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  • The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 3885748630 LES INTRIGUES sont de retour ! (ou plutôt elles se lancent héhé)
    Si ça t'intéresse de débloquer des trucs au niveau du contexte, c'est par ici ! fire 2
  • En ce moment, nous recherchons des Eagles et des Bones pour donner vie aux gangs !
  • Nous avons besoin de personnages politiciens ou travaillant à la mairie de Thunder Bay ♥
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  • La caserne des pompiers recherche des âmes vaillantes pour sauver les vies civiles 💪
  • Les Eagles ont besoin de gens pour incarner ses familles alliées ou fondatrices. Elles sont listées ici humaindonnemoimanger
Univers et textes d'origine par Ulysse Richardson. Ajouts et reprise par Luke Richardson. Codage par Ronda P. Silver et Luke. Art du header par Dominik Mayer. Forum optimisé pour Chrome, Firefox, Opera, Edge.
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva

Brian Hellborn
Brian Hellborn
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Mer 22 Fév 2023 - 15:54
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Peur. ça oui, tu as peur. Tu es même terrifié. Mais pas par elle. Par toi. Par ce vide que tu ressens dès que tes mains se posent sur le corps d’un individu. Par cette réticence immense que tu ressens lorsqu’un tel commence à glisser ses mains sous ton haut. Par cette boule qui se forme dans le creux de ton ventre. Par ta respiration qui s’accélère, les larmes qui une fois de plus perlent le long de tes cils sans réussir à s’en décrocher. La déception dans son regard. Dans leur regard. La crainte parfois. Celle d’avoir mal fait. Et toi, tu détestes ça. Avoir l’impression que tu es la cause de leur peine, de leur culpabilité. Ils n’ont pas à culpabiliser, c’est toi le problème. Toi, et seulement toi. Tu n’es pas normal, tu ne devrais pas te sentir aussi vide… Tu ne devrais pas les regarder avec aussi peu d’intérêt. Il y a réellement eu de l’attirance, de temps à autre. Mais tu es incapable d’aller plus loin que cette très vague sensation, ce très vague sentiment. Tout ne reste qu’à l’état d’illusions, évanescentes, insaisissables. Tout se brise avec une facilité déconcertante, et toi, tu tentes de te retrouver, de reconstituer qui tu es en raffistolant tous ces éclats de miroir.

Mais avec elle, tu as réellement la sensation que c’est différent. Et tu penses que la raison est assez simple : dans tes relations précédentes, c’est toi que tu cherchais. Tu voulais te comprendre. Connaitre Brian Hellborn. Toi. Mais là, il n’est pas question de toi. Il est question d’elle. Cette personne, juste en face de toi, qui semble tout faire pour que tu lui sautes dessus. Qui semble tout entreprendre pour que tu oublies que derrière ce corps, au-delà de cette chaire, il y a un passé, un futur, des passions, des phobies, des peurs, des craintes, des sentiments, tout simplement. Qu’au-delà des apparences, Evangéline Aureate existe. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa médiocrité. Et qu’elle aussi, elle semble vouloir réparer quelque chose, de profondément brisé. Une blessure ouverte qui semble l’être depuis bien trop longtemps. Tu n’as pas la prétention d’affirmer que tu l’aideras à la faire cicatriser, toi, tu veux juste la comprendre, elle. Et tu veux simplement qu’elle comprenne que même dans la plus profonde des obscurités, il y a toujours une petite lumière. Une simple luciole peut suffire. C’est de l’espoir. Et ça te surprend de penser avec autant de positivité. Ce n’est pas ton genre.

Et pour ça, pour réussir à te rapprocher d’elle, il va falloir que tu acceptes. Que tu acceptes de jouer dans la même cour qu’elle. Il va falloir que tu rentres dans son intimité, au sens où elle semble l’entendre : le physique. Il va falloir que tu entres dans son jeu, aussi dangereux qu’il puisse être pour toi. Parce que ce sont ses illusions à elle que tu vas devoir briser. Elles lui sont envoyées par ses démons. Elles n’ont rien de vrai. Ou plutôt, elles l’ont un peu trop été, fut un temps.

Vos lèvres se frôlent. Tu sens son souffle dans ton oreille. Elle joue sur tes sens, elle cherche à les affoler. Le toucher. Il commence par ses lèvres dans le creux de ton cou. L’ouïe. Ses provocations dans le creux de ton oreille, sa voix qui se fait de plus en plus lascive. La vue. Sa manière de se courber, de mettre ses formes en valeur. L’odorat. Votre proximité t’offre tous les détails de son parfum, toutes ses notes : rose, ambre, orchidée, cachemire. Le goût, pour l’instant, est délaissé, mais tu te doutes qu’elle finira par le travailler. Et là, c’est à ton tour d’avancer tes pions. Tu dois bien jouer. Maitriser tes coups. Avancer de manière stratégique. Alors tu modules légèrement le ton de ta voix, changes de position, te montrer plus ouvert. Voix basse, qui frôle le murmure. Tu sais te rendre sexy : ça t’est franchement inutile en temps habituel, mais là, ça joue en ta faveur : “Alors je suivrais ton rythme, je le ferai pour tes beaux yeux ~”

Ses beaux yeux. Oui, tu le fais pour eux, pour réussir à les comprendre. Pour tenter de capter la raison de cette profonde tristesse qui semble y régner. Il semblerait vraiment qu’il n’y ait que toi qui le remarque… Mais il faut que tu cesses de penser à ça pendant quelque temps : tu dois jouer ton rôle, ne pas te faire cramer, et ce jusqu’au dénouement : “Alors partout. Emmène-moi où tu veux, je te suivrai. J’espère simplement que tu es déjà prête à m’offrir toutes les réponses à mes questions ~”

Tu ne perdras pas. Pas à ce jeu-là, il y a une bien trop belle récompense à la clef. Tu es prêt à beaucoup là pour le simple bonheur de l’entendre parler d’elle. Sans jeu de séduction, sans luxure, sans envie. Juste, l’écouter. Et cette idée-là, c’est la plus excitante de tout. Oui, ça fait du bien. Elle ne te laisse pas indifférent. Tu ressens quelque chose, là, maintenant, tout de suite. Et peu importe ce que c’est, tu veux chérir cette émotion, cette petite flamme qui commence à naitre, à réchauffer ton coeur. Fleur qui éclot lentement, belle bouvardia, en son regard tu places tous tes espoirs de renaissance, que ce soit la concernant, ou te concernant.

En son regard, tu espères la paix. D’une beauté rare, elle t’enchante. De quelques confessions, elle te bénit. “Je vais te faire mordre la poussière. Cette fois-ci, Evangéline, tu vas perdre.”

Et elle ne pourra pas dire que tu l’as prévenu. A partir de maintenant, et jusqu’à nouvel ordre, tu t’offres à elle.
Faniahh/Lala/Cyalana


Evangéline Aureate
Evangéline Aureate
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Mar 28 Fév 2023 - 16:31
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Seduction.
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Il commence enfin à jouer dans la cour des grands, la cour plutôt de la démone que je suis. Il s'ouvre un peu plus. Enfin!~ Je commençais à perdre réellement patience. Je n'ai pas du tout envie de me montrer quasiment pathétique envers lui... Quoique... Ca serait franchement excitant. Il est excitant. Différent mais comme tous les autres hommes. Différent puisqu'il essaie de démontrer qu'il n'est pas intéressé par moi, mais qu'au fond, il est poursuivi par une envie primale: Le sexe. C'est pour ça que je suis franchement très heureuse d'être du rang de la luxure: Avec la violence, la manipulation, le sexe fait tout. Depuis le début. La preuve, j'ai gagné une pomme du jardin des Hespérides juste pour ça juste en antiquité. Il sait se mettre en valeur, devenir plus ouvert. Il murmure, il joue avec mes sens lui aussi.

