Turn the dirt over
Eagle's flight of loneliness soars so high
Around its sigh, no more alone the sky
Other birds remain away, clouds pass by
Between shrouds of life and haze sun rays die
Around its sigh, no more alone the sky
Other birds remain away, clouds pass by
Between shrouds of life and haze sun rays die
Tu soupires. Tu ne sais pas si répéter ce rituel te fait du bien ou le contraire. Tu es à quelques pas de la même fleuristerie, tu traverses les mêmes rues avec les mêmes commerces, pourtant ceux-ci défilent autour de toi comme des brouillards étrangers. Rien ne semble t'agripper, pas même le temps qui rythme la mélodie des feux routiers.
Tu es là, tu avances toujours avec ce même poids qui te rend distant, et qui pourtant te raccroche le plus au monde. Ce vide qui s'est rendu roche puis glace, mais qui depuis quelques temps lançait des étincelles toujours plus brutales. Tu ne savais plus exactement ce que tu étais ni vers où tu te dirigeais. Ou plutôt : tu prenais conscience que tu n'en avais aucune idée depuis déjà trop longtemps.
Mais qu'est-ce que tu faisais ?
Pour l'instant, tu marchais. L'air de jazz et l'odeur envahissante des fleurs t'attiraient. C'étaient toujours les mêmes depuis des années, avec quelques nuances, pourtant ils avaient l'air de vagues lueurs dans cette poix qui te noyait.
Ce lieu à la fois t'apaisait et aiguisait ta peine. C'était un constat qui se répétait à chaque fois que tu y paraissais, aussi brièvement que cela durait.
Tu glissas les yeux sur les bouquets à l'entrée, mais c'était à l'intérieur que se trouvait celui que tu visais.
Des chrysanthèmes, blancs et oranges, exactement comme il les aimait.
Tu prenais toujours quelques instants pour humer le lieu en passant dans les allées rangées, tout simplement parce que ça te faisait du bien. Tu finissais toujours sur la même rangée cependant, comme si elle t'attendait patiemment à chaque fois.
Tu prenais parfois des bouquets de ces fleurs douces, mais cette fois-ci tu avais envie d'en prendre en pot. Les bégonias déposés par tu ne savais qui n'avaient pas survécu au gel. Peut-être que celui-ci aurait plus de chance.
Tu soupiras, à peine un souffle, tandis que tes mains s'emparaient du butin. Il était relativement léger par rapport au poids de ton âme. Les yeux creux, tu te dirigeas vers la caisse.
- Bonjour. Tu murmuras.
La fleuriste te connaissait bien, c'était toujours chez elle que tu te tournais pour cette affaire-là.
code by EMMETu es là, tu avances toujours avec ce même poids qui te rend distant, et qui pourtant te raccroche le plus au monde. Ce vide qui s'est rendu roche puis glace, mais qui depuis quelques temps lançait des étincelles toujours plus brutales. Tu ne savais plus exactement ce que tu étais ni vers où tu te dirigeais. Ou plutôt : tu prenais conscience que tu n'en avais aucune idée depuis déjà trop longtemps.
Mais qu'est-ce que tu faisais ?
Pour l'instant, tu marchais. L'air de jazz et l'odeur envahissante des fleurs t'attiraient. C'étaient toujours les mêmes depuis des années, avec quelques nuances, pourtant ils avaient l'air de vagues lueurs dans cette poix qui te noyait.
Ce lieu à la fois t'apaisait et aiguisait ta peine. C'était un constat qui se répétait à chaque fois que tu y paraissais, aussi brièvement que cela durait.
Tu glissas les yeux sur les bouquets à l'entrée, mais c'était à l'intérieur que se trouvait celui que tu visais.
Des chrysanthèmes, blancs et oranges, exactement comme il les aimait.
Tu prenais toujours quelques instants pour humer le lieu en passant dans les allées rangées, tout simplement parce que ça te faisait du bien. Tu finissais toujours sur la même rangée cependant, comme si elle t'attendait patiemment à chaque fois.
Tu prenais parfois des bouquets de ces fleurs douces, mais cette fois-ci tu avais envie d'en prendre en pot. Les bégonias déposés par tu ne savais qui n'avaient pas survécu au gel. Peut-être que celui-ci aurait plus de chance.
Tu soupiras, à peine un souffle, tandis que tes mains s'emparaient du butin. Il était relativement léger par rapport au poids de ton âme. Les yeux creux, tu te dirigeas vers la caisse.
- Bonjour. Tu murmuras.
La fleuriste te connaissait bien, c'était toujours chez elle que tu te tournais pour cette affaire-là.