Entretien autour d'une bonne crêpe ¤ Kenny

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Ta passion dans la vie maon cher.e Frey ? Faire chier les gens. Les surprendre au moment où il s’y attende le moins. Et franchement, pendant que Kenny travaille… tu trouves que c’est pas mal ~ Tu n’es pas trop sadique non plus, tu sais qu’il termine bientôt son service. Mais ça n’empêche que tu comptes hurler dans son restaurant, un truc du genre : « DIEU DU SEEEEXE, JE SUIS ARRIVE.E, ET JE SUIS CHAUD COMME JAMAIS, VIENS DONC M’APAISER CHATON !!! »

J’ai négocié pendant longtemps avec Frey pour lui ôter cette idée de la tête. J’ai vraiment tout donné. Et vu la fierté qui règne dans tes yeux alors que tu t’approches du lieu où tu comptes accomplir tes macabres desseins, je crains de plus en plus d’avoir échouer. Tu es un électron libre Frey, et je retire toute responsabilité de ce qui peut arriver dans les prochaines lignes.

Tu ouvres avec fracas les portes de la crêperie, écartes les bras, et hurles d’une voix plus que joviale : « HELLO KENNY CHOUUUUU ~ » Et c’est tout. Et franchement, ça me surprend. Et je me demande ce que tu caches là. Si tu es aussi calme au début, je crains que tu ne te défoules sur le pauvre bâtard ensuite. T’es clairement pas là pour jouer dans la dentelle : vu la malice qui anime les traits de ton visage, c’est sûr que tu as autre chose en tête, que tu as un plan bien défini pour le rendre complètement fou, que tu comptes jouer avec lui, que ce soit d’une manière ou d’une autre.

Tu t’approches d’une table et te laisses tomber sur une chaise, t’affalant dessus comme un malpropre. Tu ne relances pas Kenny, tu sais qu’il t’a entendu, et c’est amplement suffisant pour te satisfaire. Heureusement, à cette heure-ci, il n’y a pas grand monde, et les quelques clients semblent déjà avoir oublier le sauvage qui a manqué de détruire la porte, et leurs pauvres tympans au passage.

Tu te balances sur ta chaise, poussant un petit soupir. Voilà 4 minutes que tu es assis.e, et tu te fais déjà chié. Alors tu te relèves, fais un tour de table, et te rassois. Putain, il est long à la détente !! Le plus parfait des êtres vivants entre dans son salon en hurlant son prénom, et il ose le faire languir !

Tu ne manqueras pas de l’engueuler pour la peine tiens. Tu fixes intensément les cuisines, attendant un quelconque signe de vie de sa part. Tu lui fais une excellente surprise, et il ne se laisse même pas tenter ! Que le Diable l'emporte...

Quoi que non, vu ce que tu lui as prévu, ce serait un châtiment bien trop appréciable, il s'en sortirait trop bien. Tu seras bien meilleur que le roi des enfers pour t'occuper de son cas ~

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MAAAAAW IL LUI A DONNÉ UN PETIT SURNOM !! Si ça ce n’est pas adorable. Il semblerait en plus qu’à ses yeux, tu sois un petit trésor. Enfin, petit, manière de parler, tu sais bien que tu es le plus beau des trésors, c’est simplement trop tôt pour qu’il s’en rende réellement compte. Mais tu vas te coller à lui comme une moule à son rocher, il n’aura pas le choix : il devra plier sous ta magnificence : « Maintenant que tu es là, ça ne peut qu’aller bien ! Awn, désolé.e, je ne peux pas m’empêcher, cet endroit est tellement cliché que je sens que ça me gagne, je le deviens aussi ! Il n’y a pas un violoniste quelque part pour accompagner ce sublime date d’un joli petit morceau ? »

Il se montre presque froid. Peut-être qu’il n’a pas apprécié que tu viennes le voir par surprise ? Pourtant, c’est carrément cool ! Tu es entré.e en hurlant, maintenant, tout le monde sait qu’il a quelqu’un comme toi dans son entourage, et ça, c’est un honneur ! Mais bon, tu peux comprendre aussi que tu en as peut-être un peu trop fait (même si clairement, tu ne comptes absolument pas t’excuser de quoi que ce soit ~)

