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Keep your eyes open, please ! - RP Solo de Sam /!] TW gore (criminel) !! (âmes sensibles, attention !) /!\

Samantha Curtis
Samantha Curtis
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RP mature # Jeu 27 Jan 2022 - 17:19
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Samantha Curtis
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Tic. Tac. Tic. Tac. Cette foutue horloge ne fait que ça, en boucle, depuis plusieurs heures. Tu rêves du jour où tu la fracasseras en mille morceaux. Tu es là depuis plusieurs heures, penchée au-dessus du squelette d’un jeune garçon, à compter la moindre micro-fracture présente. Tes doigts gantés glissent sur la courbe du crâne en mauvais état Tu t’occuperas de lui en dernier, ça risque de te prendre du temps. Non, tu as commencé par les pieds, et tu es remontée, petit à petit.

- Capitatum droit et gauche brisés à l’aide d’armes perforantes d’un diamètre de 1,6 centimètres, identifiées comme étant des clous de charpentier lors de la découverte du corps.

Oui, les mains ont été perforées. Le pauvre a été littéralement crucifié, peri-mortem, selon le dossier posé sur le petit bureau adjacent à la table lumineuse sur laquelle sont déposées les ossements. Le pauvre jeune homme s’est vidé de son sang, à cause des nombreux coups de couteaux reçus. La loupe du labo longe la colonne vertébrale.

- Deux, sept, neuf ...

Neuf. Neuf marques de lame qui ont atteint la colonne. Le tueur devait avoir une force conséquente et la lame de l’arme devait être longue. Fine également, vu la forme des marques. Tes yeux se plissent. Le garçon a fait face à une violence inouïe. Il a dû avoir si peur. 15 ans, c’est bien trop tôt pour mourir, et encore plus de cette manière. Tu reprends ton compte et t’attaque enfin au crâne, reconstruit par d’autres. La moindre irrégularité, tu la sens sous tes doigts, et la pose sur papier. Les lignes s’ajoutent, une à une. Tes lèvres remuent. Murmurent tes observations bien plus bas ... Tu es absorbée par ton travail. Tu ne penses plus à rien d’autre à cet instant précis. Tes doigts longent la mâchoire, doucement, quand soudain, ton regard est attiré par un point. Un minuscule petit point, à peine visible. Tes muscles se tendent et tu ouvres délicatement la mâchoire pour aventurer directement ta main à l’intérieur de la cavité buccale. La pulpe de tes doigts caresse un instant l’os maxillaire, jusqu’à atteindre la suture palatine médiane et là, tu le sens. Tu sens ce point que tu as vu, et qui ne s’explique pas par les nombreuses fractures du crâne.

Ton poing se serre sur la surface métallique, ton visage se crispe.

- Putain de sa mère.

Tu n'as pas réussi à t’empêcher de jurer. Tu viens de comprendre un truc. Un truc qui ne saute pas aux yeux au premier coup d’œil, mais toi, tu fixes les os depuis longtemps. Trop longtemps sans doute. C’est la quatrième fois que tu refais le compte. La quatrième fois que tu examines les os avec une minutie presque effrayante. Il y avait quelque chose qui te dérangeait, mais tu ne savais pas quoi. Tu te sens bête d’avoir mis si longtemps à comprendre, et en même temps, tu es celle qui l’a vu ! Dire que de base, tu rends juste service à ton directeur de thèse, trop débordé pour refaire un énième compte rendu aux enquêteurs, qui se relancent dans leurs investigations.

De nouveau, tu te remets à courir au milieu des limbes, dossier en main. Bon sang, bon sang, bon sang ! Ton visage s’est éclairé, et ton sang s’est mis à bouillonné. Rapidement, tu mets les choses en place. Ce n’est plus un seul squelette qui se trouve alors autour de toi, mais bien cinq. Cinq squelettes parmi lesquels tu te mets à tourner avec sérieux, les sourcils froncés, en marmonnant.

Ces cinq affaires, tu en as déjà entendu parler un bon nombre de fois. Cinq jeunes gens, terriblement jeunes, retrouvés assassinés et mis en scène dans de morbides postures et décors. Un sens du détail commun, mais pas assez de preuves pour relier les crimes entre eux et ce, malgré l’inquiétude du public. Les forces de l’ordre ont toujours tenté de calmer les rumeurs autour de ces meurtres, mais tu as vu l’inquiétude qui régnait à la découverte de chaque corps supplémentaire. Cette histoire t’a toujours trotté dans la tête, mais jusqu’ici, tu n’avais jamais eu l’occasion de travailler sur les ossements.

Comme animée par une flamme nouvelle, tu attrapes ton enregistreur vocal pour le porter à tes lèvres. Tu prends une inspiration, appuis sur le déclencheur, puis te lances, le regard sérieux et brillant.

- Notes de Samantha Curtis, 3 janvier 2022, 22h37. Après observation approfondie des ossements de Matthew Tremblay, 15 ans,  j’ai remarqué au niveau de la suture palatine médiane un point de deux millimètres de diamètre. Le remodelage partiel indique un traumatisme péri-mortem. La quantité impressionnante de micro-fractures provoquées par l’agression explique la dissimulation de ce point, mais aucune des blessures ne justifie sa présence. On peut donc en déduire que celui-ci a été fait manuellement par l’agresseur.

Tu t’éloignes du premier corps, comme dans un état de transe, pour te diriger vers le second, d’un pas déterminé.

- Le deuxième corps appartient à une jeune femme de 20 ans, Farah Changir, tuée par empoisonnement. L’enquête n’a révélé aucun signe de violence particulière sur celui-ci, à part deux points semblables à celui de la première victime au niveau du palais. Si ceux-ci ont été interprétés comme le point d’entrée de la substance ayant tué la victime, l’hypothèse que j’avance et que ceux-ci auraient été volontairement laissé par le tueur. L’injection quant à elle aurait été réalisée au niveau de l’œil, ce qui expliquerait l’absence de toute autre marque. Si nous ne pouvons malheureusement plus vérifier l’état de l’humeur vitrée en raison du temps passé depuis le décès, la suite de mes observations devrait renforcer mon hypothèse.

Encore une fois, tu changes de corps, pour t’intéresser au troisième squelette, à l’état effrayant. Les os de l’enfant étaient là, sur la table lumineuse, brisés en divers endroit. Un spectacle terrifiant, mais duquel tu as décidé de te détacher, pour garder ton objectivité. Pour trouver une réponse aux questions de la famille de la pauvre enfant. Tu réajustes les gants autour de tes mains, avant de reprendre ta manipulation.

Le petit crâne danse entre tes mains et la mâchoire s’ouvre lentement. Tes yeux se plissent. Ton regard se fait plus froid. Ils sont là. Trois points. Trois petits points, si difficilement repérable dans l’obscurité de la cavité buccale. Cette fois, tu en es sûre. Tous ces meurtres sont bien reliés.

- Alyssa Smith, 13 ans, démembrée et retrouvée dans le North Mc Intyre. Le rapport différencie l’arme du premier couteau utilisé pour tuer Matthew Tremblay, mais comme pour les deux corps précédents, on retrouve des remodelages partiels au niveau du palais, au nombre de trois. Étant donné la chronologie des meurtres, mon interprétation est que le tueur numérote ses victimes, comme on le ferait avec un tableau de chasse ...

Tu reposes le crâne, doucement. Tu as beau tirer un trait entre toi et les victimes, travailler sur les squelettes d’enfant est toujours difficile pour toi. Tu le sais : Ezequiel et toi auriez pu finir sur cette table aussi jeune. Vous avez eu de la chance dans votre malheur. Une seconde chance. La petite Alyssa, elle, n’en aurait jamais. Ni Matthew. Ni Farah. Ni même les deux autres victimes. C’est pour ça que tu te dois de vivre, de profiter, d’être heureuse, pour tout ceux qui n’en auront jamais l’occasion. Tu ramènes lentement ta chevelure en arrière en poussant un long soupire. Tu sais que tu ne devrais pas penser à ça, mais tu ne peux pas t’en empêcher. Néanmoins, ton travail n’est pas fini Sam, ça aussi tu le sais, alors tu reprends, malgré la tristesse qui s’est immiscée doucement en toi. Tu passes auprès des deux derniers corps, et sans réelles surprises, tu retrouves les irrégularités osseuses.

