Let 'em know that we're still rock and roll
Il t’arrive, de temps à autre, d’aller te balader dans des endroits qui empestent le capitalisme. Le tout sans une once d’argent sur toi pour éviter de céder, tu viendrais à acheter toutes les bricoles du monde du moment qu’elles sont jolies sinon. Et tu en as déjà ramené bien trop… puis quand tu n’en achètes pas directement, tu prends de quoi les fabriquer… mais dans tous les cas, tu finis par envahir les lieux de gadgets complètement inutiles : mais au moins, c’est joli !!
Ce jour-là, c’est dans un magasin de musique que tu es rentrée. Tu as caressé les touches d’un piano, tu en as essayé un autre parce qu’il n’y a rien de plus plaisant que de jouer sur un piano à queue. Enfin si, danser dessus, mais tu doutes que le propriétaire des lieux aurait apprécié l’idée. Tu le comprends, il y a un risque que ça abime le bois quand même.
Tu finis par quitter ce piano, tu continues de t’enfoncer dans ce grand magasin. Tu arrives au niveau des guitares. Ce qui te frappe dès que tu parviens à ce niveau-là, c’est ce rouquin (encore. Décidément) qui joue de la guitare (encore. Décidément.) Et en cet homme, tu vois un compagnon de jeu.
Tu t’empresses donc de saisir une guitare et le rejoins, prenant le rôle d’une basse, pour l’instant. La musique réunit les insociables. Il n’y a pas besoin de paroles, pas besoin d’énergie réellement. Il suffit simplement de jouer pour établir une connexion, ce qui permet de mettre en place un véritable moment de complicité éloigné de ce monde. Un endroit où vous vous sentez bien, dont personne ne peut vous extirper.
Enfin bref. Vous jouez ensemble. Toi, tu te contentes d’improviser : si c’est un morceau qu’il joue, tu ne le reconnais pas. Peut-être que c’est de sa composition ? Ou que, comme toi, il joue sans réel but ? C’est quelque chose que tu ne peux pas encore déterminer. Tu lui demanderas sûrement après, si la situation le permet, s’il a envie de te parler.