Hassan Orpheus
Xiao, Genshin Impact
Tu es la seule à avoir réussi à réchauffer mon cœur.
Ordonné
Calme
Flemmard
Introverti
Artiste
Vengeur
Nom :Hassan, c'est un nom emprunt.
Prénom :Orpheus
Surnom / Alias :Le chien des sables
Origine :Egyptien
Race :Bâtard élémentaire dans les plantes, un p'tit jardinier
Âge d'apparence :24 ans
Âge réel :27 ans
Occupation :Etudiant en anthropologie criminelle, première année de doctorat, fait de petits tafs à côté (genre petsitter)
Groupe :Residents
Prénom :Orpheus
Surnom / Alias :Le chien des sables
Origine :Egyptien
Race :Bâtard élémentaire dans les plantes, un p'tit jardinier
Âge d'apparence :24 ans
Âge réel :27 ans
Occupation :Etudiant en anthropologie criminelle, première année de doctorat, fait de petits tafs à côté (genre petsitter)
Groupe :Residents
Caractère
Calme : Orpheus est une force tranquille, qui vous regarde vous agiter avec un petit sourire. C’est celui à aller voir dans les situations de crise, il saura prendre le recul dont vous avez besoin. Il est de bons conseils, et maitrise parfaitement les subtilités de la langue. Il manie très bien les mots, il est rarement à court.
Flemmard : En revanche, il se laisse clairement dominer par sa flemme. Il la maitrise presque moins bien que son démon, c’est probablement elle sa plus grande ennemie. Orpheus n’est pas un gros bosseur, il faut dire qu’il ne sait pas réellement ce qu’il fout en anthropologie. Il ne voit pas trop pourquoi il devrait se battre pour réussir. Il n’a pas de vrai but dans ce domaine-là. Il sait juste qu’il est naturellement doué, pour x ou y raison. Et que ça offre un réel avenir, sur bien des domaines. Surtout, ça lui permettra d’avoir, sur le long terme, les informations qu’il désire avoir.
Attentionné : Orpheus a tendance à s’oublier, au profit des autres. D’une autre. Il ne s’attache pas facilement aux gens, mais une fois que c’est fait… Il fera tout pour rebooster leur jauge de bonne humeur. C’est une petite boule d’affection, qui a accumulé trop de violence dans sa vie, et qui a besoin de la dépenser en amour.
Collectionneur : Il possède beaucoup de petites merdes mignonnes dans son appartement. Qu’il classe par couleur, date d’obtention, affinité. Il y est, étrangement, très attaché. Certains sont des vestiges de sa vie en Egypte. Ils sont le plus en recul, ils ont tendance à réveiller son démon. Et ce n’est pas très appréciable. Il collectionne aussi les guitares !
Artiste : Parce que oui, notre batard est doué en bien des domaines artistiques. C’est ce qui le transcende, ce qui le fait réellement vivre. C’est ce qui l’apaise, et ce qui fait de lui un être humain avant tout (c’est le fond de sa pensée). Musicien, dessinateur, poète, Orpheus est doué en bien des choses. Même s’il a une préférence pour la musique. Dans ce domaine, il est pianiste, guitariste, bassiste, batteur, et chanteur. Il se dédie au rock, même si sa voix ne s’y prête pas. En dessin, il se base principalement sur la représentation de ce qui l’habite, et de ce qui l’entoure. Ses crayons retracent tout ce qu’il a pu vivre au cours de sa vie.
Organisé : C’est le seul domaine dans lequel il arrive à vaincre sa flemme. Il a besoin que ce soit organisé autour de lui. Peut-être pour contrecarrer avec le désordre qui règne en lui. Son appartement est toujours impeccable, rien ne traine. Ses cours sont classés minutieusement, même s’il en a très peu. Tout est trié, nettoyé au peigne fin. Dans son appartement règne une douce odeur de javel, et de produits ménagers. Il aime garder un rythme de vie sain. Il cuisine très bien, fait attention à manger toujours plus ou moins équilibré. Il ne tient pas à sa routine, les désagréments et surprises ne le dérangent pas, mais il se porte aussi très bien quand tout se déroule comme il l’a prévu dans sa journée. Quand ça reste ordonné.
Le démon : Parce que oui, il ne faut pas l’oublier ce petit chenapan. Orpheus cohabite avec une sorte d’être enragé, qui lui murmure des choses qu’il ne veut pas spécialement faire constamment. Franchement, il maitrise très bien son démon pour son jeune âge. Grâce à son mentor, notamment. Il a de moins en moins de crise où il perd le contrôle, et comprend de mieux en mieux les pouvoirs qui l’habitent. Cependant, il ne voit pas ce démon comme un ami. Il ne l’apprécie pas, pour les valeurs qu’il possède, qui sont à l’encontre de celles d’Orpheus. Il utilise donc rarement les capacités de cet être machiavélique, sans pour autant laisser le démon dans l’ombre. C’est réellement une cohabitation, Orpheus fait juste tout pour lui laisser le moins de pouvoir possible. Il craint qu’il ne devienne un danger pour les autres.
Discret : Orpheus n’aime pas prendre de la place. Il aime se faire tout petit, rester dans l’ombre. Il n’aime pas se faire remarquer, ni être au centre de l’attention. Il a besoin de son espace à lui, pour le bien de sa batterie sociale. Il faut dire qu’il n’aime ni les humains, ni les démons. Il a vu des Hommes faire bien pire que des démons, et y prendre du plaisir. Il a vu tout le mal qu’un marchand peut faire à un enfant affamé, et l’absence de compassion qu’il peut ressentir. Ce jour-là, même son démon intérieur a vomi. Même lui a répugné ce marchand, qui était tout sauf honnête, même lui n’aurait pas osé faire ça. Son cercle de proche est très restreint. Très très restreint.
Le contact physique : Orpheus n’est pas du tout tactile avec autrui, initialement. Ce trait de caractère est important à souligner. Parce que ce petit bâtard est totalement différent avec Samantha Curtis. Si bien qu’on peut même lui consacrer un paragraphe.
Samantha Curtis : Orpheus tient énormément à elle. Il n’y a qu’avec elle qu’il se sent réellement lui-même. Il a l’impression que le jour où cette femme saura tout, elle ne le laissera pas de côté, et l’acceptera. Il a une confiance aveugle en elle, alors même que c’est une humaine. Il se montre tactile, ouvert. Elle ne bouffe pas son énergie sociale, sa compagnie est une véritable bénédiction pour Orpheus. Il serait prêt à énormément de choses pour elle. Y compris à, si elle le lui demandait, et si cela s’imposait, abandonner sa vengeance.
La vengeance : Orpheus est habité par un sentiment de haine et de colère quasiment constant, qu’il parvient à contrôler. Il ne se laisse pas dominer par ses sentiments (sauf ceux pour Sam), mais il sait qu’il pourra perdre le contrôle le jour où il se trouvera face à celui qui l’a tué. Qu’il pourra mourir ce jour-là, parce que ses sentiments deviendront un véritable tsunami, et qu’il craint de perdre tout contrôle dessus. Il ne faut pas que ça arrive. Il a trop de choses à vivre. Trop de choses à vivre avec elle.
Histoire
Merci d’avoir été le père que je n’ai jamais eu, d’avoir fait de moi l’homme que je suis.
