The GameS’il y a bien quelque chose que j’aime comme je déteste comme j’aime, c’est aller dans des endroits parce qu’on m’y pousse. J’aime trop ma liberté pour qu’on m’impose quelque chose. Mais faut croire que ça ne rentre pas dans le crâne épais de ce fichu patron. Je te jure. Je suis à deux doigt de le maudire, lui et sa petite famille si parfaite. Je vous jure qu’il adore en parler. Pire que tout, il insiste pour que je me trouve quelqu’un. S’il savait. Il me fouetterai la paix. Mais jene vais pas lui donner la satisfaction de lui dire. Ça lui fera les pieds. C’est ma vie privé et j’en fais ce que je veux.
Alors que vent m’accompagnait, si doux, si agréable sur les bout de peau que je laissais libre. Mon visage surtout, ce qui laissais apercevoir brièvement les cicatrices que je cachais habillement avec des mèches de mes cheveux. Mon appétence à aimer ces époques que j’avais traversées c’était vu. Je dois assumer et aller chercher cette fameuse décoration qui rendra mon bureau moins neutre. Plus vivant. Comme si je ne suffisais pas. C’est une honte, une véritable honte.
Me voilà devant le magasin d’antiquité. Je pose un regard sur la vitrine, simple et sobre. Je respire avant de rentrer. Tout était rangé. Une impulsion me dit de tout déranger. Les classer par époque, pourquoi pas, mais faut pas pousser.
« Bonjour. »
Apparemment, c’était ce qu’il fallait dire. Les conventions sociales. Je les avais apprise pour mieux commercer. Mais ça m’embêtais souvent de les dire quand j’étais de l’autre côté. Que c’était moi l’acheteur. Ça voulait dire céder une partie de mon argent. Et j’aime pas le donner comme ça. Je l’utilisais vraiment pour des choses utile, pas pour de la décoration, bon sang.
The Game - Pv Erina
Sa chance arriva enfin sous les traits d'un client étrange. Enfin étrange… Inhabituel plutôt. L'un de ceux qui dénotait du décor ambiant. Elle avait l'impression d'en avoir de plus en plus ces derniers temps de ce genre de clients. A croire que sa boutique les attirait. En tout cas le pauvre semblait bien crispé, ça faisait peine à voir.
- Bonjour, je peux vous aider ?
Elle baissa sa tasse et lui fit un sourire poli, commercial, espérant qu'il pense qu'elle ne tenait qu'un simple café en main. Ce n'était pas très professionnel de boire au travail mais hey… Qu'est ce qu'elle se faisait chier aujourd'hui. Elle espérait de tout cœur que le roux serait un client intéressant et pas juste quelqu'un venu regarder sinon elle allait finir par se pendre d'ennuie.
The GameJe me retrouve face à une femme, je dirais facile la vingtaine qui me salue avec un air surpris. Je sais que je suis pas mal dans mon genre. Mais je ne suis pas un petit chaton perdu. De la pitié, au se cours, il ne manquait plus que ça soit un ange. D’après les auras que je pouvais sentir, ce n’est pas le cas. Une humaine.
Je connais ce sourire, je l’ai presque inventé, un sourire commercial. Je l’ai tellement servi à tant de personne que je connais toutes les variantes. Je pouffe doucement.
« Tout dépens de cette aide, ma chère. Je pense que je suis ici pour trouver un élément de décoration à la hauteur de mes attentes, à moindre coût. Je n’excuserai pas le manque de qualité dû à cettte baisse de chiffre dans mes dépenses. »
J’espère avoir été clair. Après tout, je cherchais quelques chose de beau, pas trop encombrant, pas forcément lourd. Parce que si je le prends, j’ai des risque qu’un fichu volatile le prenne pour en faire une arme faite pour m’assommer. Je me gratte le menton.
« Pas trop lourde, je peux savoir la déplacer si je change d’endroit où la mettre cette décoration. Mon budget ? Tout dépends des vos propositions... »
Je lui donne sûrement un challenge, mais je pense qu’elle pourrait le relever. Si ce n’est pas le cas. Je doute de l’héritage que j’ai laissé aux commerçants dans mes vies passées. Parce que sans ça, voilà qui serait bien navrant. Chers commerçants, sachez que je vous teste à chaque fois que je vous croise. Vendre son produit, j’adore faire ça. J’ai bien fait signer un prêt à un cancéreux. Si bien que son héritage, ça sera à moi. Aux bones un peu. Mais à moi. Il n’avait pas être si riche...
- Mais bien évidemment.