L'odeur. Je l'avais senti à mon arrivée. Il est discret mais puissant pour une démone comme moi: Mon parfum préféré. Le mâle de Jean-Paul Gaultier. Délicat. Masculin. Frais... mais si attirant et sexy. La voix. Elle n'est plus aussi calme qu'avant, elle n'est plus aussi... innocente, vous voyez. Elle est profonde. Il veut me charmer. Ses paroles aussi, complimentant mes yeux... Ca me passe au dessus à vrai dire. Les yeux sont la porte de l'âme, et lui, il voit un espoir semble-t-il. Sauf que les jolis papillons de nuit essayent toujours de trouver un espoir dans les toiles des veuves noires, mais savent déjà qu'elles ont perdues à l'avance.

Lui, semble ne pas le savoir encore.

Je lâche un ricanement qui en ferait tomber plus d'un lorsqu'il me dit que je dois préparer les réponses à ses questions. Mais oui, bien sûr. Je le ferai peur, ou bien je fuirai si il vient vraiment à tenir le rythme...Ce qui m'étonnerait bien fort. Je ne vais pas le traumatiser, mais aucun homme  n'a tenu mon rythme (de race humaine, je veux dire). Il n'aura pas le temps de savoir qui je suis réellement. Quand il reviendra à la charge pour une nouvelle partie de jambes en l'air, peut-être que je la lui donnerai, mais uniquement pour ça. Tant qu'à faire, je le ferai peur, je le menacerai, je montrerai qui je suis réellement et il me lâchera. Comme tous les autres auparavant.


- Bien sûr. J'y pense déjà. dis-je, sans grand intérêt. Mais tu sais à quoi je pense surtout actuellement? A que l'on commence à sortir d'ici, et que l'on aille à ton appartement.

Bien que je sais qu'au fond de moi, je désire que lui, et lui seul, soit différent. Il est... Il n'est pas attirant comme Phobos ou bien Ezequiel, ou d'autres hommes que j'apprécie nourrir mes envies de luxure, non non...Lui... Il est attirant, puisqu'il est fragile. Il est mignon. Fragile. Atteignable et profondément triste. Il l'est. Je l'ai vu, dans son regard, un regard similaire que le mien qui doit être sûrement vide d'un regard extérieur. Il me ressemble, mais en même temps on est si différent.

Mais je pense de trop. Je me projette. Comme je le fais toujours. Et comme toujours, je reste nue, seule, vidée de toute émotion. Je me retrouve à divaguer dans les clubs, à me faire toucher par un lourdingue qui veut un peu de ma coke. A me faire plaquer contre des toilettes et me réveiller où je ne sais où. Parce que malgré que je n'ai aucun espoir à trouver un homme pour moi, à continuer d'essayer de trouver l'amour de ma vie... Je cherche tout de même un certain refuge dans les moeurs et les corps qui m'entourent.

Bref.

Je reviens un peu à la réalité après m'être perdue dans mes pensées lorsqu'il me reparle. Qu'il va me faire mordre la poussière. Je relâche un petit rire, et vient prendre sa main en caressant en même temps la sienne. Cependant, je n'oublie pas le "Cette fois-ci, tu vas perdre" de Brian. Que veut-il dire par là? Non. Il ne peut pas comprendre qui je suis réellement. Pas un humain comme lui, si... innocent de la vie. Parce que oui, les humains sont innocents, même ceux qui commettent les pires actes.

- Si tu le dis. Tu sais, plusieurs hommes ont dit ça avant toi~
... je lui tourne le dos, désormais. Et ils ont tous échoués.

Puis d'une manière suave, je me lève et le force à se lever aussi, plutôt sous une forme d'invitation. Je suis un peu plus calme depuis qu'il a répondu à mes provocations, et je commence à marcher vers la sortie après avoir remit mon manteau, et prit mon sac, toujours en gardant un contact visuel avec ma proie. Mes stilettos tapent avec grâce sur le sol. Les hommes et femmes, accompagnés ou non, se retournent sur mon passage pour me regarder, tandis que ma victime de ce soir me suit.

Arrivée à l'extérieur, je prends une douce bouffée d'air. Je n'ai pas besoin d'une cigarette. Ca m'étonne. Comme si la simple présence de l'homme calmait mes nerfs, qui sont pourtant totalement à vifs.


- Tu me guides? Puisque l'on va à ton appartement~

Oui, son appartement. Il n'a pas le choix dans tous les cas si il veut avoir des réponses à des questions. C'est quasiment un ordre, où je le mets au pied du mur. Je ne veux pas qu'il connaisse où j'habite pour le moment. J'ai déjà fait ça, mais le problème était que je me suis souvent faite... agressée dans l'appartement. Et j'ai dû cacher quelques corps. Merci au rouquin des Bones de m'avoir aidé là-dessus.

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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Mar 7 Mar 2023 - 9:36
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Comme les autres. Tous les mêmes. Non, ça ne te blesse pas. Cela n’attaque pas ton égo. Pourtant, ça pourrait, tu le sais. Mais ce que tu sais aussi, c’est que tu n’as objectivement rien à voir avec ces hommes qu’elle décrit. Que toi aussi, tu les détestes, ces hommes qui l’ont profondément blessé. Tu ne la sauveras pas. Seule elle le peut. Mais tu peux au moins l’aider même si c’est pendant un petit temps. Chaque seconde qu’elle t’offre, tu vas faire en sorte de les utiliser au mieux. Tu vas tenter de lui faire voir qu’elle n'a pas à avoir peur de tout, que si beaucoup de gens sont mauvais dans ce bas monde, il y a quelques exceptions.

Quoi que tu n’en saches rien enfaite. Peut-être que c’est à toi aussi que tu as besoin de le prouver. Prouver que tout n’est pas si noire, que parfois, il y a quelques nuances. Un peu de gris, quelques couleurs qui dansent ensemble, donne des éclats de lumières à ce tableau de ta vie qui est pourtant si terne. Que les émotions existent et qu’elles sont puissantes. Qu’un nouveau souffle puisse t’être offert, qu’il faut simplement que toi aussi, tu saches l’accueillir. Que toi aussi, tu as le droit à l’apaisement, à la joie. Que toi aussi, tu as le droit à cette forme de bonheur, parce que tu es persuadé que le bonheur à l’état pur est autant un mythe que l’immortalité, un fantasme de l’humanité, qu’il n’existe pas.

