Cyr Narcisse
Ozen - Made in Abyss
Il a dit vouloir te rendre plus forte, il a dit te vouloir du bien mais... Qui es-tu maintenant, Narcisse ?
Manipulatrice
Lunatique
Apathique
Compulsive
Loyale
Discrète
Nom :Cyr
Prénom :Narcisse
Surnom / Alias :Lysandre (c'est le prénom qu'elle prend lorsqu'elle est en mission)
Origine :Canadienne
Race :Maudite
Âge réel :20 ans
Occupation :Fleuriste, et ce que ton père veut que tu sois.
Groupe :Resident
Prénom :Narcisse
Surnom / Alias :Lysandre (c'est le prénom qu'elle prend lorsqu'elle est en mission)
Origine :Canadienne
Race :Maudite
Âge réel :20 ans
Occupation :Fleuriste, et ce que ton père veut que tu sois.
Groupe :Resident
Caractère
Tu as une double identité. Je vais donc faire deux présentations.
Lysandre : Lysandre est l’identité que tu prends durant tes missions. Le prénom peut changer, mais le caractère que tu adopteras restera sensiblement le même. Lysandre est jovial, et a beaucoup d’humour. Un humour bien à elle, un humour froid, une adoration pour tout ce qui touche à l’ironie. Elle envoie beaucoup de pic. Elle est plutôt sociable, aime s’offrir des coups à boire avec des potes. D’ailleurs, elle tient très bien l’alcool. Et elle adore les jeux à boire. C’est une fleuriste passionnée qui s’y connait vraiment très bien. Elle peut en parler pendant des heures sans bégayer ni sourciller. Elle se montre rarement de mauvaise humeur, est de nature confiante, et n’hésite pas à rouler des pelles aux potes dans les bars. C’est une vraie tombeuse, elle aime charmer, et se faire draguer en retour. Elle ne supporte pas qu’on ne la respecte pas, et n’hésite pas non plus à décoller des coups de genoux aux forceurs dans la rue ! Elle est compulsive, et s’énerve facilement.
Narcisse : C’est toi, Narcisse. Une personne qui vit à travers son père, qui voit les sentiments comme une faiblesse. Tu ne souris jamais. Tu ne pleures jamais. Tu ne manges que pour survivre, tu ne profites pas de la vie. Tu veux juste rendre fier ton père, tu veux juste le voir sourire, et pour ça tu es prête à tout. Tu as déjà perdu ton âme pour lui, et tu es prête à bien plus encore. Si c’est lui qui te le demande, tu le feras sans te poser la moindre question. Sa parole est Vérité. C’est ton Dieu. Tu es manipulatrice, et tu as aussi une capacité d’adaptation juste incroyable. C’est à se demander combien de visage tu as… Cependant, il n’y a que ton père qui te marche dessus. Tu détestes qu’on ne te respecte pas. Tu es de nature violente… Autant dire que les mecs qui t’ont fait chier dans la rue ont rarement bien fini, mais être hospitalisé, ça ne fait de mal à personne. Tu ne parles pas inutilement, tu es plutôt silencieuse et très discrète. Tu n’as pas réellement de personnalité enfaite, c’est compliqué de te décrire.
Narcisse est l’œuvre de son père, elle a entièrement été sculpté par lui. Toi, en temps que personne, tu n’existes pas. Tu es ce que ton père veut que sois.
Physique :
Naturellement, tes cheveux sont noirs. Les mèches blanches qui parcourent ton crâne sont dues à des décolorations. Tu as bel et bien des cheveux blancs à cause du stress, mais pas encore autant !
