C'est du plagiat (ft Orpheus et Sam)

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Le silence. Son air froid. Sa respiration si calme. Les battements de son cœur. Il hante tes pensées depuis ce bal. Et bien plus qu’Hélios, c’est pour dire à quel point tu es obsédé. Des heures à regarder le plafond, à tenter de comprendre pourquoi cette impression de déjà vu s’accroche à tes insomnies. Elle est omniprésente : où ? Quand ? Quel rôle a-t-il joué dans le néant le plus absolu qu’est ta vie ?

De ce que tu as vu de lui, de ce que tu as vu de cet homme que tu as suivi dans la plus grande des discussions, il te ressemble. Il renforce à chaque instant cette impression de proximité. Tu le connais. Il te connait. Mais tu n’arrives pas à le replacer, son aura te dit simplement quelque chose. Ses couleurs, ses chaleurs, ses mouvements, tout résonne en toi avec fracas. Orpheus Hassan. Orpheus. Tu veux savoir. Tu veux savoir qui est cet homme qui s’enfonce dans la forêt à une heure aussi tardive, malgré les dangers. Cet homme persécuté par sa colère. Il perd souvent ses moyens de ce que tu as vu. Suffisamment pour ne pas te remarquer, en tout cas.

Mais cette fois-ci, il s’arrête. Il s’adosse à un arbre, les yeux à demis clos. Son air froid. Sa respiration si calme. Les battements de son cœur. Sa voix résonne dans la nuit noire, te glace le sang. Tu l’observes de ta branche, plisses les yeux, sur tes gardes. Il est trop calme. Bien trop calme. Tout cela ne t’annonce rien de bon.

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Ue n sourire étire tes lèvres, tu te laisses tomber le long de l’arbre, t’assois sur une des branches les plus basses. Tes jambes dansent dans le vide, ton regard croise celui du bâtard. Enfin. C’est le moment. Celui que tu attends depuis bien trop longtemps, maintenant. Tu as toujours détesté rester dans l’ignorance. Le savoir. C’est la vie, nan ? C’est grâce à lui que tu es encore en vie aujourd’hui, que tu as pu aller aussi loin, être quelqu’un alors même qu’on t’a mis à terre, et qu’on a continué de te tabasser ensuite, comme si ce n’était pas suffisant, ce n’était jamais suffisant. “T’es moins bourré qu’au bal, je suis ravi.e que tu te souviennes de moi quand même~”

Tu poses pieds à terre, gardes une distance de sécurité avec le bâtard. En même temps, vous dégainez vos armes. Son visage se décompose. Non, il n’y aura pas de combat ce soir. Des retrouvailles. Une rencontre. C’est dingue, mais tu n’es même pas surpris.e. Il vacille, retourne contre cet arbre contre lequel il était adossé quelques minutes plus tôt. Toi, tu sens les doutes s’installer, la colère tout ravager sur son chemin. Le savait-il ? Non, probablement pas. Mais tu ne sais pas, tu lui en veux. Tu lui en veux de tout ce qu’il t’est arrivé. Lui n’a pas cherché à te retrouver alors même qu’il fout le bordel dans tes pensées depuis le bal. Et ça fait quand même plus d’une semaine… Il a eu la même impression que toi, ce jour-là. Tu l’as vu dans son regard. Vous vous êtes compris. Alors pourquoi est-ce toujours à toi de faire le premier pas ? “Tu étais où ?”

Un murmure. Quelques mots glissés, emportés par la légère brise qui fait frissonner les branches. Une larme trace sa route sur ta joue. Ton arme disparaît, toi, tu fonces sur le pauvre bâtard qui ne comprend absolument rien à sa vie. Tu le saisis par le col, le plaques contre ce pauvre arbre qui n’a rien demandé. Tu ne peux plus t’arrêter de pleurer. Depuis tout ce temps, tu as une famille. Tu as un frère. “TU ETAIS OU PUTAIN DE MERDE ? RÉPONDS MOI ORPHEUS, RÉPONDS MOI !”

Tu peines à reprendre ton souffle. Ta tête se pose contre son torse, il a arrêté de respirer. Il a eu peur. Tu lâches un rire nerveux. Tu entres dans sa vie, il découvre qu’il a un.e adelphe en même que toi, et tout ce que tu arrives à faire, c’est lui hurler dessus. Tu murmures : “Tu ne peux pas concevoir l’Enfer dans lequel j’ai vécu, Orpheus… Savoir que tu existes me fait à la fois beaucoup de bien, et énormément de mal…”

Tu as un frère. Depuis tout ce temps. Tu n’es plus seul.e. Enfin, tu espères. Tu l'espéres si fort… “Par pitié, ne me rejette pas…”

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Pas un menteur… Pourtant, t’es super doué pour te mentir à toi-même ! »

Ça t’a complètement échappé. C’est l’effet Sam ça. Vu que tu sais déjà tout ce qu’elle ressent pour lui, que tu sais qu’elle a vraiment envie que ça avance, et que tu es dans cette forme de confidence (ouais parce que ça a l’air d’être un secret que pour ton bro), tu prends un petit peu trop la confiance. Un tout petit peu trop. Tu te grattes l’arrière du crâne et pousses un petit sourire :

« Pardon, je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. »

Tu plantes ton regard dans celui de la détective. Elle, elle sait pourquoi. Mais pour une fois, ce n’est pas réellement pour ça que tu la regardes. Etablir un contact. Tenter de captiver son attention. Tenter de la convaincre au moins elle : tu n’es pas dangereux.se. Ils n’ont pas à te craindre, tu es réellement en tant qu’ami.e. Enfin, pour l’instant. Si rien ne dérape. Parce que lien de sang ou non, tu donneras tout pour accomplir ta vengeance. Et c’est dingue ce que tu ressembles à Orpheus il y a quelques années de cela.

« Je te promets que je ne lui veux aucun mal. Il ne risque rien. Vraiment. Laissez-moi une chance de vous le prouver. Puis, j’ignore tout de ton histoire Orph, enfin presque tout, mais je sais au moins une chose : nos géniteurs sont en vies. Je ne sais pas si tu as déjà été curieux de les connaitre, mais je peux au moins t’offrir ça… »

Et le regard que te lance alors le bâtard est une excellente réponse. Il s’en contre fout. Du désintérêt. Le plus total. C’est là que tu vois que vous n’avez pas eu la même vie. Il a eu plus de chance que toi. Ça se sent. Tu pousses un soupir. Au moins, il ne t’empêchera pas de les tuer… C’est une plutôt bonne chose.