Eh bien, tu te décides enfin à montrer les crocs ? - FEAT ANDREW SCOTT

Tu commences à connaitre ses habitudes par coeur. Tu sais à quelle heure il aime sortir. Tu sais où il aime aller. Tu sais même quel type de proies il aime. Tu as d'ailleurs fait foiré quelques uns de ses plans ces derniers jours. Quand son regard croisera le tiens, il aura probablement une idée de qui se trouve face à lui. Un ennemi de l'ombre. Un obstacle, qui lui a fait perdre quelques poumons. Il devrait être énervé. Tu n'es pas là pour le remettre à sa place sur ses activités plus que douteuses. Contrairement à ce que croit Ezequiel, tu ne cherches pas à jouer au justicier. Seules deux choses comptent à tes yeux : ta vengeance, et Samantha Curtis. La mort, tu l'as affrontée tous les jours quand tu étais enfant. Tu as vu des êtres bien plus méchants que lui. Il est franchement petit joueur.

Tu es assis sur un petit muret, capuche sur la tête. Tu portes un simple sweat. Tu veux passer inaperçu. Et ce n'est qu'un simple humain, alors ce ne sera pas compliqué. Le-voilà. Toujours bien habillé. Tu te demandes comment il arrive à être aussi habile dans des vêtements qui sont si peu agréables à porter. Il faut quand même que tu te méfies de lui. Tu préfères le surestimer. La moindre erreur pourrait t'être fatale. Tu te lèves, et le suis sans un bruit.

L'avantage qu'il y a eu à le suivre ces derniers jours, c'est qu'il sait que tu existes. Il sait que tu finiras par te montrer. Tu sais comment ce genre d'homme pense. Tu sais comment te comporter avec eux. Les piquer dans leur égaux pour qu'ils t'accordent de l'importance. Même s'il remarque ta présence, il ne cherchera pas à fuir. Il est sûrement bien trop curieux de te rencontrer.

Vous arpentez les petites ruelles, vous enfonçant dans les petites ruelles sombres. Tu accélères le pas. Cette ruelle, c'est la bonne. Tu espérais qu'il aille aussi. Elle n'est pas habitée. Vous ne serez pas dérangé. Tu t’engouffres dans cette dernière, ton sang bouillonne dans tes veines. Tu ne peux t'empêcher de sourire. Tu adores le sentiment que te procures l'adrénaline.

Il est dans ton champ de vision, et suffisamment proche pour t'entendre si tu parles. Tu regardes sa silhouette, qui te tourne encore le dos. Il ne s'attend clairement pas à ce qu'il va se passer ce soir. Il est habitué à être le plus fort. Ce ne sera pas le cas ce soir.


Tu ne retires pas encore ta capuche. Tu veux qu'il connaisse ton visage, mais pas tout de suite. D'abord, tu veux marquer son esprit. Tu veux qu'il se souvienne de toi, et s'il y peut y avoir un petit peu de crainte, ça t'arrange. Samantha n'est pas seule. Elle est déjà une ennemie puissante à elle toute seule.

A deux, vous êtes invincible. Tu veux que ce bones de malheur en ait conscience.


Tes lèvres s'étirent en un sourire. Le démon a le droit de prendre un petit peu le contrôle, ce soir. Sinon, tu auras envie de t'excuser dès le premier coup que tu lui donneras. Et ce serait un peu gênant. Autant pour lui, que pour toi.

Tu éclates de rire. Il n'est pas sérieux là ? Le pauvre petit coeur, il pense pouvoir t'éliminer avec ça ? Il ne tirera pas tant qu'il n'aura pas ses réponses, alors tu peux te permettre de jouer un peu. Tu sors de petits gants de tes poches, et les enfiles calmement, ne quittant pas du regard le scalpel. Puis, tu fais tomber ta capuche, dévoilant ton visage aux traits si fins. Les lampadaires vous éclairent à peine. Suffisamment pour qu'il parvienne à distinguer ta ptite tête. Tu remercies tes parents de t'avoir donner une bouille aussi innocente, personne ne se méfie de toi, c'est relativement pratique.


