Buissness is Buissness - Ft Roland

Buissness is Buissness

Parfois, j’aimerais que les soirées durent des siècles. Seulement le temps était quelque chose avec laquelle je devais composer encore plus. Parce que je ne suis plus le seul concerné. Je secoue la tête avant de mettre un costume assez classique. Ce qui me détache c’est le bandeau qui cache mon œil. Oui, j’ai l’air d’être un enfant qui joue au pirate. J’adore le fait que je puisse porter quelque chose de ce genre en restant très élégant.

Je pensais aussi à l’essai de deux nouveaux. Des petits oisillons qui ne manqueraient pas de me distraire de mes habitudes. J’arrive toujours pile à l’heure. Croiser des gens n’était pas inhabituel. Je préfère voir certains qui m’attendent déjà. Je souris avant check la tenue de la demoiselle. Je ne pense pas qu’elle pourra tenir toute la journée avec cette jupe. Vraiment pas. Pas qu’elle soit trop courte, ça, je la laisse gérer avec les pervers. Mais trop serrée. Elle va s’épuiser vite. Elle veut quoi cette petite ? En-tout-cas, elle va finir par se prendre les pieds dans ses talons. Est-ce que je regrette mon engagement à la journée d’essai ? Non. Elle va m’amuser à se dandiner comme une dinde. Je les préfère au four avec une petite farce et ses pommes de terre. Miam.

Passons. Je vais donc me tourner vers l’homme. Il semble encore nerveux. Puis je me tourne vers les employés déjà en place.

« Je vous confie ces deux-là. Ils sont à l’essai. Le premier qui en abuse de quelle manière qui soit aura affaire à moi. Et ne vous en faites pas, je le saurai vite. La vérité finira par être apprise. »

La demoiselle semble contente de ne pas m’avoir sur le dos. Par contre, elle a du mal à se déplacer. Je le savais. Je vais avoir un mal de crâne assez vite. Je viendrai vérifier dans deux heures. S’ils sont de bons secrétaires.

Buissness is Buissness

Venir toutes les deux me permettait de voir comment se débrouillaient les nouveaux. La jeune demoiselle attire tous les gros bonnets avides de chair fraîche. Je sais que je ne suis pas si mieux placé que ça en sachant qui j’avais eu l’occasion d’avoir dans ma vie. Par contre l’homme se retrouve avec des cas compliqués. Vraiment compliqués. Le genre de personnes qu’on voudrait éviter. Je ne sais pas quoi faire pour alléger sa journée. Au moins, il aura vécu le pire.

Je fais face à la demoiselle. Mets sur le bureau ses papiers comme quoi je ne l’engage pas et un peu d’argent. Je paye toujours mes employés. Puis la banque est loin d’être pauvre avec moi.

« Ne revenez pas mademoiselle. Si vous voulez minauder auprès d’un autre emploi. Faites. Mais ce n’est pas comme ça que ça ira. »

Je me tourne vers l’homme et lui tends une tasse de thé. J’en ai quelques-uns. Je lui devais au moins ça.

« Monsieur, j’aimerai votre avis sur le métier. Même si vous avez fréquenté le pire en deux heures de temps. J’en suis navré. J’espère que ce thé vous fera du bien. Mais vraiment, vous avez fait de votre mieux. Vous avez gardé votre calme. Et ça, c’est essentiel. Surtout avec ce genre de profil qui veut toujours avoir raison. Pour elles, elles sont les reines du monde. Alors que souvent, se sont elles qui sont les moins munies d’argent. Où profite de l’argent de leur chéri. »

Savoir à chaud ce que les nouveaux pouvait ressentir, ça me permettait de savoir si l’avoir avec nous sera quelque chose de positif. Même si je pense qu’avec un costume neuf, il attirera moins les Karen. Je veux donner sa chance à cet homme. D’autres aurait fini par envoyer chier les femmes.