« C'est cela... au revoir Mr Debay ! »
Arf... quelle plaie de type ! Je ne pensais pas qu'on pouvait encore autant parlé à 95 ans.
Tu parles d'un client ! Un vieux moisie à moitié sourd qui vient me voir parce que "gngngngn ma femme de manque... gngngngn marié pendant 60 ans... gngngngngn... je l'entend dans mon sommeil...". Déjà si il pouvais entendre tout cour... mais là il entendrai dans son sommeil et sans son sonotone ? Quelle blague !
En plus, évidemment, à 95 pige y'a plus rien à tirer de décadence de chez ce mec. Déjà qu'il tient pas sur ses guiboles plus de 5 minutes... même Eva serai pas capable de la faire bander, y'a plus rien !
Mais bon... il paye bien. C'est un des rares cas ou je dois faire mon boulot correctement et ou je suis plus que bien payé pour le faire...
Je m'allume une cigarette à la fenêtre. Il nous enterrera tous l'ancêtre, surtout si il nous fait mourir d'ennui.
Enfin... ça valait le coup d'attendre ! J'accueille une nouvelle patiente dans mon cabinet aujourd'hui ! Une certaine Asteria Ophiuchus... jamais entendu parlé, mais j'aime voir de nouvelles tête !
Au son de sa voix au téléphone ça devait être une jeune... décidemment... ils nous ont fait un siècle de dépressif à la bourse de New-York !
Et puis les jeunes sont des proies bien plus facile : ils adorent expérimenter, surtout pour se soigner.
Mais ne te réjouit pas trop vite mon Stan, avant d'espérer, analyse pour voir ce que tu pourras en tirer.
Ma cigarette fini, je retourne arranger un peu mon bureau.
Ah ! ça sonne !
Je me dirige vers l'entrée, je fait mon sourire doux d'apaisement et ouvre la porte.
« Bonjour Mademoiselle Ophiuchus ! Je vous en prie, entrez donc, mettez vous à l'aise »
Un ange passe - feat Asteria
Stanislas Samobójstwo
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# Lun 8 Avr 2024 - 22:17
Tom O. Pieper aime ce message
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# Lun 8 Avr 2024 - 23:02Nouvelle rencontre psychique
Ft Stan, le psychiatre de pacotille
Ma jambe tressaillit. Rapidement. Frénétiquement. Vraiment, on va me croire pour une addict dans ce recoin de la rue. Je ne suis même pas en manque, la weed et tout, je suis passée outre. Cependant, je n'ai plus mes anti-dépresseurs depuis quelques temps... et je semble aller mieux. Ce qui est mauvais signe. De plus, j'avais arrêté de voir cette psychiatre. Elle m'aidait, oui, mais pas assez. Je n'arrive pas à m'ouvrir sur mes traumatismes, j'essaie juste de vivre au jour présent, de sourire et d'essayer de m'inscrire dans ma propre vie.
Le soucis, c'est que j'essaie, mais en essayant, je me foire : mes traumatismes ne sont pas assez biens traités pour que j'aille mieux, mais surtout pour que je me fasse des vraies relations sociales. Enfin... Des relations sociales bénéfiques, potables et qui peuvent m'apporter quelque chose de bien dans ma vie au quotidien, pas des crises d'anxiété ou de nerfs si la personne ne comprend pas mes limites, ou me manque de respect sur qui je suis en général: trop dans la lune avec mon trouble, trop traumatisée...
Bref.
J'arrête de faire tressaillir ma jambe et je me décide de me lever pour aller sonner à la porte. Je regarde ailleurs, je fais même dos à la porte pour montrer comment je n'ai pas envie d'être là. Mais lorsque j'entends mon nom de famille je me retourne. Je lève mes yeux vairons à travers ma frange indigo observant mon nouveau psychiatre qui me fait un sourire doux en haut de ces marbres de pierre, et qui m'accueille chaleureusement. Un démon. Putain, au moins l'autre était une archange, elle était bienveillante. Pourquoi il faut que ce soit un démon qui vienne être un psychiatre? J'aime les démons la plupart du temps, mais là..
Ca pue.
Surtout pour ma santé mentale.
Je lui fais un sourire cordial, essayant de ne rien laisser paraitre et je rentre. Je ne dis même pas bonjour, je n'y pense pas, je pense surtout que j'ai pas envie que ma santé mentale se fasse éclater par ce démon... instigateur en plus. Merde, merde, merde. J'observe la nouvelle décoration. Auparavant, c'était décoré comme chez les petites mamies anglaises : kitsch, avec des petites porcelaines en chat. Là ça a changé, on dirait un bureau de mafieux : c'est luxueux, style art déco, et ça sent la cigarette.