Chapitre 1 : Ton enfance dans le désert :
La première sensation dont tu te souviens, c’est celle du sable dans les yeux.
Tu es né. Ça, c’est sûr. Tu sais que tu es né en Egypte. Mais tu n’en sais pas réellement plus. Tu ne sais pas qui de ton père ou de ta mère était le démon, tu ne te souviens tout simplement pas d’eux. Peut-être t’ont-ils abandonné ? Peut-être sont-ils morts ? Impossible de le savoir, et tu n’as jamais cherché à enquêter là-dessus. L’Egypte n’est pas un pays des plus riches, ton cas n’est pas isolé. Les gamins abandonnés, ça court les rues. Ça vole les portefeuilles des touristes, les oranges des marchands. C’est discret, c’est fourbe.
C’est calmement qu’Orpheus observait la scène. L’odeur du sang l’avait attiré. Le chien des sables regardait ce pauvre enfant mourir à petit feu. Sa vie avait moins de valeur que l’orange, aux yeux du marchand.
Bref. Les orphelins n’étaient pas spécialement appréciés. Ils étaient un peu vu comme des rats, des nuisibles dont il fallait se débarrasser. Ceux qui s’en sortaient le mieux était ceux qui arriveraient à affairer avec les adultes. Un enfant, ça attire la pitié des touristes, ça rapporte du pognon. Alors, c’est utile. Ouais, les adultes n’ont jamais eu aucune pitié avec vous.
Toi, tu étais différent des autres.
« J’te jure, haut comme trois pommes, mais qui me regardait comme s’il pouvait me battre ! Et ce regard… Glaçant Il n’avait pas peur mec, il m’a foutu des frissons dans le dos ! J’veux plus jamais revoir ce môme. »
Tu n’as jamais réellement eu conscience de la mort. Ou du moins, de sa gravité. Tu l’as regardé bien trop de fois dans le blanc des yeux pour la craindre. Elle est toujours au-dessus de ton épaule, son odeur si particulière flotte dans les airs.
L’orange n’était même plus consommable. Tout comme l’enfant, elle avait explosé sous les coups du marchand. Son doux jus se mêlait au sang de l’innocent.
Peut-être qu’au fond, tu l’as toujours attendu. Tu as toujours voulu qu’elle vienne t’effleurer de ses longs doigts, qu’elle t’emmitoufle dans sa longue cape. Peut-être as-tu envié le sort de cette orange ce jour-là ? Ton rêve d’enfant à toi, c’était ça. Crever. Mais c’était impossible. Un objectif impossible à atteindre, comme si une force invisible t’en empêchait. Un petit être condamné à hurler en silence, à taire toute cette souffrance. A regarder ses petits camarades tomber un à un, sans rien pouvoir faire pour les aider.
Toi, tu étais différent des autres.
« Je cours plus longtemps, plus vite que vous. Je réfléchis de manière totalement différente. Je ne vous comprends pas. Vous me semblez si… bête. »
Ce jour-là, alors que tu suffoquais dans un coin, que ton corps semblait prendre feu, que ta tête menaçait d’exploser, une petite bestiole s’est présentée à toi. La sensation de ses écailles écarlates contre ta peau était étrange, mais pas désagréable. Tu te souviens du contact de ses petites griffes sur ton genou, de ses petits yeux noirs plantés dans les tiens. Tu te souviens de la douce chaleur qui t’a alors envahie. Elle t’a calmé. Tu as alors pu découvrir qui était ce petit être que tu n’avais jamais vu auparavant.
A partir de ce jour-là, tu l’as laissé t’accompagner. C’est devenu ton ami, rien qu’à toi. Personne ne le voyait, alors personne ne pouvait lui faire de mal. Il n’a pas à craindre la mort, et tu n’as pas à avoir peur de le mettre en danger. Oui, c’est l’ami parfait, dont tu as eu besoin. Le fruit de l’imagination débordante d’un enfant en détresse. Lumine.
De grands yeux rouges t’ont regardé. Et tu n’as pu couper ce contact visuel. Tu as été comme absorbé par cette couleur écarlate, plus rouge encore que n’importe quelle pierre précieuse. Dans ce regard, tu as lu tant de désespoir. Tout comme toi, il est emprisonné par quelque chose qu’il ne peut battre. Une force supérieure à la sienne. Son pelage à lui t’a semblé si doux, totalement différent des écailles de Lumine. Il est aussi blanc que la neige, même si tu n’en as vu qu’en dessin. Tu t’es assis sur le côté, tu as sorti tes crayons, et tu l’as dessiné. Encore et encore. Tu as imprégné chacun de ses traits sur le papier. Sans réussir à représenter le rouge de ses yeux.
Ce petit lapin continue de te regarder au travers de sa cage. Le marchand le saisit par les oreilles. Tu regardes la scène calmement, attendant que le petit animal parvienne à s’échapper. Tu sais qu’il en a la force. Ses deux grandes bulles rougeâtres continuent de te regarder, alors qu’il s’agite, tentant de se défaire de l’emprise de son bourreau tant bien que mal. La mâchoire crispée, tu as alors murmuré :
Le petit dragon te regarde de ses petits yeux, lovée entre tes genoux. Il ne semble pas décider à bouger la moindre écaille. Inutile reptile. Une larme glisse sur ta joue. La première depuis longtemps.
Ce rouge, si présent dans ses yeux, envahit alors la vision du petit garçon. Souille le pelage du petit lapin. Colore les mains du terrible marchand. Il n’a pas réussi à s’enfuir.
Un hurlement déchire le brouhaha du marché. Un cri d’enfant, de détresse. De grosses larmes traçaient leur chemin dans la souille de ses joues. Pour la première fois de ta vie, tu as attiré l’attention. Ton regard posé sur la tête de ce petit être, qui avaient dorénavant rejoint le garçon à l’orange. Tu as hurlé un nom, en boucle.
Tu n’as cessé de le répéter, tandis que le dragon a grandi, encore et encore. Cette fois-ci, tu n’y as pas prêté attention. Tes yeux n’ont pas quitté le cadavre de ce pauvre lapin.
Tu t’es alors rendu compte de ta faiblesse. Tes pleurs ont cessé soudainement. Tu t’es levé, et dirigé vers le stand. Sans un mot pour le meurtrier, ton pouce a plongé dans le liquide chaud. Rouge, aussi rouge que ses yeux. Tu l’as alors frotté contre ton dessin, donnant ainsi des nuances de couleurs aux deux perles du lapin.
Ses yeux sont rouges. Sans un mot de plus, tu as fermé le petit livre. Sans te retourner, tu t’es enfoncé dans l’obscurité des petites ruelles adjacentes.
Orpheus a continué de dessiner ce petit animal en boucle. Encore aujourd’hui, il le dessine. Comme s’il cherchait à lui donner cette vie qu’il n’a jamais pu avoir. Un bonheur auquel il n’a jamais pu goûter. Petit à petit, il lui a donné une forme humaine. Une enfant, une jeune femme, qui traverse les âges. Sa représentation a souvent changé. Cependant, des traits sont restés les mêmes : une chevelure blanche, des yeux rouges, un sourire éclatant. Une femme. Une nouvelle amie.
