Paradis Arthur - La French Touch

Né d'un père humain et d'une mère démone de 3ème hiérarchie, Arthur vit le jour dans le Sud de la France en l'an 1802. La vie à cette époque n'était sommes toute pas très facile, mais en tant que bambin, il ne se rendait pas compte des enjeux politique et économique qui se jouait à ce moment-là. Sa mère commença à l'élever de manière assez correcte (si on met de côté sa nature de démone). Mais, elle finira par l'abandonner durant la 5 année de son existence. Arthur n'avait aucun souvenir d'elle, mais était-ce vraiment la pire des situations ? Valait-il mieux qu'il garde des souvenirs de la personne qui l'avait abandonné ? Ou au contraire était-il finalement assez chanceux de n'avoir aucun souvenir de sa génitrice ?

Heureusement pour lui, il ne passa pas énormément de temps à la rue. En effet, un enfant de son âge qui errait sans but, cela se remarque. Et même si les orphelins étaient monnaie courante à l'époque, il tomba sur une personne, moins égoïste que la moyenne, qui l'adressa à l'orphelinat de la zone. On pourrait se dire que maintenant qu'une institution l'avait pris en charge tout allait bien se passer. Mais ce ne fut pas le cas. Comme si le sort s'acharnait sur le petit Arthur, les années qu'il passa entre les murs de l'établissement ne furent pas des plus heureuse. La discipline qu'appliquaient les religieux était des plus dures. Et un petit garçon en pleine santé tel que lui avait tendance à s'attirer les foudres de ces derniers. Il expérimenta un nombre incalculable de punitions : des simples remontrances orales aux sévices physiques. Pourtant, il ne pouvait pas vraiment se plaindre, il était nourri (plus ou moins bien), il était logé, et il eut la chance d'accéder à un peu d'éducation. Il apprit donc à lire et à écrire. Et le jeune garçon n'était d'ailleurs pas mauvais dans les disciplines scolaires.

Mais tout bascula l'année de ses 8 ans. Alors qu'un semblant d'équilibre semblait s'installer dans sa vie, tout se retrouva une nouvelle fois chamboulé. Comme tous les enfants de son âge, et afin de rembourser ce qu'il avait coûté jusqu'à maintenant. Le jeune garçon fut prêté (pour ne pas dire vendu) à une filature. Sa vie ne s'améliora en aucun point. Son patron était un être des plus abjects. Il enchaînait des journées de 15 heures de travail et rentrait ensuite à l'orphelinat pour se faire rabrouer par les adultes de la structure.

À ses 12 ans, il craqua. Et un soir, il ne rentra pas à l'orphelinat. Il se sentit enfin libre pour la première fois de sa vie. Et cela ne lui déplaisait absolument pas. Après une petite période d'adaptation, l'adolescent se destina à un avenir de pickpocket. Il était plutôt agile de ses dix doigts et si par malheur, il se faisait attraper, il arrivait la plupart du temps à enfumer ses victimes. Sa gueule d'ange, son sourire enjôleur et son imagination débordante arrivait quasiment à chaque fois à le sortir de ça mauvaise posture. Il avait un don pour les histoires abracadabrantesque. Mais, parce que décidément ce gamin avait la poisse, un jour, il fit les poches de la mauvaise personne. Et malgré tout les stratagèmes qu'il élabora pour se dépatouiller de la situation, rien n'y fit. Et il reçut une correction qu'il n'oublira jamais. Et pourtant, cette mésaventure le conduisit tout droit dans les rangs d'un "gang". Car au lieu de le laisser crever dans le caniveau après son passage à tabac, il fut traîné devant le chef de cette organisation, qui devant son potentiel criminel et démoniaque (encore inconnu pour Arthur), l'intégra dans ses rangs.

Les Bones, c'est ainsi qu'ils se nommaient, devinrent sa nouvelle famille. Et l'un d'entre eux, un humain, devint son grand frère d'adoption. C'est la première fois de sa vie qu'il pouvait développer des liens amicaux avec quelqu'un et ce n'était pas pour lui déplaire. C'était agréable de pouvoir parler de tout et de rien avec un autre être humain, de pouvoir rire, échanger. Contre toute logique, c'est aux milieux de criminels et de bandits en tout genre qu'il s’épanouit pleinement.
Arthur s'intégrera rapidement au groupe. Ces derniers lui apprirent les ficelles du métier de hors-la-loi et s'occupèrent de lui. Il se plaisait énormément parmi eux. Mais même si sa vie se déroulait au mieux, quelque chose changea chez lui. Il ne savait pas exactement ce qu'il se passait, mais il avait l'impression de tout ressentir plus fort, les sons, les couleurs, les goûts. Voir même d'avoir des intuitions, c'est comme ça qui les désigna, en approchant certaines personnes. Le blondinet n'y prêta pas plus attention, après tout, il était très occupé et avait d'autres choses à penser. Mais, il finit par se confier à son grand-frère et quelque temps après, on lui fit une annonce qui allait changer sa perception du monde.

