Concordance de chiots [Pv Kenny]

Je laisse le jeune homme se rassurer comme il peut avec ma présence. Je ne suis pas la meilleure dans ce domaine. Mais m’occuper d’enfants parfois dans mon travail m’a appris à être patiente. Si je ne l’étais pas déjà. Mais bon. Je ne suis pas parfaite. Ses mots me surprennent. Ils sont rares de deviner ce que certaines personnes cachent sur une apparente normalité. Mon statut d’ange en fait partie. Je sais que mon âge plus ou moins avancé et ma forme peuvent en déboussoler plus d’un. Je ne nierai jamais ma nature. Si je dois me battre, je le ferai. Mais pas de bonté d’âme.

« Hum… Si je te disais que je suis ce genre de chose. Me croirais-tu jeune homme ? Que connais-tu de ces créatures ? »

Avec ça, j’aurai de quoi voir si c’est un hybride, un humain, un ange. Après tout, il y avait des possibilités pour les trois. Certains humains sont hyper empathiques. Des vraies éponges. Alors que ce garçon en soit capable ne me surprenait plus. Elle ne peut pas se montrer au grand public. Alors elle se contente de s’approcher de cette personne.

« Je ne peux rien de plus tant que je n’ai pas de réponses à mes questions. »

C’est là qu’on voyait que j’étais policière. Je posais des questions. Je préfère obtenir les réponses. Les délais peuvent fluctuer. Mais je resterai sur mes positions. L’animal entre de bonnes mains. Il n’y avait plus qu’à espérer tout irait bien. Parce que je ne donnais pas cher de ce jeune homme si l’animal venait à rejoindre ces ancêtres dans les cieux. Je gardais un esprit positif. Car le positif attire le bon. Des fois, je me demandais comment Bouddha aurait pu me voir, moi, un ange. Va savoir. Ce n’est pas le genre de personnalité qui se rencontre en un claquement de doigts.

codage par Laxy.

De l’autre côté et comme lui. Donc, mon intuition est la bonne. C’est un bâtard. Un petit jeune. Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de le trouver attachant et mignon. Non seulement parce qu’il avait a cœur d’aider ce pauvre chien. Mais parce qu’il semble vraiment affecté par tout. Y compris l’animal qui hurle à la mort. Alors n’écoutant que mon cœur, je me mets à sa hauteur.

« Concentre-toi sur moi jeune homme… »

Le chat a peur. Il transpire la peur. Je le sais. Alors je viens poser mes mains délicatement sur les siennes. Ne pensant qu’à des choses positives. Aux chiens, à la danse d’une danseuse de mon ancienne vie, de ces enfants qui rient. Aucun malheur occupe mes pensées. Je ne peux pas faire grand-chose de plus.

« Je sais que c’est difficile, mais s’il te plaît…. »

Je ne veux que son bien. Mais plus le temps passe. Plus il s’imprègne de l’ambiance pesante des lieux. Je sais que l’animal est entre de bonnes mains. Pourtant, je me vois quitter l’endroit sans rien savoir de l’animal. Alors pour occuper mes pensées, je pense surtout à cette journée d’un autre temps. Celle où j’ai pris une main tendrement. Celle que j’ai aimée. Celle de cet humain qui n’avait pas demandé de moi ce que les gens pensent. Cette main a toujours été là. Cet amour transperçant les époques que je pouvais toujours me rappeler sans être triste. Car c’était joyeux.

« Tout ira bien. »

je pars du principe que tout ça se finira bien. Parce que le positif attire le positif. Je pense que les gens s’occupant du chien vont revenir. Ils reviendront avec des bonnes nouvelles. Que de bonnes nouvelles. Alors, il pourra s’occuper de cet animal ou simplement le confier à une personne de confiance.

codage par Laxy.

Je sens sa présence à mes côtés. Le pauvre garçon. Il était perdu. Alors comme la mère de subtilisation que j’étais autrefois. Je me mets à chantonner. Ma voix n’est pas fameuse. Mais au moins, les notes sont assez correctes pour former une mélodie d’un autre temps. Je lui souris.

« Il va bien. On le soigne. D’ailleurs. Je ne sais pas si tu es d’accord. Mais on pourrait boire un truc chaud. Il doit avoir ça dans ce genre de clinique. Ne serait-ce que pour les médecins ? Ils nous retrouverons. Je suis sûre qu’il va s’en sortir. »

Je dis ça avec toute la conviction du monde. Sans frapper, ni serrer son épaule. Je le serre dans mes bras avec tendresse. Comme l’être beau et fragile qu’il est. Qu’il soit bâtard, je m’en fichais comme de ma première chemise de bûcheron. Pour dire à quel point, je m’en fiche. Je lui fais un sourire. Qu’il relâche la pression me faisait plaisir. Ça voulait dire qu’il était assez à l’aise. C’était un bon signe. Je n’avais pas perdu tout en me laissant porter par mon travail. Je suis émue. Ça suffit à me rendre heureuse. Juste savoir que quelqu’un avait besoin de moi.

« Tu as une idée de ce que tu vas faire de lui après ? »

Je pose la question. Je ne sais pas s’il compte le prendre avec lui. Ce jeune chien mérite quelqu’un qui prendra soin de lui. Les chiens méritent le meilleur. Humains ou non. Ils seraient là pour nous donner dix plus d’amour qu’on peut leur donner. C’est ça aussi que j’aime chez eux. Tout semble sans limite. Leur affection envers les êtres vivant en général. Même si certains avaient des soucis avec les chats. Mais même les chiens ont des défauts. Mais ça ne diminuait pas mon amour pour ces créatures.

« Ah pardon, je crois que mon affection pour les chiens dépasse un peu. »

J'avais presque oublié sa sensibilité, quelle nouille !  

codage par Laxy.