Tu vas jouer un peu. En un claquement de doigt, tu as l'arme de l'homme dans tes mains, et il est de nouveau dos à toi. Tu n'as pas à te retenir, qui le croira de toute façon ? Puis, il faut qu'il comprenne que tu es avec Sam. Vraiment, elle est intouchable. Tant que tu seras en vie, elle vivra aussi. Ce n'est pas elle qu'il faudra éliminer en priorité s'il veut avoir le contrôle total sur Ezequiel. C'est toi. Après, il n'aura qu'à prier pour que ta disparition affaiblisse Sam. Parce qu'à l'heure actuelle, même si tu n'étais pas là, il ne pourrait pas grand chose contre elle. Elle est bien plus forte qu'elle peut en avoir l'air. Elle cache bien son jeu. Comme toi. Vous êtes deux prédateurs, dans la peau de deux pauvres souriceaux. Les vilains chats comme Andrew se font facilement avoir, en général. Pas assez intelligent. Une soif trop grande de sang, tu imagines.


Tu détestes ce rôle-là. Tu déposes l'arme sur un rebord de fenêtre. Il n'y touchera pas. Tu le sais. Même s'il le voulait, tu l'en empêcherais. Tu n'as pas envie de te présenter comme Orpheus : ce n'est pas toi, tout ça. C'est un simple rôle. Que tu joueras jusqu'au bout, tu veux qu'il craigne de mourir, ce soir. Tu t'en fous de l'amocher. Il a fait du mal à Sam. Et il risque de lui en refaire. Et tu ne peux pas te permettre de le laisser faire, tu vas être intransigeant.


Tu lances un regard à tes gants. Non. Rien à voir avec la possibilité de laisser des empruntes : tu n'es même pas sûr de le frapper réellement. S'il reste sage, il devrait bien s'en tirer. C'est juste au cas-où : tu ne veux pas ressentir de sang sur tes mains. Cette sensation est ton plus grand traumatisme, il est ancré au fond de toi, il nourrit ton démon. C'est trop dangereux pour toi.


Tu viens de lui donner un indice plus que conséquent sur la raison de ta présence. C'est sûrement une des seules réponses qu'il aura ce soir. Tu t'approches doucement de lui.

Puis, encore une fois, en seulement quelques instants, il est plaqué contre le mur, ton visage a seulement quelques centimètres du sien.


Tu le lâches, et plantes ton regard contre lui, conservant ce sourire. S'il veut se battre, tu ne lui laisseras aucune chance de gagner. Tu ne joueras pas avec lui : tu n'es pas là pour ça. Tu feras juste en sorte que sa mâchoire reste intact, et qu'il ne perde pas connaissance. Ce serait embêtant, sinon.

Tu espères secrètement que le fait que tu aies évoqué Ezequiel le refroidisse. Tu sais qu'il tient à lui, juste de la mauvaise manière. Il a tenté d'être pour lui ce qu'Aamon a été pour toi. Il est juste antipathique. Et ça se ressent dans l'affection qu'il a pour Ezequiel.

Tout comme Ziel aime de la mauvaise manière Sam, Andrew affectionne cet idiot de la mauvaise manière. C'est un cercle vicieux.
 

Andrew n'a pas compris ce qu'il s'est passé. Clairement il est trop rapide, beaucoup trop rapide. Ce n'est pas normal d’ailleurs. "Comment à t-il fait?" ce demande Andrew. A-t-il drogué Andrew? non impossible il s'en aurait rendu compte. Ses senses ne le trompent jamais. Ce manque de réponses commence réellement a exciter Andrew. Mais il à beau s'exciter il voit bien qu'il ne fait pas le poids. Andrew s'adosse sur un rebord de mur, croisent les bras et dit.