Tu as besoin de réaliser que cet enfant ne rêvait pas dans le vide. Que son espérance n’était pas vaine. Que son corps tremblant lorsque cet humain-monstre approchait ses mains du sien n’avait rien de quelque chose de commun et qu’il a eu raison d’espérer un lendemain meilleur, que ce lendemain existe. Oui. De quelques secondes de répit, c’est de ça dont tu as atrocement besoin. Tu veux pouvoir dormir en paix, sans craindre qu’il ne vienne hanter tes cauchemars, ou que lorsque tu te réveilles, il se trouvera là à te regarder. Que toi, transit par la peur, tu ne sauras le repousser. Non. Tu ne veux plus de tout ça. Tu es épuisé de cette situation. Tu veux pouvoir prendre tes parents dans tes bras sans avoir à le regarder sourire. Tu ne veux pas non plus le voir périr, tu trouves que la mort est une bien trop douce caresse pour ces ordures. Tout ce que tu veux, c’est qu’il soit enfermé dans une solitude des plus profondes, comme tu l’es depuis des années par sa faute, et qu’il comprenne ce que ça fait de faire face à ses propres pensées. Il n’y a pas plus terrible bourreau que soi-même, et tu sais que trop bien à quel point il peut déjà être terrible avec autrui, alors tu n’oses imaginer avec lui-même. Quelle douce et appréciable torture.

Enfin bref. Tous les mêmes. Et tu crains de ne paraitre pour un prétentieux si tu daignes affirmer que toi, tu n’es pas comme eux. Alors ça aussi, tu le tais. De toute façon, tu n’en es même pas sûr. Si ça se trouve, elle a raison. Et dans ses yeux, c’est un connard que tu vas trouver. Et pourtant, ce sera ton reflet que tu verras. Tu n’en sais rien, tu ne sais pas de quoi l’avenir est fait. Et en découvrant, il arrive qu’on tombe. Tu vas simplement tout faire pour que ce ne soit pas le cas. Parce qu’elle mérite mieux. Tu le sais, tu le sens. Et ton instinct te ment rarement. « Bien. Alors allons-y. »

Elle se lève, et toi, tu la suis. Tu observes ces visages qui se retournent sur elle, la dévorent du regard comme ils le feraient avec une belle œuvre d’art. Et encore, ils accordent en règle générale bien moins d’importance à l’art. Bien moins de crédibilité. De l’envie, de l’admiration, de la contemplation, parfois même de la jalousie. C’est pour cette raison que tu détestes accorder de l’importance aux regards des autres : tu n’y trouves jamais ce qu’il devrait y avoir. Et dans ce cas-précis, un peu de compassion ne serait pas de trop. Le mieux serait simplement qu’ils s’occupent de leurs affaires et la laissent vivre. Qu’ils ne la regardent pas comme ils le font, mais qu’ils viennent lui parler, lui demander ce qu’elle aime, et pourquoi. Lui demander quelles couleurs ont les jours à ses yeux, son plat préféré, sa couleur préféré, comment elle se comporte lorsqu’elle va mal, et de quoi elle a besoin pour se sentir mieux. En bref, s’intéresser à celle qui réside dans ce corps. Mais non, le paraitre, toujours le paraitre. Il ne peut jamais en être autrement.

Tes pensées t’ont encore échappé. Tu te reconcentres sur elle, accélères pour repasser devant pour donner suite à sa demande. C’est vrai que c’est bien plus logique que tu sois devant : « Excuse-moi, j’étais en train de me perdre dans mes pensées. »  Heureusement pour vous, tu n’habites pas bien loin. Il suffit de prendre un bus, et l’arrêt qui mène à ton humble demeure se trouve juste en face de ton immeuble : « Nous allons devoir prendre un bus. Nous avons une petite dizaine de minutes de trajet. »
Et c’est donc ce que vous faites.

Vous arrivez enfin chez toi. Tu badges la porte principale, la tiens pour qu’elle puisse entrer. Tu appelles l’ascenseur : initialement, tu ne le fais jamais, mais elle est en talons, et ça doit être épuisant à force même si elle a l’habitude. 3ème étage. Signal sonore. Vous y êtes. Tu la laisses sortir, déverrouilles ta porte.

Ton appartement. Tout d’abord, un petit couloir. Sur la droite, un placard intégré dans lesquels tu ranges les manteaux et chaussures, et quelques bricoles soigneusement organisées dans des petits cubes blancs en tissu. Puis la pièce principale : un salon, blanc, très éclairé avec une grande baie vitrée qui donne une vue sublime sur Thunder Bay. Cuisine ouverte. Tout est très bien rangé. C’est dans ta nature : tu passes tes nuits à ça pour calmer l’overthink. Tu déranges, ranges à nouveau d’une autre manière. Une pièce bien cachée est entièrement dédiée aux animaux que tu peux récupérer : actuellement, il y a juste un petit chat dans ton appartement, qui a dû se cacher quelque part en entendant les talons haut d’Evangéline. C’est pour ça que tu l’as pris avec toi : pour travailler sa sociabilisation.

Mais bref, ce n’est pas la question aujourd’hui. Ce qui vous intéresse vous, c’est la chambre. Tu ouvres le placard, retires tes chaussures et les ranges. Tu la laisses faire de même. Puis tu te poses contre le mur, ouvres la porte qu’il y a juste à ta droite. « Je te présente la chambre. La chambre, Evangéline. Evangéline, la chambre. On va où bon te semble, on fait ce que tu veux : pour ce soir, je suis tien. Je vais te suivre. »

Et ensuite, ce sera à elle de répondre à toutes tes interrogations. La chambre est un petit cocon de douceur. On sent que tu aimes les baies vitrées. Notamment pour la luminosité que ça offre. Puis celle-ci donne sur la forêt, et c’est ce que tu préfères. Des petites guirlandes de lumière un peu partout, des tableaux que tu as toi-même peint, quelques plantes. Un vieil appareil photo, une machine à écrire. En bref, c’est toi, dans toute ta splendeur, mon Brian.

Et ce que tu ressens à l’heure actuelle n’a rien de ce que tu as l’habitude de ressentir : tu angoisses. Tu la crains un peu au fond. Pour ce qu’elle dégage, dans un premier temps. Puis parce que tu as vraiment peur de lui donner raison. Et ce n’est pas ce que tu veux, tu veux qu’elle puisse se reposer sur toi. Et tu espères vraiment réussir tes projets ce soir.
Tu gagneras. Tu vas lui faire mordre la poussière. Tu te le promets.

Ton salon est particulièrement éclairé ce soir. Et tu sais très bien pourquoi : pas de nuage, c’est la lune qui fait si merveilleusement son travail.

Elle te rappelle ce pour quoi tu as accepté sans grogner d’amener cette femme dans ton appartement.

Alors voilà : tu promets à la lune de tout faire pour comprendre en quoi cette femme lui ressemble tant.
Faniahh/Lala/Cyalana


Evangéline Aureate
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Jeu 9 Mar 2023 - 12:22
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Les regards... Ils sont toujours rivés sur moi quand je vais quelque part. Les hommes m'admirent, fantasment, et bavent. Les femmes, c'est différent. Elles jalousent, mais aussi m'admirent, m'acclame et m'aiment. Je suis une femme qui est toujours observée, d'une mauvaise manière ou d'un autre, je trouve cela toujours agréable, bien que j'aimerai qu'on me regarde d'une autre manière. Avec amour, calme, et tendresse.

- Ah, le bus? Mh... C'est plutôt... eum... commun.