- Après observation minutieuse, mon hypothèse se confirme avec la présence de quatre remodelages dans la cavité buccale de Katherine Booth, retrouvée morte le 6 septembre 2021 et cinq remodelages chez Théodore Collomb, retrouvé mort le 12 décembre 2021. Ces remodelages sont tous péri-mortem et ont tous deux millimètres de diamètre. L’outil utilisé pourrait aussi bien être une sorte d’aiguille qu’un pic utilisé dans l’outillage. Des analyses plus poussées devraient permettre de nous faire une idée plus précise de l’outil en question. L’avancement du remodelage me fait penser que les marques sont faites lorsque la victime est encore en vie, plusieurs minutes avant le décès.

Tu mets sur pause l’enregistrement et te laisse tomber sur ta chaise à roulette. Le bruit des roues en question résonne dans le laboratoire, particulièrement désert. Heureusement que tu es seule. Tu peux te concentrer, et surtout, tu peux te lâcher. Tu réfléchis, de longues secondes, le regard porté sur les restes humains, puis tu réactives le boîtier électronique dans ta main.

- Ces dernières découvertes relient de manière indéniables les meurtres de Matthew Tremblay, Farah Changir, Alyssa Smith, Katherine Booth et de Théodore Collomb entre eux.

Un moment de silence. Une petite seconde où tu reprends ton souffle, avant de déclarer.

- Il y a bien un tueur en série en liberté, et il est de plus en plus actif.

Clic. Enregistrement clôturé.
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RP mature # Ven 28 Jan 2022 - 10:37
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Tu te noies dans la paperasse, encore et encore. Ton bureau ne ressemble plus à rien depuis longtemps, mais aujourd’hui, c’est encore pire. Tes murs sont recouverts de photos, plus glauques les unes que les autres, de notes, de fils, de documents, plus ou moins obtenus légalement. Depuis combien de jours n’es-tu pas sortie de là ... ? Trois ? Non, cela fait quatre jours, vu l’heure avancée qu’affiche ton horloge, bancalement accrochée dans un des rares coins du mur encore vierge. Tu n’as voulu voir personne. Pas même Ezequiel et Orpheus. C’est comme ça quand tu travailles sur une enquête importante à tes yeux. Tu exclues tout le reste de ta vie. Ce n’est pas une habitude saine, pourtant, tu continues de le faire. Personne n’est parfait après tout, et surtout pas toi Sam, bien que tu essayes de le faire croire, avec cette perpétuelle façade.

Mais peut-être devrions nous justement en parler de cette enquête qui t’absorbes tant ? Cette enquête qui t’est tombée dessus sans prévenir, du jour au lendemain, et qui n’a pas quitté tes pensées depuis. Tu es celle qui a trouvé les preuves d’un lien entre les cinq dépouilles, celle qui a rédigé le dossier, celle qui a mis en lumière l’existence d’un tueur en série, et en échange, ils ont décidé de te garder loin de toutes recherches. La tête que tu as faite lorsque ton directeur de thèse t’a annoncé ça. Leur motif était le suivant : « Samantha Curtis n’était pas autorisée à examiner les autres corps, nous lui refusons toute autre implication à l’enquête en cours ». Tu leurs en foutrais de l’implication à ces incapables ... ! Ils t’ont néanmoins sous-estimé en croyant que cela t’empêcherait de traquer le tueur en série. Non, tout ce qu’ils ont su faire, c’est se priver de ton sens de l’observation et de ton intellect.

Toi, tu es assise par terre, en tailleur, les mains jointes devant ton visage et plongée dans une intense réflexion. Tu n’as pas esquissé le moindre mouvement depuis bientôt une demi-heure. Même ton sol est couvert de documents et d’images morbides de cadavres. Du rouge, encore en encore. Ça ne t’affecte pas. Enfin, c’est ce que tu aimes à croire, mais l’horreur humaine fini toujours par nous toucher, qu’importe l’épaisseur de notre carapace. Tu ne fais pas exception, tu es juste incapable de l’avouer. Non, actuellement, ton attention est figée sur la photo de la seconde scène de crime. Les angles dessinés par le corps de Farah Changir. Les lys qui l’entourent. La délicatesse de la mise en scène, en contraste brutal avec l’horreur des quatre autres, où les corps ont tous subis de lourds dégâts.

- Qu’est-ce qui fait que tu es si différente Farah ... ?  

Reprenons calmement, encore une fois. Farah était égyptienne. Sa mise en scène a été faite en prenant compte de ses origines. Comparée aux autres victimes, on estime qu’elle n’a pas souffert longtemps, et qu’une drogue lui a fait perdre connaissance avant l’injection qui a provoqué la mort. Elle n’a pas été agressée sexuellement, ou du moins, il n’y a aucune preuve. Une jeune femme âgée de 20 ans ... Son âge de contraste pas avec celui des autres victimes ...

Ta main s’aventure dans le dossier et en ressort une photo de la victime de son vivant. Tu restes silencieuse. Tu détailles son visage. La ligne de sa mâchoire, la courbe de son nez, ses grands yeux en amandes, aux iris sombres, aussi sombre que sa longue et ce sourire qui étire ses lèvres. C’était vraiment une très belle femme.

- Oh.

Tu te lèves soudainement. Tu viens de réaliser un truc. Un truc que tu penses importants. Tu t’agites dans tout les sens. Tes gestes sont hâtifs, maladroits. Tu fouilles dans ton bazar en grognant sur toi-même et ton foutu problème d’organisation.

- Bon sang, jl’ai foutu où ?


Il te faut seulement quelques minutes pour épingler les photos des victimes contre ton mur. Rapidement, tu fais quelques pas en arrière et là, ça te saute au visage. Farah était la seule jeune femme adulte. Elle était une belle femme en plus de ça. Et ça a déclenché quelque chose chez le tueur. Oui, tu peux clairement assurer qu’il s’agit d’un homme. Ici, ce n’est pas un manque de force qui a motivé l’acte de l’empoisonnement, mais bien une envie d’éviter de faire souffrir la jeune égyptienne. Une sorte de remord, face à celle qui avait développé sa maturité sexuelle. Le schéma d’un homme, renfermé, se dessine alors dans ton esprit.

- Mon enregistreur !

Ta voix résonne dans ton appartement vide, et à nouveau, tu plonges dans tes affaires, pour trouver le petit boitier qui t’es si utile. C’est fou comme tu t’es laissé aller sur ces quelques jours. Ta chevelure blanche est un bordel sans nom, et tu traines dans un vieux t-shirt trop grand depuis quatre jours. Quant à ton alimentation, celle-ci se limite à des tranches de pain de mie et à des soupes de nouilles instantanées ... Rien de très bon pour ta santé en outre. Mais tu ne peux pas t’en empêcher : Tu as senti que tu devais travailler sur cette affaire à fond. Les dates ne mentent pas, et le tueur accélère son rythme. Tu t’en voudrais à mort qu’il fasse une autre victime, tout ça parce que tu « avais besoin de sommeil et d’un bon repas ». Non, ça attendra. Tu peux tenir longtemps comme ça. Très longtemps. Peut-être trop même.

Ah, voilà, tu as enfin trouvé ton enregistreur vocal ! Tu devrais penser à l’accrocher avec une petite cordelette. Ça te permettrait de perdre moins de temps à le chercher. Quoi que, vu la montagne de papiers en tout genre, ça ne suffirait pas. Il te faudrait une corde d’escalade pour que ce soit efficace, et encore, je suis gentille. Parce que je t’aime bien Sam. Et que j’suis aussi une bordélique.

- Samantha Curtis, 9 janvier 2022 ...

Ton regard s’attarde sur l’horloge et t’arrache une grimace.

- 2h37 du matin.

Ouais, tu te rends compte que t’abuses peut-être un peu. Un tout petit peu hein ! Disons juste que tes cernes pourraient rivaliser avec le grand canyon ...

