Song of the ancientsJe ris doucement, dessinant du mieux que je pouvais. Je me concentre bien sur les détails que je peux voir de mon œil valide. Heureusement, j’ai une bonne vue. Même si les lunettes pouvait ajouter un petit truc. Je me préfère au naturel.
« Rire ? Massacrer des heures de travail juste pour rire, excusez-moi de pas trouver ça drôle. Vous pensez que je serai heureux si je voyais un de mes tableaux défiguré ? Je n’ai pas cinq ans. Donc non. Même en sachant que la parodie est un compliment...»
Même si ce corps aurait cinq ans, je ne ferait pas ça. J’étais enfant, mais assez grand pour avoir un minimum de logique. Si je voulais créer le chaos. Il y avait d’autres choses qu’embêter un musé. Plus le temps passait, plus le reste du monde s’en fichait de ce genre de lieu. Ce qui était bénéfique pour moi. Je pouvais me balader sans me faire bousculer.
« Et certains enfants sont bien plus malins que ces imbéciles. Avant de faire les singes, et c’est une insulte pour les singes. Ils ferait bien de trouver autre chose. Quelque chose loin de leur rire de hyène et leur cerveau digne d’un blobfish. »
J’étais plus malin, même si je peux avoir des pensées digne d’un enfant. Je sais où sont mes limites. Puis se montrer stupide, ce n’était pas bon pour gagner plus. Se montrer trop malin non plus. Il fallait équilibrer le tout. Être rusé, digne de Salazar Serpentard. Je me mettais debout et me reculais.
« Parfait, je passe au suivant. »
Et j’allais sur un autre tableau, j’ai presque réussi à finir celui-ci sans penser à lui. Ses yeux bleu digne du ciel des beaux jours, pas de champ de blé, je vais penser à ses cheveux, bien plus beaux. J’opte sur des tournesol, un classique, mais indémodable.
Song of the ancients - FT Grace
-Le respect c'est une question d'éducation, je suppose, même si oui, certains enfants sont bien plus respectueux que leurs accompagnants. Il faut de tout pour faire un monde, je suppose.
Il passe d'un tableau à un autre, mais vu sa tête, c'était sûrement pas à l'art qu'il pensait. Le regard de Grace se pose sur ses croquis vite fait, elle ne veut pas s'imposer, mais il a l'air d'avoir un bon coup de crayon.
-Mais bon, le respect est surtout porté disparu quand je vois comment certains hommes se comportent par ici. Collègues et visiteurs inclus. Elle grimace. C'est pas grave. Enfin. Si. C'est juste que je suis plus têtue qu'eux.
Grace n'avait aucune idée de où allait cette conversation et elle pousse un petit soupir. Son regard se pose sur ses chaussures soigneusement rangées près du banc et elle regrette encore une fois son choix du jour. Ouais, elles étaient mignonnes, mais niveau instrument de torture ça se posait là aussi.
-Je vais peut-être vous laisser ? Je ne sais pas.
Song of the ancientsJe finis ce qui était ma surface dessin avec un soupir. Je dois me faire à tout ça. J’aime faire des choses, mais tout coûte de l’argent. Et en dépenser était devenu la norme. Je ne veux pas être une de ses personnes esclavagisé par le capitalisme. Il m’aide dans mon travail. Mais le subir en dehors, pas très fun.
« Comme disent certains sur les réseaux, le respect à changé de plan d’existence. »
Je la regarde, elle voulait partir, je la laissais. Je me demande juste si c’était normal de discuter avec un inconnu comme ça, sans lui demander un nom. Même un faux. Généralement, les échanges c’est plus que ça. Enfin, j’en avais l’impression. Je penche la tête.
« Attendez deux minutes, on est d’accord. Qu’on a plus qu’échanger des banalités ? Je ne veux pas vous retenir. Mais dans ce genre de cas. On se dit pas nos noms ou quelque chose du genre. Car là pour moi, vous êtes juste la dame rousse au crayon bâtie comme une armoire à glace. »
qu’importe ce qu’elle était à sa naissance, pour moi, c’est une dame. Elle en avait l’air, les intonations, maudissait même les chaussures des enfers. Dire que certains gars dansaient avec dans des émissions américaines. Des fous. Mais au moins, ils savaient ce que ça faisaient avec les drag queens. Mais ça c’est encore une catégorie à part.
« Vous êtes sûre que vous voulez être ça pour moi ? »
J’étais plus qu’un roux dessinant des tableau. Non mais, je compte plus que ça. Je suis un homme de l’ombre, certes, mais… Je sens que j’avais besoin d’un peu d’eau. J’avais rien apporter et l’eau des toilettes, non merci. Je devrais attendre d’être chez moi pour boire. Mon eau filtrée. C’est la seule que je buvais sans crainte.