Lysandre : Lysandre est l’identité que tu prends durant tes missions. Le prénom peut changer, mais le caractère que tu adopteras restera sensiblement le même. Lysandre est jovial, et a beaucoup d’humour. Un humour bien à elle, un humour froid, une adoration pour tout ce qui touche à l’ironie. Elle envoie beaucoup de pic. Elle est plutôt sociable, aime s’offrir des coups à boire avec des potes. D’ailleurs, elle tient très bien l’alcool. Et elle adore les jeux à boire. C’est une fleuriste passionnée qui s’y connait vraiment très bien. Elle peut en parler pendant des heures sans bégayer ni sourciller. Elle se montre rarement de mauvaise humeur, est de nature confiante, et n’hésite pas à rouler des pelles aux potes dans les bars. C’est une vraie tombeuse, elle aime charmer, et se faire draguer en retour. Elle ne supporte pas qu’on ne la respecte pas, et n’hésite pas non plus à décoller des coups de genoux aux forceurs dans la rue ! Elle est compulsive, et s’énerve facilement.
Narcisse : C’est toi, Narcisse. Une personne qui vit à travers son père, qui voit les sentiments comme une faiblesse. Tu ne souris jamais. Tu ne pleures jamais. Tu ne manges que pour survivre, tu ne profites pas de la vie. Tu veux juste rendre fier ton père, tu veux juste le voir sourire, et pour ça tu es prête à tout. Tu as déjà perdu ton âme pour lui, et tu es prête à bien plus encore. Si c’est lui qui te le demande, tu le feras sans te poser la moindre question. Sa parole est Vérité. C’est ton Dieu. Tu es manipulatrice, et tu as aussi une capacité d’adaptation juste incroyable. C’est à se demander combien de visage tu as… Cependant, il n’y a que ton père qui te marche dessus. Tu détestes qu’on ne te respecte pas. Tu es de nature violente… Autant dire que les mecs qui t’ont fait chier dans la rue ont rarement bien fini, mais être hospitalisé, ça ne fait de mal à personne. Tu ne parles pas inutilement, tu es plutôt silencieuse et très discrète. Tu n’as pas réellement de personnalité enfaite, c’est compliqué de te décrire.
Narcisse est l’œuvre de son père, elle a entièrement été sculpté par lui. Toi, en temps que personne, tu n’existes pas. Tu es ce que ton père veut que sois.
Physique :
Naturellement, tes cheveux sont noirs. Les mèches blanches qui parcourent ton crâne sont dues à des décolorations. Tu as bel et bien des cheveux blancs à cause du stress, mais pas encore autant !
Histoire
Tu ne sais pas. Je ne vais pas te rassurer, moi-même j'ignore qui tu es.
«Tiens-toi droite. »
Sa main qui effleure ton menton, son souffle si près de ton visage, ce visage neutre, ce visage sans sourire, sans joie, sans peine, ce visage qui ne connait pas la colère, ce visage qui ne connait plus l’humanité. Une jeune femme qui ne demande que la fierté et l’approbation de son père. Un père qui ne demande que la dévotion de sa fille jeune, bien trop jeune pour tout ce qu’elle a vécu. Une jeune fille qui oublie, une jeune fille qui ne vit même plus. Une jeune fille qui n’a pas eu le droit à l’enfance, aux rêves. Une jeune femme qu’il a élevé en guerrière, en machine, là pour ne défendre que les idéaux de son père. Pour lui, tu as perdu tellement. Pour lui, tu as aimé éperdument. Tout ce que tu ressens pour lui est des plus sincères, est des plus malsains, est des plus beaux. Le mérite-il ? Non. Certainement pas.
Ton regard braqué sur ce mur si blanc tandis que ton père tournoie autour de toi comme le rapace qu’il est, grignotant ce qu’il reste de toi. D’une voix neutre, tu décroches un mot, un seul. Il veut que tu sois direct. Il ne veut pas que tu laisses place aux émotions, aux sentiments, aux bavardages inutiles : il déteste quand tu bavardes.
Il acquiesce. Et toi, tu restes droite comme un I à contempler les pierres qui te font face. Tout est si gris, tout est si terne autour de toi. Il n’y a que lui qui est capable de mettre de la couleur dans ce monde perdu, dans ce monde qui ne croit plus en Dieu. Toi, tu sais qu’il croit en toi. C’est ton père qui te l’a dit.