- Dans une analyse comparative des différents meurtres, le cas de Farah Changir est particulièrement ressorti. Contrairement aux autres, on observe une absence de violence physique. La mise en scène reflète une certaine délicatesse et le besoin du tueur de traiter « correctement » sa victime, si je puis dire. En apportant un nouveau regard sur les profils des victimes, on remarque que Farah Changir est la seule jeune femme sexuellement mature, en plus d’être une très belle femme. On peut faire l’hypothèse que ces facteurs ont empêché le tueur de relâcher complètement sa brutalité.


Tout en parlant, tu tournes dans ton bureau, comme un poisson dans son bocal. Ça te détend les jambes, et ça t’aide à te concentrer de bouger.

- Ces observations me permettent de tirer un profil préliminaire du meurtrier. Mon hypothèse est qu’il s’agit d’un homme, dans la trentaine, hétérosexuel et avec une difficulté à intégrer certaines normes sociales et surtout à parler aux femmes. Il est sans doute timide et peu à l’aise avec son apparence. Les coups de couteaux assénés à Matthew Tremblay et Alyssa Smith, ainsi que le démembrement de celle-ci nous indiquent une certaine force physique qui lui a permit de réussir à toucher la colonne vertébrale de ses victimes à l’aide de sa lame, et également de séparer les parties de corps.

Oui, il faut en avoir dans les bras pour réussir à provoquer de telles blessures. C’est comme ça qu’il a maîtrisé ses victimes sans soucis, et ça expliquerait les blessures de pression retrouvées au niveau des bras de plusieurs des victimes.

- Mais ce n’est pas tout : On peut aussi supposer que son intelligence est au-dessus de la moyenne et qu’il possède une bonne connaissance du corps humain. Pour le cas de la seconde victime, mon hypothèse me pousse à croire qu’il savait totalement qu’injecter la toxine directement via l’humeur vitrée de celle-ci lui permettrait de dissimuler la marque de l’aiguille. Il a également su choisir un poison avec un temps de persistance dans l’organisme particulièrement court. Si cela n’avait pas été grâce à la fraicheur des nuits de Mars, l’équipe médico-légale n’aurait certainement pas eu l’occasion de l’identifier. On peut dire qu’on a eu un sacré coup de bol.

Et ça, tu dois bien avouer, ça te fait chier. Tu détestes l’idée qu’un type malin soit là, dehors, entrain de chercher sa prochaine cible. Tu détestes encore plus le fait d’être impuissante pour le moment.

- L’identification de la toxine utilisée est un élément qui pourra être utile afin d’identifier le tueur. Vu la substance, on peut sans doute réduire la liste des suspects parmi les personnes y ayant accès. Néanmoins, il ne faut pas exclure la possibilité que le flacon en question a été volé ce qui ne fera que troubler nos pistes.

Oui, finalement, tu n’es sûre de rien pour le tueur. Tout ça n’est qu’une hypothèse, tirée des preuves, mais ton instinct joue un rôle important. Tu fais confiance à ton instinct, ça, c’est sûr, mais tu sais que ça ne fait pas tout. Il te faut plus de preuves ... Si seulement tu avais accès au dossier en cours sur le sujet ...

- Pourquoi j'ai pas pensé à elle avant ?

Tu viens de penser à quelqu’un. Quelqu’un qui pourrait prendre en photo les nouvelles observations de l’équipe scientifique. Cette personne a confiance en toi, et inversement. Rapidement, ta main appuis sur le bouton arrête de l’enregistreur vocal et s’aventure dans la poche de ton manteau, posé sur la chaise de bureau, pour en sortir ton téléphone. Tes doigts dansent sur le clavier, quelques secondes, puis la sonnerie d’attente résonne.

- Allez réponds, réponds ...


« Krtch »

Yes. Nickel, elle a répondu. À l’autre bout du fil, une voix féminine s’adresse à toi. Une voix forte, appartenant à une femme dans la quarantaine, mais avec l’énergie d’une ado.

- Allo Sam. Pas besoin de parler, je sais pourquoi tu m’appelles. On se retrouve à l’endroit habituel dans 1h30, ça te va ?


Un sourire étire tes lèvres. De ta main libre, tu ramènes ta chevelure en arrière, en ricanant.

- T’es la meilleure Cop'smom ~

Tu l’entends râler de l’autre côté du téléphone.

- Tu as de la chance que je n’arrive pas à dormir. Prends une douche avant de venir, vu ce que j’ai entendu, tu dois sentir le fennec. On prendra le temps de manger sur place, je t’invite.

- Moi aussi je t’aime Jane ~

- Allez, file ~

Elle te raccroche au nez. C’est bien son genre de ne pas te laisser le choix. Mais elle te donne les documents dont tu as besoin, alors tu ne vas pas te plaindre ! Tu te lèves, un peu précipitamment, et sors enfin de ton bureau pour rejoindre ta salle de bain, et prendre une bonne douche. Il était temps. Vraiment.

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RP mature # Lun 7 Fév 2022 - 11:48
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La douche t’a fait un bien fou. Tes cheveux ont perdu cet aspect gras qui s’y était invité depuis quelques jours. Ça t’a aussi donné un petit coup de fouet ! Dommage que ça ne puisse pas rattraper tes nuits de sommeil, et faire disparaître les valises sous tes yeux. Tu pourrais faire le tour du monde avec celles-ci, tant elles sont creusées et lourdes. Tu t’es pressée de la prendre. En un rien de temps, tu étais lavée, habillée d’un jean, d’un simple t-shirt et d’une veste en cuir, discrètement armée, et surtout, déjà entrain de débouler dans le hall de ton bâtiment à coups de grandes enjambées. Malgré le froid nocturne, tu n’étais pas très vêtue. Ta chevelure blanche était encore humide dans sa totalité et ta gorge n’était protégée d’aucun tissus.

C’est dans cet état que tu arrives finalement au lieu de rendez-vous, sautant d’un bus emprunté il y a quelques quartiers de cela. Le talon de tes chaussures frappe le béton dans un clac audible. Ton regard se lève, petit à petit, pour croiser le néon du dinner qui te fait face. Les éclats lumineux jaunes, bleus et roses du néon éclairent ta peau en criant à qui veut l’entendre la position du « Franky’s dinner ». Malgré l’heure tardive, il y a encore des clients. Des personnes de passage, dont la faim à forcer l’arrêt de leur route. Tu les observes, quelques secondes, depuis l’extérieur, avant d’y rentrer.

Comme d’habitude, tu es accueillie par une serveuse, au sourire bien trop énergique pour la partie de la nuit à laquelle elle travaille. La musique des années 80 en fond vient chatouiller ton ouïe, et l’odeur des burgers, tout droit venue de la cuisine, titille ton odorat. Ta dernière visite n’est pas si récente et pourtant, tu as l’impression que c’était hier.

Tu échanges quelques mots avec la serveuse qui te guide jusqu’à une des petites tables à l’écart des autres. Elle n’est pas encore là ... Tu supposes que ton invitée va bientôt arriver. À moins que ce ne soit toi l’invitée en fait ? Après tout, tu ne vas pas payer dans cette histoire, ce serait plus juste de te donner ce titre.

Tes ongles tapotent la surface de la table et ton regard s’aventure sur ta montre. Cinq minutes de retard. Ce n’est rien et pourtant, c’est entrain de te dévorer. Tu n’aimes pas rester inactive comme ça, mais tu sais que de toutes manières, elle va te forcer à te poser, au moins pour les deux prochaines heures ... Te forcer à penser à autre choses que ces cadavres, le temps de te nourrir convenablement et de te vider la tête, ou plutôt, essayer.

Tu entends la sonnerie de l’entrée retentir et tu remets les pieds sur terre. La voilà. Tu reconnais sa chevelure écarlate, rasée à divers endroits. Elle écrase sa clope dans le cendrier à l’entrée, défaisant légèrement l’écharpe autour de son cou en te cherchant du regard. Tu te lèves et l’appelle, levant une main en l’air pour qu’elle te repère plus aisément.

- Jane, j’suis là !

Elle t’a vu. Tu vois ses lèvres s’étirer en un sourire, tandis qu’elle te salue de sa main maintenant libérée du petit tube à fumer cancérigène qu’elle trimballe avec elle trop souvent pour son propre bien. Sous son bras, tu remarques les dossiers, bien rangés, et prêts à t’être dévoilés.

Tu es irrécupérable Sam.