La Mint Cherry Coco. Tu ouvres la carte, regardes les ingrédients, et esquisses un petit sourire malicieux. Ouais, toi, ça t’a sauté aux yeux. L’ace lae plus pervers du continent mon pote. Tu relèves les yeux vers lui : « Je vois… T’es de ce genre là… J’aime bien ~ C’est subtil, mais assez visible pour que je remarque le sous-entendu… tu gagnes quelques échelons de plus dans mon estime…. Va pour la Mint Cherry Coco alors ! »

Tu l’observes, puis poses ta main sur la sienne. Cette douce malice ne quitte pas ton visage un seul instant. Tu commences à caresser sa main, et déclares en souriant : « Si je peux déguster le chef cuistot au passage, ça me va aussi ~ »

Et ça y est. Tu commences. Ton but est assez simple : tu veux le faire déchanter. Il n’y a rien de plus amusant. Et pour ça, le rentre-dedans te parait être la technique la plus efficace.

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Tu le ressens un peu, que tu le surcharges. En fait, ce n’est pas bien compliqué : tu sais que tu es quelqu’un de très énergique, sûrement trop même, et que tu as beaucoup de mal à contrôler ça. Ce qui est surprenant, en revanche, c’est que pour une fois, tu t’en inquiètes. Un peu, du moins. Tu aimerais essayer de te calmer, pour qu’il se sente plus à son aise, mais ce n’est pas un effort que tu as l’habitude de faire. Puis, sa simple présence suffit à te surexcité, à faire de toi une véritable pile électrique.

Il te demande si tu veux des cuillères pour déguster, une fourchette aussi, il suppose. Toi, tu ne le montres pas, tu crois que cette proximité, que son regard, que tout ça t’intimide un peu. Et chez toi, ça se traduit par un petit silence d’abord. Tu arbores un simple sourire, la malice continue de briller dans tes yeux, et pourtant, tu te sens consumer par l’angoisse. Et ça, ça faisait vraiment longtemps que ce n’était pas arrivé. Allez Frey, reprends toi, ce n’est pas le moment de jouer aux adolescents en chaleur, tu vaux mieux que ça.

Alors que tu reprenais enfin de la contenance, tu sens sa main saisir à la tienne à nouveau, la retourner, et faire ce truc adorable que les gamins font dans la cour de récréation. Ouais bon, ça sonnait mieux dans ta tête, mais vous avez compris l’idée. Comment peut-il avoir l’air aussi faible et charismatique en même temps ? C’est de la sorcellerie.

Te reprendre. Une seconde fois. Cette fois-ci, tu te grattes la gorge, et changes de position, espérant peut-être que ça modifierait la manière dont les énergies traversent ton corps, et que ça te permettra d’évacuer toutes ces émotions que tu n’arrives pas à identifier. Il se redresse, se retourne. Toi, tu le suis du regard. Tu ne manques pas de reluquer un peu ce que son joueur a pris le soin de détailler. Ce serait un crime de ne pas le faire. Puis tu t’affales légèrement sur la table. Merde. Merde merde merde merde. Tu fermes les yeux, te redresses, reprends ta respiration. Ouais. Tu ne comprends vraiment pas ce qu’il t’arrive. Tu tapotes tes joues pour te motiver, dissiper la chaleur qui semble s’y être nichée. T’es plus fort.e que ça.

Tu bois un peu d’eau, et tu te sens immédiatement mieux. Enfin, jusqu’à ce qu’il revienne, et te parle en français. Nan mais tu fangirl, tu n’en peux plus. Tu regardes ce qu’il a déposé devant toi, esquisses à nouveau un petit sourire. Bon. Tenter de se calmer. De ne pas le surcharger. Mais… ça fait longtemps que tu n’as pas parlé : “C’est que tu es parti vite tout à l’heure, je n’ai même pas eu le temps de te remercier ~ ça a l’air exquis. J’espère que je vais avoir l’immense honneur de déguster cette gaufre avec toi, beau brun ~”