Ton corps manquait régulièrement de te lâcher. Cette crise là a été plus violente que les autres. L'angoisse t'a fait perdre connaissance, fracassant ta tête contre le sol sec. Tu dois bien l'avouer, ce jour-là, tu as cru que tu allais enfin pouvoir t'envoler. Te libérer de ces chaines qui cherchaient à te garder sur cette terre.
Reposait ici le corps d’un enfant, le corps d’Orpheus. Sa bouche était tordue par une grimace de douleur, il se tenait le ventre, comme s’il s’était pris un grand coup. Dans ce paysage de peine, et de douleur, une fleur a poussé. Une fleur bleue. En seulement quelques secondes, elle prit vie.
Un homme s’avança, et s’agenouilla face au corps de l’enfant. Il ramassa la petite fleur. Ces dernières ne poussaient pas ici. Ses lèvres s’étirèrent en un large sourire. Il prit l’enfant dans ses bras.
Tu te débats tant bien que mal, et finis par croiser les bras, arborant un air boudeur.
« Tu dis ça à chaque fois… Menteur va ! Menteur, menteur, menteur ! »
Il éclate de rire, te ramène contre lui, et te sers dans ses bras. Tu le regardes, et finis par accepter son étreinte. Tu le sais, qu’il a fait exprès de perdre. C’est toujours ce qu’il fait que vous jouez. Durant les vrais entrainements, tu n’as jamais réussi à le battre. Aamon est ce qui se rapproche le plus d’un père pour toi. Tu as cependant conscience que la relation que vous entretenez est différente des autres. Elle vous appartient, à vous seul. Et tu y tiens beaucoup. Votre rythme de vie n’est pas calme, mais il est organisé. Vous vivez à deux, errant dans le désert. Aamon t’aide à contrôler le démon qui t’habite. Oui, parce qu’il sait que tu es un bâtard ! Il l’a même su avant toi… La honte. En attendant, il t’aide à contrôler ce qui t’habite. Les entrainements sont vraiment violents, mais tant qu’Aamon est là, tu sais que tout ira bien. Il sait te consoler, te rassurer, il le fait encore mieux que Lumine à vrai dire. Et lui, au moins, il n’est pas à double tranchant.
Il te regarde, stoppant la préparation du bon petit plat qu’il prépare. Il coupe le feu, s’approche de toi, et ébouriffe tes cheveux.
Tu as sauté de ta chaise, et couru chercher un de tes petits livres de dessin. Tu as habilement cherché à travers les pages, puis tu as tendu le carnet à Aamon. En des traits fins et habiles, Aamon tient une petite fleur, bleue entre ses doigts. Ce dessin est daté du 13 janvier.
Encore une fois, l’homme te prit dans tes bras. Pour la première fois, il murmura deux mots à ton oreille. Deux mots que tu as gardé bien au chaud de ton cœur.
Selon Aamon, aujourd’hui, tu as 15 ans. 13 janvier, jour de fête. Il y a une attaque de prévu. Une foutaise, quelques brigands qui tourmentent le voisinage. Aamon n’a pas pour habitude de faire dans la charité, il y a évidemment un prix à la clef. Tu sais dorénavant que tu possèdes des pouvoirs élémentaires, lié principalement aux plantes. Dis comme ça, ça ne sert pas à grand-chose. Pourtant, ça s’est avéré utile bon nombre de fois. Suffisamment pour que tu marques les esprits. Aamon ne veut pas que tu sois reconnaissable, il estime que c’est trop dangereux. C’est pour cette raison que tu portes toujours un masque pendant les attaques. Masque fortement inspiré d’Anubis, le protecteur des morts, gardien des portes de l’au-delà.
C’est ce qui t’a valu ton surnom : Le chien des sables.
« Aamon, je ne vois personne. C’est désert, ça ne me dit rien qui vaille. On ne devrait pas y aller. »
Ton père t’a regardé avec cette lueur dans le regard que tu détestes par-dessus tout. Il veut y aller, à tout prix. Mais tu as vraiment un mauvais pressentiment. Quelque chose cloche, tu en es certain. Et tu sais aussi qu’aucun de vous deux ne devraient y aller. Aamon est borné, et sûr de ses informateurs. Alors vous avez foncé.
Et comme tu t’en doutais, ce n’est pas de simples brigands que vous avez trouvé. Vous vous êtes retrouvé face à un homme. Qu’Aamon semble connaitre, vu comme il a blêmi. Accompagné de ses subalternes.
Et tout est allé très vite. Une explosion de rouge. Du sang. Partout. Tout a été recouvert de sang. Tu n’as rien pu faire. Tu t’es retrouvé impuissant, face à ces hommes qui étaient bien plus fort que toi. Et bien plus fort qu’Aamon.
Il s’effondre. Son corps tombe sur le sol. Ses tueurs disparaissent. Sans même t’accorder un regard, sans même te considérer comme un danger. Tu tombes à côté du corps ensanglanté d’Aamon, et appuie sur la plaie, aussi fort que tu le peux. Tes mains se teintent de rouge, ta vision est brouillée par les larmes. La main de l’homme vient effacer une des larmes qui tracent ton chemin sur ta joue.
Des chuts faibles s’échappent des lèvres du mourant. Tu peines à respirer, les sanglots étouffant ta voie. Tu le sais, que c’est la fin. Vous le savez tous les deux. Et tu ne pourras même pas conter comment cet héro est mort, puisque tu as été incapable de suivre les actions correctement… Tu as été inutile, de bout en bout.
Ce furent ses derniers mots. Sa main quitta ta joue, y laissant une trainée rougeâtre. Tes hurlements prirent en puissance. Tu te souviens avoir hurlé contre Lumine. Tu te souviens avoir hurlé le prénom de ton père en boucle, en espérant que ça le fasse revenir. Frénétiquement, tu te souviens avoir dessiner à côté du cadavre de ton père. Sans réfléchir.
La silhouette de la femme aux cheveux blancs, et aux yeux rouges. Elle aussi, criblé de balles. Elle aussi a été attrapé par la faucheuse. Tes sanglots s’estompent. Calmement, tu te relèves.
Tu lui offriras une sépulture digne de ce nom. Ensuite, tu le vengeras. Quitte à en mourir. Tu honoreras la mémoire de ton père.
À la suite de la mort tragique de ton père adoptif, tu as fouillé de fond en comble la maison, réunissant des informations sur les assassins d’Aamon. Tout était sous tes yeux, depuis le début. L’homme, qui se trouve être son assassin, est même sur une des photos habillant les cadres de la maison. Ton père se trouve être un ancien tueur à gage au sein d’une secte qui se nomme « les bones ». Tu ne connais pas la nature de la relation qu’entretenait ton mentor et cet homme, tout ce que tu sais, c’est que tu dois le tuer. Que quelqu’un retrouvera son corps froid, gisant dans son salon de riche, un jour ou l’autre. Tu sais même dans quelle région tu risques de le trouver. Thunder Bay. Tu le feras sombrer, lui, et son clan de dégénéré. Tu as juste besoin de plus d’informations.
Pour l’instant, tout ce que tu as, c’est un prénom, et un nom : Matthew Miller.
Tes pas ont fini par te conduire jusqu’à Thunder Bay. Tu as obtenu le bac, en le passant en candidat libre. Aamon t’aura donc aidé sur bien des plans. Tu sais que tu te demerderas dans la vie, grâce à lui. Tu as entamé des études en anthropologie judiciaire, dans l’espoir que cela t’aidera à récolter des informations.
