Les expositions, ce n’est vraiment pas ton truc, et aussi un des aspects que tu détestes avec la célébrité. Être forcée à aller dans des lieux où tu n’irais d’ordinaire jamais juste pour la forme… Tout ça pour passer un après-midi ennuyeux où tu vas devoir flatter des égos (et vice versa) et prétendre t’intéresser à l’art, alors que tu ne connais que le septième (et encore – la seule raison pour laquelle tu connais les classiques d’antan est parce que Lewis te forçait à les regarder, à l’époque). En plus, ils ne servent que des boissons alcoolisées.
Au moins, tu peux porter des jolies robes.
Ce n’est pas comme si tu t’habillais n’importe comment lorsque tu es en congés, mais tu aimes porter des tenues et du maquillage qui te mettent bien en valeur – et c’est une des rares occasions qui valent vraiment la peine de sortir les robes très coûteuses qu’on t’offre (ou que tu te permets – pourquoi se retenir ? ce n’est pas comme si tu en achètes tous les jours non plus). Tu ne connais ni l’artiste, ni ses œuvres, ni pourquoi il a contacté ton attaché de presse, et tu vas juste prétendre lire les descriptions des peintures mais tu espères au moins qu’il y ait un photographe pour que tu puisses garder un joli souvenir de cette tenue. Ah, tu as l’air si superficielle comme ça. Ou au moins qu’il y ait quelqu’un que tu connaisses.
Tu arrives un peu en retard et la pièce est déjà plutôt remplie. Tu vois plein de visages que tu reconnais vaguement, la plupart tournent autour de l’artiste en question. Tu attends qu’il soit un peu seul pour te présenter et le remercier de l’invitation, blablabla… Toutes les formalités que tu es forcée de faire pour avoir l’air d’une personne respectable dans ce milieu cruel du divertissement – tu sais très bien que si tu fais une erreur tu es fichue, et à seulement vingt-trois ans, ce serait dommage.
Tu commences à parcourir silencieusement toute l’exposition en prétendant t’intéresser aux œuvres – tu n’as visiblement aucune sensibilité à l’art. Tout ce que tu vois, c’est des paysages. Ou des portraits. Ou des scènes. Tu animes les paysages dans ta tête et remplace certains personnages par toi-même et d’autres acteurs avec qui tu es proche, voire même des gens au hasard que tu croises à côté de toi. Ca te prend un long moment avant d’enfin croiser le regard de quelqu’un avec qui tu t’entends (ou du moins, tu penses bien t’entendre avec). Aiden Smith, vous vous êtes déjà croisés il y a quelques temps et ça n’a pas pris longtemps avant que vous vous rapprochiez, étant tout deux de grandes pipelettes. Tu manques de te tordre la cheville en accourant vers lui tout en secouant ta main.
« Aiden !!! Salut !!! Je suis là !!! »
Tu essaies de parler assez fort pour qu’il t’entende mais pas assez pour attirer toute l’attention sur toi. Tu ne veux pas qu’on réalise que rien de tout ça ne t’intéresse et tu es juste là parce qu’on te force à prétendre être quelqu’un de la haute société ou un truc comme ça… Ça n’intéresse que ce genre de personnes les vernissages, non ?
« Désolée désolée, j’espère que je te gêne pas ! Juste que je suis forcée de venir et je m’ennuie un peu, ça fait du bien de voir quelqu’un avec qui je peux parler ! »
Tu sautilles sur place et forces ses yeux bleus à croiser ton regard pétillant. C’est un peu dur de ne pas agir comme tu le fais d’ordinaire – c’est à dire à crier à tout va, attirer l’attention pour aucune raison, parler sans t’arrêter… Lorsque tu es avec quelqu’un qui sait à quel point tu es insupportable, tu as envie de laisser tomber ta façade de « actrice super sérieuse et connue qui est là parce que c’est très très hype et VIP » qui est déjà très dur à tenir. Si ça ne tenait qu’à toi, tu serais déjà partie en te plaignant que c’est ennuyant, telle une enfant demandant incessamment quand est-ce qu’on arrive.