Elle se leva et posa sa tasse sur son contoire avant de se rapprocher de son nouveau jouet, pardon client, avec un sourire un peu inquiétant aux lèvres. Bon elle ne savait peut être pas si bien se contenir. Au pire, il ne devrait pas lui en tenir rigueur vu le personnage
- Sachez que tout ce qui se trouve ici est de qualité, je ne suis certainement pas tombée si bas.
Autant les gouts étaient variables, autant elle ne se serait jamais permise de mettre un objet en mauvais état en vente. Ancien ne voulait pas dire détruit merci bien. Si certains nécessitaient des réparation, elle le faisait avant de les mettre dans la boutique.
D'accord don un objet de décoration petit ou moyen à n'importe quel prix et dans ses gouts. Oh comme elle allait le faire racker. En lui donnait ce qu'il désirait bien entendu mais elle allait tellement le faire racker.
- Je vois… Un style en particulier ? Il ne faudrait pas que ça dénote de la pièce.
Non parce qu'elle avait tout de même une conscience professionnelle.
The GameElle semblait vouloir me vendre un château en Espagne, vu la rescension actuelle, je payerai pas grand-chose. Mais bon, si on part de chose chère, je pense qu’un tour en espace serait plus à la hauteur de ce qu’elle veut me prendre. Elle étale son savoir-faire. On ne la fait pas à moi. Je fais un petit sourire. Si elle pense me piéger, elle n’est pas assez vieille pour me faire vaciller dans des dépenses totalement inutiles.
« Oh, vraiment ? On apprends pas à un vieux singe à faire des grimaces... »
Puis il pose un regard sur une horloge bien travaillé, puis sur une représentation en jade d’un dragon. Ça venait peut-être de cette Chine que j’avais quitté il y a de cela longtemps. Enfin, je pose un regard sur un assemblement de choses que je connais pas. Et c’est rare, très rare. Ce qui m’échappe me titille. Donc je penche sur ce qui ressemble à un masque.
« Pas vraiment, mon bureau est des plus classique, mais j’aimerai quelque chose d’ancien pour égayer mon espace. Si vous avez des propositions. En bois sûrement, je n’ai rien contre un peu de métal. »
j’aimais sortir du lot, c’était soit un truc ancien, soit un gadget technologique. Et je n’avais pas envie que ça tombe en panne à cause des gens un peu trop curieux qui s’amuse à toucher ce qui leur appartient pas.
« Quelques chose qui n’est pas mécanique, ou à ressort au pire des cas. Que je pourrai remonter de temps à autre. Ou rien de mobile. Enfin bref, faites ce que devez faire. Présentez-moi des objets, je jugerai le prix selon. »
Et je serai intransigeant. Parce qu’on m’arnaque pas. Surtout pas moi. Parce que j’en ai vu d’autres. Et je l’ai fait moi-même. Un sourire charmeur, ça fonctionne pas. Bon sauf si on est un chevalier, rah...
- Bien sûr. Ne bougez pas je vous apporte une sélection.
Elle fit le tour de sa boutique, récupérant quelques objets de divers types de taille petite ou moyenne. Les décorations choisies étaient de matières et d'origines diverses. Il y en avait pour tous les goûts. Elle avait fait en sorte de présélectionner des produits sobres, ne sachant pas à quoi ressemblait le bureau de son client, elle ne voulait pas lui donner quelque chose qui allait jurer avec sa décoration actuelle. Par contre ce qu'elle avait amené sur le contoire était parmi ses objets les plus classieux et chers. Fallait pas déconner.
- Parmi tout ce que je viens de ramener, y a-t-il des objets qui correspondent à vos goûts ? Si c'est le cas j'irai en prendre d'autres dans ce styles.
Et tout aussi chers. L'argent c'est l'argent et les affaires c'est les affaires. Si ça aurait été pour un cadeau, elle aurait peut être été plus coulante mais là elle avait flairé un gros poisson.
The GameJe ne bougeais donc pas, il me restais donc à attendre. Je me demande si je subtilise le petit objet là, elle le verra ou non. Être honnête, c’est un peu trop demandé. Hum… Mais je pars du principe que je prends ce qui me plaît. Ce qui n’est pas le cas de cette chose, je ne sais pas même pas ce que c’était, trop girly à mes yeux. Donc non. Pas pour moi. Puis elle revient avec des objets de décorations un peu classique. Je plisse les yeux en voyant certains d’entre eux. Trop sobre, mais il fallait quelque chose de plus à mon image. Qui soit unique, voyant et beau. Je suis bien plus que des choses sans saveur. Ah, elle veut me faire payer, apprends mieux à me connaître. Je lui fis un sourire.
