Peur. ça oui, tu as peur. Tu es même terrifié. Mais pas par elle. Par toi. Par ce vide que tu ressens dès que tes mains se posent sur le corps d’un individu. Par cette réticence immense que tu ressens lorsqu’un tel commence à glisser ses mains sous ton haut. Par cette boule qui se forme dans le creux de ton ventre. Par ta respiration qui s’accélère, les larmes qui une fois de plus perlent le long de tes cils sans réussir à s’en décrocher. La déception dans son regard. Dans leur regard. La crainte parfois. Celle d’avoir mal fait. Et toi, tu détestes ça. Avoir l’impression que tu es la cause de leur peine, de leur culpabilité. Ils n’ont pas à culpabiliser, c’est toi le problème. Toi, et seulement toi. Tu n’es pas normal, tu ne devrais pas te sentir aussi vide… Tu ne devrais pas les regarder avec aussi peu d’intérêt. Il y a réellement eu de l’attirance, de temps à autre. Mais tu es incapable d’aller plus loin que cette très vague sensation, ce très vague sentiment. Tout ne reste qu’à l’état d’illusions, évanescentes, insaisissables. Tout se brise avec une facilité déconcertante, et toi, tu tentes de te retrouver, de reconstituer qui tu es en raffistolant tous ces éclats de miroir.
Mais avec elle, tu as réellement la sensation que c’est différent. Et tu penses que la raison est assez simple : dans tes relations précédentes, c’est toi que tu cherchais. Tu voulais te comprendre. Connaitre Brian Hellborn. Toi. Mais là, il n’est pas question de toi. Il est question d’elle. Cette personne, juste en face de toi, qui semble tout faire pour que tu lui sautes dessus. Qui semble tout entreprendre pour que tu oublies que derrière ce corps, au-delà de cette chaire, il y a un passé, un futur, des passions, des phobies, des peurs, des craintes, des sentiments, tout simplement. Qu’au-delà des apparences, Evangéline Aureate existe. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa médiocrité. Et qu’elle aussi, elle semble vouloir réparer quelque chose, de profondément brisé. Une blessure ouverte qui semble l’être depuis bien trop longtemps. Tu n’as pas la prétention d’affirmer que tu l’aideras à la faire cicatriser, toi, tu veux juste la comprendre, elle. Et tu veux simplement qu’elle comprenne que même dans la plus profonde des obscurités, il y a toujours une petite lumière. Une simple luciole peut suffire. C’est de l’espoir. Et ça te surprend de penser avec autant de positivité. Ce n’est pas ton genre.
Et pour ça, pour réussir à te rapprocher d’elle, il va falloir que tu acceptes. Que tu acceptes de jouer dans la même cour qu’elle. Il va falloir que tu rentres dans son intimité, au sens où elle semble l’entendre : le physique. Il va falloir que tu entres dans son jeu, aussi dangereux qu’il puisse être pour toi. Parce que ce sont ses illusions à elle que tu vas devoir briser. Elles lui sont envoyées par ses démons. Elles n’ont rien de vrai. Ou plutôt, elles l’ont un peu trop été, fut un temps.
Vos lèvres se frôlent. Tu sens son souffle dans ton oreille. Elle joue sur tes sens, elle cherche à les affoler. Le toucher. Il commence par ses lèvres dans le creux de ton cou. L’ouïe. Ses provocations dans le creux de ton oreille, sa voix qui se fait de plus en plus lascive. La vue. Sa manière de se courber, de mettre ses formes en valeur. L’odorat. Votre proximité t’offre tous les détails de son parfum, toutes ses notes : rose, ambre, orchidée, cachemire. Le goût, pour l’instant, est délaissé, mais tu te doutes qu’elle finira par le travailler. Et là, c’est à ton tour d’avancer tes pions. Tu dois bien jouer. Maitriser tes coups. Avancer de manière stratégique. Alors tu modules légèrement le ton de ta voix, changes de position, te montrer plus ouvert. Voix basse, qui frôle le murmure. Tu sais te rendre sexy : ça t’est franchement inutile en temps habituel, mais là, ça joue en ta faveur : “Alors je suivrais ton rythme, je le ferai pour tes beaux yeux ~”
Ses beaux yeux. Oui, tu le fais pour eux, pour réussir à les comprendre. Pour tenter de capter la raison de cette profonde tristesse qui semble y régner. Il semblerait vraiment qu’il n’y ait que toi qui le remarque… Mais il faut que tu cesses de penser à ça pendant quelque temps : tu dois jouer ton rôle, ne pas te faire cramer, et ce jusqu’au dénouement : “Alors partout. Emmène-moi où tu veux, je te suivrai. J’espère simplement que tu es déjà prête à m’offrir toutes les réponses à mes questions ~”
Tu ne perdras pas. Pas à ce jeu-là, il y a une bien trop belle récompense à la clef. Tu es prêt à beaucoup là pour le simple bonheur de l’entendre parler d’elle. Sans jeu de séduction, sans luxure, sans envie. Juste, l’écouter. Et cette idée-là, c’est la plus excitante de tout. Oui, ça fait du bien. Elle ne te laisse pas indifférent. Tu ressens quelque chose, là, maintenant, tout de suite. Et peu importe ce que c’est, tu veux chérir cette émotion, cette petite flamme qui commence à naitre, à réchauffer ton coeur. Fleur qui éclot lentement, belle bouvardia, en son regard tu places tous tes espoirs de renaissance, que ce soit la concernant, ou te concernant.