Des chiffres. Tu n’as pas la notion du Temps, tu ne l’as jamais eu. Ton esprit, tu le vois comme une ville constituée de plusieurs tours. La tour des lois, la tour de la morale, la tour de l’imagination, la tour des chiffres, la tour des lettres, la tour du Temps. Vous n’imaginez combien de tour ce rapace a détruit de ses griffes acérés. Tout en toi n’est que ruine. Les seules qui sont encore debout sont celles qu’il a bien voulu laisser. Qu’ils ont bien voulu laisser, lui et le démon. Tes sauveurs.
Il acquiesce une nouvelle fois. Il se stoppe face à toi, te regarde droit dans les yeux.
Premier point : ta petite enfance, le basculement :
Tu es assise dans un coin de la cour d’école, tes longs cheveux noirs te tombent devant les yeux. Les autres enfants passent devant toi sans t’accorder la moindre importance. Il faut dire que depuis que tu as éclaté le nez du petit Nicolas contre le mur alors qu’il se moquait de toi, les autres enfants te font beaucoup moins chier. Et toi, ça te va. Ils ont peur de toi. Tu as 5 ans, et c’est le 5 du mois de mai. C’est une donnée importante pour le reste de l’histoire. C’est à peine si tu y vois à travers tes mèches, elles sont si nombreuses. Mais elles te réconfortent : tu adores te cacher. Petite, tu étais quelqu’un d’honnête, qui ne se laissait jamais marcher dessus. Ce soir-là, quand tu es rentré, tout a changé. C’est toi qui l’a trouvé. Le corps de ta mère. Elle se vidait de son sang dans la baignoire. Tu ne connais toujours pas la raison de sa mort aujourd’hui, vous n’en parlez pas, c’est un sujet tabou. A partir de ce jour-là, ton père a changé du tout au tout. La réalité, c’est que tu es devenu la souffre-douleur, ta mère restait en vie pour te protéger de ce tyran. Tant qu’elle vivait, il ne t’arrivait rien, il était même un père exemplaire. Il jouait avec toi, te racontait des histoires, vous jouiez à chat ensemble, et il faisait tout le temps semblant de perdre. Il faisait semblant de te disputer lorsque tu tapais d’autres enfants, mais te félicitait en douce « ça, c’est ma fille ! ». C’est probablement à cause de ça que tu l’aimes autant aujourd’hui. Tu veux retrouver cette image maternelle que tu chéries, il était fier de toi, fier de sa petite fille. Il l’aimait. Aujourd’hui, tu sais qu’il t’aime, mais tu n’as pas l’impression qu’il est fier de toi… Pourtant, tu as réellement tout fait pour.
Deuxième point : Amie. (TW viol)
Et… après la mort de ta mère, tout est devenu si sombre… Tu te souviens de ses deux yeux rouges. Tu te souviens de la peur dans ses yeux, tu te souviens de ses hurlements, elle te suppliait. Elle te suppliait de la sortir de là, et toi, tu ne comprenais pas pourquoi elle faisait tout ça. Si Papa le faisait, c’était pour votre bien. Si Papa vous emmenait dans sa chambre, c’était pour vous apprendre à quel point la vie peut être dure parfois, et à quel point il peut être un réconfort dans ces moments-là. Il a fait tout ça pour votre bien.
Cette petite fille était la fille d’amis proches de ton père. Après avoir perdu ta mère, il a eu besoin de réconfort. Elle a été une maigre consolation, et tu t’en occupais le reste du temps. Petit-à-petit, elle a arrêté de te supplier. Mais tu ne crois pas que ce soit par choix. Elle a semblé… vide. Si vide. Elle a abandonné. Elle ne s’est jamais rendu compte de l’importance des ces moments. Elle avait son rôle à jouer, et elle n’a pas voulu. Tu ne la comprends pas, tu ne la comprendras jamais. Ton père a fini par arrêter de la recevoir lorsqu’il t’a envoyé dans cette étrange école. C’est à partir de là que tu es réellement devenu Narcisse, que tu as perdu le peu d’humanité qu’on t’accordait.
