Curtis Ezequiel


Samatoki - Hypnosis mic



Nom :Curtis
Prénom :Ezequiel
Surnom / Alias :Toujours Ziel par sa soeur
Race :Toujours humain
Âge :25 ans
Occupation :Vendeur de charmes + en étude d'histoire
Groupe :Résidents
Lien vers la fiche de base :https://undertheskin-rpg.forumactif.com/t431-curtis-ezequiel-les-souvenirs-me-devorent



Caractère


Physiquement, tu restes fondamentalement le même, Ezequiel. Il faut dire que tu as peur du changement, tu sais que tu plais comme tu es, et tu n'oses donc pas opérer à un quelconque changement physique. Après, je ne sais pas vraiment si tu en ressens le besoin : pas pour l'instant, en tout cas. Ha si : ton petit tatouage a disparu. Tu sais, celui qui prouvait ton appartenance aux Bones. Mais nous y reviendrons bien assez tôt.

En revanche, mentalement... Ezequiel, je crois pouvoir dire que cette dernière année a fait de toi un homme nouveau : tu as ouvert les yeux sur pas mal de choses. Tu es en train de tomber amoureux, tu as de nouveaux horizons de vie et surtout : tu as ouvert les yeux sur ce que tu veux réellement faire de ta vie : si tu ne peux te détacher du côté vendeur de charmes, tu ne veux plus que cela tourne uniquement autour de ça.

Tu as aussi un peu abandonné le côté chevalier servant : tu as compris que ta soeur est forte, réellement forte, bien plus que tu ne le croyais. Qu'elle a ses faiblesses, mais que tu ne peux rien contre : elle est comme ça. Elle est butée, comme toi, au final. Et plus que tout, tu l'aimes : tu as renoué avec elle.

Concernant Orpheus... tu trouves toujours que c'est un imbécile, un homme étrange que tu ne comprends pas. Il cache quelque chose, c'est certain : mais tu ne peux pas lui en vouloir de ne pas te faire confiance. La crainte que tu vois dans son regard quand il te croise t'amuse profondément, mais tu crois aussi pouvoir le dire : tu l'apprécies. Alors non, tu ne le diras jamais haut et fort, parce que tu as toujours ta fierté, mais tu t'es trompé. Oui. Tu t'es trompé le concernant aussi : il n'est pas ce que tu pensais qu'il était, et intérieurement, tu sais que tu lui es redevable de tout ce qu'il a fait pour ta sœur.

Concernant Jack (oui parce que tu as un grand frère maintenant). Lui, pour le coup, tu le détestes. Tu as un  mal fou à le comprendre, et tu ne sais pas trop s'il va enfoncer Sam ou l'aider. Toi, tu le rejettes. Il n'a jamais été là quand vous en aviez besoin, il était bien au chaud chez une meuf dont tu ne sais rien non plus mais qui dit aussi être de votre famille. Tu ne sais que trop bien que les liens de sang ne veulent rien du tout : il en est la preuve vivante. Mais il semble s'en foutre, et s'attacher à toi malgré tout. Il semble réellement vouloir être là, et ça t'agace prodigieusement.


L'anonyme : TW mention suicide, agression sexuelle, insulte, violence verbale


Une lettre, enfermée dans une drôle d’enveloppe couverte de stickers, et sans aucune adresse : que ce soit pour le destinataire ou l’envoyeur. Tu en déduis une chose : cet anonyme est venu de lui-même. Tu refermes la boite aux lettres, et grimpes jusque dans ton appartement rapidement. Tu as le sentiment que tu vas devoir t’asseoir avant de lire ce qu’elle contient. Tu déverrouilles la porte et lâches ton sac sur le côté de la porte. Ton appartement est propre : maintenant, tu fais en sorte qu’il le reste, tu fais en sorte de ne plus vivre dans un bordel sans nom. Et surtout : tu as changé ton canapé. Un canapé en tissu, gris, plus que confortable. C’est dans ce dernier que tu prends place, et dévoile doucement le contenu de l’enveloppe.