Ouais. C’est assez calme ça, non ? Roooh tu n’en sais rien, tu ne sais pas faire ce genre de chose, et t’as l’impression d’avoir un giga balai dans le fiak là !! Mais c’est pas ton genre d’avoir un balai dans le cul, tu le sens méchamment là, et ce n’est clairement pas agréable : “Même pas encore ensemble que tu me cuisines déjà de bons petits plats, je suis charmé.e ~”

Même si tu aurais préféré qu’il te cuisine. Enfin, non, pas réellement, mais tu t’es compris.e. “T’as fini le taf ou tu comptes m’abandonner seul.e à nouveau ?” Petite tête de chien battu. Irrécupérable vous-dis je. Tu commences déjà à récupérer toute cette énergie que tu essayais pourtant de réfréner.

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Une crêpe. Oui, évidemment que c’est une crêpe. Pourquoi as-tu parlé de gaufres ? Tu n’en sais rien. Tu sens que tes neurones font des connexions bizarres, tu sens qu’il y a quelque chose qui cloche. Tu n’arrives plus vraiment à réfléchir correctement. Tu as l’impression d’être au ralenti. Tu as l’impression que tout le monde autour de toi est au ralenti. Son coéquipier, ces personnes qui parlent à la table d’en face, cette mamie qui promène son chien à l’extérieur… ah non, elle, ce n’est pas qu’une impression ! Cette pensée te tire un sourire amusé. Et voilà. Encore une fois, tes pensées partent en vacances, abandonnant ce pauvre Kenny avec un corps sans âme qui se contente de se taper des barres parce que mère-grand marche lentement. Tu remarques alors que tes capacités de séduction sont plus que pourris, mais on ne t’a pas appris ça enfant !

Il se sert une boisson. Tu en profites, tu quittes la lune pour raccrocher à la terre et cette fois-ci, tu comptes bien y rester. Ton point d’accroche, ce sera lui. Lui et uniquement lui. Il faut que tu tiennes. Il faut que tu fasses cet effort-là. Il faut que tu y parviennes : tu le savais de toute façon, que tu n’allais pas pouvoir rester comme ça toute ta vie… faut que tu te prépares à la vieillesse, lorsque tu ne pourras plus sauter partout ! Même si tu as encore largement le temps avant que cela n’arrive… Non ! Non non non non non !! Ne pas repartir dans la lune tu as dit, mais voilà que tu y retournes déjà !

Heureusement, Kenny aussi est de retour. Tu saisis le cocktail et en bois une gorgée. C’est rafraichissant. Ça te fait du bien. Tu le regardes du coin de l’œil, te forçant à rester concentré. Concentré. Quelques lignes plus tôt, tu as parlé de la connexion bizarre qui se fait entre tes neurones de temps à autre : ce sourire. Mais ce sourire. Il vient de les faire tous disjoncter. Tu es bien trop fan de lui, c’est terrible. Et ce qu’il dit à ce moment-là, ça t’achève : « Tu me flattes Kenny ~ » Il ne te déteste pas. C’est un bon point.

Il vire au rouge. Là, tu te dis que tu as dû dire une connerie mais tu ne sais pas laquelle. Alors tu cherches, activement. Mais il éclaire ta lanterne et ça te tire un petit sourire doux. A ce moment-là, Frey, tu sembles calme. Tu dégages quelque chose de presque apaisant. C’est rare. Suffisamment rare pour être souligné. Intérieurement aussi, ça semble tenir, d’ailleurs. Tu le trouves simplement… adorable. Sa présence… Oui, tu crois bien que c’est elle qui te permet d’être plus serein : « Eh bien, il semblerait que je ne sois pas lae seul à fonctionner au ralenti… » Une nouvelle gorgée. Tu en as besoin : « Plus ou moins. C’est encore trop tôt pour te dire si je suis réellement sérieux ou non, je suis trop instable pour ça. Et c’est peut-être un but contre mon camp de dire ça… »

Quoi qu’il a sûrement remarqué tout seul que tu n’es pas spécialement stable… Tu pousses un petit soupir : « Passons ! Hormis la cuisine, tu as d’autres passions ? » Dis donc Frey. C’est banal ça comme question. Effectivement, les connexions entre les neurones ont un peu de mal là….