Je dis cela quasiment avec une touche de dégoût. Quasiment. Je n'ai absolument pas l'habitude de prendre le bus. J'ai le permis, mais ce n'est pas grave. Oui, il est différent, puisqu'il est plutôt naturel. Il est naturel, ça se sent, bien qu'il a une certaine timidité et toujours cette certaine tristesse. Evangéline, la femme que je suis peut peut-être avoir une sorte d'empathie pour lui, mais Astarté? Non, absolument pas. Je rentre dans le bus avec lui, je descends et je m'avance vers l'immeuble avec l'homme. Mh, plutôt bel immeuble, plutôt modeste. Ca change de chez moi, de mon magnifique manoir en plus de mon bel appartement chic. Il me laisse passer après qu'il ait déverouillé la porte avec un badge, je le remercie du regard, un profond regard qui le dévisage, et je rentre dans l'ascenceur avec lui. Je n'ai pas mal aux pieds, mais quand je vais enlever mes escarpins... Ca va me faire du bien.

Rentrant dans son appartement, j'analyse d'une manière discrète: Tout est rangé. Ca sent bon, c'est réconfortant quasiment. Je sens l'odeur d'un petit chat, très très faible mais assez pour mes narines de démone. Il a une personnalité très anxieuse à vrai dire. Il semble réfléchir beaucoup, être tout seul dans sa mélancolie, passer des heures à ranger ce qui est déjà rangé. Il doit aussi être très créatif vu l'arrangement de l'appartement. Dans tous les cas, je n'ai pas encore vu sa chambre. Je le regarde qui enlève ses chaussures et je fais de même. Mes ongles de pieds sont aussi manucurés de rouge. Je souris calmement, d'une manière toujours aussi séduisante, puis je marche vers la chambre avec lui et je vois tout ce qu'il est: Un homme créatif. Calme. Musicien, peintre, aimant la nature et les lumières (surtout avec la luminosité qui éclaire sa chambre). Un cocon de douceur.  Mais je ne dis rien, je suis plutôt calme et peu bavarde, à la base.

Et là, une forme d'anxiété me gagne à nouveau. Il ne le mérite pas en fait. Il ne mérite pas que je le souille, le traumatisme, lui puise de son essence. Mais maintenant que je me suis engagée, au moins je ne vais pas le torturer. Enfin, moins que les autres bien sûr. Lorsqu'il annonce qu'il est mien et qu'il va me suivre, je souris à nouveau en coin. La lumière de la lune derrière moi éclaire mes formes, cache presque les expressions de mon visage. Je m'avance vers lui, ôtant d'une manière délicate mon manteau en fourrure que je fais tomber au sol. Je m'approche de lui, je remarque que je suis bien plus petite que le brun et ça me soutire un sourire. Je viens le prendre par le col avec une certaine fermeté après que je lui ai caressé le cou avec délicatesse et sensualité, puis je le ramène à moi, j'effleure ses lèvres délicatement, avec sensualité et je murmure:


- Tu vas le regretter d'avoir dit ça, Brian~

Et puis je l'embrasse délicatement, mais avec une passion digne de moi. Ses lèvres ont le goût délicat de... lui en fait. Je ne peux pas le décrire. Il a un bon goût. Je lui montre qui je suis, ce que je sais faire juste avec un baiser. Je viens passer ma main dans ses cheveux, défaire son noeud d'un coup de main, puis lorsque c'est fait, ma main vient aussi commencer à faire tomber sa veste, je l'aide en continuant de l'embrasser. Il commence déjà à avoir des traces de rouge à lèvres sur ses lèvres.

...Et je dois le dire.

...Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que mon anxiété se lève. Que mes envies mauvaises se lèvent aussi. Juste avec un baiser.

Je m'inquiète.

J'ai peur, et pourquoi? Parce que je sens qu'il va gagner. Que je me suis faite prendre au piège et que le papillon de nuit va me charmer. Encore une fois, je vais me prendre au piège, et j'ai terriblement peur.

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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Jeu 9 Mar 2023 - 20:06
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Toi, tu l’observes. Tu la regardes faire. Silencieusement, tu l’admires. Parce que les mots ne peuvent pas décrire ce que tu ressens en cet instant. Cette crainte mêlée à l’envie. Cette envie de la découvrir. Oh non, rien de sexuel, le propos n’a pas changé ces dernières minutes. Il reste le même : tu veux comprendre pourquoi la lune lui va si bien. Cette manière qu’elle a de l’éclairer confirme tes doutes : elle et Eva ont un lien bien trop étroit pour que tu puisses le comprendre. Ce n’est pas tant la nuit qui lui va si bien, c’est la lune, et là-dessus, tu t’es fourvoyé.

Son manteau rejoint le sol. Tu te retiens d’aller le ramasser. Tu sais que trop bien que ce n’est pas le moment. Il faut que tu te concentres sur elle. Il faut que tu la surprennes, que tu fasses en sorte d’attirer son attention. Et pas en jouant un rôle : tu veux être toi, et seulement toi. Mais tu crains de ne te répéter, encore et encore. Ce sont des choses que tu as déjà pensé, dite, oublié, puis redite, encore et encore, inlassablement. Chaque fois que ton regard se pose sur elle, tu as cette irrésistible envie de simplement être… toi-même. Parce que c’est ce dont tu as besoin lorsqu’elle est là, et c’est tellement rare que tu te sentes comme ça. C’est tellement rare que tu n’aies aucun tabou à montrer qui est réellement Brian. Alors ce n’est pas encore ça : la preuve, tu te laisses faire. Tu la laisses se blottir contre toi, jouer avec toi alors même que le sexe n’est clairement pas ta zone de confort, que ce n’est pas toi.

Pourtant, si elle va demander à d’autres, il y a eu une période où tu as enchainé. Tu as enchainé pour espérer ressentir quelque chose. Tu penses que certaines de tes conquêtes ont été amoureuses de toi. Voir amoureux puisque tu ne t’es pas cantonné aux femmes. Tu te souviens avoir demander à l’une d’elle : « Pourquoi est-ce que tu m’aimes ? » A ça, elle avait été incapable de répondre. Trop de choses lui venaient à l’esprit. Et toi, aujourd’hui, c’est à peine si tu te souviens de son nom. Ce sont des choses qui arrivent… Aujourd’hui, ce sont des choses que tu regrettes amèrement, une période de ton passé que tu aimerais rectifier. Tu n’as pas été foncièrement méchant, mais tu as un peu l’impression d’avoir abuser de leurs sentiments, jouer avec eux. Pourtant, cela n’a jamais été dans tes intentions : tu étais simplement perdu. Et tu voulais ressentir l’amour. Tu le voulais réellement : ce n’est juste pas venu. Mais jamais tu ne lui as manqué de respect, jamais.

Enfin bref. Elle s’approche de toi, saisit ton col. Tu la laisses faire, posant simplement ton regard sur elle. Tu ne la touches pas, pas encore. Simplement, tu l’observes, tu l’admires. Comme une œuvre d’art : avec un peu de crainte, de fascination, d’envie. Mais la réelle raison est toute autre : tu veux qu’elle commence à comprendre que ce n’est réellement pas pour son corps que tu es là. Que tu ne te jettes pas sur elle.

Elle caresse tes lèvres des siennes, te murmure quelques mots qui te tirent un sourire. Puis elle t’embrasse. Tu fermes les yeux, réponds à son baiser, et enfin, tes mains se posent dans le creux de ses hanches. Ce que tu sens ? Le goût du rouge à lèvre. La douceur de ses lèvres. L’habitude dans ses gestes. La fougue de ses baisers.