J'en ai besoin d'une tiens. Je déglutis à cette pensée, calant ma langue à mon palais pour résister l'odeur enivrante de cette dernière et je soupire. Allez, il ne faut pas juger les apparences. "Ton père est aussi à ça de devenir un instigateur avec ta mère adoptive, ça ne veut rien dire Asteria!" J'essaie de me dire. Mais non. Là, son regard... Ca cache un truc.
Je parle enfin.
- Depuis quand les instigateurs sont des psychiatres?
Ouch. Je ne fais pas dans la douceur. Je pose ma besace en cuir sur le canapé et je m'assois. Oui, j'accepte de parler avec lui. Je ne sais même pas si cette discussion va me mener à quelque part, mais je veux le connaitre avant de m'ouvrir. Ca a toujours été mes conditions. Mes yeux vairons le fixe, le juge, et vraiment, on m'a déjà dit que mon regard est très froid quand je juge.
Ouais, attention hein.
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# Mar 9 Avr 2024 - 21:30Oh ! Une maudite ! ça c'est pas banal !
Et elle m'a senti tout de suite. Pourtant elle entre quand même ?
Ah ! Ni bonjour ni merde. ça me rassure tient. Elle doit être sacrément désespérée pour venir me voir comme ça.
Je la laisse passer devant et la suis dans mon bureau. Elle n'est pas détendue du tout. Normal, ça fait toujours comme ça quand on passe pour la 1ère fois chez un psy, j'ai pu le constater avec mes autres clients.
[b« Ma foi j'espère que nous le sommes depuis toujours.»][/b]
Je m'assoit sur le fauteuil en face du canapé. Mon support, ma feuille et mon stylo sur les genoux, prêt à prendre des notes.
« Après tout ça fait partie de notre travail, un bon psychologue doit savoir sonder le subconscient afin d'aider la personne qui se confit à elle.»
Je ne laisse rien transparaitre de sa remarque. Elle sait, je sais, c'est tout.
Je la scrute. Toujours aussi tendu visiblement. Et ce regard froid... à faire pâlir une méduse ! Heureusement que je suis insensible à ça tient.
[b« Bien, si vous le permettez je commencerai par une question fort simple mais importante... »][/b]
L'air détaché, détendu et attentif, comme avec le petit vieux de tout à l'heure.
« Comment allez vous ? »
Et elle m'a senti tout de suite. Pourtant elle entre quand même ?
Ah ! Ni bonjour ni merde. ça me rassure tient. Elle doit être sacrément désespérée pour venir me voir comme ça.
Je la laisse passer devant et la suis dans mon bureau. Elle n'est pas détendue du tout. Normal, ça fait toujours comme ça quand on passe pour la 1ère fois chez un psy, j'ai pu le constater avec mes autres clients.
[b« Ma foi j'espère que nous le sommes depuis toujours.»][/b]
Je m'assoit sur le fauteuil en face du canapé. Mon support, ma feuille et mon stylo sur les genoux, prêt à prendre des notes.
« Après tout ça fait partie de notre travail, un bon psychologue doit savoir sonder le subconscient afin d'aider la personne qui se confit à elle.»
Je ne laisse rien transparaitre de sa remarque. Elle sait, je sais, c'est tout.
Je la scrute. Toujours aussi tendu visiblement. Et ce regard froid... à faire pâlir une méduse ! Heureusement que je suis insensible à ça tient.
[b« Bien, si vous le permettez je commencerai par une question fort simple mais importante... »][/b]
L'air détaché, détendu et attentif, comme avec le petit vieux de tout à l'heure.
« Comment allez vous ? »
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# Mar 9 Avr 2024 - 21:43Nouvelle rencontre psychique
Ft Stan, le psychiatre de pacotille
Oh.
Ma foi, cette réponse éfficace fonctionne plutôt bien sur moi pour me calmer immédiatement. C'est vrai, les instigateurs peuvent faire un bon travail si ils scrutent l'esprit de leurs clients. Cependant, je sais qu'il me dit ça pour me rassurer pour avoir ses billets à la fin de l'heure. Ce connard prend plus cher que mon ancienne psychiatre. Heureusement que tout ça est pris en compte dans ma mutuelle.
Je ne sais même pas si il prend la mutuelle tiens.
- C'est facile à dire vu que vous êtes des démons. Vous êtes prêt à tout faire pour chuter les autres. Je me trompe?
J'hausse les épaules à ma propre remarque.
