Un cadavre qui parle ?
Feat Kaela
Fatiguée. Fatiguée. Fatiguée. Oui, tu étais fatiguée, à n’en pas douter. Depuis combien de temps n’avais-tu pas réussi à fermer l’œil ? cinq jours ? Non ... Six. Oui, ça faisait six jours que tu n’avais pas dormi. Impossible. Tu avais mal au crâne depuis des jours, et tu carburais au thé noir et aux anti-douleurs pour tenir le rythme, entre tes cours, ta seconde activité professionnelle, et bien sûr, ton inquiétude constante pour l’adorable idiot qui te servait de frère. Tes cernes étaient parfaitement dessinées sous tes yeux rubis, et ta peau était aussi pâle que celle d’un cadavre.
Tu étais dans le thème au moins. Cela faisait deux heures que tu travaillais sur un dossier, debout,
penchée au-dessus d’une table, le dos rond, en plein milieu du laboratoire d’anthropologie et de médecine légale. Et ce n’est qu’après cinq nuits blanches et deux heures de travail sérieux que ton cerveau commença à se mettre dans l’idée de te laisser dormir. Enfin ! Enfin bon sang ! Tu ne pouvais pas rater cette chance.
Ton stylo claqua contre la table quand tu te hâtas. Tu rassemblas les feuilles d’un geste rapidement, en faisant un petit tas tout propre, et chassa l’élastique de ta chevelure avant de te diriger d’un pas déterminé vers la table d’inox.
Quand faut y aller, faut y aller.
Ce n’était pas traditionnel, mais tu avais besoin de piquer un somme. Et puis, tu désinfecterais avec attention la surface après ton passage ! Dans un mouvement fluide, tu te hissas sur la table d’autopsie dont l’inox glacé te fit frissonner, avant de t’y allonger, pour piquer un somme. La sensation de froid grimpa le long de ta colonne vertébrale , jusqu’à secouer ton cerveau, et tu sentis celui-ci se mettre en veille. Lentement, tes paupières se firent lourdes. Tes oreilles commencèrent à mettre en sourdine tout le reste, et finalement, tu t’endormis, sans plus de cérémonie, à la place normalement destinée aux cadavres en tout genre.
Le calme. Le silence. La fraicheur de l’inox contre ta peau.
Dormir, enfin.
Tu étais dans le thème au moins. Cela faisait deux heures que tu travaillais sur un dossier, debout,
penchée au-dessus d’une table, le dos rond, en plein milieu du laboratoire d’anthropologie et de médecine légale. Et ce n’est qu’après cinq nuits blanches et deux heures de travail sérieux que ton cerveau commença à se mettre dans l’idée de te laisser dormir. Enfin ! Enfin bon sang ! Tu ne pouvais pas rater cette chance.
Ton stylo claqua contre la table quand tu te hâtas. Tu rassemblas les feuilles d’un geste rapidement, en faisant un petit tas tout propre, et chassa l’élastique de ta chevelure avant de te diriger d’un pas déterminé vers la table d’inox.
Quand faut y aller, faut y aller.
Ce n’était pas traditionnel, mais tu avais besoin de piquer un somme. Et puis, tu désinfecterais avec attention la surface après ton passage ! Dans un mouvement fluide, tu te hissas sur la table d’autopsie dont l’inox glacé te fit frissonner, avant de t’y allonger, pour piquer un somme. La sensation de froid grimpa le long de ta colonne vertébrale , jusqu’à secouer ton cerveau, et tu sentis celui-ci se mettre en veille. Lentement, tes paupières se firent lourdes. Tes oreilles commencèrent à mettre en sourdine tout le reste, et finalement, tu t’endormis, sans plus de cérémonie, à la place normalement destinée aux cadavres en tout genre.
Le calme. Le silence. La fraicheur de l’inox contre ta peau.
Dormir, enfin.