C’est là-bas, que tu l’as rencontré. Cette femme, que tu dessines en boucle. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, elle existe. Et elle est juste en face de toi. Tu sais que tu peux la toucher, elle semble bien réelle.
« T’attends quoi ? »
La ferme Lumine. Tu ne sais pas quel miracle cela a été possible, mais elle et toi avez bien sympathisé. Samantha Curtis. Votre relation, au fil du temps, a évolué.
Vous avez étudié ensemble, fait les 400 coups ensemble. Elle te regarde sans dégoût, et avec amitié. Aucune haine dans son regard, aucune envie de t’ouvrir le bide. Mais surtout, vous avez un point commun, un but commun : descendre les bones. Tu n’as pas encore réussi à lui dire pourquoi tu tiens autant à déconstruire cette secte. Tu ne te sens pas encore prêt, et ça, elle le sait. Les photos qu’il te reste d’Aamon sont bien rangées, dans un tiroir prévu à cet effet. Le voir est encore trop compliqué pour toi. Pourtant, plus de 10 ans sépare la main de ton mentor du moment présent. Mais les blessures sont encore trop vives. De temps à autre, tu as encore l’impression de sentir son sang qui recouvre tes mains. La sensation de son corps qui cesse de battre sous tes paumes, de ses yeux qui s’éteignent. Tout est encore trop ancré en toi. Les cauchemars sont encore là, bien présent. Le sang qui envahit les draps alors que tu dors contre Aamon, enfant. Son cadavre qui se redresse, te reprochant de ne pas le venger, de rester à flâner avec cette jeune femme, avec ce « petit lapin ». Mais toi, tu sais qu’Aamon ne te le reprocherait pas. C’est ton démon qui tente de t’amadouer, de faire en sorte que ta colère prenne le pas.
En parlant de lui…
Vous vous entendez de mieux en mieux. Mais aussi de plus en plus mal. Ça dépend des moments. Certaines fois, vous arrivez à vous mettre d’accord. D’autre fois, il fait en sorte que ta vie soit un véritable enfer. C’est son taf en même temps, tu ne peux pas réellement lui en vouloir. Tes crises sont bien plus violentes que quand tu étais enfant, mais bien moins fréquente. C’est surtout que chacune d’elle te rappelle à quel point Aamon te manque. Ton père a laissé une véritable crevasse en toi, que tu peines à combler. Tu pleures encore beaucoup sa mort.
La seule personne qui, sans même le savoir, arrive à contrôler ton démon, c’est Samantha Curtis.
Chapitre 9 : infos administratives
Aamon a lui-même fait des études en anthropologie judiciaire, pour la petite information. C'est ce qu'il t'a majoritairement enseigné, par ailleurs. Il a pris soin de te mettre à niveau sur tous les plans, t'apprenant l'anglais (Orpheus l'a très rapidement parler couramment, il faut dire qu'Aamon est plus à l'aise en anglais qu'en égyptien), ainsi que l'allemand et l'espagnol, que tu parles cependant beaucoup moins bien, manquant de pratique. Tu n'aimes pas ces langues, de toute façon. L'accent d'Aamon était vraiment pourri en même temps, ça ne donnait envie à personne. Comme je l'ai déjà précisé, tu as donc pu passer l'équivalent du bac en candidat libre, ce qui t'a permis d'accéder à l'université.
Dans une enveloppe, Aamon avait prévu les frais que sa mort aurait pu engendrer, ainsi que les papiers dont tu allais avoir besoin. Tu as donc pu te rendre à Thunder Bay sans trop de soucis, il y avait suffisamment d'informations dans la petite maisonnette pour que tu trouves ton chemin jusque là-bas. Aamon avait vraiment TOUT prévu. Toutes les possibilités. Tu as ensuite enchaîné les petits jobs, pour pouvoir te payer les frais supplémentaires, l'appartement, tout ça tout ça.
Chapitre 10 : Le démon
Tu n'as pas encore passé ta phase de folie. Cependant, tu es vraiment en très bonne voie, et, c'est ici le narrateur omniscient qui parle, pratiquement arriver à terme. Il n'y aura pas de grosses rechutes, seulement quelques crises par ci par là, mais ce n'est qu'une question de mois avant que tu parviennes à terrasser le démon qui t'habite.
Cependant, cela n'a pas été sans peine. Tu en as bavé, et tu as fait quelques dégâts, bien que minime (aucune mort à dépleurer, fort heureusement). Tu n'as pas eu besoin d'aide, tu t'es juste souvenu des conseils d'Aamon, qui, étrangement, t'ont aussi bien servi pour le ménage que pour le contrôle du démon.
Dans tes plus grosses crises, il y a toujours un élément extérieur qui t'a calmé, mais tu n'as jamais su ce que c'était, ou qui c'était. Tu perds généralement connaissance avant de t'en rendre compte. Tu n'as jamais eu réellement de problème par rapport à ça, si ce n'est quelques meubles cassés. La seule personne que tu as blessé, c'est toi même (certaines fois, ça a pu se finir à l'hôpital tout de même, avec quelques fractures... A croire que c'est toi que ton démon veut tuer.)
La première sensation dont tu te souviens, c’est celle du sable dans les yeux.
Tu es né. Ça, c’est sûr. Tu sais que tu es né en Egypte. Mais tu n’en sais pas réellement plus. Tu ne sais pas qui de ton père ou de ta mère était le démon, tu ne te souviens tout simplement pas d’eux. Peut-être t’ont-ils abandonné ? Peut-être sont-ils morts ? Impossible de le savoir, et tu n’as jamais cherché à enquêter là-dessus. L’Egypte n’est pas un pays des plus riches, ton cas n’est pas isolé. Les gamins abandonnés, ça court les rues. Ça vole les portefeuilles des touristes, les oranges des marchands. C’est discret, c’est fourbe.
C’est calmement qu’Orpheus observait la scène. L’odeur du sang l’avait attiré. Le chien des sables regardait ce pauvre enfant mourir à petit feu. Sa vie avait moins de valeur que l’orange, aux yeux du marchand.
Bref. Les orphelins n’étaient pas spécialement appréciés. Ils étaient un peu vu comme des rats, des nuisibles dont il fallait se débarrasser. Ceux qui s’en sortaient le mieux était ceux qui arriveraient à affairer avec les adultes. Un enfant, ça attire la pitié des touristes, ça rapporte du pognon. Alors, c’est utile. Ouais, les adultes n’ont jamais eu aucune pitié avec vous.
Toi, tu étais différent des autres.
« J’te jure, haut comme trois pommes, mais qui me regardait comme s’il pouvait me battre ! Et ce regard… Glaçant Il n’avait pas peur mec, il m’a foutu des frissons dans le dos ! J’veux plus jamais revoir ce môme. »
Tu n’as jamais réellement eu conscience de la mort. Ou du moins, de sa gravité. Tu l’as regardé bien trop de fois dans le blanc des yeux pour la craindre. Elle est toujours au-dessus de ton épaule, son odeur si particulière flotte dans les airs.
L’orange n’était même plus consommable. Tout comme l’enfant, elle avait explosé sous les coups du marchand. Son doux jus se mêlait au sang de l’innocent.
