De plus en plus de difficulté à respirer. Tes doigts qui s’agitent nerveusement sans réellement savoir quoi faire, par simple besoin d’extérioriser ce trop plein d’émotion. Ça déborde. Il suffit d’une goutte supplémentaire pour que le vase ne rende son dernier souffle, que tu fuis en courant. Dans ces moments-là, il n’y a qu’une chose à faire pour ne pas céder à cette irrépressible envie de fumer. T’évader. Dans ton palais mental. Alors doucement, tu fermes les yeux. Tu laisses ton esprit quitter ton corps, aller vagabonder là où bon lui semble, haut dans les cieux parce que ton seul besoin est et a toujours été de quitter la terre ferme. Se perdre dans les immenses galaxies… C’est étrange, il te semble sentir du sable sous tes pieds, et pourtant, tu as l’impression de pouvoir toucher les étoiles si tu tends le bras.
Et enfin, ta respiration s’apaise, tu reprends possession de ton corps, de tes émotions. Mais ce n’est pas pour autant que tu redescends de ton petit voyage spirituel, ô ça non. Tu voyages dans l’immensité que ton imagination te propose. Il te semble entendre des rires d’enfants, le croassement d’un corbeau, et là-bas, loin, la silhouette élancée de Nix. Alors naturellement, tu souris. Ton repère, encore et toujours. Elle sera toujours là, tu le sais. Alors doucement, tu rouvres les yeux. Deux perles d’un vert brillant. Apaisé. Calme. Tu es assis sur un petit muret, attendant patiemment que la jeune femme que tu as rencontré quelques jours plus tôt arrive. C’est elle qui te causait tant d’angoisse. C’est elle le soucis de tes tracas.
Tu ne sais pas, lorsque tu l’as rencontré, tu t’es senti bizarre… Cette sensation n’avait rien à voir avec toute celle que tu as pu avoir auparavant. C’était… nouveau. Et tu as eu besoin de la revoir, d’au moins essayer d’en savoir un petit peu plus sur elle. Alors oui, tu angoisses. Tu crains de la décevoir, tu crains de te décevoir Brian. De te donner de faux espoirs : était-ce un petit bout de sentiment ? La simple curiosité que tu as ressentie pour elle, c’est nouveau. Tu ne t’intéresses pas au genre humain, il te dégoute au plus haut point. Sauf quelques exceptions, comme tes parents, mais tu sais bien qu’eux comme toi êtes nocifs pour cette planète. Tu tentes simplement de recoller quelques morceaux, à ton échelle. Mais chaque jour a son horreur, et tu continues d’être surpris de tout ce que les êtres humains sont capables de faire.
Alors pourquoi a-t-elle réussi à attraper ton attention alors même qu’elle te terrifie et t’angoisse au plus haut point ? Que tu perds tes moyens face à elle ? Qu’elle te désarme déjà bien trop pour quelques heures passées ensemble. Bordel. Ton père a eu le coup de foudre pour ta mère, tu le sais, mais c’est génétique ? Franchement, la question se pose. Même si pour l’instant, Evangéline a simplement attisé ta curiosité. Mais c’est déjà tellement venant de toi…
Tu jettes la tête en arrière. Seul le haut de tes cheveux est relevé en un petit chignon. Tu es habillé tout de noir, un cuir sur les épaules. Tu es fier de toi. Tu es fier d’avoir réussi à reprendre le contrôle sur tes émotions et surtout… d’avoir oser envoyer ces messages. Parce que ce n’était pas gagné, que tu es resté longtemps comme un con devant ton téléphone à te demander comment faire… Tu as peur qu’elle te voit comme un forceur, et ce n’est pas le but non plus… Parce que tu n’as pas envie de forcer, et ce sur plein de plan. Tu n’as pas envie de te forcer à être quelqu’un d’autre que toi avec elle, de te forcer à sourire, à rire. Tu veux juste être… toi. Mais as-tu seulement le droit ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus, ça fait si longtemps…
Et la-voilà. C’est dingue comme elle se détache de la foule. Ce n’est pas tant son physique que ça, même si elle est incroyablement belle. Non, c’est ce qu’elle dégage. Puis… tu ne sais pas… Parfois, tu te dis que si tu ne t’étais pas enfermé avec tes animaux, tu aurais pu finir comme elle. Non pas que ce soit une chose mauvaise, bien au contraire… Simplement que vous vous ressemblez probablement plus que vous ne le pensez…
Et oui, il ne t’a fallu que quelques heures pour tirer toutes ces conclusions, probablement hâtives. C’est aussi pour ça que tu veux la revoir : tu veux vraiment en savoir plus sur elle. Tu veux savoir tout ce qu’elle cache. Tu veux confirmer tes doutes, et surtout : comprendre pourquoi ton instinct de survie te hurle de te barrer dès qu’elle approche. Parce que c’est viscéral, mais c’est lié à ce qu’elle dégage, ce dont tu parlais plus tôt. Elle est aussi attirante que terrifiante.