Une écriture soignée. L’odeur de l’encre : cette personne écrit encore à la plume. Cela se voit. Tu retournes rapidement le bout de papier. Elle n’a écrit qu’un seul recto, pas de verso. Ce que tu vois contraste nettement avec l’allure de l’enveloppe, ce qui t’arrache un petit sourire sarcastique. Tu ne sais pas encore ce que c’est, mais tu crains de le découvrir. Tu es un Curtis, il ne vous arrive que des merdes. Tu te demandes simplement ce que ça va être cette fois-ci.

Alors tu commences à lire. Tes yeux détaillent chacune des petites lettres :

« Cher Ezequiel,

Je vais tâcher d’être simple et concis. D’aller droit au but. Je ne me présenterai pas maintenant. Non. A la place, je vais te parler de toi. Tu t’appelles Ezequiel Curtis. Tu as 25 ans, tu es né le 10 octobre. Tu as une sœur jumelle qui s’appelle Samantha. Vos parents vous ont battu, et ce pendant plus années de vos vies. Malgré vos tentatives désespérées de vous en sortir, personne n’a entendu vos appels, puisque vous n’étiez que des enfants. Histoire terriblement basique… Vous avez fini en foyer suite à une erreur : une trop grosse fièvre qui trainait depuis bien trop longtemps vous a envoyés à l’hôpital. Alors le monde entier a su quel mal vous rongeait au-delà d’une simple petite addiction : vous êtes des miracles. C’est ce qui est marqué dans vos dossiers, je ne fais que citer. Jusque-là, tu vas simplement me trouver bizarre. Mais tu n’es pas au bout de tes peines. Il faut que nous nous voyons, et pour cela, je dois te parler d’une chose, pour te forcer à venir.

Ezequiel Curtis. J’ai une question : pourquoi vendeur de charmes ? D’où vient cette obsession pour le sexe ? Ce besoin d’être comme nourrit ? Si j’ai une question, j’ai aussi une réponse. Danny. Je ne sais plus exactement quel âge tu avais, mais je sais que tu étais au lycée. As-tu seulement parlé de ce que cet homme t’a fait à Sam, Ezequiel ? non. Tu ne l’as pas fait : ni à elle, ni à personne. Alors, comment est-ce que je le sais ? Viens. Et tu auras toutes les réponses que tu désires. Aujourd’hui-même : 18h. A cet endroit où tout ça est arrivé. Avec Danny.

Je te promets que je ne te veux aucun mal, mais viens armé si ça te chante : tant que tu es seul, tout me va.

A tout à l’heure. »


Des tremblements agitent tes membres. Tu peines à respirer. C’est Danny. Ce n’est pas possible autrement : il est revenu, et il s’amuse de toi. Il veut te tourmenter. Et si c’est le cas : la prison sera bien moins pénible que de le supporter. Alors oui, tu vas y aller armé. Et s’il fait un seul geste suspect, tu tireras. Et tu ne le louperas pas.

Viens 18 heures. Mobiles Homes Area. Tant de souvenirs qui t’assaillent : tu n’es jamais revenu ici depuis la disparition de Danny (Dieu seul sait où il se trouve. Enfin si, Arthus sait peut-être, mais tu te vois mal engager une discussion avec lui là-dessus, même si tu en crèves d’envie : le manque de réponse te rend de plus en plus chèvre.) Tu saisis doucement cette arme à feu que tu cachais jusque-là. Comment vas-tu réagir si c’est lui qui se trouve ici ? Tu ne sais pas. Tu ne crois même pas lui en vouloir encore : vous n’étiez que des gamins, et peut-être que tu le méritais. Tout est bien trop flou dans ta mémoire. Ce que tu sais en revanche, c’est que tu ne veux pas que ça se sache.

Doucement, tu pousses la porte. La petite maison est plongée dans le noir. Tu restes contre le mur, prêt à tirer au moindre mouvement brusque. Tu arrives dans ce qu’il semble être un salon, lui aussi plongé dans le noir.