Peut-être qu’au fond, tu l’as toujours attendu. Tu as toujours voulu qu’elle vienne t’effleurer de ses longs doigts, qu’elle t’emmitoufle dans sa longue cape. Peut-être as-tu envié le sort de cette orange ce jour-là ? Ton rêve d’enfant à toi, c’était ça. Crever. Mais c’était impossible. Un objectif impossible à atteindre, comme si une force invisible t’en empêchait. Un petit être condamné à hurler en silence, à taire toute cette souffrance. A regarder ses petits camarades tomber un à un, sans rien pouvoir faire pour les aider.
Toi, tu étais différent des autres.
« Je cours plus longtemps, plus vite que vous. Je réfléchis de manière totalement différente. Je ne vous comprends pas. Vous me semblez si… bête. »
Chapitre 2 : Lumine
Ce jour-là, alors que tu suffoquais dans un coin, que ton corps semblait prendre feu, que ta tête menaçait d’exploser, une petite bestiole s’est présentée à toi. La sensation de ses écailles écarlates contre ta peau était étrange, mais pas désagréable. Tu te souviens du contact de ses petites griffes sur ton genou, de ses petits yeux noirs plantés dans les tiens. Tu te souviens de la douce chaleur qui t’a alors envahie. Elle t’a calmé. Tu as alors pu découvrir qui était ce petit être que tu n’avais jamais vu auparavant.
- Spoiler:
- Lumine. Il est la personnification du démon qui t’habite. Lorsque tu l’as rencontré, il s’est montré bienveillant. Et il a été, pendant un temps, ce qui t’a rassuré. Ce qui a canalisé tout ce déferlement de pensées, de sentiments que tu as pu ressentir. Un bon compagnon, que tu as apprécié, et que tu apprécies toujours, malgré les quelques disputes qu’il y a pu avoir. C’est un bon conseiller, même si tu as conscience qu’il est le fruit de ta conscience. Et que ses paroles sont en réalité tes pensées. Lumine est un dragon. Lorsque tu n’es pas tourmenté, il se présente sous la forme d’une toute petite bestiole, qui aime se loger contre ton cou, dans ta capuche, ou dans ton sac. C’est une véritable piplette. Il discute tout le temps, commente tout ce qu’il voit, comme si c’était la première fois. Il n’a aucune notion d’intimité, un peu comme un chat. Il se permet de pénétrer dans des pièces sans toquer, pendant des moments où tu préfères être seul. Exactement comme un chat. Il est joueur, et tu dois bien l’avouer, il te fait rire, parfois. S’il était réellement comme un chat, c’est-à-dire un animal qui ne parle pas, tu accepterais qu’il pénètre dans les toilettes pendant que tu es occupé. Le souci, c’est qu’il ne mâche pas ses mots. C’est un véritable commentateur sportif. Je vous laisse imaginer quel genre de scène cela peut créer, mais vu d’un point de vue extérieur, c’est très comique. Pour Orpheus, ça l’est beaucoup moins. Sous cette forme-là, Lumine est mignon. Ses écailles sont microscopiques, et toutes rouges. Il possède de petites cornes dorées, semblables à celle d’un cerf. Sur son dos, des pics aussi dorés que ses cornes. Ses yeux sont petits, et tout noirs. Ils brillent constamment d’une lueur amusée. Faut dire qu’il est tout le temps en train de te faire chier, et qu’il en tire un malin plaisir.
Ce Lumine là est agréable. Il peut aussi devenir un véritable monstre, dévorant le peu d’espoir qui habite ton cœur dans les périodes noires. Il reste la représentation de ton démon. Lorsque ce dernier tente de prendre le contrôle, Lumine grossit, grandit. Encore et encore. Son corps devient long, ses écailles, énormes. Ses yeux… Pendant tes crises, tu ne vois que ça. Ces deux yeux couleur miel qui te dévorent, entourés de flammes immenses. Ces immenses brasiers sont en réalité sa crinière. Elle pousse de tu ne sais où, mais elle est bien présente. Tout en lui grandit, ses immenses griffes te lacèrent. Tu te demandes si, un jour, ce n’est pas lui qui te tuera. Tu as souvent peu de souvenirs de Lumine dans cette forme-là. Le passager noir et lui semblent très bien s’entendre. Tu as souvent l’impression qu’il attend juste que tu disparaisses, que tu ne deviennes que lambeau, et que tu laisses le démon prendre le contrôle. Peut-être est-ce le but de ce dragon. Mais tu ne le laisseras pas te vaincre, tu es plus fort que tout ce qui tente de te ronger, tu ne lui feras pas ce plaisir.
A partir de ce jour-là, tu l’as laissé t’accompagner. C’est devenu ton ami, rien qu’à toi. Personne ne le voyait, alors personne ne pouvait lui faire de mal. Il n’a pas à craindre la mort, et tu n’as pas à avoir peur de le mettre en danger. Oui, c’est l’ami parfait, dont tu as eu besoin. Le fruit de l’imagination débordante d’un enfant en détresse. Lumine.
Chapitre 3 : Le lapin blanc
Non, ça n’a rien à voir avec Alice aux Pays des Merveilles. Franchement, Orpheus a l’air de vivre dans un monde merveilleux ? De grands yeux rouges t’ont regardé. Et tu n’as pu couper ce contact visuel. Tu as été comme absorbé par cette couleur écarlate, plus rouge encore que n’importe quelle pierre précieuse. Dans ce regard, tu as lu tant de désespoir. Tout comme toi, il est emprisonné par quelque chose qu’il ne peut battre. Une force supérieure à la sienne. Son pelage à lui t’a semblé si doux, totalement différent des écailles de Lumine. Il est aussi blanc que la neige, même si tu n’en as vu qu’en dessin. Tu t’es assis sur le côté, tu as sorti tes crayons, et tu l’as dessiné. Encore et encore. Tu as imprégné chacun de ses traits sur le papier. Sans réussir à représenter le rouge de ses yeux.
Ce petit lapin continue de te regarder au travers de sa cage. Le marchand le saisit par les oreilles. Tu regardes la scène calmement, attendant que le petit animal parvienne à s’échapper. Tu sais qu’il en a la force. Ses deux grandes bulles rougeâtres continuent de te regarder, alors qu’il s’agite, tentant de se défaire de l’emprise de son bourreau tant bien que mal. La mâchoire crispée, tu as alors murmuré :
« Lumine, va l’aider. »
Le petit dragon te regarde de ses petits yeux, lovée entre tes genoux. Il ne semble pas décider à bouger la moindre écaille. Inutile reptile. Une larme glisse sur ta joue. La première depuis longtemps.
Ce rouge, si présent dans ses yeux, envahit alors la vision du petit garçon. Souille le pelage du petit lapin. Colore les mains du terrible marchand. Il n’a pas réussi à s’enfuir.
Un hurlement déchire le brouhaha du marché. Un cri d’enfant, de détresse. De grosses larmes traçaient leur chemin dans la souille de ses joues. Pour la première fois de ta vie, tu as attiré l’attention. Ton regard posé sur la tête de ce petit être, qui avaient dorénavant rejoint le garçon à l’orange. Tu as hurlé un nom, en boucle.
« Lumine, Lumine, tu m’avais promis de m’aider !!! »
Tu n’as cessé de le répéter, tandis que le dragon a grandi, encore et encore. Cette fois-ci, tu n’y as pas prêté attention. Tes yeux n’ont pas quitté le cadavre de ce pauvre lapin.