- Dans tous les cas, c'est déjà foutu, vous pouvez pas avoir mon âme. Ca a déjà été pris par un de vos collègues.
Je dis ça avec une teinte de sarcasme, et je viens me rabattre un peu sur le canapé, baissant enfin mon regard glacial pour regarder mes pieds, puis le plafond lorsqu'il me pose une question. C'est bon, la séance est lancée.
Comment je vais? Ca fait longtemps qu'on ne m'a pas posé cette question. Enfin, mon père me demande tous les jours si je vais bien, mais ça devient la routine. Et puis comme il prend le tiers de mon salaire pour même pas 2 heures, je vais vider mon sac hein.
- Mis à part des flashs de mes amnésies qui reviennent petit à petit, et le fait comme quoi j'ai pas baisé depuis quelques mois, que je m'ennuie mis à part la fac, mon stage, et mon taf...
Je lève les bras en l'air, déplorable, et en signe de victoire.
- Je m'éclate!
Pas du tout, tout ça est super sarcastique.
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# Mar 9 Avr 2024 - 22:22Je me suis rarement autant senti fusillé du regard. Même pendant la crise économique de 29, les pauvres paysans que j’avais fait indirectement expulsé dans le désert ne me regardaient pas comme ça (quelle belle époque quand j’y pense).
«Oh… vous avez dû avoir de mauvaises expériences avec les psy pour dire ça. Je sais que notre profession n’est pas aimé de tous et que certains grand nom (que je ne nommerais pas) sont à juste titre très décrié, mais quand même… Pour vous les psy sont des démons ? »
Si elle savait à quel point elle a raison.
Je prends des notes, je reste toujours imperturbable. Je ne me sens ABSOLUMENT PAS concerné.
« Votre âme donc… »
Oh ne t’en fait pas, j’ai déjà mon compte dans cette ville. Alors une de plus ou une de moins hein… Il n’y a que les démons amateurs qui se contentent de l’âme, moi j’aspire à bien plus pour chaque individu qui vient me voir.
« Hmm… et bien ! C’est rare que quelqu’un me déballe tout ça aussi vite ! »
Et beh ! Je commence à bien l’aimer cette petite ! Franche et sarcastique, comme j’aime ! Remarque… je suppose que quand on a plus aucune âme, ça aide.
« Bon, le sarcasme de votre réponse ne passerai pas inaperçu, même pour un sourd muet. Revenons-en à tout ce que vous venez de dire par ordre de citation : voyons… des flashs d’amnésie ? C’est-à-dire ? »
Que les choses sérieuses commencent. Vas-y, parle-moi… tu m’intéresses !
«Oh… vous avez dû avoir de mauvaises expériences avec les psy pour dire ça. Je sais que notre profession n’est pas aimé de tous et que certains grand nom (que je ne nommerais pas) sont à juste titre très décrié, mais quand même… Pour vous les psy sont des démons ? »
Si elle savait à quel point elle a raison.
Je prends des notes, je reste toujours imperturbable. Je ne me sens ABSOLUMENT PAS concerné.
« Votre âme donc… »
Oh ne t’en fait pas, j’ai déjà mon compte dans cette ville. Alors une de plus ou une de moins hein… Il n’y a que les démons amateurs qui se contentent de l’âme, moi j’aspire à bien plus pour chaque individu qui vient me voir.
« Hmm… et bien ! C’est rare que quelqu’un me déballe tout ça aussi vite ! »
Et beh ! Je commence à bien l’aimer cette petite ! Franche et sarcastique, comme j’aime ! Remarque… je suppose que quand on a plus aucune âme, ça aide.
« Bon, le sarcasme de votre réponse ne passerai pas inaperçu, même pour un sourd muet. Revenons-en à tout ce que vous venez de dire par ordre de citation : voyons… des flashs d’amnésie ? C’est-à-dire ? »
Que les choses sérieuses commencent. Vas-y, parle-moi… tu m’intéresses !
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# Mar 9 Avr 2024 - 22:34Nouvelle rencontre psychique
Ft Stan, le psychiatre de pacotille
Il me prend pour une conne? Il ne fait comme si de rien n'était ou je rêve? Je soupire et je passe ma main sur mon visage, déjà fatiguée de cette séance alors que ça ne fait même pas 5 minutes que l'on a commencé à parler.
- Me prenez pas pour une conne, je sais qui vous êtes. Un démon instigateur. Ce n'est pas en essayant de me cacher la vérité que vous allez savoir toute ma vie. Vous pouvez continuer de gribouiller dans ce cahier des jolis dessins. Vous n'aurez rien de ma part si vous n'êtes pas véritable en retour.