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RP mature # Lun 7 Fév 2022 - 11:57
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Quelle tête de mûle . . .
Bon sang, qu’il fait froid ! Tu aurais bien aimé rester confortablement installé dans ton canapé, à t’enfiler des séries sur Netflix, jusqu’à trouver le sommeil, mais il y a eu cet appel. Tu avais à peine lu le nom sur l’écran de ton vieux téléphone que tu avais su la raison de son appel. Samantha Curtis. Une très bonne enquêtrice, et une bonne gamine, mais sacrément têtue. Malgré ta vie d’ange particulièrement longue, tu n’as pas rencontré beaucoup de personne pouvant rivaliser sur cet aspect de sa personnalité. Tu le sais : le commissariat a fait une grande erreur en l’excluant de l’enquête, déjà, car elle serait particulièrement utile, mais surtout parce que ce n’est absolument pas la bonne stratégie pour la tenir à l’écart, bien au contraire ... ! Et sur ce coup, tu te ranges du côté de Sam. Tu sais qu’elle pourra faire des découvertes plus qu’intéressantes. Tu sais aussi qu’elle a une foutue tendance à ne pas poser des limites, et ça, tu vas devoir lui rappeler.

Tu arrives enfin au lieu de rendez-vous. Ce petit dinner où vous vous êtes rencontrées pour la première fois. Tu te souviens parfaitement de l’appel radio que tu avais reçu pour une bagarre ici. Tu avais découvert un groupe de jeunes hommes entrain de se prendre une déculotté par une jeune femme ... Ouais, Sam, c’est bien elle. L’image de sa peau blanche tâchée du sang dégoulinant de son nez est encore bien ancrée dans ta mémoire. Sa chevelure blanche en pagaille, et puis, le regard qu’elle t’avais lancé à ton arrivée. Comme si elle n’avait pas la moindre confiance malgré ton uniforme bleu. De son poing, elle avait essuyé son visage, laissant un peu plus de place au rouge sur son visage, avant de te tendre un téléphone, te balançant au visage que celui-ci appartenait à une des petites raclures qui s’amusait à filmer sous les jupes des femmes passant à côté de sa table. Tu ne l’avais pas laissé partir et finalement, après avoir pris sa déposition et soigner ses quelques plaies, vous aviez parlé, pendant une bonne heure. Tu as découvert une étudiante avec un sens de la justice développé et des angoisses dissimulées. De totales inconnues, vous êtes devenues de bonnes amies, et finalement, cela fait maintenant trois ans que la demoiselle traine dans tes pattes, venant te faire les yeux doux dès qu’elle veut fouiner dans les dossiers de police auxquels tu as accès.

Mais ce n’est pas le moment de se replonger dans le passé, car c’est le présent qui est important. Tu as à peine passé la porte de l’établissement et écrasé ta clope que l’albinos te fait signe au loin, avec bien trop de vivacité. Tu la salue à ton tour, un léger sourire aux lèvres, puis te diriges dans sa direction en laissant la serveuse sur place.

- Et bien Sam, tu es en avance, quelle surprise ~

Ton ton est ironique. Tu es surprise qu’elle n’ait pas déjà commencer un repas sans toi. En tout cas, elle a l’air crevée. Elle a beau avoir prit une douche, ça ne cache pas les traces d’épuisement. Ses traits sont tirés, ses cernes creusées, ses gestes un peu plus maladroits qu’à l’accoutumée. Tu te demandes depuis quand elle n’a pas vraiment fermé l’œil pour une bonne nuit de sommeil et vu que tu es du genre franche ...

- Depuis quand tu n’as pas dormi ? Tu ressembles à un zombie, c’est con, ça gâche ton joli visage.

Ouais, franchise, c’est le mot juste pour te qualifier. Comme si de rien n’était, tu attrapes le menu posé sur la petite table et le feuillette à la recherche du plat qui remplira ton estomac malgré l’heure et de ta main libre, tu invites Samantha à faire de même.

- Mangeons d’abord, si je te donne le dossier tout de suite, je sais que tu ne mangeras pas.

Du coin de l’œil, tu la vois retrousser son petit nez de frustration. C’est drôle comme elle est capable de bien jouer la comédie, et la seconde d’après, être incapable de dissimuler ses émotions. Tu aimes bien cet aspect de sa personnalité. Ça te donne envie de l’embêter ! Mais ce n’est pas le moment, tu as faim ! Il ne vous faut que quelques minutes pour faire votre choix et commander. Ça vous laisse un moment pour parler et justement, c’est ce que tu cherchais.

- Avant qu’on mange tranquillement en évitant le sujet, je dois te poser la question : Est-ce que tu penses que c’est très prudent de travailler sur ce dossier seule Sam ? Je ne t’en empêcherais pas, tu le sais, mais j’aimerais que tu y réfléchisses à deux fois ...

Tu es sérieuse. Tu sais que la jeune femme trouvera toujours un moyen de s’en sortir, pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que cette histoire sent mauvais. Très mauvais.


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RP mature # Lun 7 Fév 2022 - 11:59
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Samantha Curtis
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Elle n’a pas mit longtemps avant de te balancer ton état de fatigue à la tronche. C’est bien Jane. Elle est brute de décoffrage et au fond, c’est ce que tu aimes chez elle. Tu sais qu’elle ne va pas prendre de pincettes pour te faire plaisir et parfois, c’est exactement ce dont tu as besoin. Elle a raison quand elle dit que tu ressembles à un zombie. Tu as aperçu ton reflet dans le miroir et ça a suffi à te stopper dans ton élan, le temps d’une seconde.

Tu échappes un rire en ramenant une mèche de tes cheveux blancs derrière ton oreille mais ton regard lui, est déjà posé sur les dossiers qu’elle tient sous son bras. Ce dossier que tu aimerais ouvrir tout de suite, sans faire preuve de la moindre politesse.

- Je sais que je suis mignonne mais restons pro Cop’s mom ~

Tu n’as pas répondu à sa question, et tu vois que ça ne lui plait pas vraiment. Elle s’inquiète, tu le sais, et ça te touche, cette attention qu’elle te porte. Tu n’as jamais eu le droit à un amour maternel, et Jane est celle qui se rapproche le plus de cette définition. Ton visage s’assombrit légèrement tandis que tu pousses un petit soupire.

- Je crois que ça fait trois jours que je n’ai pas dormi ... Enfin, j’suis pas sûre, j’avoue que j’étais dans mon bureau, j’ai pas vu le soleil se lever ou se coucher avec mes volets fermés.

Ouais, t’es complètement à l’ouest d’un point de vue temporel. Si tu n’avais pas eu ta montre qui te rappelle la date, tu aurais sans doute été incapable de dire quel jour on est. En tout cas, ta réponse entraîne une conséquence que tu avais anticipé : Tu vas devoir attendre un peu pour replonger dans le boulot. Voler les documents des mains de Jane ? Tu sais bien que tu ne fais pas le poids face à elle. La policière est bien trop forte pour toi, et maintenant qu’Orpheus t’as révélé son secret, tu es quasiment sûre de connaître le secret de sa force. Mais ce n’est pas un sujet pour aujourd’hui. Non, tu es là pour autre chose, et puis, pas sûr que ce dinner soit le meilleur endroit pour en parler.

- D’accord, d’accord ... Je vais manger mais t’as intérêt à tenir ta promesse !

C’est fou que le fait de te nourrir te paresse aussi chiant à cet instant précis ! Tu aimes la bonne nourriture pourtant ! C’est un moment de plaisir pour toi, enfin, habituellement. Là, tu aimerais juste passer cette étape. Ce dossier est la seule chose à laquelle tu arrives à penser. Ta commande, tu la passes distraitement à la serveuse. Ton pied tapote le sol à répétition et tes pouces se livrent à un terrible combat pendant quelques minutes. Le silence s’est installé entre vous deux, et finalement, c’est Jane qui reprend la parole, avec cet air sérieux qui te coupe toute envie de blague. Tu le vois dans ses iris de jais : Son instinct lui hurle de ne pas te laisser seule et pourtant, elle respectera ton choix, quel qu’il soit.

