Orpheus, un démon.
u n d e a d...
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« Je me souviens de ce silence, assourdissant. Du vide. Du rien. C’est à partir du moment où ta main a frôlé la mienne que tout a pris sens. »
Il faisait nuit. Tu as trainé plus longtemps que prévu à la fac, pourtant, Sam ne s’y trouvait pas. Tu ne sais pas, tu as eu le sentiment que quelque chose d’important allait se passer. Ton instinct t’a dit d’attendre, de sortir seulement quand tu te sentais prêt.
Et bah ton intuition, qui est si juste habituellement, tu l’emmerdes. Tu te retrouves à courir comme un dératé, aussi vite que tu le peux, un démon à tes trousses. Un fou qui rit, tu te demandes comment c’est possible que les humains n’aient pas conscience de votre existence avec tout le raffut que font certains. Ils ne sont vraiment pas discrets, leurs gestes sont aléatoires. La preuve : tu ne sais même pas pourquoi ce démon t’attaque. Il semblait t’attendre, pourtant. Dès qu’il t’a vu, il a commencé à te pourchasser. Même si tu n’as pas l’impression qu’il n’est pas très puissant pour un démon, il l’est tout de même plus que toi. Tu refuses de coopérer avec ton passager noir, tu ne veux pas perdre ton humanité. Tu ne veux pas te laisser bouffer par cet être. Tu ne veux pas être un danger pour les autres.
Tu arriveras à le vaincre, sans l’aide de ce qui s’excite actuellement au fond de toi. Tu te retournes, n’arrêtant pas ta course pour autant. Il te suit de près, tu ne dois pas faiblir. L’autre solution, c’est de lui faire face. De toute façon, il ne te lâchera pas la grappe tant qu’un de vous deux ne sera pas mort. Tu tournes dans une petite ruelle. Bon sang, tu as beau adoré ce manteau, il n’est vraiment pas pratique pour courir. Tu t’arrêtes soudainement, et fais un saut pour lui faire face. Tu as envie de lui hurler dessus, de pleurer. Tu as peur. Il t’intimide.
Tu ne peux pas te permettre de mourir. Pas aujourd’hui. Sam a besoin de toi. Aamon a besoin de toi. Tu as besoin d’honorer sa mémoire en le vengeant. Tu dois apprendre encore tellement de choses, tu dois encore vivre. Tu ne peux pas tout abandonner ici. Tu ne peux pas simplement tenter de fuir, comment arriveras-tu à vaincre ton réel ennemi sinon ? Tu en seras incapable. Tu n’en auras pas la force : tu dois t’endurcir.
Tu dois le vaincre.
Tu n’as pas le choix.
Tu ne l’as plus depuis longtemps.
Qu’il se taise ! Tu dois te concentrer, continuer de tenter de le contrôler. Le démon te regarde en souriant : il sait qu’il est plus fort. Tu dois compter sur cet excès de confiance pour vaincre. Sinon, tu n’as aucune chance. Il faut essayer de le surprendre. Être suffisamment rapide pour être intouchable. Il attaque. Tu tentes de l’esquiver : trop rapide. Bien trop rapide.
Ton corps se fracasse contre un mur, une grande douleur te traverse le bras. Sur le coup, ta vision se trouble. Il t’aura fait tomber aussi rapidement ? Tu es donc si faible ? Il s’approche de toi, et saisit ton menton. Il caresse doucement ta joue, son sourire ne semble plus vouloir quitter son visage. Tu peines à rester conscient : est-ce ton corps qui te lâche, ou ta volonté qui se dissipe ? As-tu accepté ton sort aussi rapidement ? Tu sembles avoir oublier Sam, Aamon. Tu te perds dans les yeux de ton ennemi, ils sont si noirs. Ils sont si sombres, ils ne dégagent que du mauvais. Pourtant, ça ne te fait pas peur. Ça ne te répugne pas. Ça ne te répugne plus. Ses lèvres semblent se mouvoir, mais tu n’entends pas ce qu’il essaye de te dire. Le coup n’était pas si violent que ça pourtant… Est-ce que ça peut être lié à ses capacités magiques ? Non. C’est ton corps qui réclame quelques secondes de répit. C’est toi. Tu réclames doucement l’aide de ton démon.
Tu ne pensais pas avoir peur de la mort. Tu l’as regardé dans les yeux trop de fois pour la craindre. Ton sang bouillonne dans tes veines, tu es submergé par un torrent de pensées.
Tu ne dois pas mourir.
Bats-toi. Relève-toi. Pour elle. Pour lui. Pour toi. Tu dois te battre.
Ton instinct de survie te hurle des encouragements. Tu te résignes. Tu ne veux pas l’écouter : tu dois fermer les yeux. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu le sais. Tu dois t’endormir. C’est vital, pendant un instant, tu as l’impression qu’il n’y a que comme ça que tu parviendras à t’en sortir.
