Dealer de sucre en poudre ft. Kenny

Dealer de sucre en poudre

15 heures approchaient. Et avec ça, la sortie des cours. Arthur aimait bien faire la sortie des cours, parce qu’il ne fallait pas se voiler la face, mais sa clientèle lycéenne n’était pas à négliger. Qu’il était bon de vivre au XXIème siècle … Les jeunes filles lui couraient après pour quelques pilules amaigrissantes, les intellos pour des stimulants cérébraux, et bien sûr, tous les bad boy lui demandaient des choses plus intéressante, le cannabis marchait pas trop mal, le Poppers aussi … Une vraie mine d'or ses petits.

Alors, comme plusieurs fois par semaine, il remplissait son petit sac de merveilles et allait à la rencontre des lycéens.

Il n’était pas assez bête pour faire ça directement à l’abord du lycée. Bien trop risqué évidemment, mais les jeunes gens savaient où le trouver. Il indiquait par bouche à oreille sa localisation de la semaine. Ainsi, à part les personnes intéressée, personne ne savait où le chercher. En ce moment, et pour son plus grand plaisir, le rendez-vous était près de la petite crêperie qu’il affectionnait tout particulièrement.

Après avoir servi et discuté avec ses client·e·s, de plus en plus nombreu·se·s. Il décida d’aller se permettre une petite gourmandise et surtout un petit coucou à son Kenny.

Il entra avec panache dans le petit établissement, l’odeur alléchante de la pâte à crêpes en train de cuire lui ouvrit l’appétit. Il se dirigea vers le comptoir et posa devant lui un billet, le glissa vers la serveuse qui faisait l’encaissement.

« Bonjour ! Je vous prends la crêpe du jour ! Avec un supplément chantilly si possible. »

Il était un peu connu comme le loup blanc ici, étant donné qu’il venait très régulièrement. Autant pour la cuisine que dans l’idée qu’il arriverait à croiser Kenny.

Il se pencha ensuite vers la serveuse quand elle lui rendit la monnaie et lui susurra à l’oreille en souriant :

« J’aimerais bien que Kenny m’apporte ma crêpe à table, tu penses que c’est possible ? Cela me ferait trèèèèèès plaisir. »

Il lui glissa un autre billet, un gros, en espérant que celui-ci la motive assez pour convaincre le grincheux cuisinier de montrer le bout de son nez. Il se dirigea vers une table, enleva son manteau et s’installa un sourire satisfait aux lèvres.

Tenue du jour:

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Dealer de sucre en poudre

Arthur avait l'eau à la bouche quand on lui déposa l'assiette devant lui. Rien qu'au fumet qu’exhalait la crêpe devant lui, il savait qu'elle allait être délicieuse. Il prit une serviette et l'installa délicatement sur ses genoux avant de saisir ses couverts, son sourire charmeur toujours sur ses lèvres. Il en oublierait presque pourquoi il était venu ici.

« Bonjour Kenny. »

Mais son sourire se transforma rapidement une grimace de dégoût, quand son interlocuteur lui annonça la recette du jour. Il aurait mieux fait de lire le menu avant de commander cette chose.

« Des navets ? J'aime pas les navets ... »

Sa grimace évolua légèrement, et de dégoût, elle passa à frustration. Mais elle ne quittait malheureusement plus son visage. Il essayait, tant bien que mal de donner le change lors de leur conversation mais le cœur n'y été pas. Même si au final, Kenny s'était installé à sa table et que donc il avait eu ce qu'il voulait. Il repoussa l'assiette loin devant lui et recentra son attention sur le jeune homme, pouffant légèrement à sa dernière remarque.

« Je ne souhaite pas t'embarquer, mais plutôt te débaucher pour un boulot qui je suis sûre te conviendra bien mieux. »

Qui ne pourrait pas apprécier le travail qu'il faisait ? Après tout son boulot c'était d'apporter du bonheur au gens. Certes de manière fort peu légal, mais il faisait du bien à toutes ses personnes souffrant d'addiction … Il était le seul à se soucier de leur bien-être, il en était convaincu. Même si la consommation de stupéfiants avait des effets secondaire. Ces personnes avaient besoin d'un support que personne d'autre ne leur donnait. Et lui, Arthur Paradis, il leur offrait une pléiade de bonne sensation toutes plus agréable les unes que les autres. Lui, il en était bien convaincu, mais du coup, sa cible du jour n'avait vraiment pas l'air.

