Le trajet en voiture se fit dans le silence. Arthur essayait de rester concentré sur la route et de calmer les battements de son cœur qui s’emballaient à chaque intersection qui le rapprochait de chez lui. Il était en train de ramener un homme chez lui. Lui, Arthur Paradis, qui n’avait jamais fait ça auparavant … Du moins, pas aussi rapidement. Mais c’était Thalmos … Et il avait eu un coup de foudre pour lui … Il espérait juste que le courant qui passait entre eux allait perdurer encore très longtemps.
Il finit par se garer devant un immeuble de standing. Il n’était pas le seul membre des Bones à habiter ici, et d’ailleurs, il espérait ne pas en croiser un dans les couloirs, sous peine d’avoir du mal à justifier la présence du banquier à ses côtés. C’était encore beaucoup trop tôt pour officialiser leur relation. Et surtout il n’avait pas encore eu le temps de réfléchir au bien fonder d’officialiser cette relation ou pas.
Alors que son cerveau moulinait à toute vitesse, il sortit du véhicule et alla ouvrir la portière de Thalmos. Il sourit en voyant son ami descendre.
« Tu me suis ? »
Le blond lui attrapa la main, délicatement et l’entraîna encore une fois dernière lui. Sa main était moite, mais malgré cette sensation désagréable, il ne lâchait pas celle de Thalmos. Se moquant de savoir si ce dernier appréciait ou pas. Il n’avait envie de le lâcher pour rien au monde. Il le guida vers un ascenseur et appuya sur le bouton du dernier étage. Malgré tous leurs échanges précédant, Arthur était mal à l’aise. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il le ramenait chez lui pour coucher avec. C’était tellement inhabituel pour le blond. Il n’arrivait pas à regarder le roux dans les yeux et dansait nerveusement d’un pied sur l’autre. Il était aussi incapable d'avoir une conversation correct, lui l’homme à la répartie impeccable.
« Ça va ? »
S’il y avait bien une personne qui n’allait pas bien dans cet ascenseur, c’était bien lui. Le ‘’ding’’ de l’ouverture des portes le fis sursauter et il se passa une main dans la nuque en riant nerveusement.
Il sortit, traînant toujours à sa suite son ami, n’ayant pas lâché sa main depuis la voiture. Il fut seulement contraint de se détacher de son amoureux pour ouvrir sa porte récalcitrante. Et il le fit entrer chez lui.
« Bienvenu chez moi Thalmos, mets-toi à l’aise et ne fais pas attention au bazar. »
Il posa ses clés dans un petit pot à l’entrée et ouvrit la route vers son salon à son invité. Son appartement était loin d’être nickel : des papiers trainaient sur quasiment toute les tables, ainsi que de multiples tasses usagées. Arthur débarrassa rapidement le canapé de vêtement qui traînait et invita Thalmos à s’y asseoir. Il avait de plus en plus chaud. Et c’était le même type de chaleur que celle qu’il avait ressenti en début de soirée. C’était celle qui enflammait son bas-ventre et qu’il avait un mal de chien à contrôler.
« Tu … tu veux boire quelque chose ? »
Il avait l’impression d’être totalement perdu … Comment on faisait pour commencer une soirée intime avec son amoureux déjà ? S’il le chauffait comme au club, il n’arriverait jamais jusqu’à la chambre, ça il en était sûr … Mais ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait, il voulait savourer leur fin de soirée.
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