"Écoute mon mignon quant-il s'agit de me battre ne t'inquiète pas je sais quoi faire. En revanche en se qui concerne le suicide ce n'est pas ma tasse de thé! Tu m'a appelé "cherie"? AHAHAHAHAHAH je ne sais plus si je suis sensé te prendre au sérieux ou non maintenant!"dit Andrew en éclatant de rire. "Tu n'es pas très doué en ce qui concerne un interrogatoire et en intimidation non? c'est nouveau pour toi c'est ça? laisse moi rire! Tu ne me fais pas peur tu sais, avec tous les gens que j'ai tué ma mort sera un grand bénéfice pour cette ville. Tu dis avoir des questions à me poser, ce qui veut dire que ce n'est pas ma mort que tu souhaite... Donc au lieu d'essayer de m'impressionner avec tes tours de passe passe, dis moi ce que tu veux qu'on en finisse vite."

Andrew aime ce qu'il se passe, même si sa vie est en semi-danger, il doit collecter des information sur ce monstre!  Comme fait-il? Qu'est-il? Comment connait-il Ezequiel et surtout connais connait-il la relation que vous avez? Tant de questions sans réponses.

"Pose moi tes questions va y" dit-il en frottant la poussière qui est tombé sur sa veste.

Tu t'étires, un peu comme un chat, affichant un air satisfait. Tu n'auras pas à te battre ce soir. Tu ne retires pas pour autant tes gants. Tu ne lui fais absolument pas confiance. Tu ne sais pas trop comment il peut réagir au fil de la soirée, s'il est honnête ou pas. Normalement, on n'attaque jamais quelqu'un de dos, mais on ne sait jamais. Tu lui tournes pour la première fois le dos, tu l'invites à te suivre, conservant un air calme et amusé.


Il te suivra. Il est joueur. Il veut savoir, tu le sais. Tu as attisé sa curiosité. Et tu feras en sorte de la satisfaire un maximum. En avançant, tu commences à fredonner un petit air, faisant danser tes mains. Tu as un peu l'air d'un fou. Tu cherches juste à diminuer la pression qui s'accumule en toi. La musique t'y aide beaucoup. Tu remets ta capuche, et accélères le pas. Va-t-il réussir à suivre la cadence ? Tu te poses sur le recoin de la rue, observes les alentours. Tu ne ressens pas la présence d'un démon. Tout va bien, jusqu'à maintenant. Tout se déroule selon tes plans.

Tu continues de marcher, jusqu'à un renforcement qui est plus éclairé que celui dans lequel vous vous situiez, tout en restant discret. Tu retires à nouveau ta capuche, et cesses de fredonner. Tu te retournes, pour la première fois depuis que tu as plus ou moins ordonné à l'homme de te suivre. Il s'est executé. Tu n'en attendais pas moins de sa part.


Tu glisses rapidement jusqu'à lui, et soulèves une des mèches, te permettant d'apercevoir le tatouage habituel des bones. Tu t'attendais à quelque chose de plus brouillon, les traits sont fins et précis. Ils n'ont pas fait ça n'importe comment. Tu lâches sa mèche, et prend un air sérieux. Tu te laisses tomber sur des petites marches. Tu as ressenti le besoin de t'assoir. Cela va être une longue discussion.


Ton regard se plante dans le sien. Plus aucun amusement n'allume tes yeux. Tu veux savoir. Tout savoir de cet homme. Tu veux connaitre ses faiblesses exactes. Même s'il y en a une que tu connais très bien : Ezequiel. Le soucis, c'est que c'est la tienne aussi.
Et que pour le coup, contrairement à sa soeur, Ezequiel a besoin d'être protégé.


Tu te relèves. Tu n'aimes pas qu'il soit debout et toi assis, finalement. Il n'a toujours pas bougé d'un pouce. Il est trop calme.