-Je m'appelle Grace. Grace Dunne. Enchantée.
C'est vrai, elle aurait pu y penser avant, mais elle avait l'habitude de voir des gens traverser sa vie sans s'arrêter. Sa voix s'était faite plus douce, elle sent presque son angoisse d'ici. L'envie de le prendre dans ses bras ou de lui tapoter l'épaule la traverse comme une urgence mais elle se retient.
-Je peux être ce que vous voulez, en soit. Mais je serai ravie d'avoir au moins votre prénom.
Son identité il aurait pu l'avoir en fouillant un peu, pour être honnête, c'est pour ça qu'elle n'y avait pas pensé. Pas qu'elle soit une personnalité publique hein, mais bon, elle était sur le site internet. Le "bâtie comme une armoire à glace" lui donne envie de rire, mais il n'avait pas tort. Elle était musclée, et elle aimait cette image d'elle. Elle se rapproche doucement de Thalmos.
-Je ne voulais pas paraître rude. Je suis désolée si c'était le cas. Je peux me rattraper comment ?
Song of the ancientsJ’ai un nom et un prénom, c’est mieux que rien. Je passe une main dans mes cheveux. Aurais-je l’air d’un enfant si je demande à Nora de me voir ? Si je demande à Arthur ? Je me mords la lèvre.
« Enchanté, je suis ravi de faire votre connaissance, je suis Thalmos Makri. »
Je m’incline légèrement avec un air digne. Je lui souris. Je tente de me rattraper aux branches. Je la fixe avant de me sentir un peu perdu. Mes sentiments, ma mission, les responsabilités. Avais-je la force pour les supporter ? J’aurai tendance à dire, oui. J’ai géré la Chine, donc je suis capable de grandes choses !
« Non, c’est pas vous, c’est moi. J’ai cru naïvement que je pourrait être détacher de tout ce qui m’arrive. Mais comme un bateau, j’ai laissé les vagues me faire avancer. Je veux savoir où yout ça me mènera, mais j’ai peur. »
J’ai beau être fier, montrer ma faiblesse à un presque inconnue, je ne vaux pas mieux que ces ivrognes qui se plaignent dans les films. Je fourre le crayon dans ma poche.
« Vous avez déjà trop gentille en me donnant ce crayon. Je ne suis qu’un visiteur. »
C’est vrai, je suis qu’un parti d’autres ? Je ne sais plus où me placer. Je veux important à quel point ? Pas au point de le mettre en danger. Pas au point de m’oublier.
« Vous n’êtes pas ma psy. Je dois me servir de vous comme ça. J’ai été maladroit. »
Je pouvais avancer, tout ce que je faisais avait un sens. Je le sais. Pour moi. Si ce n’était pas assez clair, je le hurlerai au monde. Pour me l’entendre dire. Je ne suis pas un fou. Juste un démon qui a toujours fait de son mieux pour avoir ce qu’il désirait. L’envie, un pêcher qui aurait pu m’aller. L’air de rien.
-Je ne suis pas votre psy mais je peux écouter. Quant au crayon ce n'est pas grand chose, ça me fait plaisir. Quand je peux aider je le fais toujours. Et si c'est juste écouter eh bien, j'écoute.
Pour être honnête, ça ne serait ni la première ni la dernière fois qu'elle écoute des confessions de presques inconnus. Mais d'habitude y a un peu plus d'alcool que ça. "Voir là où ça mènera hein ?" Elle comprenait si fort. Tout doucement, elle pose une main sur son épaule, prête à la retirer au besoin.
-C'est pas grave de craquer un peu de temps en temps. C'est normal. C'est humain.
Elle essaye de le rassurer au mieux, pour le moment il tenait encore debout mais elle ne savait pas comment il allait réagir. Elle s'attendait à le voir fuir en feulant, comme un grand chat, mais pour le moment elle essaye de maintenir le contact, voir si sa présence était utile au jeune homme.
Song of the ancientsJe ris un peu, m’écouter, sans rien payer. Je pense que c’était une opportunité qui se représentait pas de si tôt. Même si je n’étais pas si humain qu’elle le prétendait. J’avais mes limites. L’aimer me fait beaucoup de bien. Mais je reste effrayé par cette puissance qui m’avale tout entier comme le ferait un serpent.
« Je dois avoir les épaules solides, je suis un adulte. Mais ça me fait peur. Je l’aime, je le sens. Je le sens dans tout ce que je fais, même ici, je n’ai pu me sortir cet homme de ma tête. Je fais celui qui est le plus courageux quand nous sommes ensemble. Seulement, ça n’avait jamais été aussi fort, si vite. »
Dire que j’aime un homme ne m’a jamais gêné, je ne le crie pas sur tous les toits. Mais j’en suis gêné. Je viens d’une époque où c’était assez commun. Je me suis jamais posé de question sur mon orientation sexuelle. Elle est là comme absente sur certaines vies. Ça me conviens.