Tu te détaches du muret pour te préparer à l’accueillir. Un sourire simple étire tes lèvres, tu ne le forces pas, tu essayes simplement de ne pas avoir une gueule de déterré. Lorsqu’elle arrive à ta hauteur, tu lui adresses ces quelques mots : « J’espère que la musique trouve de l’intérêt à tes yeux, sinon cette nouvelle rencontre risque de t’ennuyer grandement… »
Tes yeux vont naturellement cherché un peu de réconfort, observer la lune qui est pratiquement pleine dans le ciel. Ça te dégoûte. Tu ne vois pas les étoiles. Foutu pollution lumineuse. Mais elle, elle est toujours là. Tu reconcentres ton attention sur la jeune femme… et bordel, ce que cette lumière lui va bien. Elle met parfaitement en valeur son teint, ses yeux, chacun de ses traits. Cette petite lueur qui anime constamment son regard…
Oui, la nuit lui va à ravir. Sur ces pensées, ton sourire gagne légèrement en force. Légère pointe de bonheur qui touche ton cœur. Une vision agréable, douce, que tu prends soin d'encrer dans ton cerveau à jamais. « Tu es sublime. »
C'est sorti naturellement. Sans arrières pensées aucune. Des paroles emplies de cette sincérité pure qui colore chacun de tes mots. Tu n'offres pas de compliments à n'importe qui, tu n'es pas hypocrite. Quand tu dis quelque chose, tu le penses, réellement. Et là, plus que jamais, elle est sublime.
Et enfin, ta respiration s’apaise, tu reprends possession de ton corps, de tes émotions. Mais ce n’est pas pour autant que tu redescends de ton petit voyage spirituel, ô ça non. Tu voyages dans l’immensité que ton imagination te propose. Il te semble entendre des rires d’enfants, le croassement d’un corbeau, et là-bas, loin, la silhouette élancée de Nix. Alors naturellement, tu souris. Ton repère, encore et toujours. Elle sera toujours là, tu le sais. Alors doucement, tu rouvres les yeux. Deux perles d’un vert brillant. Apaisé. Calme. Tu es assis sur un petit muret, attendant patiemment que la jeune femme que tu as rencontré quelques jours plus tôt arrive. C’est elle qui te causait tant d’angoisse. C’est elle le soucis de tes tracas.
Tu ne sais pas, lorsque tu l’as rencontré, tu t’es senti bizarre… Cette sensation n’avait rien à voir avec toute celle que tu as pu avoir auparavant. C’était… nouveau. Et tu as eu besoin de la revoir, d’au moins essayer d’en savoir un petit peu plus sur elle. Alors oui, tu angoisses. Tu crains de la décevoir, tu crains de te décevoir Brian. De te donner de faux espoirs : était-ce un petit bout de sentiment ? La simple curiosité que tu as ressentie pour elle, c’est nouveau. Tu ne t’intéresses pas au genre humain, il te dégoute au plus haut point. Sauf quelques exceptions, comme tes parents, mais tu sais bien qu’eux comme toi êtes nocifs pour cette planète. Tu tentes simplement de recoller quelques morceaux, à ton échelle. Mais chaque jour a son horreur, et tu continues d’être surpris de tout ce que les êtres humains sont capables de faire.