Tu voudrais la rassurer. Lui dire que tout ira bien. Pourtant, tu ne peux pas lui promettre. Tu n’es pas dieu, ni même un ange ou un démon. Tu es une humaine, mortelle, fragile, comparée à des forces qui te dépassent. Tes lèvres remuent dans le vide, muettement, le temps de trouver tes mots, puis s’immobilisent, avant de reprendre leurs mouvements.

- Tu sais très bien que le bureau ne voudra pas de moi, et je travaille bien mieux seule ... !

Ta main s’avance et attrape doucement la sienne. Ton regard se fait plus profond. Tes deux billes écarlates se plongent directement dans ses propres iris.

- Jane, je te promets que je serais super prudente. Si je pense être en danger, je t’appelle tout de suite.

Elle te sonde. Tu vois qu’elle essaye de lire en toi. De voir si tu crois à ton propre mensonge, et c’est le cas ! Tu penses toujours que tu vas réussir à déléguer, mais tu n’y arrives jamais. Tu as trop peur que les choses soient mal faites. Qu’une erreur soit commise, tout ça parce que tu n’as pas fait les choses toi-même. Finalement, tu la vois soupirer, puis ses lèvres s’étirent en un sourire, et elle lie vos deux auriculaires ensembles.

« Pinky Promise »

- Pinky Promise ~

La tension entre vous est vite retombée ! Vous éclatez de rire en vous regardant, et vos plats arrivent. Ton attention se porte sur le burger au poulet pimenté qui te fait face, et finalement, tu es bien contente que Jane te force à manger ! Maintenant que l’assiette est là, devant ton nez, tu sens ton ventre se tordre et pousser de petits cris affamés. Tu n’arrives plus à te sortir de la tête le fumet de la viande, marinée dans une sauce à base de diverses épices. Jane l’a remarqué, et vu son sourire, elle trouve ça hilarant, et toi, tu as honte.

- Roooh c’est bon ! Me regarde pas comme ça ! T’as gagné, je mange, ça devrait te suffire !

Tu attrapes son propre sandwich et lui fout dans le bec pour l’empêcher de prononcer le moindre mot qui viendrait empirer les rougeurs qui ont déjà bien envahi tes joues. Tu sais ce qu’elle pense de toutes manières, et ça te suffit.

Finalement, cette sortie t’aura permis d’apaiser un peu toutes les pensées qui se chamboulent dans ton crâne. Tu as mangé, rigolé, et tu t’es même un peu chamaillée avec Jane quand tu as essayé de jeter un coup d’œil discret au dossier, avant d’avoir fini l’énorme glace qu’elle t’avait commandé. Le prix a été une séance de chatouilles, ton plus grand point faible, qui t’a mis K.O au sol , à te rouler en suppliant ta cop’s mom. Oui, finalement, ça, tu t’en serais bien passée.

Tu es rentrée chez toi après le repas, presque en courant, les précieux documents enfermés dans ton sac. À peine arrivée, tu as sprinté dans ton bureau pour te remettre à travailler. Comme quoi, tu n’apprends pas toujours ta leçon Sam.

Mauvaise élève va.
Samantha Curtis
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RP mature # Lun 21 Fév 2022 - 17:33
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Ces dossiers t’ont vraiment donné un coup de main dans tes recherches. Il t’a fallu un peu plus d’une semaine pour les décortiquer de A à Z, sans laisser le moindre détail à l’écart. Une semaine où tu n’as pas ralenti le rythme. Tu as dansé entre les feuilles. Ton esprit a vagabondé d’une info à l’autre comme s’il n’avait aucune limite. Tu étais dans cet état de transe dans lequel tout semble couler de source. Où le moindre indice te saute aux yeux et où tu es incapable de penser à autre chose, même à toi.
Heureusement, il y a Orpheus. Il est passé à plusieurs reprises dans ton appart pour t’amener de quoi manger, et te forcer à prendre de petites pauses. Même par SMS, il a continué de veiller sur toi. Tu as vu l’écran de ton smartphone s’illuminer à plusieurs reprises avec son visage, depuis le sol, où tu te noyais sous les questionnements.

Cette semaine a été particulièrement intense, et tu as tout de suis enchaîné sur tes recherches, sur des moments de réflexion et de raisonnement, pendant plus d’un mois.
Orpheus ? Il n’est pas rentré dans ton bureau de toute cette période, et c’est pour le mieux. Il n’y a même pas jeté un coup d’œil. Il sait que tu ne supportes pas qu’on y mette les pieds, encore plus quand tu es sur une affaire importante. Et puis, tu ne sais pas comment il aurait réagi en voyant la pièce. Plus que le bordel présent, c’est sans doute la quantité de scènes de crimes étalées sur tes murs qui l’aurait figé sur place. Tout ces fils qui relient le moindre élément que tu as soulevé au cours des dernières semaines. Les cercles dessinés à la hâte au stylo rouge sur les rapports de police. Sur le moindre mot qui a attiré ton attention. Les annotations, collées sur le mur à l’aide de post-it dont le jaune, qui tapissent le peu d’espace restant.

Mais finalement, ça valait le coup. Oui. À force de creuser, tu as fini par trouver. Tout est dans les chiffres. Dans les chiffres des adresses des scènes de crime plus précisément. Ça t’est venue à force de fixer la photographie du corps de Matthew Tremblay et du grand 9 en jaune sur la porte du hangar où le pauvre jeune homme a été crucifié. Ce 9 qui était là, juste sous ton nez, pendant des semaines. Et puis, tu ne sais pas pourquoi, tu t’es demandé si tu ne devais pas convertir ce 9 en lettre et tous les autres contenus dans les adresses des scènes de crime. Si tout cela avait un sens. Tu as essayé en partant de l’alphabet numérique, et tu as eu raison.

« 9, 12, 15, 22, 5. »
« I, L, O, V, E. »
« I love »


Les possibilités d’obtenir une combinaison avec du sens et ce, totalement par hasard sont basses. Trop basses pour y croire. Mais que veux dire le tueur ? Qu’aime-t-il ? Ou qui ? Oui, il y a plus de chance qu’il s’agisse d’un amour envers une personne précise et ce, selon le profil que tu as établi. C’est pour ça que tu es parti sur l’hypothèse que la prochaine lettre serait un « Y », la 25ème de l’alphabet et que tu as trié la liste de toutes les adresses contenant un 25 de la ville. Tu as tout d’abord exclu tous les lieux bourrés de caméra de surveillance puis, ceux proches de lieux touristiques trop fréquentés et des commissariats. Ça t’a laissé une petite liste de huit lieux et, vu que tu es une personne très prudente et pleine de bon sens ... Tu as décidé d’aller y fourrer ton nez, toute seule, de nuit.

Tu es suicidaire. Il n’y a pas d’autre terme.

En même temps, je te comprends. Sans réelle preuve, tu ne peux pas forcer les autorités à te croire, déjà que tu n’es pas censée bosser sur ce dossier. Ouais, en fait, c’est leur faute, s’il ne t’avait pas viré comme ça de l’enquête, sans raison, peut-être que tu pourrais trouver des informations plus précises, concrètes ... ! Et puis, tu vas juste y jeter un coup d'oeil après tout !
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RP mature # Lun 21 Fév 2022 - 17:38
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L’air glacial te dévore la chaire. Il y plante ses crocs sans pitié et fait rougir ta peau. Chacune de tes expirations fait danser une volute de buée sous la lumière des lampadaires. Tu es dehors depuis plusieurs heures, et même toi tu commences à avoir froid. Le bout de tes doigts a fini par rougir à force d’être exposé à cette basse température. Heureusement, il ne te reste qu’un bâtiment à repérer puis, tu pourras estimer avec un peu plus de précision le lieu qui pourrait être la prochaine étape du tueur.

Tes pas résonnent sur le béton et tu frottes tes mains l’une à l’autre pour te réchauffer un peu. Soudain, une petite voix informatique brise le silence nocturne.

« Vous êtes arrivés à destination »

L’écran de ton téléphone affiche en effet la carte et ce petit bonhomme qui lève les pouces en l’air pour te féliciter de ne pas t’être perdu.