« Alors, c’est trop bien, mais c’est un peu trop commun à mon goût. Il y a de belles pièces. A n’en pas douter. Comme celle à votre gauche, d’une dizaine de centimètre tout au plus. Elle pourrait me plaire, si je pouvais voir de plus près. Sinon, rien d’autre me plaît, navré. »
Bien sûr, je ne suis pas si navré que ça. Parce que je mérite mieux que des objets passe-partout. Je sais que mon goût pour tout ce qui sort de l’ordinaire peut me trahir, mais je ne vais pas me priver pour des menus détails. Ou que je dois rester dans l’ombre. Je suis bien plus. Enfin j’espère.
Puis je pose mon regard sur un objet avec un crâne humain sculpter, je ne vais pas être aussi cliché que ça. Déjà qu’un ange m’a pris mon oeil, j’ai pas envie de provoquer un autre emplumé avec un objet de la sorte. Je pose un main sur cet œil aveugle.
« Je suppose que ça passerais dans un bureau. Dois-je refréner mes goûts pour conformer à ceux de mes collègues. »
Dis-moi non, parce que là, je vais faire une crise de nerfs.
- Dans ce cas détaillez moi plus vos goûts. Formes, couleurs… J'ai tapé dans le sobre pour ne pas que ça dénote trop de votre cadre mais si cela ne vous convient pas c'est assez triste.
Des pièces extravagantes elle en avait aussi. De toutes les couleurs et pour tous les goûts. Il devait bien y avait quelque chose qui correspondait parfaitement à l'homme. Ce serait triste pour lui comme pour elle sinon et ça c'était hors de question. Non mais!
- Si vous voulez mon avis tant que vous n'avez aucune obligation il vaut mieux prendre quelque chose qui vous plaise. Après tout il s'agit de votre espace de travail, c'est vous qui devez vous y sentir à l'aise.
Dieu merci elle ne travaillait pas dans un bureau, sinon des têtes auraient volées. Ou bien ce sont ses collègues qui auraient pété un câble. Dans tous les cas le carnage était assuré.
The GameMes goûts ? À quelle époque ? Ah oui, celle-ci. Je crois que c’est le plus logique. Je me gratte le menton un peu songeur. Je devais peser le pour et le contre sur tout ça.
« Je dirais d’une vingtaine de centimètre de auteur maximum. Pour la largeur, je ne sais pas encore. Tant que j’ai de la place pour mes dossiers. Pour les couleurs, j’aime, le noir, le rouge, le doré et je dirai le bleu clair. »
Comme ses yeux… Ah, il me hante même ici. Je suis là pour décorer mon bureau pas pour penser avec ce qui me sert de cœur. Je me touche un peu les lèvres. Mince, je dois être niais vu d’un point vue extérieur. Je secoue la tête.
« Pour ce qui est du reste, je vous laisse carte blanche. Je suis là pour prendre un objet afin de rendre mon espace plus personnel. Qui selon mon patron est trop banal. »
Avec moi derrière, rien n’est banal, mais ça, il ne l’a pas vu. Je vais lui prendre son âme à ce petit tartenpion-là. Au moins, je serai tranquille, le faire à un moment où personne ne l’attendra. Pas à son apogée, ni une descente. Juste au bon moment. Un magicien n’est jamais en retard, il arrive quand c’est le moment.
« Oui, ce qui me plaît… Voilà qui es bon. Mais je saurai trouver quelque à un prix raisonnable. »
Et par tous les démons, il savait quelle valeur avait l’argent. Son argent était précieux, il servait quand je trouvais que c’était nécessaire. Et cet bjet était un peu une dépense forcée. Je ne voulais pas d’autres remarque ou qu’on me targe de l’adjectif coincé. Je laisse ça aux anges. C’est eux qui sont un souci avec certaines choses. Moi, je les accepte, si elles ne prennent pas trop mon argent.
- Bien, ne bougez pas je reviens.
Elle ramassa les pièces qu'elle avait posé sur le contoire afin de les ranger à leur place puis fit une nouvelle fois le tour de sa boutique, récupérant les objets correspondant à ses nouvelles directives. Par contre ce qu'elle avait amené était toujours parmi ses objets les plus luxueux. On se refaisait pas…
- Cette sélection vous convient elle mieux?
S'il vous plais faites qu'il dise oui. Ce serait bête de perdre un tel client aussi vite.