« Si je n’étais pas à la hauteur ? Si ma présence le mets en danger ? Je ne pourrai jamais l’accepter. Ai-je le droit d’être à ses côtés ? »
Je ne sais pas ce que les Bones penseront de tout ça. J’ai toujours un conseiller utile à la cause. J’ai fait en sorte qu’ils gagnent toujours plus. Car l’argent était quelque chose que j’avais amasser et j’amasserai toujours. Il avait plus à perdre que moi, j’étais qu’un pion, et pour une fois, j’en étais assez heureux d’être à cette place. Pas celle que je convoitait depuis plus d’un siècle. Bon, ok j’abuse un peu.
Je sors de ma poche un mouchoir en tissus. Je tapote mes joues, je ne sais pas si j’ai pleuré. Je n’ai rien senti.
-Je crois que vous vous mettez trop la pression. Si c'est réciproque c'est la seule chose qui importe, à mes yeux en tout cas.
Son envie de rentrer au plus vite n'est plus en tête, elle veut juste apaiser Thalmos, c'est plus fort qu'elle.
-C'est le fait qu'il soit un homme qui vous angoisse autant ?
Après tout, il avait l'air jeune, c'était normal d'avoir peur de ce genre de chose. Ce ne serait pas le premier jeune dans ce cas qu'elle essaye de rassurer ou de guider. Sans le vouloir, ça la ramène un peu à son propre parcours. Elle chasse ses souvenirs d'un mouvement de main, comme on chasserait une mouche. Elle espère surtout ne pas être trop intrusive ou à côté de la plaque.
Song of the ancientsTrop de pression, elle avait qu’une version édulcorée pour passer crème chez une civile. Difficile de lui expliquer le danger que nous courons. De ce que ça déclenche chez moi. Un besoin urgent de protection. C’est un chevalier, je ne suis qu’un pion. Un pion. Si ça me faisait chier d’en être qu’un parmi d’autre, ça m’a arranger cette fois. Je la fixe d’un air mauvais. Elle a des lieux de savoir tout ça et tout ce qui concerne les Bones restera entre Bones. Je suis fidèle à ma cause. Je suis peut-être changeant comme le vent, mais je ne suis pas tout à fait pareil. Différent et pareil. Toujours dans mon essence.
« On s’aime, c’est certain. »
Puis je riais à gorge déployée quand à sa question sur le genre de la personne que j’aime. C’était bien une préoccupation digne des humains. Cette époque avait évolué dans son ouverture d’esprit. Mais on était loin de la liberté qu’on pouvait parfois avoir à mes premières vies. Je respire doucement, elle est comique, elle.
« Non, je n’ai jamais été regardant sur ce point. Il aurait femme ou intersexe ou que sais-je. Je pense que je l’aimerai toujours autant. Ceux qui voudront me jetter des pierres pour ce que je ressens n’ont pas idée à qui il se frotte. Je ne suis pas qu’un homme qui sait dessiner. Je suis bien plus que ça. »
J’étais important, c’est tout ce que je devais savoir. Même si mon poste est moins rutilant. Je pouvais briller tout seul. Pas besoin d’un autre pour me mettre en avant. Comme tout commerçant, je savais me vendre. Même si mon cœur était en sa possession.
Je bombe le torse avant de lui frapper l’épaule. Bon, je suis pas aussi fort qu’elle. Mais qu’elle se rassure.
« Une fois le combat engagé, deux options, soit se battre, soit fuir. Et je me battrai bec et ongle pour lui. »
Aucune idée de si elle le dit pour le rassurer ou non, en tout cas il semblait reprendre confiance en lui et ça la rassurait un peu. Le tapage d'épaule lui tire un gloussement malgré elle, mais elle comprenait l'idée.
-Eh bien j'espère qu'il n'y aura pas de combat alors.
Elle est bien à cent mille lieues de ses pensées et de l'urgence qui le traverse et à raison, elle n'en savait rien, et c'était pas plus mal. Elle lui tapote l'épaule, peut-être un peu trop fort par rapport à ce qu'elle pensait d'ailleurs.
-Enfin. Je ne suis personne pour prédire le futur... On ne peut qu'espérer. Je suppose.
Son sourire se crispe un peu, ses parents lui auraient sûrement de dit de prier ou quelque chose du genre, mais c'était mal la connaître, il y avait belle lurette que Grace ne comptait plus que sur elle même, et c'était pas plus mal. Elle se rassoit un court instant pour remettre ses chaussures avec application et son visage ne laisse plus passer de traces de douleur. La douleur n'était que passagère, elle pouvait s'en accomoder, surtout maintenant qu'elle était mieux réveillée.