Tes paupières deviennent de plus en plus lourdes. Ta respiration s’apaise. La dernière chose que tu vois avant de t’endormir, c’est Lumine, lovée contre ton genou. Lui aussi s’est endormi
Il faisait nuit. Tu as trainé plus longtemps que prévu à la fac, pourtant, Sam ne s’y trouvait pas. Tu ne sais pas, tu as eu le sentiment que quelque chose d’important allait se passer. Ton instinct t’a dit d’attendre, de sortir seulement quand tu te sentais prêt.
Et bah ton intuition, qui est si juste habituellement, tu l’emmerdes. Tu te retrouves à courir comme un dératé, aussi vite que tu le peux, un démon à tes trousses. Un fou qui rit, tu te demandes comment c’est possible que les humains n’aient pas conscience de votre existence avec tout le raffut que font certains. Ils ne sont vraiment pas discrets, leurs gestes sont aléatoires. La preuve : tu ne sais même pas pourquoi ce démon t’attaque. Il semblait t’attendre, pourtant. Dès qu’il t’a vu, il a commencé à te pourchasser. Même si tu n’as pas l’impression qu’il n’est pas très puissant pour un démon, il l’est tout de même plus que toi. Tu refuses de coopérer avec ton passager noir, tu ne veux pas perdre ton humanité. Tu ne veux pas te laisser bouffer par cet être. Tu ne veux pas être un danger pour les autres.
Tu arriveras à le vaincre, sans l’aide de ce qui s’excite actuellement au fond de toi. Tu te retournes, n’arrêtant pas ta course pour autant. Il te suit de près, tu ne dois pas faiblir. L’autre solution, c’est de lui faire face. De toute façon, il ne te lâchera pas la grappe tant qu’un de vous deux ne sera pas mort. Tu tournes dans une petite ruelle. Bon sang, tu as beau adoré ce manteau, il n’est vraiment pas pratique pour courir. Tu t’arrêtes soudainement, et fais un saut pour lui faire face. Tu as envie de lui hurler dessus, de pleurer. Tu as peur. Il t’intimide.
Tu ne peux pas te permettre de mourir. Pas aujourd’hui. Sam a besoin de toi. Aamon a besoin de toi. Tu as besoin d’honorer sa mémoire en le vengeant. Tu dois apprendre encore tellement de choses, tu dois encore vivre. Tu ne peux pas tout abandonner ici. Tu ne peux pas simplement tenter de fuir, comment arriveras-tu à vaincre ton réel ennemi sinon ? Tu en seras incapable. Tu n’en auras pas la force : tu dois t’endurcir.
Tu dois le vaincre.
Tu n’as pas le choix.
Tu ne l’as plus depuis longtemps.
Tu as le choix. Tu l’as toujours eu.
Qu’il se taise ! Tu dois te concentrer, continuer de tenter de le contrôler. Le démon te regarde en souriant : il sait qu’il est plus fort. Tu dois compter sur cet excès de confiance pour vaincre. Sinon, tu n’as aucune chance. Il faut essayer de le surprendre. Être suffisamment rapide pour être intouchable. Il attaque. Tu tentes de l’esquiver : trop rapide. Bien trop rapide.
Tu as besoin de moi. Tu as besoin de nous.
Ton corps se fracasse contre un mur, une grande douleur te traverse le bras. Sur le coup, ta vision se trouble. Il t’aura fait tomber aussi rapidement ? Tu es donc si faible ? Il s’approche de toi, et saisit ton menton. Il caresse doucement ta joue, son sourire ne semble plus vouloir quitter son visage. Tu peines à rester conscient : est-ce ton corps qui te lâche, ou ta volonté qui se dissipe ? As-tu accepté ton sort aussi rapidement ? Tu sembles avoir oublier Sam, Aamon. Tu te perds dans les yeux de ton ennemi, ils sont si noirs. Ils sont si sombres, ils ne dégagent que du mauvais. Pourtant, ça ne te fait pas peur. Ça ne te répugne pas. Ça ne te répugne plus. Ses lèvres semblent se mouvoir, mais tu n’entends pas ce qu’il essaye de te dire. Le coup n’était pas si violent que ça pourtant… Est-ce que ça peut être lié à ses capacités magiques ? Non. C’est ton corps qui réclame quelques secondes de répit. C’est toi. Tu réclames doucement l’aide de ton démon.
Tu ne pensais pas avoir peur de la mort. Tu l’as regardé dans les yeux trop de fois pour la craindre. Ton sang bouillonne dans tes veines, tu es submergé par un torrent de pensées.
Tu ne dois pas mourir.
Bats-toi. Relève-toi. Pour elle. Pour lui. Pour toi. Tu dois te battre.
Ton instinct de survie te hurle des encouragements. Tu te résignes. Tu ne veux pas l’écouter : tu dois fermer les yeux. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu le sais. Tu dois t’endormir. C’est vital, pendant un instant, tu as l’impression qu’il n’y a que comme ça que tu parviendras à t’en sortir.
Tes paupières deviennent de plus en plus lourdes. Ta respiration s’apaise. La dernière chose que tu vois avant de t’endormir, c’est Lumine, lovée contre ton genou. Lui aussi s’est endormi