Et ce jusqu’à que des projecteurs s’allument, t’aveuglant au passage. Et tu n’y peux rien, tu fermes les yeux. Cruelle erreur qui aurait pu t’être fatale. Lorsque doucement tu les rouvres, tu peux apercevoir un beau fauteuil rouge rembourré, quelques roses reposent sur le sol autour de ce dernier. Assis dessus, un homme, à l’aspect tout à fait banal : ce n’est pas Danny. Lorsque tu le regardes mieux, tu remarques qu’il porte de nombreux bandages. Un petit sourire étire ses lèvres. Il ne parle pas encore, il ne semble pas non plus spécialement angoissé à l’idée qu’une arme chargée soit prête à l’abattre. Tu marmonnes : «C'est quoi ce bordel ? T’es qui toi ? »

Il ne cesse de sourire, et pour dire vrai : ça a tendance à t’insupporter. Cependant, tu baisses ton arme. Tu as le sentiment qu’il ne parlera pas tant qu’il sera dans ton viseur, et tu sembles avoir eu raison. Il s’enfonce un peu plus dans son siège, croise les jambes et répond alors : « Bonjour Ezequiel. » Il reprend sa respiration. Probablement pour se donner du courage. Il se lève alors, les mains croisées derrière le dos. Il s’approche de toi, et lance en riant légèrement : « Je m’appelle Jack, et je suis ton grand frère ! » Il dégaine alors quelque chose. Tu t’apprêtes à tirer, lorsque tu te prends des confettis en plein dans la tronche. C’est une blague ? Une caméra cachée ? Tu le regardes sans trop savoir comment réagir : va falloir que tu penses à demander à Sam de consulter les registres des fous qui se sont échappés des asiles.

Et enfin, tu comprends ce qu’il vient de te dire. Et tu ne montres rien de spécial, si ce n’est un petit froncement de sourcil, à peine perceptible. « Mon frère ? » Tu demandes des explications. Parce que non, tu ne comptes pas le croire sur parole. Tes parents sont suffisamment fourbes pour prévoir ce genre de choses, et tu le sais. Le prénommé Jack tourne rapidement sur lui-même, et à l’aide de grands gestes, il entame sa longue histoire. Il explique son enfance, comment il a su que vous existiez. Puis il te tend de la paperasse, t’expliquant alors que dedans se trouve toutes les preuves dont tu as besoin.
Danny te revient alors en tête :« Comment tu sais ? Pour Danny, comment es-tu au courant ? Et qu’est-ce que tu sais au juste, Jack ? » Alors il semble se calmer immédiatement. Il tourne doucement son regard vers toi, et s’avance. Il pose une main sur ton épaule, que tu dégages. Alors il se laisse aller à la contemplation de l’extérieur, s’approchant de ce qu’il reste de la fenêtre. Il t’adresse ces quelques mots : « Ezequiel, combien de fois as-tu eu envie de mourir depuis ce jour ? Je ne te parle pas ici de réelles tentatives, non, simplement de pensées. Combien de fois as-tu remis en question ce que tu as pu vivre ? »

Il se gratte nerveusement le bras et continue : « Pour le savoir, j’ai forcé ta porte, et j’ai cherché. C’est aussi simple que ça. Les lettres que tu t’écris sont autant des fardeaux que des aides, surtout quand un fou comme moi entre dans ta vie. Je suis un Curtis, nous n’avons aucune limites, pas vrai ? »

Tu acquiesces. Non, ça ne te choque pas tant que ça, mais tu ne peux t’empêcher d’être profondément en colère contre lui. Mais tu crois que ton cerveau a dû encaisser trop d’élément pour réellement le montrer. Tu es épuisé. Alors tu balayes le sujet d’un signe de main : « Et Sam ? » Il repose son regard sur toi. « Elle est déjà au courant. Elle m’a d’ailleurs dit que de vous deux, c’est toi qui allait être le plus difficile à convaincre, et je vois qu’elle a effectivement eu raison. »