Tu t’es alors rendu compte de ta faiblesse. Tes pleurs ont cessé soudainement. Tu t’es levé, et dirigé vers le stand. Sans un mot pour le meurtrier, ton pouce a plongé dans le liquide chaud. Rouge, aussi rouge que ses yeux. Tu l’as alors frotté contre ton dessin, donnant ainsi des nuances de couleurs aux deux perles du lapin.
Ses yeux sont rouges. Sans un mot de plus, tu as fermé le petit livre. Sans te retourner, tu t’es enfoncé dans l’obscurité des petites ruelles adjacentes.
Orpheus a continué de dessiner ce petit animal en boucle. Encore aujourd’hui, il le dessine. Comme s’il cherchait à lui donner cette vie qu’il n’a jamais pu avoir. Un bonheur auquel il n’a jamais pu goûter. Petit à petit, il lui a donné une forme humaine. Une enfant, une jeune femme, qui traverse les âges. Sa représentation a souvent changé. Cependant, des traits sont restés les mêmes : une chevelure blanche, des yeux rouges, un sourire éclatant. Une femme. Une nouvelle amie.
Chapitre 4 : Une étrange rencontre
Ce récit manque de chronologie. Il faut dire que nous nous trouvons dans l’enfance d’Orpheus, et que je ne fais que conter les bribes de souvenirs qui lui restent. Lui-même ne sait pas quand tout s’est exactement déroulé. Il sait juste que ça s’est passé.Ton corps manquait régulièrement de te lâcher. Cette crise là a été plus violente que les autres. L'angoisse t'a fait perdre connaissance, fracassant ta tête contre le sol sec. Tu dois bien l'avouer, ce jour-là, tu as cru que tu allais enfin pouvoir t'envoler. Te libérer de ces chaines qui cherchaient à te garder sur cette terre.
Reposait ici le corps d’un enfant, le corps d’Orpheus. Sa bouche était tordue par une grimace de douleur, il se tenait le ventre, comme s’il s’était pris un grand coup. Dans ce paysage de peine, et de douleur, une fleur a poussé. Une fleur bleue. En seulement quelques secondes, elle prit vie.
Un homme s’avança, et s’agenouilla face au corps de l’enfant. Il ramassa la petite fleur. Ces dernières ne poussaient pas ici. Ses lèvres s’étirèrent en un large sourire. Il prit l’enfant dans ses bras.
« Tu n’es plus seul, gamin. »
Chapitre 5 : Aamon
Tu es caché dans les hautes branches d’un arbre, les sens en alerte. Tu tiens fermement un couteau dans tes petits doigts. Tu cherches tant bien que mal à camoufler ta présence, faisant le moins de bruit possible. Un homme à la musculature fine entre dans ton champ de vision. Tu te prépares à bondir. C’est la cible. Lorsqu’il arrive à ta hauteur, tu te laisses tomber, t’accroches à ses épaules, et positionnes ton couteau contre sa gorge. Il s’arrête. Mais ne laisse pas pour autant tomber son… panier de linge. Tu éclates de rire, lâches l’arme blanche, et te hisses sur ses épaules. Tes cheveux vont encadrer le visage d’Aamon. « J’t’ai eu ! »
Aamon te regarde, cachant son amusement. Il pose doucement le panier de linge au sol, t’attrapes, et te portes à bout de bras. « Non, j’ai fait semblant pour te faire plaisir p’tit monstre. »
Tu te débats tant bien que mal, et finis par croiser les bras, arborant un air boudeur.
« Tu dis ça à chaque fois… Menteur va ! Menteur, menteur, menteur ! »
Il éclate de rire, te ramène contre lui, et te sers dans ses bras. Tu le regardes, et finis par accepter son étreinte. Tu le sais, qu’il a fait exprès de perdre. C’est toujours ce qu’il fait que vous jouez. Durant les vrais entrainements, tu n’as jamais réussi à le battre. Aamon est ce qui se rapproche le plus d’un père pour toi. Tu as cependant conscience que la relation que vous entretenez est différente des autres. Elle vous appartient, à vous seul. Et tu y tiens beaucoup. Votre rythme de vie n’est pas calme, mais il est organisé. Vous vivez à deux, errant dans le désert. Aamon t’aide à contrôler le démon qui t’habite. Oui, parce qu’il sait que tu es un bâtard ! Il l’a même su avant toi… La honte. En attendant, il t’aide à contrôler ce qui t’habite. Les entrainements sont vraiment violents, mais tant qu’Aamon est là, tu sais que tout ira bien. Il sait te consoler, te rassurer, il le fait encore mieux que Lumine à vrai dire. Et lui, au moins, il n’est pas à double tranchant.
« Aamon, c’est quoi un anniversaire ? »
Il te regarde, stoppant la préparation du bon petit plat qu’il prépare. Il coupe le feu, s’approche de toi, et ébouriffe tes cheveux.
« Quelque chose que j’ignore sur toi. »
« Parce qu’il y a des choses que tu ignores ? »
« Bien sûr que oui p’tit bout, je ne suis qu’un humain. Un anniversaire, c’est une fête. On fête la naissance d’une personne. Ça se déroule donc le jour où cette même personne est née. Par exemple, toi, je pense que tu as approximativement 8 ans. Mais je ne connais pas le jour de ta naissance, alors on ne peut pas réellement fêter ton anniversaire. »
Tu as sauté de ta chaise, et couru chercher un de tes petits livres de dessin. Tu as habilement cherché à travers les pages, puis tu as tendu le carnet à Aamon. En des traits fins et habiles, Aamon tient une petite fleur, bleue entre ses doigts. Ce dessin est daté du 13 janvier.
« J’ai fait ce dessin le jour où tu m’as trouvé. On a qu’à dire que c’est ma date de naissance ! Je suis né le 13 janvier, grâce à toi ! »
Encore une fois, l’homme te prit dans tes bras. Pour la première fois, il murmura deux mots à ton oreille. Deux mots que tu as gardé bien au chaud de ton cœur.
« Je t’aime. »
Chapitre 6 : 15 ans et toutes ses dents
Selon Aamon, aujourd’hui, tu as 15 ans. 13 janvier, jour de fête. Il y a une attaque de prévu. Une foutaise, quelques brigands qui tourmentent le voisinage. Aamon n’a pas pour habitude de faire dans la charité, il y a évidemment un prix à la clef. Tu sais dorénavant que tu possèdes des pouvoirs élémentaires, lié principalement aux plantes. Dis comme ça, ça ne sert pas à grand-chose. Pourtant, ça s’est avéré utile bon nombre de fois. Suffisamment pour que tu marques les esprits. Aamon ne veut pas que tu sois reconnaissable, il estime que c’est trop dangereux. C’est pour cette raison que tu portes toujours un masque pendant les attaques. Masque fortement inspiré d’Anubis, le protecteur des morts, gardien des portes de l’au-delà.
C’est ce qui t’a valu ton surnom : Le chien des sables.
« Aamon, je ne vois personne. C’est désert, ça ne me dit rien qui vaille. On ne devrait pas y aller. »
Ton père t’a regardé avec cette lueur dans le regard que tu détestes par-dessus tout. Il veut y aller, à tout prix. Mais tu as vraiment un mauvais pressentiment. Quelque chose cloche, tu en es certain. Et tu sais aussi qu’aucun de vous deux ne devraient y aller. Aamon est borné, et sûr de ses informateurs. Alors vous avez foncé.