Lentement, tu relèves la tête. Oui, tu y es. 25 rue de la paix. Ironique vu le vieux bâtiment noir qui te fait face. Un vieil abattoir que la ville cherche à revendre et qui te rappelle les manoirs de l’époque victorienne, étant donné son architecture. Il se dresse de toute sa hauteur et tu as l’impression qu’il va se mettre à bouger, d’un instant où un autre. Les fenêtres sont couvertes d’une épaisse couche de poussière, pourtant, aucune d’entre-elles n’est brisée. Un frisson parcoure ton échine. Cet endroit fait flipper, même pour toi, mais tu dois y aller. Tu n’en as pas pour longtemps ...

Ton regard longe la façade et tu remarques une grille de conduit tenant à peine en place. Bingo, il s’agit de ton billet d’entrée. Il ne te faut que quelques secondes pour te servir de la gouttière comme d’un pole d’escalade, virer la grille et te glisser dans le conduit d’aération. En un mot ? Dégoûtant. Il y a de la poussière, des toiles d’araignées et des crottes de rats, ici et là. Tu as de la chance car ce n’est qu’après quelques mètres que tu croises une ouverture pour fuir le serpent d’acier dans lequel tu évoluais et ainsi, commencer ton exploration.

- Pfiou, j’vais essayer de trouver une autre sortie ...

Tu murmures ces quelques mots à toi-même en tapotant tes vêtements pour te débarrasser des saletés qui s’y sont accrochées. Tu détestes être sale mais parfois, la situation le nécessite. Et puis, il faut dire que le reste de l’abattoir n’est pas mieux. Le matériel de l’époque est toujours là, abandonné à son triste sort. Le sang des bêtes à séché depuis longtemps et pourtant, l’odeur est toujours aussi forte. Coup de bol : Les restes de cervelles et de viande ont dû se faire bouffer par les rats. Tu n’imagines même pas l’état des restes après dix ans dans la poussière sinon.

Le silence de ce lieu est absolu. Tu entends tes pas résonner contre les parois de béton et ce, bien qu’ils soient légers. La brise extérieure te donne l’impression qu’on te murmure à l’oreille un tas de mots incompréhensible. Est-ce un secret ? Une chanson ? Qui sait ce que le vent peut raconter. En tout cas, il n’est pas assez fort pour nettoyer le sol. Tu t’y baisses et laisses ton index glisser sur le sol pour soulever une couche de poussière grisâtre que écailles par la suite de ton pouce. Oui, cet endroit est désert. Plus personne n’y a foutu les pieds depuis un moment. En tout cas, dans cette pièce.

Tu as besoin d’en voir plus. Tu te redresses, lentement, et continue ta visite. Chaque salle de l’immense bâtiment se rassemble. Sang séché, des os de bovins abandonnés, beaucoup de poussière et des crottes. Tu n’aimes pas les rats. C’est un animal qui té dégoute réellement. Un vrai nid à maladie. Rien que de penser que tu en a touché lors de ton voyage dans le circuit d’aération te donne la nausée. Quand tu seras chez toi, tu vas prendre une douche et frotter ta peau pour être sûre de tout enlever ...

Enfin, ça, c’est ton programme de base. Un programme qui disparaît soudainement de ton esprit quand ton regard remarque une zone du sol où la poussière a été bougée et ce, il y a peu. Il n’y a pas une trace de celle-ci juste devant une grande armoire utilisée à l’origine pour les produits vétérinaires, comme si on l’avait bougée de place. Tes yeux se plissent. Ce n’est pas normal. Pourquoi bouger une vieille armoire avec des produits périmés depuis des années ?

Premier réflexe : Attraper ton arme. Le métal est froid, même pour tes mains déjà glacées. Tu resserres un peu plus ta prise sur celle-ci. C’est elle la meilleure amie du détective. Elle veille sur toi et c’est grâce à elle que tu es encore en vie. Elle est comme une coéquipière au fond, toi qui travailles toujours seule.

Il faut que tu ailles voir de l’autre côté mais tu ne sais pas à quoi t’attendre. Tu dois rester calme, conserver ta capacité de réflexion. Pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de penser à Ezequiel. Et Orpheus. S’il t’arrive quelque chose ce soir, comment réagiront-ils ? Tu espères qu’Orpheus veillera sur ton frère. Oh, en parlant de frère, il y a aussi Jack ... ! Tu n’as pas eu trop le temps d’apprendre à le connaître pour l’instant. Ça fera parti de tes regrets, si tu ne sors pas d’ici en vie. Il est un peu trop énergique mais vous avez beaucoup en commun, pour deux personnes qui viennent de se rencontrer. Qu’est-ce qu’il ferait à ta place, maintenant ? Il fouinerait, sans doute.

Tu ne peux pas faire marche arrière.

À l’aide ton épaule, tu commences à décaler le meuble, délicatement. Assez pour pouvoir observer ce qui se trouve derrière. Une porte. Une vieille porte rouillée, oubliée de tous, ou presque. Tu en attrapes la poignée, et la fait doucement pivoter. Un grincement s’en échappe et tes doigts se crispe autour de celle-ci. Une inspiration, et une expiration, pour reprendre ton calme, et tu tires ainsi la porte vers toi. C’est un escalier qui s’offre à toi. Il descend, s’enfonce dans l’obscurité. Tu sens l’adrénaline pulser dans tes veines. Pas un bruit. Ton pied se pose sur la première marche, puis la seconde. Tu pries à chaque pas de ne pas faire de bruit. L’angoisse te prends aux tripes. Tu as un mauvais présentiment. Très mauvais. Comme une ballerine, tu descends l’escalier. Chaque marche est un véritable supplice. Tu retiens ta respiration, comme si ton souffle allait te trahir. Tes sens sont aiguisés à leur maximum et, dans cette obscurité, tu remercies tes yeux d’être aussi sensibles à la lumière. Tu t’habitues plus vite au manque de luminosité. Les quelques rayons de lumière qui éclairent ce long couloir vienne de l’étage. Ils passent à travers les plantes pourries du parquet imbibés de sang animal.

D’un coup, un bruit métallique résonne, suivi d’un cri de douleur, digne d’un film d’horreur.


Ton sang se glace dans tes veines. Tu l’as trouvé. Tu en es sûre maintenant. Avec hâte, tu attrapes ton téléphone et compose le fameux numéro. Chaque sonnerie au creux de ton oreille résonne avec les cris de douleurs qui résonne dans ce long couloir.

- Répondez au lieu de bouffer des donuts putain ...

Tu sens la colère bruler au fond de toi. Tu as envie de foncer, mais ce serait encore plus dangereux. Non, tu dois les prévenir, qu’ils bouclent le quartier et ne laisse aucune chance à ce salopard. Enfin, on décroche. Le secrétaire au bout du fil n’a même pas le temps de prononcer un mot que tu l’inondes déjà d’informations.

- Samantha Curtis, détective, numéro de licence 8548. Je suis actuellement au 25 rue de la paix dans le vieil abattoir abandonné. Je demande une intervention policière immédiate pour l’arrestation d’une personne sans doute armée, possiblement un tueur en série.

Ta voix est claire mais trahis ton état. Tu n’as pas le temps d’attendre. Un nouveau cri. Tu serres le téléphone dans ta main gauche, ton arme dans la droite, à t’en faire blanchir les phalanges. L’agent au bout du fil bug un instant, puis, prit de panique, te réponds.

- D’accord mademoiselle Curtis, on voit envoie du renfort immédiatement, n’agissez pas seu-

Trop tard, tu as déjà raccroché. Tu ne peux pas rester là sans rien faire à écouter un homme se faire torturer. Non. Tu fourres bien vite ton téléphone dans ta poche pour recentrer tes deux mais sur le pistolet avant d’avancer rapidement.

Ce sous-sol est comme un labyrinthe. Les hurlements rebondissent contre les murs. Tu as l’impression qu’ils viennent de tous les côtés à la fois. Tu veux y mettre fin. Ton cœur s’emballe, comme ta respiration. Tu dois aller plus vite. Encore plus vite. Tes prunelles dansent sur le moindre élément de ce décor. Les quelques minutes que tu passes dans ce dédale souterrain te semblent des heures. Tu as l’impression d’être au ralenti, comme si une mystérieuse force t’empêchait d’avancer, mais ne serait-ce pas simplement la pression que tu ressens ? Cette peur viscérale en toi d’être impuissante face à la violence. De ne pouvoir sauver personne, malgré tous les efforts que tu fais. De ne pas pouvoir offrir à Ezequiel la vie qu’il mérite.