Troisième point : Lycoris rouge
Il te reste peu de souvenirs de cette époque. Des traces qui parcourent ton corps, quelques fragments, et un lycoris rouge. C’était le logo de ce lieu d’entrainement. Là-bas, on t’a appris à te battre, on t’a appris à ne pas ressentir. On t’a battu, on t’a trainé, on t’a insulté. On a fait de toi un véritable petit pantin sans volonté, si ce n’est celle de ton père. Son sourire était si réconfortant pour l’enfant que tu étais. Tu te souviens d’une fois où tu étais assis sur cette chaise à écrire des dizaines et des dizaines de pages. Tu as attrapé au vol une discussion que ton père avait avec le scientifique chargé de l’éducation de tes neurones. Tu es d’une grande intelligence, il a ensuite ajouté que tu pouvais faire de grandes choses si on te sortait de là. Que tu n’étais pas faite pour les combats. Que tu irais très loin si on se focalisait sur ce que tu avais dans le crâne. Ton père a lâché un rire, il t’a regardé : « Elle fera de grandes choses. C’est ma fille. » Son regard brûlait sous la fierté ce jour-là, tu lui as lancé un grand sourire, et tu as recommencé à écrire.
Quatrième point : la religion
Ton père n’est pas croyant. Il utilise la religion pour te manipuler. Il sait que Dieu existe, mais il a conscience que tout ce qu’il a fait est mal, alors il préfère faire comme si ça n’existait pas. Toi, il t’a persuadé que tu avais une mission sur Terre, et que pour l’accomplir, tu devais écouter tout ce qu’il te dit, et t’exécuter sans rechigner.
Tout ça, tu n’y crois pas. Tu n’y crois pas, mais tu aimes quand il parle de toi comme si tu étais une des merveilles de ce monde. Tu aimes quand il parle de toi comme une envoyée de Dieu pour restaurer un équilibre dans ce monde. Tu aimes quand il t’accorde cette importance-là.
Cinquième point : Le démon
Il y a trois ans de cela, ton père a ramené une petite fille. Tu as découvert par la suite qu’elle est bien plus vieille qu’elle en a l’air. Elle est bel et bien dans une corps d’enfant, mais elle garde en elle un pouvoir, une force, et une rapidité incroyable. Force que vous partagez aujourd’hui, pacte que vous avez scellé d’une poignée de main. Depuis ce jour, vous êtes inséparable. Tu as besoin d’elle. Et elle a besoin de toi. Vous tenez l'une à l'autre. Elle recherche de l'affection, ce que tu t'efforces de lui donner. Elle est un peu comme ton enfant. Oui, tu as définitivement grandi bien trop vite.
Sixième point : Thunder Bay
Tu vis donc avec le démon à Thunder Bay depuis maintenant un peu moins d’un an. Tu explores le terrain, montes divers plans, t’entraine à mieux contrôler cette force et rapidité nouvelle (c’est simplement de la force physique), sous le regard amusée de Némésis. Il y a quelques jours de cela, quelqu’un a toqué à ta porte. Lorsque tu as ouvert, ton père est apparu. Tu ne souris plus, depuis longtemps maintenant, mais le voir réveille toujours quelque chose en toi. Vous vous êtes assis autour d’une table, et il a balancé des dossiers sur la table :
Tu attrapes le dossier qu’il te tend, et l’ouvres. Un homme, une photo prise à son insu.
Alors tu as simplement acquiescé en continuant de feuilleter le dossier du fameux jumeau. Tu l’as déjà remarqué. Et tu sais exactement comment l’aborder. Ton père peut compter sur toi. Il pourra toujours compter sur toi.
NB : c'est une histoire volontairement courte ! Narcisse est un personnage qui va énormément évoluer, elle sera donc à compléter avec le temps !