Et comme tu t’en doutais, ce n’est pas de simples brigands que vous avez trouvé. Vous vous êtes retrouvé face à un homme. Qu’Aamon semble connaitre, vu comme il a blêmi. Accompagné de ses subalternes.
Et tout est allé très vite. Une explosion de rouge. Du sang. Partout. Tout a été recouvert de sang. Tu n’as rien pu faire. Tu t’es retrouvé impuissant, face à ces hommes qui étaient bien plus fort que toi. Et bien plus fort qu’Aamon.
Il s’effondre. Son corps tombe sur le sol. Ses tueurs disparaissent. Sans même t’accorder un regard, sans même te considérer comme un danger. Tu tombes à côté du corps ensanglanté d’Aamon, et appuie sur la plaie, aussi fort que tu le peux. Tes mains se teintent de rouge, ta vision est brouillée par les larmes. La main de l’homme vient effacer une des larmes qui tracent ton chemin sur ta joue.
« Ne me laisse pas…S’il te plait, je t’en conjure, on a encore trop de choses à faire ensemble, tu dois encore m’apprendre trop de choses… Tu es plus fort que ça, tu ne peux pas partir, tu ne peux pas me laisser, je ne m’en sortirai pas sans toi… Je t’en conjure, Papa… »
Des chuts faibles s’échappent des lèvres du mourant. Tu peines à respirer, les sanglots étouffant ta voie. Tu le sais, que c’est la fin. Vous le savez tous les deux. Et tu ne pourras même pas conter comment cet héro est mort, puisque tu as été incapable de suivre les actions correctement… Tu as été inutile, de bout en bout.
« J’ai attendu si longtemps que tu m’appelles Papa… Je suis fier de toi, mon fils… »
Ce furent ses derniers mots. Sa main quitta ta joue, y laissant une trainée rougeâtre. Tes hurlements prirent en puissance. Tu te souviens avoir hurlé contre Lumine. Tu te souviens avoir hurlé le prénom de ton père en boucle, en espérant que ça le fasse revenir. Frénétiquement, tu te souviens avoir dessiner à côté du cadavre de ton père. Sans réfléchir.
La silhouette de la femme aux cheveux blancs, et aux yeux rouges. Elle aussi, criblé de balles. Elle aussi a été attrapé par la faucheuse. Tes sanglots s’estompent. Calmement, tu te relèves.
Tu lui offriras une sépulture digne de ce nom. Ensuite, tu le vengeras. Quitte à en mourir. Tu honoreras la mémoire de ton père.
Chapitre 7 : Les Bones
À la suite de la mort tragique de ton père adoptif, tu as fouillé de fond en comble la maison, réunissant des informations sur les assassins d’Aamon. Tout était sous tes yeux, depuis le début. L’homme, qui se trouve être son assassin, est même sur une des photos habillant les cadres de la maison. Ton père se trouve être un ancien tueur à gage au sein d’une secte qui se nomme « les bones ». Tu ne connais pas la nature de la relation qu’entretenait ton mentor et cet homme, tout ce que tu sais, c’est que tu dois le tuer. Que quelqu’un retrouvera son corps froid, gisant dans son salon de riche, un jour ou l’autre. Tu sais même dans quelle région tu risques de le trouver. Thunder Bay. Tu le feras sombrer, lui, et son clan de dégénéré. Tu as juste besoin de plus d’informations.
Pour l’instant, tout ce que tu as, c’est un prénom, et un nom : Matthew Miller.
Chapitre 8 : Thunder Bay
Tes pas ont fini par te conduire jusqu’à Thunder Bay. Tu as obtenu le bac, en le passant en candidat libre. Aamon t’aura donc aidé sur bien des plans. Tu sais que tu te demerderas dans la vie, grâce à lui. Tu as entamé des études en anthropologie judiciaire, dans l’espoir que cela t’aidera à récolter des informations.
C’est là-bas, que tu l’as rencontré. Cette femme, que tu dessines en boucle. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, elle existe. Et elle est juste en face de toi. Tu sais que tu peux la toucher, elle semble bien réelle.
« T’attends quoi ? »
La ferme Lumine. Tu ne sais pas quel miracle cela a été possible, mais elle et toi avez bien sympathisé. Samantha Curtis. Votre relation, au fil du temps, a évolué.
- Spoiler:
- Samantha Curtis. La première fois que tu l’as vu, elle t’a rappelé ces lapereaux blancs aux yeux rouges que tu as vu en cage lorsque tu n’étais qu’un bambin. Dans ta tête, c’est un compliment. Même si tu avoues que ça sonne un peu bizarrement dit comme ça. Que dire sur Samantha ? Tu sais que le démon qui est en toi la déteste plus que tout. Pour la simple et bonne raison que ce qu’Orpheus ressent pour elle est un sentiment bien plus fort que ce démon. Elle représente ton humanité, p’tit gars. Dans les moments les plus sombres, elle est la lumière. Elle est celle qui t’arrache de son emprise, de ses griffes. Toi aussi, tu veux être sa force. Tu veux être là quand elle broie du noir, ou quand elle est en guerre contre ses angoisses (qui sont pour les trois quarts due à son idiot de frère, que tu ne portes pas spécialement dans ton cœur, par ailleurs.) Mais tu veux aussi être là dans les bons moments, tu veux lui apporter un bon chocolat chaud lorsqu’il fait trop froid, le tout accompagné de plaid, et de chamallow. Tu veux la voir s’épanouir dans ses choix. Mais surtout, tu veux toujours être dans le chemin qu’elle désire prendre. Tu veux faire partie de sa vie. Tu sais que tu n’es pas toujours le meilleur, tu sais que tu n’es pas son chevalier servant, tu sais que tu fais des erreurs. Tout ce que tu veux, c’est faire de ton mieux. Parce qu’elle le mérite. Parce que Samantha Curtis a le droit au bonheur.
Une amie. Si on te pose la question sur la nature de votre relation, tu répondras simplement que vous partagez une belle amitié, chaleureuse, réconfortante, dont vous avez tous les deux besoins. Rien de plus, rien de moins. Alors même que tu souris à chacun de ses messages. Alors même que tu attends avec impatience de la revoir chaque matin, que tu crains constamment d’être en retard en cours. Pas parce que tu es ponctuel. Non, juste parce que chaque minute passée avec elle est du bon temps, dont tu ne veux pas perdre une seule miette. Tu n’en as pas grand-chose à faire des cours, c’est même un miracle que tu n’aies pas encore redoublé.
Vous avez étudié ensemble, fait les 400 coups ensemble. Elle te regarde sans dégoût, et avec amitié. Aucune haine dans son regard, aucune envie de t’ouvrir le bide. Mais surtout, vous avez un point commun, un but commun : descendre les bones. Tu n’as pas encore réussi à lui dire pourquoi tu tiens autant à déconstruire cette secte. Tu ne te sens pas encore prêt, et ça, elle le sait. Les photos qu’il te reste d’Aamon sont bien rangées, dans un tiroir prévu à cet effet. Le voir est encore trop compliqué pour toi. Pourtant, plus de 10 ans sépare la main de ton mentor du moment présent. Mais les blessures sont encore trop vives. De temps à autre, tu as encore l’impression de sentir son sang qui recouvre tes mains. La sensation de son corps qui cesse de battre sous tes paumes, de ses yeux qui s’éteignent. Tout est encore trop ancré en toi. Les cauchemars sont encore là, bien présent. Le sang qui envahit les draps alors que tu dors contre Aamon, enfant. Son cadavre qui se redresse, te reprochant de ne pas le venger, de rester à flâner avec cette jeune femme, avec ce « petit lapin ». Mais toi, tu sais qu’Aamon ne te le reprocherait pas. C’est ton démon qui tente de t’amadouer, de faire en sorte que ta colère prenne le pas.
