Un imbécile ce mec
Tu comprends sa réaction. Dans ce genre de moment, vous avez tendance à perdre la raison. De ce que tu as déjà eu l’occasion de tester : elle est forte. Physiquement parlant, elle fera d’eux qu’une seule bouchée. Les seules proies qu’ils ont eu de leur vie, c’étaient des enfants de moins de 14 ans. Des êtres fragiles qu’ils ont éduqués pour être des souffres douleurs, en faisant tout pour qu’ils ne développent pas leur propre cheminement de pensée. Déjà enfant, ils vous craignaient suffisamment pour vous empêcher de devenir des humains à part entière. Ça, elle ne le voit pas. Pas encore, elle est encore trop plongée dans ses traumatismes.
À la suite de sa question, tu te relèves, et tires sur ta manche pour cacher du mieux que tu le peux tes cicatrices. Tu te plonges dans une courte réflexion, faisant resurgir les souvenirs de cette époque-là.
Et au fond, si tu estimes que ta vie a aussi peu de valeurs, c’est probablement à cause d’eux. Des petits restes, qui sont très loin d’être handicapants dans la vie de tous les jours : au contraire, c’est même ça qui fait que tu es un aussi bon détective ! Par contre, tu auras une mort nulle et bête, tu en es pratiquement certain.
Tu crains de lui parler d’Isabel, et tu ne peux pas non plus qu’elle envie ton sort : il n’y a rien du tout à envier. Certes, tu es sorti de cet Enfer plus tôt qu’eux, mais ils avaient déjà déclencher le macabre mécanisme : tu n’as pas pu être heureux. La maltraitance psychologique et physique à continuer jusqu’à que tu deviennes un Getroomez. Puis, Isabel n’aurait pas pu les accueillir réellement. Elle n’avait rien de la richesse de vos parents : elle galérait déjà pour subvenir à vos besoins à deux, elle travaillait de jour, et de nuit, le peu de temps libre qu’elle avait : il t’était consacré. Elle n’aurait jamais imaginé que le foyer dans lequel ils allaient être placés serait médiocre : ils sont censés aider les enfants, réparer leur plaie. Elle avait déjà du mal avec toi, elle y a laissé sa santé mentale et physique, elle reste humaine. Oui, elle leur a tourné le dos, mais elle n’avait plus d’énergie à donner. Elle voulait te préserver de ces « souvenirs loin d’être agréables », comme dirait ta sœur.
A l’époque où les jumeaux sont sortis de cette prison, tu venais de partir de chez elle. Elle aussi avait besoin de se reconstruire, et tu ne laisseras pas Sam l’insulter, ou lui en vouloir. Elle n’a pas le droit. C’est quelque chose que tu refuses : tu défendras corps et âme ta mère, parce qu’elle le mérite. Qu’elle s’est battue d’arrachepied pour toi, au point qu’elle en est tombée malade. S’occuper des jumeaux aurait pu la tuer, mais même ça, elle s’en foutait : c’est pour ton bien être à toi qu’elle a refusé. Tu soupires, et continues :
Tu t’étires, et retournes t’asseoir sur le canapé, les jambes croisées, plantant ton regard dans celui de Sam, une nouvelle fois :
À la suite de sa question, tu te relèves, et tires sur ta manche pour cacher du mieux que tu le peux tes cicatrices. Tu te plonges dans une courte réflexion, faisant resurgir les souvenirs de cette époque-là.
« Je m’en suis sorti à l’âge de 7 ans. C’est moi qui me suis enfuis, ce n’est pas réellement quelqu’un qui m’a tiré de là. Nos géniteurs ont fait énormément d’erreur avec moi, qu’ils ont dû rectifier avec vous étant donné que vous avez passé le double de temps avec eux. Non, je n’ai pas été heureux. J’ai mis 10 ans à me remettre, j’ai été un adolescent violent, verbalement et physiquement. Tu ne le sais que trop bien : on ne se remet pas tout de suite de ce genre de traumatismes. »
Et au fond, si tu estimes que ta vie a aussi peu de valeurs, c’est probablement à cause d’eux. Des petits restes, qui sont très loin d’être handicapants dans la vie de tous les jours : au contraire, c’est même ça qui fait que tu es un aussi bon détective ! Par contre, tu auras une mort nulle et bête, tu en es pratiquement certain.
« Je continuais de vivre de leur ombre, je continuais de craindre la lumière, le soleil. J’aurais pu être heureux avec Isabel, j’aurais pu avoir une belle adolescence. J’aurais aimé plonger dans une amnésie post-traumatique, mais les Curtis ne sont jamais épargnés. »
Tu crains de lui parler d’Isabel, et tu ne peux pas non plus qu’elle envie ton sort : il n’y a rien du tout à envier. Certes, tu es sorti de cet Enfer plus tôt qu’eux, mais ils avaient déjà déclencher le macabre mécanisme : tu n’as pas pu être heureux. La maltraitance psychologique et physique à continuer jusqu’à que tu deviennes un Getroomez. Puis, Isabel n’aurait pas pu les accueillir réellement. Elle n’avait rien de la richesse de vos parents : elle galérait déjà pour subvenir à vos besoins à deux, elle travaillait de jour, et de nuit, le peu de temps libre qu’elle avait : il t’était consacré. Elle n’aurait jamais imaginé que le foyer dans lequel ils allaient être placés serait médiocre : ils sont censés aider les enfants, réparer leur plaie. Elle avait déjà du mal avec toi, elle y a laissé sa santé mentale et physique, elle reste humaine. Oui, elle leur a tourné le dos, mais elle n’avait plus d’énergie à donner. Elle voulait te préserver de ces « souvenirs loin d’être agréables », comme dirait ta sœur.
A l’époque où les jumeaux sont sortis de cette prison, tu venais de partir de chez elle. Elle aussi avait besoin de se reconstruire, et tu ne laisseras pas Sam l’insulter, ou lui en vouloir. Elle n’a pas le droit. C’est quelque chose que tu refuses : tu défendras corps et âme ta mère, parce qu’elle le mérite. Qu’elle s’est battue d’arrachepied pour toi, au point qu’elle en est tombée malade. S’occuper des jumeaux aurait pu la tuer, mais même ça, elle s’en foutait : c’est pour ton bien être à toi qu’elle a refusé. Tu soupires, et continues :
« Si tu savais à quel point je n’en ai plus rien à foutre de repenser à tout ce qu’ils ont pu me faire. Tu aurais fermé les yeux toi, si tu avais été à ma place ? Tu apprends que tu as un petit frère, et une petite sœur avec qui tu partages les mêmes traumatismes. Tu apprends dans la foulée que les tortionnaires vont faire leur retour. Tu sais que toi, tu n’as plus peur d’eux. Tu n’es pas sûr que les jumeaux partagent ces sentiments : tu aurais réellement fermé les yeux, et fais comme si de rien n'était ? Puis, voir leur mine se décomposer, j’avoue que ça n’a pas de prix. J’adore emmerder mon monde, mais eux, c’est encore plus satisfaisant. T’aurais vu la gueule de notre père quand il a vu à quel point je suis loin, très loin de l’éducation qu’il a voulue me donner. Je t’assure que ça vaut le détour ! »
Tu t’étires, et retournes t’asseoir sur le canapé, les jambes croisées, plantant ton regard dans celui de Sam, une nouvelle fois :
« Je ne veux pas rester loin de vous. J’ai suffisamment de trucs chelous qui me rongent, je ne veux pas y rajouter de la culpabilité. Entre personnes dysfonctionnelles, on se serre les coudes~ »
️ PLOIM pour Libre Graph'