Tu lui donnes un coup de main, détaches tes mains de ses hanches pour enlever ta veste que tu laisses tomber au sol aussi. Tu la pousses un peu pour la rapprocher du lit. A ton tour, une de tes mains va se poser contre sa joue. Elle est… chaude. Mais c’est une chaleur douce, clairement pas désagréable. Qui contraste cependant énormément avec ses mains que tu sens dans ta chevelure puis contre ton cou. Ça aussi, c’est quelque chose que tu notes, que tu retiens. Ce genre de détails qui ont toute leur importance à tes yeux. Vos lèvres se séparent quelques instants, tu en profites pour lui offrir quelques mots, briser ce silence : « Tu l’as compris Evangéline… »

Et tu ignores pourquoi, mais tu sens que tu n’as pas besoin de développer. Son attitude a très légèrement changé : c’est imperceptible, mais tu l’as senti, à l’intérieur de toi. C’est toi qui vas gagner ce soir. C’est toi qui mènes le jeu. C’est elle qui va comprendre qu’elle a eu tort. Pas toi : elle, et seulement elle. Tout ce que tu es capable de lui montrer, c’est une forme de douceur qui devient de temps à autre plus animale, tant à cause de l’envie que de la peur de la décevoir, qu’elle se lasse de toi. Aussi violente qu’elle puisse se montrer, cette douceur reste authentique.

Ta main qui jusque là jouait avec ses mèches se met à descendre le long de sa nuque, puis caresse son épaule, revient sur sa gorge, remonte le long de sa mâchoire, redescend et lui offres quelques caresses ci et là.
Tu dégages les mèches qui t’empêchent l’accès à son oreille, et dans un murmure, tu lui confies : « Mais tu as raison, continuons de faire comme si tu allais gagner… »
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Evangéline Aureate
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Jeu 9 Mar 2023 - 20:28
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Brian et Evangéline se ressemblent énormément. Evangéline, cependant, déteste au plus profond de son âme qui elle est réellement. Une catin, une pute, une femme dangereuse. Elle aimerait ressembler à ces anges qui protègent les humains, comme les hommes qui peuvent ressembler à Brian, mais c'est impossible. Etant la démone de la luxure probablement la plus vieille qui vit encore sur Terre, elle ne peut pas se permettre d'ascender, de monter au paradis... et puis dans tous les cas, elle ne peut pas. Même si elle le voulait. Elle a ce genre d'addiction primordiale à la tentation charnelle, à l'amour, à la chaleur des corps... La chasteté, elle a essayé, ça a très mal finit dans ce couvent au dix-septième siècle. Mais elle pourrait le comprendre, puisqu'ils sont pareils, à toujours chercher dans les corps, les moeurs un réconfort. Lui, s'est arrêté. Elle...ne pourra jamais.

Je commence enfin à sourire lorsqu'il répond à mon baiser, mes mains continuent de parcourir sa chevelure pendant que je recule de quelques pas. Je souris en venant l'embrasser toujours avec cette fougue qui est uniquement mienne. Il sépare nos lèvres, probablement pour qu'il respire un peu et dit ces paroles qui me font un sacré frisson dans mon dos. Il a pu lire dans mes pensées? Comment c'est possible? Je le regarde, mes yeux normalement vides et uniquement mauvais semblent avoir un faible moment de répit, de peur aussi, mais ils reprennent rapidement leurs essences mauvaises.

- Qu'est ce que tu racontes encore?..

Mes lèvres pulpeuses viennent se détacher, mon corps se réchauffe naturellement et elles viennent se poser dans son cou. Ses mains sont toujours aussi douces. Rugueuses, mais douces, comme celles d'un artiste (qu'il est). Elles sont agréables à ma peau, comme si il s'accommodait, lui aussi, à ma peau, à ma douceur laiteuse de celle-ci. Je ne peux m'en empêcher de réfléchir à ses paroles, mais franchement, je les oublie plutôt vite à cause de sa manière de me caresser... Puis j'ai encore ce frisson lorsqu'il me reparle. Ouais, clairement, ce n'est pas de la peur (je m'auto-convainc), sûrement de l'excitation pure et dure à cause de sa belle voix de velours... Je lève mes yeux, après l'avoir fait un suçon pour un peu le faire taire et je le regarde dans les yeux.

- Tu dis vraiment des âneries, Brian. Laisse-toi faire, ne parle plus. A partir de maintenant...

Je m'approche désormais de son oreille, que je viens sucoter uniquement son lobe avant de lui murmurer, avec une voix extrêmement calme, séduisante et excitante:

- Je ne veux entendre que tes gémissements, tes plaintes, tes demandes et aussi tout ce que tu désires, Brian Hellborn~...

Je viens reprendre le dessus. Mon aura de démone gonfle très légèrement pour diffuser la luxure, la chaleur dans la pièce. Je viens lui déboutonner avec une rapidité plutôt impressionnante sa chemise, puis vient le pousser sur le lit. Lorsqu'il est allongé, je commence à me mettre au bout du lit, toujours habillée de ma robe en soie et je rampe vers lui, comme un véritable félin, une panthère noire. Mes yeux, dans le noir, semblent briller aussi. Merci mon aura.

Petit papillon de nuit, ce soir, tu seras mon festin.



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Ce que tu racontes ? Elle ne le sait que trop bien. Et si réellement ce n’est pas le cas, elle le saura bien assez tôt, tu l’as promis à la lune. Et tu ne peux pas défaire ce que tu as déjà fait, alors il en sera ainsi : tu lui ouvriras les yeux. Pas sur la vie, tu n’as pas cette prétention, mais sur ce que tu es toi. Et sur ce qu’elle est elle : bien plus qu’un corps, bien plus qu’une enveloppe charnelle.

Alors pour cette fois-ci, tu ne lui réponds pas, tu laisses planer le doute. Tu la laisses se réconforter dans ce qu’elle croit et espère être : l’incarnation même de la luxure. Tu la laisses déposer ce suçon, en comprends le sous-entendu. Qu’elle ne s’inquiète pas : pour l’instant, tu vas te taire. Tu vas la laisser profiter de ton corps. Pendant quelques instants, du moins. La laisser croire qu’elle peut gagner ce soir, que finalement, elle avait raison. Que tu ne vaux pas mieux qu’un autre, que si jamais elle a espéré, une fois de plus, ça a été en vain. Qu’elle connaissait la chanson pourtant, alors elle ne sait vraiment pas ce qui lui a pris, ce soir-là. Peut-être ce vin qui était un petit peu plus chargé que d’habitude, ou peut-être bien que tu l’as drogué, qui sait ?

Ce que tu désires… Oh que oui, tu en as des choses à dire. Mais à partir du moment où elle te pousse dans ce lit, et se glisse jusqu’à toi avec cette allure de panthère, tes sens semblent se troubler. Tu sens l’envie gonfler en toi, de manière clairement anormale. Tu n’as jamais ressenti ça dans toute ta vie, et pourtant, encore une fois, tu en as eu des conquêtes, et tout un tas. C’est une expérience nouvelle. Toutes tes pulsions se mettent à tourner autour de cette femme, de sa robe qui remonte, de sa poitrine, de ses formes incroyablement bien dessinés.

