Les cancans entre voisins, il n’y avait rien de pire. Ou rien de mieux quand on voulait avoir des informations. Surtout si ces informations étaient du genre croustillant : qui couchait avec qui, qui se grattait les parties devant la télé, qui était revenu saoul, du rouge à lèvre dans le cou alors que madame l’attendait sagement à la maison. Mais pour le coup, cette information-là des volets fermés, elle allait peut-être lui être utile.

« Tu ne là jamais vu, mais tu l’as peut-être entendu ? Y’a du bruit là-haut ? Ou peut-être as-tu senti des odeurs bizarres ? »

Tant qu’à faire autant aller au bout de l’échange, cela lui éviterait de se déplacer encore pour rien. Même si, dans tous les cas, il allait aller jeter un coup d’œil au-dessus.

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Arthur écoutait le témoignage d'Aël sans l'interrompre. Il n'avait vraiment pas l'air de savoir quelque chose. Qu'est-ce que c'était décevant pour lui. Le blond pensait vraiment se débarrasser de cette histoire vite fait et le voilà à devoir aller fouiller un deuxième appartement. Il fallait vraiment qu'il apprenne à déléguer les tâches de ce genre.

Enfin, là n’était pas la question. Il récupéra le cendrier que lui tendait Aël et fit tomber la cendre de sa cigarette dedans. Il sourit à son interlocuteur quand celui-ci l'interrogea sur la suite des événements.

« Du coup, j'vais aller voir ce qu'il se passe au-dessus. Vu qu'apparemment tu n'as vraiment rien à voir là-dedans … Et que je suppose tu veux finir ta nuit ? Je me trompe ? »

Il écrasa sa clope dans le cendrier et fouilla dans une de ses poches pour en sortit un petit bout de carton : sa carte de visite. Il la tendit vers l'homme assis dans son canapé.

«  Si jamais tu veux changer de boulot, je te promets qu'avec moi tu gagneras beaucoup plus d'argent. Ce qui te permettra d'avoir un appart' plus sympa. Mais, tu peux aussi m'appeler si tu veux payer moins cher pour les petites fiole de T, que j'ai vu sur tes étagères, j'en ai de très bonnes qualités et je me remplis bien moins les poches que les pharmaciens. »

Il fit un clin d’œil à Aël et vint grattouiller la tête du chat.

« Repose-toi bien monsieur le travailleur de nuit et peut-être à bientôt. N'hésite pas à m'appeler si jamais l'une de mes deux propositions t'intéressent. »

Après un dernier sourire charmeur, Arthur tourna les talons et pris la direction de la porte d'entrée.

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