Sa main qui effleure ton menton, son souffle si près de ton visage, ce visage neutre, ce visage sans sourire, sans joie, sans peine, ce visage qui ne connait pas la colère, ce visage qui ne connait plus l’humanité. Une jeune femme qui ne demande que la fierté et l’approbation de son père. Un père qui ne demande que la dévotion de sa fille jeune, bien trop jeune pour tout ce qu’elle a vécu. Une jeune fille qui oublie, une jeune fille qui ne vit même plus. Une jeune fille qui n’a pas eu le droit à l’enfance, aux rêves. Une jeune femme qu’il a élevé en guerrière, en machine, là pour ne défendre que les idéaux de son père. Pour lui, tu as perdu tellement. Pour lui, tu as aimé éperdument. Tout ce que tu ressens pour lui est des plus sincères, est des plus malsains, est des plus beaux. Le mérite-il ? Non. Certainement pas.
« Comment tu t’appelles ? »
Ton regard braqué sur ce mur si blanc tandis que ton père tournoie autour de toi comme le rapace qu’il est, grignotant ce qu’il reste de toi. D’une voix neutre, tu décroches un mot, un seul. Il veut que tu sois direct. Il ne veut pas que tu laisses place aux émotions, aux sentiments, aux bavardages inutiles : il déteste quand tu bavardes.
« Narcisse. »
Il acquiesce. Et toi, tu restes droite comme un I à contempler les pierres qui te font face. Tout est si gris, tout est si terne autour de toi. Il n’y a que lui qui est capable de mettre de la couleur dans ce monde perdu, dans ce monde qui ne croit plus en Dieu. Toi, tu sais qu’il croit en toi. C’est ton père qui te l’a dit.
« Quel âge as-tu ? »
Des chiffres. Tu n’as pas la notion du Temps, tu ne l’as jamais eu. Ton esprit, tu le vois comme une ville constituée de plusieurs tours. La tour des lois, la tour de la morale, la tour de l’imagination, la tour des chiffres, la tour des lettres, la tour du Temps. Vous n’imaginez combien de tour ce rapace a détruit de ses griffes acérés. Tout en toi n’est que ruine. Les seules qui sont encore debout sont celles qu’il a bien voulu laisser. Qu’ils ont bien voulu laisser, lui et le démon. Tes sauveurs.
« 20 ans. »
Il acquiesce une nouvelle fois. Il se stoppe face à toi, te regarde droit dans les yeux.
« Pour eux, tu seras Lysandre, 20 ans. Tu es fleuriste. Et surtout : tes parents sont morts lorsque tu étais enfant. Un tragique accident. Pas si tragique que ça : il se trouve qu’ils te battaient, et que tu en gardes des séquelles aujourd’hui. Tu t’es fait adopté par une femme qui vivait seule, mais qui t’a beaucoup appris et aimé. Malheureusement, la cancer l’a fait tomber. Tu es aujourd’hui seule. Ne quémande pas d’aide, laisse-leur te l’apporter. Pourris-lui la vie. Montre-lui ce qu’elle a perdu. »
Premier point : ta petite enfance, le basculement :
Tu es assise dans un coin de la cour d’école, tes longs cheveux noirs te tombent devant les yeux. Les autres enfants passent devant toi sans t’accorder la moindre importance. Il faut dire que depuis que tu as éclaté le nez du petit Nicolas contre le mur alors qu’il se moquait de toi, les autres enfants te font beaucoup moins chier. Et toi, ça te va. Ils ont peur de toi. Tu as 5 ans, et c’est le 5 du mois de mai. C’est une donnée importante pour le reste de l’histoire. C’est à peine si tu y vois à travers tes mèches, elles sont si nombreuses. Mais elles te réconfortent : tu adores te cacher. Petite, tu étais quelqu’un d’honnête, qui ne se laissait jamais marcher dessus. Ce soir-là, quand tu es rentré, tout a changé. C’est toi qui l’a trouvé. Le corps de ta mère. Elle se vidait de son sang dans la baignoire. Tu ne connais toujours pas la raison de sa mort aujourd’hui, vous n’en parlez pas, c’est un sujet tabou. A partir de ce jour-là, ton père a changé du tout au tout. La réalité, c’est que tu es devenu la souffre-douleur, ta mère restait en vie pour te protéger de ce tyran. Tant qu’elle vivait, il ne t’arrivait rien, il était même un père exemplaire. Il jouait avec toi, te racontait des histoires, vous jouiez à chat ensemble, et il faisait tout le temps semblant de perdre. Il faisait semblant de te disputer lorsque tu tapais d’autres enfants, mais te félicitait en douce « ça, c’est ma fille ! ». C’est probablement à cause de ça que tu l’aimes autant aujourd’hui. Tu veux retrouver cette image maternelle que tu chéries, il était fier de toi, fier de sa petite fille. Il l’aimait. Aujourd’hui, tu sais qu’il t’aime, mais tu n’as pas l’impression qu’il est fier de toi… Pourtant, tu as réellement tout fait pour.