En son regard, tu espères la paix. D’une beauté rare, elle t’enchante. De quelques confessions, elle te bénit. “Je vais te faire mordre la poussière. Cette fois-ci, Evangéline, tu vas perdre.”
Et elle ne pourra pas dire que tu l’as prévenu. A partir de maintenant, et jusqu’à nouvel ordre, tu t’offres à elle.
Mais avec elle, tu as réellement la sensation que c’est différent. Et tu penses que la raison est assez simple : dans tes relations précédentes, c’est toi que tu cherchais. Tu voulais te comprendre. Connaitre Brian Hellborn. Toi. Mais là, il n’est pas question de toi. Il est question d’elle. Cette personne, juste en face de toi, qui semble tout faire pour que tu lui sautes dessus. Qui semble tout entreprendre pour que tu oublies que derrière ce corps, au-delà de cette chaire, il y a un passé, un futur, des passions, des phobies, des peurs, des craintes, des sentiments, tout simplement. Qu’au-delà des apparences, Evangéline Aureate existe. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa médiocrité. Et qu’elle aussi, elle semble vouloir réparer quelque chose, de profondément brisé. Une blessure ouverte qui semble l’être depuis bien trop longtemps. Tu n’as pas la prétention d’affirmer que tu l’aideras à la faire cicatriser, toi, tu veux juste la comprendre, elle. Et tu veux simplement qu’elle comprenne que même dans la plus profonde des obscurités, il y a toujours une petite lumière. Une simple luciole peut suffire. C’est de l’espoir. Et ça te surprend de penser avec autant de positivité. Ce n’est pas ton genre.
Et pour ça, pour réussir à te rapprocher d’elle, il va falloir que tu acceptes. Que tu acceptes de jouer dans la même cour qu’elle. Il va falloir que tu rentres dans son intimité, au sens où elle semble l’entendre : le physique. Il va falloir que tu entres dans son jeu, aussi dangereux qu’il puisse être pour toi. Parce que ce sont ses illusions à elle que tu vas devoir briser. Elles lui sont envoyées par ses démons. Elles n’ont rien de vrai. Ou plutôt, elles l’ont un peu trop été, fut un temps.
Vos lèvres se frôlent. Tu sens son souffle dans ton oreille. Elle joue sur tes sens, elle cherche à les affoler. Le toucher. Il commence par ses lèvres dans le creux de ton cou. L’ouïe. Ses provocations dans le creux de ton oreille, sa voix qui se fait de plus en plus lascive. La vue. Sa manière de se courber, de mettre ses formes en valeur. L’odorat. Votre proximité t’offre tous les détails de son parfum, toutes ses notes : rose, ambre, orchidée, cachemire. Le goût, pour l’instant, est délaissé, mais tu te doutes qu’elle finira par le travailler. Et là, c’est à ton tour d’avancer tes pions. Tu dois bien jouer. Maitriser tes coups. Avancer de manière stratégique. Alors tu modules légèrement le ton de ta voix, changes de position, te montrer plus ouvert. Voix basse, qui frôle le murmure. Tu sais te rendre sexy : ça t’est franchement inutile en temps habituel, mais là, ça joue en ta faveur : “Alors je suivrais ton rythme, je le ferai pour tes beaux yeux ~”
Ses beaux yeux. Oui, tu le fais pour eux, pour réussir à les comprendre. Pour tenter de capter la raison de cette profonde tristesse qui semble y régner. Il semblerait vraiment qu’il n’y ait que toi qui le remarque… Mais il faut que tu cesses de penser à ça pendant quelque temps : tu dois jouer ton rôle, ne pas te faire cramer, et ce jusqu’au dénouement : “Alors partout. Emmène-moi où tu veux, je te suivrai. J’espère simplement que tu es déjà prête à m’offrir toutes les réponses à mes questions ~”
Tu ne perdras pas. Pas à ce jeu-là, il y a une bien trop belle récompense à la clef. Tu es prêt à beaucoup là pour le simple bonheur de l’entendre parler d’elle. Sans jeu de séduction, sans luxure, sans envie. Juste, l’écouter. Et cette idée-là, c’est la plus excitante de tout. Oui, ça fait du bien. Elle ne te laisse pas indifférent. Tu ressens quelque chose, là, maintenant, tout de suite. Et peu importe ce que c’est, tu veux chérir cette émotion, cette petite flamme qui commence à naitre, à réchauffer ton coeur. Fleur qui éclot lentement, belle bouvardia, en son regard tu places tous tes espoirs de renaissance, que ce soit la concernant, ou te concernant.
En son regard, tu espères la paix. D’une beauté rare, elle t’enchante. De quelques confessions, elle te bénit. “Je vais te faire mordre la poussière. Cette fois-ci, Evangéline, tu vas perdre.”
Et elle ne pourra pas dire que tu l’as prévenu. A partir de maintenant, et jusqu’à nouvel ordre, tu t’offres à elle.