Ces pensées, qu’avec du recul tu sais dévastatrices et terriblement toxiques pour tes plans initiaux, te poussent à la déshabiller, du moins en partie. Tu te concentres sur sa respiration, le bien fou qu’elle te procure. Tes lèvres parcourent ses clavicules, y déposent des baisers. Une lingerie des plus incroyables, noires. La totale : porte-jarretelles, ça se sent clairement qu’il y a du budget. Et qu’elle comptait faire de toi son jouet depuis le début, que c’est à ses envies à elle que tu te plies.

Cette luxure continue à gonfler, à emplir tout ton être, tu as presque l’impression d’étouffer. Tu as besoin de le faire. Tu en as réellement besoin. Et ça en devient presque angoissant : tu t’éloignes de ton objectif principal, tu l’oublies, tu t’oublies toi. Et ça, ça a réellement commencé lorsqu’elle s’est postée au bout du lit, et qu’elle s’est approchée de toi. C’est là que tu as senti que ça démarrait : tu reconnais sa beauté, tu reconnais son charme, et tout ce qui fait d’elle le fantasme de pleins d’hommes. Mais toi, tu sais que ce n’est pas ça qui t’a attiré en premier lieu chez elle, tu sais que ce n’est pas ça, mais tu n’arrives plus à retrouver l’origine de cette rencontre.

Elle est chez toi. Rien que ça, c’est une preuve de confiance. Rien que ça, tu sais que tu as accepté pour une bonne raison. Mais laquelle ? C’est désormais sa poitrine que tu parcours de tes lèvres. A ce moment précis, tu t’arrêtes. La luminosité dans la chambre a changé. Elle s’est éclairée. Une lumière blanche qui te fait sourire, très légèrement. Cette grande dame éclaire ta lanterne, te tire de cette trans dans laquelle tu t’es étrangement plongée.

La lune. C’est ça : tu as fait une promesse à la lune. Tu lâches un tout petit rire. Un grand frisson te parcourt, t’aidant à décharger toutes les émotions que tu as soudainement encaissé. Tu poses tes mains sur sa taille, l’observe alors qu’elle est encore au-dessus de toi : « Tu permets ? » Et tu inverses les rôles, la plaçant en dessous de toi. Et à nouveau, tu l’admires. Sans caresses. Tu sens enfin cette désagréable luxure parasite redescendre. Tu reprends le contrôle sur tes pensées. Ce sont ses yeux que tu regardes : ces deux grands iris qui regorgent de sentiments divers et variés, bien qu’elle ne veuille pas l’avouer : « Nous ne continuerons pas, Evangéline. Du moins, pas dans l’optique d’avoir un simple rapport charnel. Je reconnais ta grande beauté, je reconnais que je n’ai jamais été tenté à ce point-là de céder à tout ce qui peut m’habiter de plus charnel, mais si je viens à le faire avec toi, je ne veux pas que ça ne soit que ça. Je ne suis pas là pour ça. Et je suis désolé, tu as dû vivre des choses horribles pour venir à penser comme ça. Alors je vais commencer par ça : tu as un corps qui est véritablement sublime, mais ce qui m’intéresse, c’est ce que ce corps cache de plus précieux : toi. »

Tu marques une petite pause, continuant de remettre tes idées en place, une à une. Te remettre de tout ça, parce que ça a été un sacré bordel dans la tête de notre cher Hellborn, pendant quelques instants du moins. Tu reprends : « Ces choses que je te raconte, ce ne sont pas des conneries. Je suis là pour tenter de te comprendre. Je suis là pour tenter de percer à jour cette profonde tristesse qui habite ton regard pendant quelques secondes, de temps à autre. Je suis là pour tenter de faire fondre cette carapace que tu t’es faite, la réduire à néant. A aucun moment depuis le début de la soirée je ne comptais te baiser. Je déteste ce mot déjà, mais c’est un fait, c’est ce que tu attendais de moi. Je ne suis pas désolé de te dire que tu t’es trompée : ce n’est pas ce que tu tireras de moi. Par contre, je peux te soutenir. Je peux être là pour toi. Et je veux apprendre à te reconnaitre. Tu voulais savoir ce que je désire ? Maintenant, tu sais. Il est bien trop tôt pour que je puisse dire certaines choses, et si je suis beaucoup de choses, un psychopathe n’en fait clairement pas partie. Je veux simplement que tu comprennes que tu vaux mieux. Si pour t’ouvrir, tu as besoin de ce genre de rapports, alors on fera ce que tu désires. Mais je ne veux surtout pas que tu penses que c’est ce que j’attend de toi me concernant. Et je le répéterai autant de fois qu’il le faut : depuis le début de la soirée, et à partir du moment où j’ai accepté que tu viennes chez moi, je savais pertinemment que j’allais m’arrêter à ce moment-là pour te dire tout ça. Et je pense qu’en rentrant dans cette chambre, toi aussi, tu en as eu plus ou moins conscience, et que toi aussi, tu as compris que ce soir n’allait pas être un soir exactement comme les autres. Evangéline Aureate, je veux simplement vous comprendre. Je veux savoir pourquoi la lune vous va si bien. Et pour ça, je donnerai tout ce que je peux donner, je me battrai autant qu’il le faudra. »

Tes lèvres s’approchent alors de son visage. Si on peut d’abord croire que tu allais l’embrasser, c’est un baiser sur sa joue que tu déposes. Innocente attention. « Ne me crois pas si ça te rassure, cache toi autant que tu le désires, mais tu mérites beaucoup de bonheur Eva, et j’espère qu’avec ou sans moi, tu réussiras à le réaliser. »

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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Jeu 9 Mar 2023 - 21:55
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Enfin, ENFIN je vais avoir ce que je veux et que je ne vais enfin ne plus avoir cette peur, cette peur qu'il ne soit pas comme les autres, qu'il a toujours voulu mon corps, puis se débarasser de moi. Enfin. Mes épaules se détendent très légèrement pendant que je rampe vers lui, mes sens se décuplent dès lors que je ressens la luxure naitre dans son corps. Je souris, terriblement malicieuse, et il commence enfin à jouer au jeu. Il me déshabille, tandis qu'il dépose aussi des baisers dans ma clavicule, un peu partout. Je me sens enfin bien, je commence enfin à me sentir agréablement bien, je vais enfin me nourrir d'une manière convenable et avec tout mon consentement. Il commence enfin à se perdre dans sa luxure, ou plutôt la mienne, comme les âmes qui sont emportés par les vents de la luxure en enfer. Je continue de lui caresser la tête, je lui enlève enfin correctement sa chemise et j'observe ce corps...

Ce corps... Putain de Satan. Il est vraiment magnifique. Ni trop musclé, ni trop maigre, avec tout de même assez de muscles... Il s'entretient. Comment un simple humain peut autant m'exciter qu'un incube ou une succube? Ce n'est pas possible. Il n'est pas humain. Tout et rien à la fois n'est humain chez lui. Rien ne l'éclaire sous ma chevelure noire. Je ne vois que ce que je veux voir, et bizarrement je remarque quelque chose. J'ai peu regardé son corps. J'ai aussi, voir pas du tout, remarqué si il bandait ou pas. Mes yeux semblent toujours se rediriger vers ses yeux. Lui, pense que j'ai des yeux probablement tristes, mais ses yeux à lui le sont aussi, mais... Je vois une certaine pureté dans les siens. Cette pureté, elle me sourit. J'évite de lui sourire en retour, comme avec une certaine honte et une timidité extrême. Ses yeux, bleus, tout autant que les miens, me feront pleurer quand je rentrerai chez moi. Je sens même une larme monter dans mon oeil gauche, mais elle se supprime quand je cligne des yeux. Je pleurerai chez moi, puisque plusieurs choses vont tourner dans ma tête.