Enfin, de la lumière. Il te suffit de deux enjambées pour atteindre la pièce du boss final mais, comparé à un jeu, tu ne ressens aucune joie. Non, c’est l’horreur qui te déchire au moment où tes yeux se posent sur la terrible scène qui se joue sous tes iris écarlates. Il est là, l’homme que tu traques depuis bientôt deux mois, caché derrière un masque, un couteau à l’âme renversée à la main. En plus d’être un monstre, c’est un lâche. Pourtant, ce n’est pas le pire. Non, ton attention se tourne bien plus sur sa pauvre victime. Ce jeune homme suspendu dans les airs à l’aide des crochets à bétail, directement planter dans la chaire de ses bras et aux jambes lacérées par une lame. Le sang s’est écrasé en dessous de lui, sous forme de quatre petites flaques à la consistance qui te semble épaisse. Il est là depuis un bail. Il vient surement de reprendre conscience, c’est pour ça qu’il s’est mit à hurler. Les seringues au sol sont sans doute pleines de tranquillisant ... Quel âge à ce pauvre gamin ... ? Tu lui donnerais 17 ans, à tout casser. Ses traits sont ceux d’un enfant qui a encore bien des choses à découvrir dans ce monde. Des choses bien plus belles que toute cette noirceur, cette cruauté qui caractérise pourtant si bien les humains.

Ton canon se pointe droit sur le crâne de l’ordure. Tu voudrais rester calme mais tu n’y arrives pas. Non, tu as envie de trouer cet homme, là, maintenant, tout de suite. De voir sa cervelle se répandre sur le béton de cette pièce. Alors pourquoi tu ne tires pas ? Parce que tu n’es pas dieu sans doute. Tu n'es pas en droit d’ôter la vie, comme ça, et ce malgré les crimes qu’il a commis. Non, tu dois croire en la justice. Tu dois croire en ce pour quoi tu te bats chaque jour.

- Lâchez ce couteau immédiatement et éloignez vous de lui, tout de suite ! Je ne me répèterais pas !

Il se fige et t’observe, longuement. La respiration du jeune homme blessé qui brise le silence. Ton doigt se tends sur la détente. Tu ne veux pas le rater. Il fait un pas en arrière, toi, un en avant. D’un coup, son dos s’appuis contre la poutre de béton derrière lui. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas la poutre qui l’intéresse mais le mécanisme dessus, qui enclenche la chaine reliée au crochet planté dans la victime, faisant redescendre ainsi le côté droit de son corps. Un nouveau hurlement déchire tes tympans. Le pauvre va se retrouver déchiré par son propre poids.

- Pitié aidez-moi !!

Non, tu ne peux pas laisser faire. Il faut que tu enclenches le second mécanisme. Tu bondis, délaissant le meurtrier une seconde. Ta main appuis sur l’interrupteur et les cris cessent pour laisser de nouveau place aux gémissements de douleur.

Il est devant toi Sam ! Tu l’as lâché du regard à peine une seconde, et il a réussi à t’atteindre. Rapide. C’est le seul mot qui te vient à l’esprit alors qu’il balance son poing en direction de ton visage. Tu l’esquives de peu. L’entraînement avec Orpheus et Iah est une vraie bénédiction. Il perd ses appuis et tu attrapes alors son bras pour l’entraîner au sol, coincée par l’immense poteau dressé derrière toi.

- Si tu crois que je vais me laisser faire ... !

Tu t’apprêtes à le descendre. Ton arme se braque entre sur la partie haute de son masque mais trop tard, il t’assène un violent coup dans les côtes. Ton souffle se coupe sur le coup. Il a une sacrée force dans les bras. Puis, son aura est étrange. Tu n’aimes pas ça. Le coup est tellement violent qu’il te fait rouler sur le côté. La balle est partie mais s’est logée juste à côté de ton visage, dans le fade gris du sol. Il se relève, écrase ton poignet et envoie voler ton arme d’un coup de pied. Tu as mal. Chaque respiration te donne l’impression de t’être fait rouler dessus par un bus. Sa force n’est pas humaine, tu en es sûre. Tu es prête à parier que tu as une côte brisée. Tu veux l’étriper. Tes yeux lui lancent des éclairs. Tu es comme enragée. Comme une bête sauvage. Oui Sam, tu as perdu ton calme. Ça ne te ressemble pas. Tu ne sais pas pourquoi mais ce type te mets encore plus en rage que les habituels meurtriers. Peut-être parce qu’il s’en prend à des enfants ? Ou bien peut-être que c’est ce masque inexpressif qu’il porte qui te fait dérailler ? En tout cas, tu ne vas pas te laisser faire et heureusement.

Il détourne le regard un instant, pour penser à la suite des ses actions, et cette fois, c’est toi qui en profites. Désarmée, tu décides soudainement de planter tes crocs directement dans son mollet. Tu serres, encore et encore, jusqu’à sentir ta mâchoire craquer. Lui, il hurle et secoue sa jambe de toutes ses forces pour se débarrasser de toi, comme si tu étais un chien. Tu ne veux pas lâcher. Non, non, tu ne peux pas. Tu ne dois pas. Tu resserres encore un peu ta prise. Tes ongles se plantent dans sa chaire sans la moindre pitié. Tu dois lui arracher de la peau. Oui. Cette pensée nourrie ta haine. Tes mains se crispent un peu plus, tes griffes plongent un peu plus dans sa jambe jusqu’à ce qu’il arrive enfin à te balancer à plusieurs mètres de lui.

Ah, ça pourrait être ta fin Sam. Tu es sonnée, tout est flou. Tu as dû prendre un bon coup sur le crâne. Le goût métallique du sang a envahi ton palais. Est-ce le tien ou le sien ? Tu n’en as aucune idée. Cet homme n’a qu’à te poignarder, et ça en sera fini de toi. C’es comme ça que tu veux partir ? On sait bien que non. Tu as tellement de chose à faire avant ça. Tellement ... Son bras se lève au-dessus de ta tête. Tu vois la lame luire. C’est fini ... Tu ne peux pourtant pas fermer les yeux. Tu veux regarder la mort en face si elle vient te cueillir aujourd’hui.

Mais ton karma est peut-être positif ... ? Un bruit sourd retentit. La scène se met sur pause. Les renforts sont arrivés. Tu as bien fait de demander de l’aide finalement.

Les pas sont nombreux à l’étages. Tu estimes qu’il faudra deux minutes pour qu’ils arrivent ici. Lui aussi le sait. Il n’est pas bête, sinon, vous l’auriez choppé il y a un moment déjà. Il sait que s’il perd du temps, il est foutu. Il sait aussi qu’il doit en gagner, et tu aurais aimé qu’il ne le sache pas.

Sa voix résonna. Une voix grave mais pleine d’amusement, de moquerie. Une voix qui te fit frissonner d’effroi.

- On se reverra, jolie petite sourie.

Son dos se tourne et toi, tu cherches ton arme. Tout est flou encore. Tu mets quelques secondes à la trouver. Tes mains tapotent frénétiquement le sol jusqu’à ce que tu sentes le métal glacé sous ta paume. Enfin. Enfin tu vas pouvoir le mettre hors d’état de nuire.

Si seulement.

Tu te retournes et le spectacle qui se déroule sous tes yeux te brise de l’intérieur. Sa lame. La gorge du pauvre jeune homme à terre. Un mouvement sec. Un cri étouffé. Du rouge, encore du rouge. Toujours plus de rouge. Tu ne vois plus que lui. Le reste est devenu gris. Ton corps est devenu glace. Tu restes figée.

- Non, non, non, non, non, non ...

Tu le murmures en boucle, pourtant, tu sais bien qu’il n’y a pas de retour en arrière possible Samantha.

Sa silhouette se redresse. Il va partir Sam, tu dois faire quelque chose. Tes sens sont encore troubles, mais tu en est capable. Tu es une très bonne tireuse, et une très bonne enquêtrice. Concentre toi. Ne te laisse pas submerger. Tu as une chance de mettre fin à tout ça maintenant.

- Crève !