Ce qui commençait vraiment à désespérer notre bâtard. Lui qui avait eu une révélation en entrant chez les Bones, ne pouvait pas comprendre pourquoi on ne pouvait pas apprécier la vie parmi eux.

« Mais, j'ai l'impression que tu n'es toujours pas convaincu. Je me trompe ? »

Il lui adressa une autre mou contrarié. Au moins autant que celle qu'il avait faite pour les navets.

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Arthur l'observa de manière suspicieuse décortiquer les navets de sa crêpe. Une partie de lui se dit que c'était prévoyant de sa part de faire ça, mais l'autre partie était totalement réfractaire au fait de mettre une seule bouchée de cette nourriture, même triée, dans sa bouche.

Mais, après que ce dernier lui ai rendu sa crêpe, Arthur lutta contre lui-même et se risqua à une première bouchée.

« Sûr qu'il n'y a plus de navet ? »

Après avoir soigneusement observé sa fourchette et l'avoir enfourné dans sa bouche. Il mâcha longuement et un sourire étira son visage. Pas de navet. Et il ne pouvait pas mentir, cette crêpe était tout bonnement délicieuse.

Quand le regard de Kenny se posa sur lui, Arthur sourit malicieusement. Se pourrait-il qu'il ait enfin ferré son poisson ? Ou ce dernier le faisait encore marcher, histoire de se débarrasser de lui ? Au final, qu'importe, le blond avait une ouverture et il comptait bien s'en saisir.

« Okay. Alors premier argument, et pas des moindres, tu ne sentirais plus les odeurs de cuisine H24. Tu pourras t'habiller comme tu le veux et non pas avec cet horrible tablier. »

Il désigna la tenue de Kenny, en faisant de petits ronds du bout de sa fourchette, avant de recharger cette dernière d'un énième morceau de crêpe.

« Deuxièmement, je ne veux pas me vanter, mais je suis sûr que je paye beaucoup mieux que ton patron actuel ... Tu es quoi ici ? À temps plein ? Je suis sûre que tu n'arrives même pas aux 2000$ par mois, j'ai tort ?»

Il scruta Kenny pour voir s'il avait raison ou pas, et ainsi continuer son raisonnement avec la suite de ses arguments.

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Arthur pouvait comprendre que ce dernier aime son métier. Après tout, lui aussi aimait beaucoup ce qu'il faisait. Et peut-être que si sa vie avait été plus classique, et qu'il n'avait pas atterri chez les Bones si jeune, peut-être qu'il aurait lui aussi trouvé un métier légal qui le fasse vibrer ? Mais il n'allait pas refaire son histoire et de toute façon il n'avait aucun regret. Pour lui il était là où il devait être.

Le blond n'en crue pas ses oreilles quand, au lieu d'entendre un ''non'' ferme, il eut droit à la réponse de Kenny. Il cacha sa surprise derrière son petit sourire sûr de lui. Cette journée était vraiment parfaite ! Il passa ses doigts sur ses lèvres, alors qu'il réfléchissait.

« Cumuler les deux ? Si tu y arrives pourquoi pas, je n'ai pas de contre-indication à ça. »

Arthur continua de l'observer, penchant légèrement sa tête sur le côté. Le brun n'avait pas l'air très à l'aise avec la situation. Après tout, c'était compréhensible, il allait littéralement se jeter dans un monde qu'il ne connaissait pas. Alors, une idée passa par la tête du Chevalier. Et il haussa les épaules pour lui-même, se disant que ce n'était pas une si mauvaise idée. Il ferait tout pour arriver à rassurer son petit protégé et le faire rester pour de bon avec lui.

« Tu ne risqueras rien avec moi. Et tu sais quoi ? Si tu veux, tu peux faire une sorte de stage pendant une petite semaine pour voir les différents postes proposés. Comme ça tu pourras choisir celui qui te semble le moins risqué ? Tu verras tu vas t'éclater ! Les gars sont vachement sympa ! »

Le blond rayonnait littéralement de joie. Cette demi-acceptation de Kenny lui avait refait sa journée, voir même sa semaine. Il espérait juste que ce dernier ne change pas d'avis d'ici la fin de leur conversation.

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