Déjà, il ne veut de moi que pour mon corps. Un certain temps. Puis, je connais le destin de ces hommes purs d'esprit: Ils vont tomber sur une ange, une archange et vont immédiatement tomber amoureux. Je serai oubliée, alors que Brian, j'aimerai au fond de moi connaitre comment il aime. Comment il prononce les douces paroles "Je t'aime", ou bien, "Mon amour; ma dulcinée", des choses comme ça. Personne ne m'a dit ça, avec une vraie intention de me connaitre, de m'aimer. Je me sens toujours... délaissée. Voilà pourquoi je suis aigrie, misandre, voir même antisociale dans le fond: Je n'ai jamais été aimée. J'ai été la pute du diable, du Dieu de la guerre, de maintes hommes et femmes, mais moi, Astarté, n'a jamais été réellement aimée pour qui j'étais. Pour une idée, un fantasme, oui, mais jamais pour qui je suis réellement.

Puis il lâche un petit rire, qui m'extirpe de mes pensées. J'arque un sourcil, tandis que je soupire lascivement, et je sens le frisson qui lui parcoure le corps: il revient à lui.

Pardon?

Il revient à lui là??

Effectivement, puisque dès lors qu'il a posé ses mains sur ma taille, je me fais mettre sous lui. Et là, ce n'est pas la lune qui me convient, mais c'est à lui. Nous sommes la lune, à vrai dire: Je suis la partie cachée, la partie sombre que personne ne veut voir. La partie mystérieuse, que tout le monde veut voir, mais ne pourront jamais. Mais lui... Il est la partie romantisée. La partie poétique, romantique, agréable, magnifique. Mes yeux s'écarquillent très légèrement en l'observant correctement. Ses traits sont encore un peu caché, mais je le trouve magnifique avec ses cheveux. Et je remarque quelque chose enfin: C'est calme. Silencieux. Je n'entends que nos battements de coeur. Le sien bat rapidement, le mien aussi, mais... c'est silencieux. Je n'ai pas de pensées... noires. Tout est si calme, actuellement...  Jusqu'à qu'il parle.

Je me tais. Je ne sais pas quoi dire. La plupart du temps, je péterai un câble, je l'enverrai valser contre un mur et je serai partie. Mon coeur ralentit à ses paroles. Chaque mot, chaque syllabe, il touche mon coeur, le réduit en cendres pour le faire renaitre à nouveau. Il me flatte, mais me dit clairement qu'il veut me connaitre d'abord. Qu'il veut me parler, qu'il veut savoir qui je suis. Il marque une pause, je cligne des yeux, et mon torse semble arrêter de respirer rapidement. On dirait que je suis en train de mourir, de rêver sinon. C'est... si... irréel. Il a remarqué ma tristesse dans mon regard qui est généralement vide et rempli de luxure. Il ne voulait pas me baiser, mais me connaitre. Il ne veut pas juste... me baiser?.. Il veut réellement me connaitre? Ce n'est pas une blague? Je ne sais pas quoi dire, mais quelque chose est certain:

Quelque chose en moi vient de se briser et violemment. Ma carapace. Elle se fissure. Petit à petit. Mon coeur de pierre aussi, il semble se réchauffer et recommencer à battre aussi. Surtout lorsqu'il me dit qu'il veut se battre pour me connaitre. Il ne me fait pas peur. La plupart du temps, je ne laisse pas les hommes finir leurs tirades à la con, mais je l'entends à ses battements de coeur qu'il ne me ment pas. Qu'il est pleinement sincère et que au fond de moi, que je sais qu'il ne ment pas. Mais mes doutes s'appuient lorsqu'il embrasse ma joue.

Il embrasse ma joue. Mes lèvres sont là, et il embrasse ma joue. Mes yeux se bordent de larmes et celles-ci partent rapidement lorsque je cligne des yeux. Elles roulent sur mes joues, sans que je ne le remarque immédiatement. Je suis si abasourdie et choquée que j'ai l'impression de planer. Il continue de dire que je mérite le bonheur... et là, c'est le déclic. Mes yeux continuent de pleurer, tout seuls et je viens essuyer mes larmes avec ma main, rapidement.


- Conneries.

Je viens enfin le pousser gentiment, clairement à contre coeur. Mon coeur se durcit à nouveau, je commence enfin à refaire descendre la température de mon corps. Je fronce des sourcils, et je commence enfin à me relever, m'assoit au bord du lit.

- Tu ne sais clairement pas qui je suis, Brian Hellborn. Tu te permets de faire ton sauveur comme tous les hommes de ton genre dès qu'ils parlent à une pute ou une pauvre femme de mon genre, mais tu ne sais clairement pas à qui tu fais face.

Je ne pense même pas la moitié de ce que je dis. Je prends ma robe avec ma main droite, puis je baisse la tête. Je fixe la robe. Il ne mérite pas d'être parlé comme ça. Je respire, je prends une respiration. Je me calme.

-...Désolé. Mais tu mérites mieux Brian. Je l'ai vu dans ton regard, cette pureté. Tu n'es clairement pas comme les autres hommes. Tu ne mérites pas de faire ces efforts... pour moi.

Un humain qui fait des efforts envers une démone, qui a commit d'innombrables erreurs: J'ai violé, tué, séquestré. J'ai une liste innombrable de choses dont je ne veux pas en parler. Dont je ne veux même pas en faire mention. Mais les pires choses? Je les ai faites. J'ai une bonne liste de choses atroces que j'ai faite et dont je ne suis pas fière.


- Je ne mérite même pas de te regarder, ou bien... ou bien t'es juste atrocement con. Je ne sais pas.

Et là, je commence enfin à me lever. Il faut que je parte. C'est trop dangereux pour moi. Ma voix a craqué par l'émotion à la fin. Je commence à perdre le contrôle sur ce que j'ai construit depuis des millénaires. Non. Absolument pas. Ce n'est pas lui qui va me faire craquer. Pas cet étranger.  

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Tout s’accélère. Tout s’accélère et pourtant rien ne t’échappe. Chacun de ses gestes, chacun de ses mots, chacune des intentions qu’elle essaye de transmettre, tu les as plus ou moins anticipés. Tu savais qu’elle allait s’emporter, tu savais qu’elle allait tenter de te rejeter. Pourquoi ? Parce que si tu avais été à sa place, tu aurais fait pareil. Parce que tu as hésité à la fuir, parce que tu sais qu’elle peut t’apporter beaucoup, tu le sens. C’est inexplicable comme ressenti, mais c’est bien là, bien présent. A sa place, tu aurais cherché à fuir aussi. Tu n’aurais pas hurlé. Tu n’aurais sûrement pas dit tout ce qu’elle est en train de te dire, mais l’intention aurait été la même : tu n’as juste pas assez de courage pour exprimer tes émotions à l’oral. Et là-dessus, elle t’impressionne.

