Son d'âges et raies ponces

Jane feat. Clemmens

La ville agitée m’avait presque manquée. Comment ça je la traverse tous les jours ? Oui, certes. Mais en uniforme, ce n’est pas pareil qu’en civil. C’est dans ce genre de tenue que je suis actuellement. Une chemise de bûcheron qui fleure bon le cliché de la Canadienne classique. Il me manquait presque la barbe. Mais ça sera sans moi. La barbe ne sera jamais mon truc. Cela le sera jamais. Ou peut-être pour la blague.Seulement les plus courtes sont les meilleures.

Alors que je laissais mon regard se perdre dans les passants, je n’étais pas surprise de voir de gens se pressant pour aller ailleurs, certains s’excusaient d’autres me fuyaient. Je me demande ce que mon regard leur fait pour qu’ils agissent ainsi. Comme des enfants pris en faute. Sûrement mon regard plein de reproche. Je ne suis certes pas toujours polie. Mais je sais aussi à quel point un pardon peut changer une destinée. Peut-être que cette fois. J’ai vu trop de films à l’eau de rose.

Ce qui était plus inquiétant, à mon propre avis, c’est de voir de jeunes personnes. Ici dans les rues. Pas à mendier, quoique. Il fallait les voir avec des morceaux de papiers. Il n’est pas rare que les Américains viennent parfois de pou nous rencontrer. Perdus dans la ville, ils posaient timidement leur question sur la ville. C’était surprenant pour eux une agitation comme celle-là dans ce genre de ville. Ce n’était pas tout le monde qui pouvait se vanter d’avoir de belles personnes. Des personnes que je chérissais plus que n’importe qui d’autre. Parce que les chérir, c’est ce que je pouvais leur offrir, en plus de quelques intentions. Pas toujours des cadeaux physiques, non. Mais souvent, une épaule pour pleurer et des oreilles pour entendre.

C’est comme ça que je contemplais la détresse de certains étudiants. Vivant de petits boulots. Si réponde à des questions ou tester une nouvelle boisson peut les aider, j’accepte.


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