Il était un hybride, un être mi-humain, mi-démon. Un bâtard. Il avait 17 ans et sa conception entière de son existence fut remise en question. Il eut du mal à encaisser cette information. Mais, il était bien entouré et il réussit à se faire à cette idée délirante. Il ne l'avait pas pris aussi bien que l'on pouvait le penser. Il ne sauta pas de joie devant ce qui l'attendait. Il savait maintenant qu'un jour ou l'autre son démon intérieur essayerait de prendre le dessus. Et que cela allait le conduire tout droit à la folie, voir même à la tombe, s'il n'arrivait pas à garder le dessus. C'est avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête qu'il continua son chemin chez les Bones.

C'est à ses 26 ans que "monsieur le démon intérieur" se réveilla. Pour leur sécurité à tous, autant celle d'Arthur que la leur, les Bones l'isolèrent pour éviter tout risque. Arthur se bâtit courageusement contre son démon et resta seul pendant plusieurs mois. 9 exactement, il lui fallut tout ce temps pour réussir à reprendre le contrôle. Et c'est avec beaucoup de joie qu'il réintégra les Squelettes. Maintenant que le plus dur était passé, il put enfin se donner entièrement à sa famille et leur prêtera allégeance.

Et plus les années passaient, plus il prenait conscience de la chance qu'il avait d'être un bâtard. Il ne vieillissait pas comme un humain normal et il y avait certains pouvoirs démoniaque qui l'enchantait par dessus tout. Son grand-frère était déjà parti vers un monde meilleur depuis quelques années, et lui avait encore et toujours l'apparence d'un jeune homme dans le début de sa vingtaine, alors qu'il approchait des 90 ans.

Arthur gravissait doucement les échelons au sein des Bones. Au fil des années, il était devenu un criminel endurcit. Mais bien loin d'aimer la violence pour la violence, le jeune homme était plus pencher sur le monde des paradis artificiels. Il commença en tant que dealer, puis, au fil des années, il se tourna vers l'élaboration de drogues. C'est durant cette période qu'il se rapprocha du Prince des Bones, Christofer ou Rachiar pour les intimes. Il éprouvait une fascination certaine pour cet homme qui l'avait accueilli chez eux alors qu'il n'était qu'un gamin. Il lui en était reconnaissant. Mais cette attirance qu'il avait pour lui le mettait aussi parfois mal à l'aise. Il ne sait pas ce que cet homme avait vu en lui, mais alors que les Bones quittaient le Vieux Monde pour le Nouveaux, il fut nommé Chevalier. C'était un poste qu'il n'avait jamais espérait atteindre et pourtant on le lui offrait.

Il ne s'y attendait vraiment pas, mais cela ne changea en rien son comportement, il redoubla même d'effort alors qu'on lui confiait le business entier d'une fumerie d'opium. Arthur profita de son entreprise pour développer un réseau de personnes influente dans le commerce de stupéfiant, fournisseur de matière première, chimiste, dealer. Il se spécialisa dans la fabrication de médicaments de contrebande et de drogues. Cela deviendra son domaine de prédilection. Et c'est ainsi que les années et les décennies s’enchaînèrent. Arthur suivait les évolutions scientifiques, surtout dans le domaine pharmaceutique pour parier quelles innovations médicamenteuses allaient devenir la nouvelle drogue à la mode. Il se tenait toujours à la pointe de se qu'il se faisait de mieux pour l'époque. Il aimait ce qu'il faisait et y mettait tout son cœur. Allant même jusqu'à donner de sa personne en testant lui-même les produits qu'il proposait à ses clients. Quoi de mieux qu'une expérience personnelle pour appâter le chaland.

Mais encore une fois, tout s'écroula autour de lui quand Rachiar décéda subitement. Il était devenu, au fil du temps, extrêmement proche de lui. Il l'aimait peut-être un peu plus que comme le" Prince des Bones", et il avait énormément de mal à accepter sa mort. Mais surtout, il voyait d'un très mauvais œil les changements à venir.