Deuxième point : Amie. (TW viol)
Et… après la mort de ta mère, tout est devenu si sombre… Tu te souviens de ses deux yeux rouges. Tu te souviens de la peur dans ses yeux, tu te souviens de ses hurlements, elle te suppliait. Elle te suppliait de la sortir de là, et toi, tu ne comprenais pas pourquoi elle faisait tout ça. Si Papa le faisait, c’était pour votre bien. Si Papa vous emmenait dans sa chambre, c’était pour vous apprendre à quel point la vie peut être dure parfois, et à quel point il peut être un réconfort dans ces moments-là. Il a fait tout ça pour votre bien.
- TW viol:
- Ses mains qui parcourent vos petits corps d’enfants, qui vous forge. Ses mains qui parcourent encore ton corps brisé de jeune adulte.
Cette petite fille était la fille d’amis proches de ton père. Après avoir perdu ta mère, il a eu besoin de réconfort. Elle a été une maigre consolation, et tu t’en occupais le reste du temps. Petit-à-petit, elle a arrêté de te supplier. Mais tu ne crois pas que ce soit par choix. Elle a semblé… vide. Si vide. Elle a abandonné. Elle ne s’est jamais rendu compte de l’importance des ces moments. Elle avait son rôle à jouer, et elle n’a pas voulu. Tu ne la comprends pas, tu ne la comprendras jamais. Ton père a fini par arrêter de la recevoir lorsqu’il t’a envoyé dans cette étrange école. C’est à partir de là que tu es réellement devenu Narcisse, que tu as perdu le peu d’humanité qu’on t’accordait.
Troisième point : Lycoris rouge
Il te reste peu de souvenirs de cette époque. Des traces qui parcourent ton corps, quelques fragments, et un lycoris rouge. C’était le logo de ce lieu d’entrainement. Là-bas, on t’a appris à te battre, on t’a appris à ne pas ressentir. On t’a battu, on t’a trainé, on t’a insulté. On a fait de toi un véritable petit pantin sans volonté, si ce n’est celle de ton père. Son sourire était si réconfortant pour l’enfant que tu étais. Tu te souviens d’une fois où tu étais assis sur cette chaise à écrire des dizaines et des dizaines de pages. Tu as attrapé au vol une discussion que ton père avait avec le scientifique chargé de l’éducation de tes neurones. Tu es d’une grande intelligence, il a ensuite ajouté que tu pouvais faire de grandes choses si on te sortait de là. Que tu n’étais pas faite pour les combats. Que tu irais très loin si on se focalisait sur ce que tu avais dans le crâne. Ton père a lâché un rire, il t’a regardé : « Elle fera de grandes choses. C’est ma fille. » Son regard brûlait sous la fierté ce jour-là, tu lui as lancé un grand sourire, et tu as recommencé à écrire.
- TW Violence physique:
Cet endroit forme de véritables machines de guerre, de stratégies. Tu sais hacker, tu sais te faufiler sans que personne ne te voit, tu sais te créer une identité en un rien de temps. Ils vous retirent tout ce qui font de vous des humains. Vos organes reproducteurs. Toi, ils te les ont arrachés. Endormir ? A quoi bon ! Autant dire qu’aujourd’hui, tu es entrainée à la douleur, tu y es plus que résistante. Ils vous lavent le cerveau.
