Amusée-vous, amusez moi

Amusée vous, amusez-moi

Le musée, que j’y vienne de ma propre initiative, c’était assez rare pour que je me le signale. En plus que je doive payer une entrée, c’est le pire du pire. Mais c’était l’endroit où j’avais eu une réponse à une question qui m’était tourner dans l’esprit. Y retourner c’est comme remercier cette femme qui m’avait tendu la main. Avoir une dette, même morale, c’était trop pour pas que je lui rende. Même indirectement.

Je ne prendrai pas de guide interactif. Il ne fallait aps pousser mémé dans les orties. Avec tout mon respect pour les personne âgée. J’en ai été une. Juste une fois, pour rire. C’était marrant. Vraiment drôle. Mais bref. Je me dirige dans la galerie observant les tableau. Comme la dernière fois, je suis venu avec ce qu’il faut pour dessiner. Je tiens à ce qu’on me voit comme un artiste, pas un amateur d’arts paré à dépenser des sommes astronomiques pour un tableau. Même si c’était un des miens. Comment je pourrais prouver mes dires. J’étais un démon et dire que c’était moi, c’était comme le hurler. Et amener les emplumés à ma poursuite. Un seul dans mon entourage, ça me suffit.

Je trouve un tableau plutôt beau. Mais je ne suis pas le seul dessinateur de cette toile. J’ai un sourire avant de m’installer un peu sur sa droite en respectant une distance de sécurité entre nous. La demoiselle semblait dans son monde. Je me demande si je ne suis pas un peu pareil. Je hausse les épaules, il est clair que dans des habits civils, il est compliqué de me donner un âge et j’en joue. Je laisse ainsi mon crayon former les premiers traits. Écoutant ceux de celle qui est déjà loin. Me signaler ? Non. Je préfère la laisser faire. Je sais ce qu’est de se lancer dans un dessin. Plus rien ou presque existe autour. Je chantonne un peu avant de préciser mes traits. Puis en cas de recourss, j'ai un mmodèle et mon dessin ne sortira pas de mon carnet. Il me coûte assez cher comme ça.

Amusée vous, amusez-moi

Concentré, je laisse les traits se préciser. Je ne peux m’empêcher de voir les défauts de ce tableau. Mais ce sont eux qui font l’essence de la composition. Alors, je me contente de corriger que ce qui me dérange le plus. Pas grand-chose. Puis une voix féminine plus haut me parle. Me complimente. J’ai un sourire. J’aime me nourrir de ces mots. Continue jeune demoiselle. Je t’en prie.

« Merci, jeune demoiselle. Si vous me montrez le vôtre, je pourrai dire si je le trouve joli aussi. Je ne mentirai pas. Je vous le promets. Après tout, je vous dois bien ça pour vos mots timides. »

Je l’avais qu’aperçu brièvement. Alors, je ne pouvais pas juger sans savoir. Je serai tout même pas trop sévère. Je ne suis pas un monstre. Démon, certes, mais pas monstre. Arthur manquait terriblement de confiance en lui, donc je sais à quel point les mots pouvaient faire mal. Je ne veux plus lui faire du mal. Autant m’entraîner un peu. C’est une opportunité. En tant que gérant des Bones, toutes opportunités est bonne à prendre.

Je l’attends un peu comme le meilleur plat du monde. Je laisse mon carnet ouvert. Mon crayon de basse qualité, ma gomme récupérée dans un magasin à la noix. Je ne sais pas si je dois bénir ces magasins du mal. Mais bon, au moins, ils sont utiles. Je pouvais avoir des trucs pour trois fois rien. La qualité pour d’autres choses me coûtait bien assez comme ça.

« N’ayez pas peur. Je ne mords pas les gens. Même quand je suis fâché. »

Je n’oserai pas même faire ça à quelqu’un que je déteste et avoir son goût en bouche. Hors de question. Mes lèvres sont faites pour les meilleurs, mon palais aussi. Mes adversaires n’ont pas mérité ça.