Je pouvais comprendre cet animal. Rester dans un endroit qui n’était pas son territoire, sa maison, c’était compliqué. Sans compter toutes les odeurs qui devait avoir, la cigarette, l’alcool, la drogue et tout ces humains qui passaient par ici.

En rangeant ma carte, je peux remarque qu’elle sera loin d’être la seule. Je me demandais comment il fermait son portefeuille. Sûrement ce genre de chose qui était inexplicable . Puis il l’entend m’inviter. Non seulement, il attends pas vraiment la réponse, parce que je suis sur le cul. Pas littéralement, hein, parce que m’asseoir sur le sol, je le fais que quand je fais pic-nic. Parce qu’il met en balance le chien. Cet adorable bête qui aura raison de ma volonté, bien que faible. Je ris un peu. J’avais raison, on ne s’ennuyait pas avec ce genre de personne. Je vois mes collègues. Je prends la radio et parle à cette dernière.

« Je reviens plus tard, café. »

Beaucoup savait à quel point le café était important pour moi. Précieux. Le café. Puis je range la radio pour la mettre à sa place. Avec mon uniforme de police, je ne passais pas inaperçu. Mais au moins, me balader dans la rue était quelque chose de positif pour les gens. Je pouvais guider les perdus. Parler dans un espagnol correct. Me dépatouiller avec les rares touriste japonais.

« Je viens, tu as de la chance. Puis je ne veux pas faire de la peine à Watson, ni à toi. Rendons ta sortie plus passionnante autour d’un bon café. J’en connais un qui n’a rien contre les chiens pas loin d’ici. L’avantage avec moi, c’est qu’au moins, je connais bien les environs. »

Je grattouille la tête du chien avec un immense sourire. Si ce jeune homme était plus ou moins nouveau dans les environs, avoir un guide était toujours un bonus. Je me dirige naturelle vers la sortie de la gare. Je salue mes collègues qui rentrent en voiture. Je rentrerai à pied. Ce n’est pas un peu de marche qui me fera du mal. Puis au pire, je loue un vélo. Quand j'arrive devant le café, j'y vois non seulement quelques têtes déjà connues, mais aussi le serveur ronchon qui zigzague entre les tables extérieures.  

Je lui fais un sourire. Accepter les chiens c’était une manière pour moi aussi d’en voir. Même de loin. Ça comptait beaucoup pour moi. Certains maîtres sont un peu froid face à l’affection que je pouvais exprimer. Ce n’était pas ma faute si ces créatures étaient adorables. Parfaitement adorables. Le serveur était là. Il avait une tête d’enterrement. Comme sa copine l’avait quitté.

« Si tu veux mon avis, il vient de vivre une rupture. Rien que Watson puisse pas résoudre avec sa bouille adorable. »

Je m’installais sur une chaise vide. Prenant doucement le menu plastifié, je peux voir son regard triste, pauvre gars. S’il n’était pas en train de travailler, je l’aurai bien serré contre moi et tapoter son épaule. Mais bon. Pas trop de contact avec les gens comme ça. Sans leur avis. Ça ne faisait pas.

« Dis-moi c’est quoi ton plan pour lui mettre des paillettes dans sa vie à cet homme ? »

Voilà des années que je ne faisais pas attention à ce genre de chose. Pire, c’était normal. Les vieux anges qui avaient vécu lors de l’antiquité devait en connaître un morceau sur ce genre de relations. C’est l’interprétation de paroles qui avaient rendu ce genre d’affection moins courante. Patriarcat. Ce que je le détestais celui-là.

Je lui fit un sourire, clairement complice de ce coup. Oui, je suis policière. Oui, je respecte la loi. Mais je sais aussi m’amuser. Et si pour ça, je faisais pas grâce à mon statut. Tant pis. Chaque personne avait droit à un sourire. Un simple sourire. Je le fixais le serveur avec bienveillance. L’invitant silencieusement à venir à nous. Hâte de voir son partenaire imprévu allait faire. L’embrasser ? Le faire danser ? Le faire jouer avec Watson ? En tout cas, personne était surpris de la présence de l’animal.  

Je riais un peu face à son dégoût certain pour les relations amoureuses. Pour ma part, je les aimait bien tant qu’elles n’empoissonnait pas l’autre. Parce que ça pouvait arriver. J’étais à deux doigts de lui faire un discours sur ça. Mais non. Il était parti à l’aide du pauvre serveur en l’installant sur la chaise. Celle en face de moi. Pas que ce type soit mon genre. Il ressemblait plus à un acteur digne des films de Romero. Je le fixe avec un sourire.

« Quel chevalier servant vous faites, jeune homme... »

Je dis ça avec un sourire un peu taquin. Puis je me tournais vers l’homme avec un sourire. Je ne sais pas ce qu’il a prévu. Si aussi, il allait garder ce rôle longtemps. Je voyais son air paniqué quand mon complice disait qu’il avait serveur deux jours seulement. Je pouffais un peu.