Tu la regardes. Tu l’admires. Tu l’entends. Mais surtout : tu l’écoutes. Tu captes chacun de ses mots, et les intentions et sentiments qu’ils cachent. Tu captes chacun de ses gestes. Tu compterais presque le nombre de larmes qui glissent sur ses joues : elles sont les témoins de cette souffrance qu’elle ne veut toujours pas exprimer. Elles sont la preuve même que tu ne dois pas abandonner, elles sont précisément ce dont tu as besoin pour continuer à te battre pour elle malgré ce qu’elle essaye de te faire croire.

Elle se lève alors, semble se calmer. Un peu du moins : tu sais que ce calme est aussi éphémère qu’un soupir, et que la mer ne reste jamais apaisée très longtemps. La tornade n’est pas loin, c’est simplement qu’elle tente encore de l’enfouir profondément en elle. Parce que te le montrer, ce serait avouer ses faiblesses, avouer qu’effectivement, elle a sûrement besoin de quelqu’un comme toi pour qu’il puisse l’aider à surmonter ses traumatismes et panser ses blessures.

Elle s’excuse. Tu mérites mieux. Elle aussi a analysé ton regard. Elle aussi en a tiré des conclusions. Des conclusions qui ne sont pas mauvaises : loin de là d’ailleurs. Elle te donne toutes les raisons de t’accrocher. Elle finit par conclure sa tirade. A ce moment-là, tu te lèves, rapidement. Tu te lèves, et tu l’attrapes par le poignet. Si tu commences par simplement la couvrir d’un regard doux, tu enchaines assez rapidement pour qu’elle ne s’impatiente pas trop : « Tu n’as pas eu complètement tort. Je ne te connais pas. Je ne sais pas qui tu es réellement, puisque tu te complais dans cette image que tu montres au monde entier. Evangeline Aureate n’est qu’une illusion. Alors tu as raison, je ne sais pas exactement qui j’ai en face de moi. Cependant… »

Ta main, à nouveau, vient se poser contre sa joue, les sécher. Les larmes les ont légèrement humidifiées. Mais tu penses franchement qu’elle avait besoin de pleurer, et qu’il valait mieux qu’elle le fasse maintenant, et en face de toi : « Celle que j’ai vu il y a 5 minutes débordait de confiance en elle, en son corps. Celle qui me parle à l’heure actuelle déborde d’insécurités, de craintes. Evangéline, je vais te dire exactement ce que tu m’as dit : tu ne me connais pas. Tu ne peux donc pas savoir si je te mérite ou non, tu ne sais pas grand-chose de moi. Tu n’es pas la seule à t’être construit un masque social, tu n’es pas la seule à avoir recours à cet extrême-là, et tu n’es pas la seule à avoir autant de mal à te lier à d’autres êtres humains. Mais pour la première fois dans ma vie, j’ai réellement envie d’être moi-même pour quelqu’un. Je ne te demande pas de tout détruire maintenant, je te demande de me laisser accéder au moins un peu à celle que tu es réellement. Et si pour cela, tu as besoin de savoir qui est réellement Brian Hellborn, pour juger de s’il mérite de savoir ce que tu caches derrière cette armure que tu t’es forgée, alors je me dévoilerai à toi et ce dans toute ma splendeur et dans toute ma médiocrité. »

Tu esquisses un petit sourire : « Et tu as peut-être raison, je suis peut-être complètement con. Je me trompe peut-être, mais ça, il n’y a qu’un seul moyen de le savoir. Tu vas sûrement fuir, je le comprends, j’aurais fait la même chose à ta place : sache simplement que je ne lâcherai pas aussi facilement. Et ça, je t’en fais la promesse. »

Non, tu n’es pas un forceur. Mais ce qu’elle utilise pour tenter de te dégager, ce sont des simples excuses. C’est sa peur qui parle pour elle. Et ce n’est pas quelque chose que tu peux laisser passer : si tu dois abandonner, c’est parce qu’elle ne voudra pas de toi dans sa vie, et pas uniquement parce qu’elle a peur, mais parce qu’elle sait que ce n’est pas ce dont elle en a envie.
Lorsque sa fuite sera motivée par autre chose que la peur, alors tu la laisseras tranquille : « Si jamais tu veux rester ce soir, tu peux. Je te laisse le lit, j’irai dormir dans le canapé. »
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The moon is beautiful, isn't it ? ¤ Eva  - Page 2 Empty # Jeu 9 Mar 2023 - 22:43
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Il m'a laissé le temps de parler, assez pour que je me calme, pour que je ne me fasse pas interrompre comme d'habitude. Puis lorsque j'essaie de partir, il me retient avec sa main après s'être levé rapidement. Il ne serre pas mon poignet. Il me retient juste. Dans ses gestes, il n'est pas possessif, pas manipulateur... Rien du tout. Il me regarde toujours avec ce maudit air doux et agréable, puis je continue de pleurer. Je n'arrive pas à me maitriser, ça me frustre. Il vient sécher mes larmes, je ne bouge pas d'un seul poil, je le fixe juste dans les yeux avec une certaine fougue rebelle, comme si je voulais me durcir plus que je ne l'étais déjà.

Il m'enfonce. Il m'enfonce en me disant que je suis une femme qui se cache derrière de la fausse confiance, mais qu'au fond, que je suis terriblement triste. Il m'avoue que lui aussi, s'est construit un masque social. Je remarque enfin que pendant qu'il parle, que la lune nous éclaire, nous deux. Je vois ses traits du visage, enfin, correctement, sans aucune luxure, réaliste: Des cernes. Des très légères ridules du visage qui montre qu'il est dans la vingtaine, avec des lignes du sourire, mais aussi de la tristesse. Il est beau, terriblement beau, mais même si je ne l'écoute plus pendant une seconde, juste avec son visage, on dirait que je l'entends.

Il me demande à qu'il voit un peu de qui je suis réellement, au dépend qu'il me montre lui aussi qui il est. Je reste calme, bien qu'au fond de moi, je suis un mélange de profonde tristesse et de colère, pour qu'il me lâche, pour me protéger. Je continue de l'observer. Le problème, c'est que je vais devoir lui montrer une partie interdite: le fait que je sois une démone. C'est... ce qui me constitue, me dicte tous mes gestes du quotidien.

Et pour finir, il me promet qu'il ne va pas me lâcher, même si je fuis. Et je sais que ces paroles sont remplies de pureté, aucune psychopathie ou que-sais-je se cache dans ses paroles. J'ai l'habitude des psychos. Je laisse tomber la dernière larme lorsqu'il me propose de faire chambre à part.

J'ai perdu. Ma luxure est partie, celle de Brian aussi. Je ne peux pas me cacher actuellement. Je soupire doucement, ferme ma main en un poing et je peste un râle.


-... Alors ça sera la seule condition pour que tu me connaisses, Brian. Il y a des parties de ce que je suis, qui sont... primordiales que je ne pourrai te dire, mais j'essayerai alors de m'ouvrir à toi. Dent pour dent, oeil pour oeil.

Tant qu'à faire, j'inventerai, si je me désiste. Je lève la tête, redevient digne.

- Et on verra pour le canapé. Ouvre toi d'abord, on verra ensuite.

Je laisse mon poignet dans sa main. Quelque part, ça me réconforte.

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