Quatrième point : la religion
Ton père n’est pas croyant. Il utilise la religion pour te manipuler. Il sait que Dieu existe, mais il a conscience que tout ce qu’il a fait est mal, alors il préfère faire comme si ça n’existait pas. Toi, il t’a persuadé que tu avais une mission sur Terre, et que pour l’accomplir, tu devais écouter tout ce qu’il te dit, et t’exécuter sans rechigner.
Tout ça, tu n’y crois pas. Tu n’y crois pas, mais tu aimes quand il parle de toi comme si tu étais une des merveilles de ce monde. Tu aimes quand il parle de toi comme une envoyée de Dieu pour restaurer un équilibre dans ce monde. Tu aimes quand il t’accorde cette importance-là.
Cinquième point : Le démon
Il y a trois ans de cela, ton père a ramené une petite fille. Tu as découvert par la suite qu’elle est bien plus vieille qu’elle en a l’air. Elle est bel et bien dans une corps d’enfant, mais elle garde en elle un pouvoir, une force, et une rapidité incroyable. Force que vous partagez aujourd’hui, pacte que vous avez scellé d’une poignée de main. Depuis ce jour, vous êtes inséparable. Tu as besoin d’elle. Et elle a besoin de toi. Vous tenez l'une à l'autre. Elle recherche de l'affection, ce que tu t'efforces de lui donner. Elle est un peu comme ton enfant. Oui, tu as définitivement grandi bien trop vite.
Sixième point : Thunder Bay
Tu vis donc avec le démon à Thunder Bay depuis maintenant un peu moins d’un an. Tu explores le terrain, montes divers plans, t’entraine à mieux contrôler cette force et rapidité nouvelle (c’est simplement de la force physique), sous le regard amusée de Némésis. Il y a quelques jours de cela, quelqu’un a toqué à ta porte. Lorsque tu as ouvert, ton père est apparu. Tu ne souris plus, depuis longtemps maintenant, mais le voir réveille toujours quelque chose en toi. Vous vous êtes assis autour d’une table, et il a balancé des dossiers sur la table :
« J’ai réussi à avoir toutes les informations sur son entourage. Elle est plutôt bien entourée, il va falloir que tu sois vigilante. Cet homme est un bâtard, méfie-toi de lui. Sa plus grande faiblesse se trouve là-dedans. »
Tu attrapes le dossier qu’il te tend, et l’ouvres. Un homme, une photo prise à son insu.
« Ezequiel Curtis. Son jumeau. Rapproche-toi de lui. La pièce est déjà prête, tu n’as plus qu’à faire en sorte d’attirer l’attention de Samantha Curtis, et l’attirer dedans. Pourris-lui la vie, ma fille. Fais la souffrir autant qu’elle m’a fait souffrir. »
Alors tu as simplement acquiescé en continuant de feuilleter le dossier du fameux jumeau. Tu l’as déjà remarqué. Et tu sais exactement comment l’aborder. Ton père peut compter sur toi. Il pourra toujours compter sur toi.
- Chronologie:
- 21 février 2002 : Naissance dans une petite région du Canada, tout se passait bien.
2007 : Décès de ta mère, ton père devient violent avec toi. Il commence à te mettre dans le crâne que tu es une envoyée de Dieu. Début des attouchements, rencontre avec Samantha Curtis.
2008-2018 : Envoyée dans une enseigne, tu as très peu de souvenir, si ce n’est celui du lycoris rouge. Toujours en contact étroit avec ton père, les violences continuent, mais tu vois ça comme une bénédiction.
2019 : Pacte avec Némésis. Démone qui a été adopté par ton père. Tu l’as fait pour lui, pour le rendre fier. Tu as échangé ton âme contre de la force et de la rapidité. Depuis ce jour, Némésis et toi êtes inséparables, elle te suit constamment sous la forme d’un petit oiseau.
Juin 2021 : tu arrives à Thunder Bay, ordre de ton père : tu dois retrouver et pourrir la vie à Samantha Curtis. Ses parents sortent de prison bientôt, il faut préparer le terrain.
NB : c'est une histoire volontairement courte ! Narcisse est un personnage qui va énormément évoluer, elle sera donc à compléter avec le temps !
Derrière l'écran
C'EST RE MOIIIIII !