Ton arme se lève, la détente se presse sous ton index, le balle part, un cri résonne. Tu l’as touché au visage. Son oreille s’écrase au sol dans un « plop » dégoûtant. Il n’a pas le temps, ni même l’envie de t’achever. Non, il ne se retourne pas. Il part en courant, te laissant là.

Te lancer à sa poursuite ? Tu le pourrais, mais tu ne le feras pas. Non, tu laisses ça à la police, ils seront plus efficaces que toi. Il y a un endroit où tu seras bien plus utile.

L’adrénaline t’aide à te relever. Tu cours, sans même réfléchir vers le jeune homme. L’entaille est profonde. Il y a du sang. Beaucoup trop de sang. La carotide est touchée. Il est encore conscient. Tu le vois. Son regard porté sur toi. Ses mains tremblantes, qui deviennent petit à petit bleues. Son teint encore plus blanc que le tien. Ses lèvres qui tentent d’articuler quelques mots.

- Eh eh eh, n’essaye pas de parler, économise tes forces ... ! Tout va bien se passer !

Tu dois endiguer l’hémorragie. Tu retires ton haut et tu le roules en boule pour le plaquer contre la plaie, dévoilant les centaines de cicatrices qui se chamaillent sur ta peau. Ça n’a pas d’importance pour toi maintenant. Non, la seule chose à laquelle tu arrives à penser, c’est ce pauvre garçon qui n’a rien demandé à personne. Tu sens ses pulsations cardiaques qui ralentissent sous tes mains. Tu vois son regard se perdre dans le vide en embarquant sa conscience avec.

- Reste avec moi ... ! Je m’appelle Sam, et toi, c’est quoi ton prénom ?

Interagir. Oui, c’est un bon plan. Il faut qu’il reste avec toi pour survivre.

- Anto ... nin ...

Sa voix est rocailleuse. Chaque syllabe porte le poids de la douleur qui comprime ses cordes vocales.

- Ok Antonin, tu vas m’écouter très attentivement. Tout va bien se passer, je suis là, je te quitte pas, ok ?

La cavalerie débarque enfin. Tout comme toi, les policiers se figent en découvrant le décor macabre de la pièce. Toi, tu n’as pas le temps de les laisser se reprendre. Chaque seconde compte.

- Il s’est barré par-là, ne le laissez pas se barrer, il est blessé ! On a aussi besoin d’une ambulance avec des unités de sang O négatif pour une hémorragie au niveau de la carotide !

Une seconde de silence s’impose entre toi et eux.

- Bougez-vous putain !

Enfin, ils se mettent en action. Les ordres fusent de tous les côtés. Tout n’est que bruit autour de vous. Tu sens que ton jeune ami est entrain de partir. Ses lèvres sont devenues bleues, son sang a imbibé un peu plus ton haut, s’est répandu sur tes mains.

- Je t’en supplie Antonin faut que tu gardes les yeux ouverts ! Allez tiens le coup !

Ta main qui tapote sa joue à plusieurs reprises pour le tenir éveillé. Le précieux liquide vital qui tâche sa joue.

- J’ai peur Sam ...

- Y’a pas de quoi bonhomme, fais moi confiance, je te promets que tu vas t’en sortir ... ! J’ai l’air d’être une personne qui ne tient pas ses promesses hein ?

Les larmes qui envahissent ton regard et ce rire forcé qui sort de ta gorge comme s’il était programmé. Oh Sam ... Tu sais très bien comment ça va finir ...
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Le bip des électrocardiographes, les médecins qui balancent des ordres ici et là, les roues des brancards sur le sol aux allures plastiques, l’odeur de désinfectant pour les mains, la couverture qui te gratte la nuque, ton regard figé sur tes mains couvertes de sang ... Depuis combien de temps es-tu là ? Tu n’en es pas sûre ... Peut-être une heure, peut-être deux ... On t’a abandonné dans cette chambre il y a déjà un moment, ça tu en es sûre, juste après avoir fait les prélèvements de peau sous tes ongles et t’avoir fait passer une radio pour ta côte, simplement fracturée.

Tu restes allongée là, dans ce lit glacial, sous cette couverture de laine urticante qui te donne envie d’hurler. La couverture ? Vraiment ? Non Samantha, ce n’est pas la couverture qui va te faire craquer, tu te mens à toi-même. Tu as envie de hurler parce que cette ordure de tueur en série a réussi à s’enfuir, on ne sait comment. Tu as envie de tout casser parce que sous tes mains, le jeune Antonin est mort, alors même que tu lui avais promis qu’il s’en sortirait,  que tout irait bien.  Parce que tu as seulement arraché l’oreille de ce monstre, dont la voix pleine de moquerie résonne encire dans ton crâne, comme un fantôme bien décidé à ne pas te lâcher.

Ils ne t’ont même pas laissé le temps de te laver les mains. De retirer le sang du jeune homme que tu as tenté de maintenir en vie dans l’ambulance. Non, tu as juste eu le droit à un vieux t-shirt, un bandage serré autour des côtes et des injections de corticostéroïde. À peine arrivée, tu n’as été vue que comme une sorte de preuve ambulante , sans plus aucune humanité. Au moins, les injections ont apaisé la douleur. Dommage que ça ne puisse pas résorber l’hématome sur ton torse, tes phalanges et au niveau de ta mâchoire aussi. Ça te fait mal à chaque fois que tu prends une inspiration un peu trop forte.

Tes mains se frottent l’une contre l’autre, frénétiquement. Peut-être que si tu continues, ce rouge va quitter ton champ de vision ... Que les autres couleurs vont revenir ... Tu aimerais tellement, tellement ne plus voir cette foutue couleur, que tu détestes et adores à la fois. Tu sens les larmes monter et ta gorge se serrer. Le visage d’Antonin te revient en mémoire, comme si c’était il y a une seconde. La peur dans son regard, sa main qui a serré la tienne, sa voix tremblante et puis, lentement, l’éclat de vie qui quitte son regard, sa poigne qui se relâche ...

Une perle salée roule le long de ta joue, suivie de bien plus. Elles creusent des sillons sur tes joues. Elles soulignent chaque microcoupure sur ta peau. Pourtant, tu ne fais pas un bruit. Tu ne veux pas qu’on te voit, ni même qu’on t’entende. Tu aimerais être invisible.

La porte s’ouvre sur une infirmière. Ses pas sont hésitants, tu l’entends. Sa voix est douce, comme si elle avait peur de te briser au moindre accro. Est-ce que tu as l’air si faible que ça ?

- Mademoiselle Curtis, l’agent Alister m’a demandé de vous dire qu’il vous auditionnera dès demain, en raison de votre état. Je vais vous mettre une poche de morphine pour que vous puissiez un peu dormir. Vous avez de la famille que nous pouvons appeler ? S’ils veulent, ils peuvent même signer le registre et vous ramener chez vous dès demain matin ... !

De la famille ... ? Hors de question d’inquiéter Ezequiel, qu’il reprend enfin le contrôle de sa vie. Tu le connais, il risque de se foutre en l’air à cause de toi, et ça, ça n’aiderait personne. Orpheus ? Lui aussi, il risque de se rendre malade d’inquiétude. Et puis, tu ne veux pas qu’il te voit comme ça, pitoyable, brisée. Non, tu ne veux pas. Tu sais que ça ne changera pas la manière dont il te voit mais ... Non. Non. Il te reste une option ... Oui. Tu ne vois que cette personne. En fait, c’est même le meilleur choix. Tu attrapes un petit morceau de papier et gribouilles rapidement le numéro sur celui-ci tandis que l’infirmière s’occupe d’installer la poche de morphine qui te permettra de rencontrer Morphée. Tu lui tends, rapidement, alors qu’un petit sourire à la fois maladroit et douloureux étire tes lèvres.

- Je vous préviens, c’est un sacré numéro, mais il est gentil et il ne mord pas. Enfin, je crois ? S’il vous dit qu’il s’appelle Sherlock, c’est faux, c’est Jack.

Tu te sens partir. Ouch, c’est puissant la morphine, ils y vont pas molo avec les doses. C’est bien, tu as besoin de ça. Besoin d’un sommeil sans rêve et sans cauchemars. Ta vision se trouble, petit à petit, et ta conscience se fait la malle à Las Vegas.

- Ouais, il est ... chelou ...

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