TW cadavre et gore, violence animales

Sacrifice.RP flashback - Grèce Antique

Abaddon traversait la marée de corps humains qui s’éparpillaient un peu partout dans l’Acropole. L’homme, déjà imposant malgré son jeune âge, se démarquait du groupe. Quoique agoraphobe, il déteste toujours qu’on le touche. Mais sa curiosité l’avait piqué, donc il fallait qu’il se déplace dans cette marée de corps humains. Personne ne tournait la tête, alors que l’homme richement habillé continuait de pousser quelques hommes pour passer. Aucune femme en vue, naturellement. La musique de quelques tambours, de lyre et de aulos retentirent sous le sanctuaire. Un rituel? Une fête? On était quel mois déjà? Il sait qu’il devait bientôt partir en guerre pour de longs mois, voir années. De longs mois sans réellement pouvoir toucher une femme, mais uniquement toucher au sang, humain, démoniaque, angélique… Tout passait. Mais souvent, malgré qu’il n’aime pas se le convaincre, le toucher d’une femme (ou d’un homme, il faut qu’il se l’avoue à force), lui manquait.

Puis, en arrivant enfin à la fin de cette foule, il regarda la scène et se souvient enfin. Un sacrifice. C’est un sacrifice pour Arès. Pour lui. Il regarde le pauvre chien qui est sur l’autel, en train de couiner de peur. Les autres hommes pensent que c’est une méthode de se rapprocher de lui, de l’honorer de tuer un de ses animaux préférés. C’est bête. Enfin apparemment, chez ces spirituels, ça peut les aider à se rapprocher de lui, puisque Arès est toujours accompagné d’un chien et… c’est vrai. Abaddon a toujours été très proche des chiens. Ils l’aiment bien. Et ils les aiment en retour. Donc pourquoi les sacrifier? C’est bête? La bestiole remue de la queue, allongée sur la table de l’autel, tandis qu’il regarde la scène sans réelle envie d’interrompre. Le sang coule devant ses pupilles d’ambre, tandis que lui reste stoïque. Certains hommes inspirent, certaines femmes détournent le regard et lui… reste neutre. Yeux virés clairement sur le corps sans vie de l’animal. Le sang, il l’a vu. Il l’a senti. Il l’a goûté aussi, pas plus récemment qu’hier, mais l’homme reste toujours calme malgré que ce côté sanguin qui reste toujours dans ses veines. Il ne ressent aucune émotion que les autres peuvent ressentir à ce moment-là: L’euphorie de se connecter à un dieu qui peut les protéger. La peur de ne pas satisfaire le dieu de la guerre, que ce sacrifice du pauvre clébard ne soit pas assez suffisant pour nourrir le dieu brutal.

Sauf que Abaddon, devant ce rituel et spectacle… ne ressent rien. Rien ne résonne dans son esprit, juste du dégoût. Un dégoût éternel mais récent envers les hommes. L’homme qui dépasse légèrement de la foule, grand contrairement à tous ces microbes, les jugent désormais du regard. Sauf qu’il ne fera rien. L’importance du culte, il le connaît, il connaît l’importance des cultes dans les esprits. Ce n’est pas un instigateur pour casser les esprits, pour éclater leur dignité et qu’ils deviennent des pantins. Lui, ce qu’il connaît, c’est uniquement la guerre et la destruction quand il le faut. Bien qu’à ce moment-là, il n’est qu’une sale brute aux yeux des autres démons, surtout pour son jeune âge en tant qu’esprit démoniaque. Ce n’est qu’une sale brute, mais qui commence à enfin connaître d’autres façades de lui-même.

Une main douce et tentatrice caresse sa main. Celle-ci s’additionne d’une tête qui caresse son épaule, avant qu’il n’entende un:


- On y va Enyalios?..~

C’est son surnom aux yeux de tous, autre nom pour désigner son prénom dans cette vie là. Certains regards se tournent, d’autres commencent à comprendre qui est l’homme qui est en plein milieu de la foule, mais ne se déconcentrent pas du rituel. Justement. Abaddon commence à sentir les yeux légèrement troublés, tandis qu’une seule personne n’a pas le regard troublé.


- J’arrive Cypris.

L’homme commence à faire dos au rituel, regardant la belle rousse qui lui tient la main et qui sourit légèrement en coin en plongeant son regard ambré, elle aussi. Avant qu’il ne parte avec elle, il regarde par-dessus son épaule pour observer à nouveau le corps sans vie du canin. Inerte et froid, tandis que son sang s’écoule vers le sol pour nourrir aussi les dieux chtoniens, le chien commence à se faire dépiécer et… c’est le moment où Arès détourne le regard. Non à cause de l’action barbare qui se fait sur l’animal, mais à cause de la femme qui le tire un peu plus de la foule. Et bizarrement… l’homme déteste toujours l’agora mais moins.

Parce qu’ils l’honorent pour sa violence qu’ils apprécient.

Un vrai culte démoniaque. Prends ça Dieu. Surtout que là… Cypris va l’emmener dans un endroit spécial, où il pourra apprécier la violence d’une seconde manière.


Fata viam invenent.