Tu marques la négation de ta tête : « Non. Elle a eu tort. Tu m’as convaincu. Mais je ne t’accepte pas. Tu n’as rien d’un grand frère pour moi. Peut-être que tu fais partie de la famille Curtis, mais c’est justement ça qui ne t’avantage pas. Tu n’es rien pour moi, et tu n’as pas intérêt à trainer de trop dans mes pattes : je me méfie de toi comme de la peste, et je maudis ce jour où je t’ai rencontré. Tu n’as pas ma confiance, et tu ne l’auras jamais. Je suis catégorique, et je le sais. Mais je ne veux pas de toi dans ma vie, Jack. Et franchement, c’est quoi cette mise en scène pourrie ? Puis merde, si t’es réellement mon grand frère, t’étais où pauvre con ? On aurait eu besoin de toi. Sam comme moi. On s’est toujours débrouillé seul, personne n’a fait attention à nous parce que oooh, regardez les ces monstres avec leurs yeux rouges, vous pensez que leur sang est comme le nôtre ? Putain mais regarde toi : t’es normal, Jack. Donc tu ne sais rien, rien de ce que Sam et moi avons pu traverser. On aurait eu besoin de toi. Et pour cesser de parler à la place de MA jumelle, j’avais besoin de toi. J’ai rêvé d’avoir une vie de famille pendant des années, je t’ai imaginé pendant des années : je n’en pouvais plus d’avoir cette charge qui te revenait donc sur les épaules. Je l’ai fait parce que plus que tout, j’aime Sam. Et maintenant que le pire est passé, tu te décides à débarquer dans nos vies ? Et tu penses que je vais t’accepter ? Eh bien non, et va bien te faire foutre, grand frère. Je te déteste dorénavant autant que je déteste nos géniteurs : nous partageons le même sang, ça s’arrête là. Tu peux bien crever demain, ça ne me fera ni chaud, ni froid. » Tu reprends ton souffle : tu as dit tout ça d’une traite, et je crois bien que tu pleures. Mais tu n’en as pas finis avec lui : « Puis, tu reviens, tu me parles de Danny, tu me parles de mes plus profonds traumatismes : te rends-tu simplement compte d’à quel point c’est profondément stupide ? C’est naze comme approche, vraiment. Papa et maman aussi ne m’apportaient que du négatif : tu viens de te raccrocher magnifiquement à eux dans mon esprit, je te félicite. Merde Jack, réfléchis deux secondes avant d’agir : je ne sais pas comment ça tourne dans ta tête, mais clairement, ce n’est pas circulaire. T’as pas la lumière à tous les étages. Sam fera ce qu’elle veut, mais me concernant, tu n’es rien, et je t’invite à rester loin de moi. Et ose parler de Danny, et je te brise tes os un par un. Mais je vais au moins satisfaire ta putain de curiosité malsaine : oui, c’est en grande partie sa faute. Andrew en a profité après, et j’ai fini chez les Bones. Ouais parce que ça, tu semblais l’ignorer, pauvre con. Je suis à un stade de ma vie où je suis bloqué, où chaque jour me ramène à lui, à ses paroles, à leur parole. A Papa, à Maman, à Danny. Que j’ai vu de la peur dans les yeux de ma sœur, la même que celle qu’elle ressentait lorsque les géniteurs venaient la chercher, la même putain de peur, et j’ai dû encaisser ça. Et aujourd’hui, tu débarques comme une fleur, mais putain, va crever pauvre rat. Je te déteste, profondément, tu n’es rien, tu n’es rien, tu n’es rien, va te faire foutre. »

Tu as hurlé ces quelques mots, avant de tourner les talents et de fuir. Lâchement, tu le sais. Mais pour qui se prend-t-il ? Il sort de nulle part, il fait une mise en scène grotesque, et il joue sur la totalité de tes cordes sensibles. Dans quel monde a-t-il pu se dire que ça allait fonctionner sérieux ? C’est possible d’être con à ce point ? Tu n’en sais rien, et pour dire vrai, tu as un gros trou de mémoire sur ce qu’il s’est passé juste après. Tout ce que tu sais, c’est que tu t’es réveillé le lendemain d’une longue nuit sans rêves avec un message sur ton téléphone. Jack.

Handy:

Tu as conscience que tu te contredis. Tu détestes hurler. Tu détestes être en colère, et tu veux au moins échanger de manière plus posée avec lui. Non, il n'est pas de la famille, et ce ne sera probablement jamais le cas. Mais... Pour Sam, qui tu le sais maintenant, est déjà assez proche de lui (puisqu'il a mis environ un mois à te dire qu'il existe), tu dois au moins faire un petit effort parce que oui, tu en as assez de la faire souffrir.

Tout ça, tu le fais seulement pour elle.