En parlant de lui…
Chapitre 9 : Ton démon
Vous vous entendez de mieux en mieux. Mais aussi de plus en plus mal. Ça dépend des moments. Certaines fois, vous arrivez à vous mettre d’accord. D’autre fois, il fait en sorte que ta vie soit un véritable enfer. C’est son taf en même temps, tu ne peux pas réellement lui en vouloir. Tes crises sont bien plus violentes que quand tu étais enfant, mais bien moins fréquente. C’est surtout que chacune d’elle te rappelle à quel point Aamon te manque. Ton père a laissé une véritable crevasse en toi, que tu peines à combler. Tu pleures encore beaucoup sa mort.
La seule personne qui, sans même le savoir, arrive à contrôler ton démon, c’est Samantha Curtis.
- Spoiler:
- Un hurlement. Presque inhumain. Il perce le lourd silence de la nuit épaisse. La lune est pleine. Elle se reflète dans les yeux du jeune homme qui se déchire la peau de ses ongles. Des larmes tracent leur chemin sur son visage, laissant des creux sur ses joues rougies par les coups. Une bête incontrôlable, assoiffée de sang. Assoiffée de son sang.
Crève…. Crève, crève, crève, crève, crève ! CREVE !!!!
Un souffle, haletant, roque. Il implose, il se tord sous la douleur. Lumine le regarde. Il grossit. Il rugit en se glissant autour de sa taille, l’entourant de tout son gigantesque corps, comme s’il voulait lui aussi, mettre fin aux jours de la bête. L’homme suffoque, il se sent partir. Il ne contrôle plus rien, tout en lui n’est que haine, colère, souffrance.
Sa tête se heurte contre un mur, il regarde le ciel étoilé, le visage tordu par la douleur, les yeux embués par les larmes. Il tente de hurler encore une fois, d’appeler à l’aide. Personne ne l’entend. Il est seul, face à ce dragon qui le regarde calmement. Il est seul, si microscopique face à l’immensité étoilée. Personne ne l’entend.
Personne ne viendra.
Tu es seul, moucheron.
Et ça reprend. Tout tourne autour de lui, si bien que lui-même étend les bras en démarrant une valse endiablée. Et il rit. Il rit encore et encore. Puis se saisit la tête entre les mains, s’accroupit, et hurle. Il hurle à s’en rompre les cordes vocales.
Les battements de son cœur. Il n’entend plus qu’eux. Il veut qu’ils se taisent, que tout ça se taise, s’arrête. Couper court à son souffle, à ses voix, à ce cœur qui lui murmure constamment de vivre, alors même qu’il n’a jamais demandé à exister.
Existe-t-il ? Après tout… Personne ne l’entend. Personne ne vient. Il est seul, face à lui, face à ce cœur qui le supplie de vivre un petit peu plus longtemps. Face à ces deux grands yeux mielleux, qui le regarde croupir dans son sang, dans sa misère.
De sa voix tremblante, il le supplie.« Lu… Lumine… Sau-sauve moi… »
Il sent le souffle chaud de la bête contre son visage. Le sang se mélange aux larmes. Son sang.
Peut-être a-t-il réussi, cette fois-ci. Peut-être que son cœur cessera de battre. Alors que ses yeux se ferment, une silhouette s’approche de lui. Au milieu de la tempête de pensée qui l’habite, au milieu de toutes ces voix qui ne sont pas les siennes, il entend une voix. Une voix de femme, qui l’appelle.
Quelqu’un l’a entendu. Quelqu’un est venu. Quelqu’un a transformé ses grimaces par un tendre sourire. Quelqu’un a calmé ses démons. Quelqu’un l’a retrouvé au milieu des étoiles.
Faiblement, l’homme murmure :« Sam… »
Le démon s’est endormi. Orpheus a alors pu ouvrir les yeux.
Chapitre 9 : infos administratives
Aamon a lui-même fait des études en anthropologie judiciaire, pour la petite information. C'est ce qu'il t'a majoritairement enseigné, par ailleurs. Il a pris soin de te mettre à niveau sur tous les plans, t'apprenant l'anglais (Orpheus l'a très rapidement parler couramment, il faut dire qu'Aamon est plus à l'aise en anglais qu'en égyptien), ainsi que l'allemand et l'espagnol, que tu parles cependant beaucoup moins bien, manquant de pratique. Tu n'aimes pas ces langues, de toute façon. L'accent d'Aamon était vraiment pourri en même temps, ça ne donnait envie à personne. Comme je l'ai déjà précisé, tu as donc pu passer l'équivalent du bac en candidat libre, ce qui t'a permis d'accéder à l'université.
Dans une enveloppe, Aamon avait prévu les frais que sa mort aurait pu engendrer, ainsi que les papiers dont tu allais avoir besoin. Tu as donc pu te rendre à Thunder Bay sans trop de soucis, il y avait suffisamment d'informations dans la petite maisonnette pour que tu trouves ton chemin jusque là-bas. Aamon avait vraiment TOUT prévu. Toutes les possibilités. Tu as ensuite enchaîné les petits jobs, pour pouvoir te payer les frais supplémentaires, l'appartement, tout ça tout ça.
Chapitre 10 : Le démon
Tu n'as pas encore passé ta phase de folie. Cependant, tu es vraiment en très bonne voie, et, c'est ici le narrateur omniscient qui parle, pratiquement arriver à terme. Il n'y aura pas de grosses rechutes, seulement quelques crises par ci par là, mais ce n'est qu'une question de mois avant que tu parviennes à terrasser le démon qui t'habite.
Cependant, cela n'a pas été sans peine. Tu en as bavé, et tu as fait quelques dégâts, bien que minime (aucune mort à dépleurer, fort heureusement). Tu n'as pas eu besoin d'aide, tu t'es juste souvenu des conseils d'Aamon, qui, étrangement, t'ont aussi bien servi pour le ménage que pour le contrôle du démon.
Dans tes plus grosses crises, il y a toujours un élément extérieur qui t'a calmé, mais tu n'as jamais su ce que c'était, ou qui c'était. Tu perds généralement connaissance avant de t'en rendre compte. Tu n'as jamais eu réellement de problème par rapport à ça, si ce n'est quelques meubles cassés. La seule personne que tu as blessé, c'est toi même (certaines fois, ça a pu se finir à l'hôpital tout de même, avec quelques fractures... A croire que c'est toi que ton démon veut tuer.)
Derrière l'écran
Vous savez déjà tout sur la magnifique personne que je suis . Cependant, je vous renvoie à ce rp, dans lequel Ezequiel évoque rapidement le lien qu'il entretient avec Orpheus ! Et à vous questionner sur la bûche qu'a fait Sam