« Ah, si tu es avec d’autres gens, tant pis – je suis toute seule perso, je fais des allers retours dans le vide en attendant que quelque chose se passe, c’est pour ça quand je t’ai vu je me suis jeté sur toi haha ! Je comprends rien à tous ces tableaux, je m’en fous de la peinture moi, je suis pas assez intelligente... »
Tu chuchotes ta dernière phrase pour ne pas offenser les gens qui sont peut-être très fan et qui sont obnubilés par ce qu’ils voient. Si ça se trouve, Aiden en fait partie, et tu vas te faire tirer par les oreilles…
Au moins, tu peux porter des jolies robes.
Ce n’est pas comme si tu t’habillais n’importe comment lorsque tu es en congés, mais tu aimes porter des tenues et du maquillage qui te mettent bien en valeur – et c’est une des rares occasions qui valent vraiment la peine de sortir les robes très coûteuses qu’on t’offre (ou que tu te permets – pourquoi se retenir ? ce n’est pas comme si tu en achètes tous les jours non plus). Tu ne connais ni l’artiste, ni ses œuvres, ni pourquoi il a contacté ton attaché de presse, et tu vas juste prétendre lire les descriptions des peintures mais tu espères au moins qu’il y ait un photographe pour que tu puisses garder un joli souvenir de cette tenue. Ah, tu as l’air si superficielle comme ça. Ou au moins qu’il y ait quelqu’un que tu connaisses.
Tu arrives un peu en retard et la pièce est déjà plutôt remplie. Tu vois plein de visages que tu reconnais vaguement, la plupart tournent autour de l’artiste en question. Tu attends qu’il soit un peu seul pour te présenter et le remercier de l’invitation, blablabla… Toutes les formalités que tu es forcée de faire pour avoir l’air d’une personne respectable dans ce milieu cruel du divertissement – tu sais très bien que si tu fais une erreur tu es fichue, et à seulement vingt-trois ans, ce serait dommage.
Tu commences à parcourir silencieusement toute l’exposition en prétendant t’intéresser aux œuvres – tu n’as visiblement aucune sensibilité à l’art. Tout ce que tu vois, c’est des paysages. Ou des portraits. Ou des scènes. Tu animes les paysages dans ta tête et remplace certains personnages par toi-même et d’autres acteurs avec qui tu es proche, voire même des gens au hasard que tu croises à côté de toi. Ca te prend un long moment avant d’enfin croiser le regard de quelqu’un avec qui tu t’entends (ou du moins, tu penses bien t’entendre avec). Aiden Smith, vous vous êtes déjà croisés il y a quelques temps et ça n’a pas pris longtemps avant que vous vous rapprochiez, étant tout deux de grandes pipelettes. Tu manques de te tordre la cheville en accourant vers lui tout en secouant ta main.
« Aiden !!! Salut !!! Je suis là !!! »
Tu essaies de parler assez fort pour qu’il t’entende mais pas assez pour attirer toute l’attention sur toi. Tu ne veux pas qu’on réalise que rien de tout ça ne t’intéresse et tu es juste là parce qu’on te force à prétendre être quelqu’un de la haute société ou un truc comme ça… Ça n’intéresse que ce genre de personnes les vernissages, non ?
« Désolée désolée, j’espère que je te gêne pas ! Juste que je suis forcée de venir et je m’ennuie un peu, ça fait du bien de voir quelqu’un avec qui je peux parler ! »
Tu sautilles sur place et forces ses yeux bleus à croiser ton regard pétillant. C’est un peu dur de ne pas agir comme tu le fais d’ordinaire – c’est à dire à crier à tout va, attirer l’attention pour aucune raison, parler sans t’arrêter… Lorsque tu es avec quelqu’un qui sait à quel point tu es insupportable, tu as envie de laisser tomber ta façade de « actrice super sérieuse et connue qui est là parce que c’est très très hype et VIP » qui est déjà très dur à tenir. Si ça ne tenait qu’à toi, tu serais déjà partie en te plaignant que c’est ennuyant, telle une enfant demandant incessamment quand est-ce qu’on arrive.
« Ah, si tu es avec d’autres gens, tant pis – je suis toute seule perso, je fais des allers retours dans le vide en attendant que quelque chose se passe, c’est pour ça quand je t’ai vu je me suis jeté sur toi haha ! Je comprends rien à tous ces tableaux, je m’en fous de la peinture moi, je suis pas assez intelligente... »
Tu chuchotes ta dernière phrase pour ne pas offenser les gens qui sont peut-être très fan et qui sont obnubilés par ce qu’ils voient. Si ça se trouve, Aiden en fait partie, et tu vas te faire tirer par les oreilles…