Alors pourquoi a-t-elle réussi à attraper ton attention alors même qu’elle te terrifie et t’angoisse au plus haut point ? Que tu perds tes moyens face à elle ? Qu’elle te désarme déjà bien trop pour quelques heures passées ensemble. Bordel. Ton père a eu le coup de foudre pour ta mère, tu le sais, mais c’est génétique ? Franchement, la question se pose. Même si pour l’instant, Evangéline a simplement attisé ta curiosité. Mais c’est déjà tellement venant de toi…
Tu jettes la tête en arrière. Seul le haut de tes cheveux est relevé en un petit chignon. Tu es habillé tout de noir, un cuir sur les épaules. Tu es fier de toi. Tu es fier d’avoir réussi à reprendre le contrôle sur tes émotions et surtout… d’avoir oser envoyer ces messages. Parce que ce n’était pas gagné, que tu es resté longtemps comme un con devant ton téléphone à te demander comment faire… Tu as peur qu’elle te voit comme un forceur, et ce n’est pas le but non plus… Parce que tu n’as pas envie de forcer, et ce sur plein de plan. Tu n’as pas envie de te forcer à être quelqu’un d’autre que toi avec elle, de te forcer à sourire, à rire. Tu veux juste être… toi. Mais as-tu seulement le droit ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus, ça fait si longtemps…
Et la-voilà. C’est dingue comme elle se détache de la foule. Ce n’est pas tant son physique que ça, même si elle est incroyablement belle. Non, c’est ce qu’elle dégage. Puis… tu ne sais pas… Parfois, tu te dis que si tu ne t’étais pas enfermé avec tes animaux, tu aurais pu finir comme elle. Non pas que ce soit une chose mauvaise, bien au contraire… Simplement que vous vous ressemblez probablement plus que vous ne le pensez…
Et oui, il ne t’a fallu que quelques heures pour tirer toutes ces conclusions, probablement hâtives. C’est aussi pour ça que tu veux la revoir : tu veux vraiment en savoir plus sur elle. Tu veux savoir tout ce qu’elle cache. Tu veux confirmer tes doutes, et surtout : comprendre pourquoi ton instinct de survie te hurle de te barrer dès qu’elle approche. Parce que c’est viscéral, mais c’est lié à ce qu’elle dégage, ce dont tu parlais plus tôt. Elle est aussi attirante que terrifiante.
Tu te détaches du muret pour te préparer à l’accueillir. Un sourire simple étire tes lèvres, tu ne le forces pas, tu essayes simplement de ne pas avoir une gueule de déterré. Lorsqu’elle arrive à ta hauteur, tu lui adresses ces quelques mots : « J’espère que la musique trouve de l’intérêt à tes yeux, sinon cette nouvelle rencontre risque de t’ennuyer grandement… »
Tes yeux vont naturellement cherché un peu de réconfort, observer la lune qui est pratiquement pleine dans le ciel. Ça te dégoûte. Tu ne vois pas les étoiles. Foutu pollution lumineuse. Mais elle, elle est toujours là. Tu reconcentres ton attention sur la jeune femme… et bordel, ce que cette lumière lui va bien. Elle met parfaitement en valeur son teint, ses yeux, chacun de ses traits. Cette petite lueur qui anime constamment son regard…
Oui, la nuit lui va à ravir. Sur ces pensées, ton sourire gagne légèrement en force. Légère pointe de bonheur qui touche ton cœur. Une vision agréable, douce, que tu prends soin d'encrer dans ton cerveau à jamais. « Tu es sublime. »
C'est sorti naturellement. Sans arrières pensées aucune. Des paroles emplies de cette sincérité pure qui colore chacun de tes mots. Tu n'offres pas de compliments à n'importe qui, tu n'es pas hypocrite. Quand tu dis quelque chose, tu le penses, réellement. Et là, plus que jamais, elle est sublime.