« Laisse mon camarade faire. Il semble vouloir vous remplacer. Pour ce qui est du reste, laissez vos valises de malheurs ici. Et profiter de cette danse exécutée par notre cher serveur du jour. »

Puis je lui souriait, j’espère pouvoir assurer sur beaucoup de chose. Mais j’éviterait toute plaisanterie vaseuse sur les couple. Dommage, j’en avais quelques une. Puis le chien signalait sa présence. L’adorable créature s’était fait entendre. Pas vexé pour un sou qu’un chien prenne ma place de remonteur de moral.

« Que fait une fraise sur un cheval, jeune homme ? »

Je laisse un léger silence pour qu’il fasse sa proposition, mais suel un regard vide me réponds. Qu’importe. Ma blague, même si tombe à plat. J’aurai essayé.

« Tagada Tagada tagada... »

Qu’il rit ou non, moi ça m’amuse beaucoup. Je lui fait un énorme sourire. J’adore faire ce genre de vanne. Même si peu se mettent à rire. Qu’importe. Moi, elles m’amusent.   

L’homme me regarde avec un air étrange, par contre, il y a cet homme, ce détective qui se met à rire avec une impulsivité qui me fait sourire. Si au moins l’espace d’un instant, cet homme avait oublié ses soucis. Je n’en serait que plus que ravie. Quand il se met à raconter une blague. La chute me fait rire. Je me plie en deux, peinant à respirer. J’avoue que celle-là, elle était drôle à mes yeux. Je fais un immense sourire en reprenant mon souffle normal.

« Pas mal jeune homme, vraiment pas mal. »

L’homme à mes côtés me regarde comme une bête curieuse. Mon humour était particulier mais au moins aucune ethnie n’était visée. C’était souvent des jeux de mot à base de diverse choses vivante ou non. Seul ces adorables créatures étaient épargnées. Je pose un regard sur l’animal qui semble avoir un peu honte de son humain. Mais je sais qu’ils forme un duo. Un ensemble adorable, drôle et attachant. Comment je pouvais en faire autrement ?

« Je suppose que c’est à mon tour à nouveau. »

Je me racle la gorge doucement.

« Comment on appelle un chat tout terrain ? »

De nouveau son regard sur moi. Il doit s’attendre au pire de ma part. Je ne peux pas le contredire. Mais je ne suis pas la seule à rire. Je préfère qu’il me pense nulle en blague qu’au reste. Lui rendre le sourire, même brièvement.

« Un cat cat. »

Je ris un peu, mon rire communicatif en fait sourire certains. J’en suis sûre. Puis je me stoppe pour regarder le serviteur remplacé.

« Nul ne sers de courir après ce qui vous hante jeune homme. Avant de l’affronter, je vous conseille d’avoir le bon matos pour rendre ce spectre inoffensif. »

J’utilisais des images, par habitude. Parce que les enfants les préféraient. Qu’étaient les adultes ? Des enfants qui parfois oubliaient leur innocence pour porter la veste du monde adulte.
 

Aucun sourire de ce jeune serveur. J’aurai pu me vexer. Mais la douleur de se séparer était parfois trop lourde à porter. J’ai eu tout le mal du monde à me défaire de certaines de mes attaches de mes anciennes vies. Je ressens toujours cette envie de danser lorsque la musique se fait entendre dans mes oreilles. Je le vois tourner vers son chien. L’animal remue déjà sa queue comme si ce que son maître lui demanderait l’amusait déjà. Le mot me laisse perplexe. Je m’attendais plus à ce qu’il morde. Que je me retrouve obligée à voir ces adorable bêtes sous un mauvais angle. Mais non.

C’était une langue bien baveuse qui parcourait le visage de cet homme. Ça me fait rire doucement. Je suis bien contente que cet animal soit assez grand pour atteindre le visage de cette personne si facilement. En l’entendant rire pour une fois. J’applaudissais alors que mon partenaire de blagues s’extasiait.

« Watson est le grand gagnant, nous avons pardon mon cher. Watson est le plus drôle de nous trois. »

Je cesse d’applaudir pour garder mon immense sourire. Je me demande si sans cette alerte, je l’aurai rencontré ? Seulement avec des sis on peut mettre tout Thuder Bay en bouteille et une poutine en guise de bouchon.

« Je n’aurai pas penser à ça, je suis agréablement surprise, si c’est ça une attaque. Je veux bien en être la victime. »

Disais-je en levant les mains, innocente. Pas une cigarette, ni sucette en bouche. J’essayai de me séparer de ce bâton de cancer. Mais pas facile, dans cette vie, je m’étais laissée teinté par certains regrets. Heureusement que j’avais ce pouvoir de guérison, mais en abuser ainsi n’était pas très juste. Pour ça que pour une fois, je me faisais aidé pour ce souci.

« Tu es bien plus beau avec un sourire, jeune homme. Ça vaut pour toi, partenaire. »