Le contact. J'en ai terriblement besoin. Me faire sentir à ma place, pouvoir discuter avec une personne avec qui je me sens à l'aise. Mon ancienne psychiatre me manque déjà. Je roule des yeux à sa remarque qui me fait même souffler.
- Parce que je n'ai pas le temps à perdre. Vous n'avez même pas mon dossier? La police ne vous l'a pas transmis?
Après, j'ai toujours demandé ce cas pour éviter que je refasse des crises pour le moment. Si la police ne leur a pas retransmis mon dossier...
-...D'où venez-vous? Qu'est ce qu'il s'est passé à mon ancienne psychiatre?
Et je reste toujours froide, comme une statue moaï. Je le fixe désormais, me remettant droite comme un i.
- C'est compréhensible, non? Des flashs d'amnésie. Je suis amnésique de mon enfance à la quasi-totalité et je n'ai que certains flashs de cette enfance.
Je ne lui parle pas encore de mes rêveries. Je n'ai pas envie de lui parler. J'ai envie de prendre mon sac et de me casser.
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# Jeu 11 Avr 2024 - 21:58Je la laisse parler et me poser toute ses questions. Décidemment, on ne risque pas d’avancer si c’est elle qui pose les questions. Elle veut de la franchise ? Pas de soucis. Mais qu’elle ne vienne pas chialer après.
« Bon… on va mettre les choses au point tout de suite »
Je pose ma plaque sur mes genoux et me redresse bien droit. Je la fixe droit dans les yeux sans jamais cligner une seule fois. Je n’ai aucune émotion dans mon regard. Il est froid et vide. Le ton de ma voix est monocorde et sarcastique.
« Déjà : oui je suis un démon millénaire, et alors ? Vous êtes bien une maudite vous et est-ce que je m’attarde dessus ? J’ai pas l’impression. Mais vous voulez peut-être une médaille pour votre grand sens de l’observation ? »
Je sors une médaille de la poche arrière de mon pantalon et lui tend quelques secondes avant de la remettre. Je savais qu’elle finirait par servir. Après ça, je reprends ma posture droite, mon regard et ma voix n’ont pas changé.
« D’où je viens ? D’un point de vue terrestre je viens de Pologne, dans cette vie je viens des USA car j’y ai séjourné très longtemps, mais j’aurais pu aussi vous dire les Pays-Bas… et je ne pense pas avoir besoin de vous préciser d’où viennent les démons. Est-ce que ça répond à votre question ? »
Je reprends ma plaque et la lui montre.
« Deuxièmement mes petits dessins sont effectivement très jolies, surtout à coté de mes prises de note. Ils sont très utiles pour se concentrer »
C'est vrai que j'ai acquit un certain talent pour dessiner de bonhommes bâtons et des fleurs. Je pense être le meilleur de ma profession dans ce domaine.
Je repose ma plaque sur mes jambes.
« Troisièmement : non, je n’ai pas votre dossier. Et non je ne collabore pas avec la police, je ne suis pas là pour étudier des dossiers biaisés. Qu’est-ce que la flicaille connaît à la psychologie ? Rien ! ça leur sert juste à enfermer des gens à l’asile plutôt qu’en prison. Moi je veux connaitre les gens par moi-même, pas par des papiers. »
Je commence à me réinstaller dans le fauteuil, je recroise les jambes et reprend ma plaque, prêt à écrire et dessiner.
« Quand à votre ancienne psy, elle a eu recours à un suicide assisté après une longue vie et une longue carrière. En d’autres termes : elle est morte et j’ai repris son cabinet. »
Mes yeux et ma voix reprennent de leur chaleur et de leur ton naturel. Je cesse de la fixer et me remet à cligner des yeux.
Vu que ça semblait lui tenir à cœur, les choses ont été dites.
« Ah ! Et oui, je prends la mutuelle »
Je suis complètement réinstaller dans mon fauteuil. Je ne souris plus, et pour une fois, me comporte en professionnel.
« Bien : à moins que vous n’ayez d’autres remarques ou questions à me poser, je vous propose de reprendre la séance… malgré tout ce que vous pouvez penser de moi, je sais très bien que vous avez besoin de parler. Alors tant que nous sommes là, allons-y. Parlez-moi et racontez moi tout ce dont vous vous souvenez de votre vie. »
« Bon… on va mettre les choses au point tout de suite »
Je pose ma plaque sur mes genoux et me redresse bien droit. Je la fixe droit dans les yeux sans jamais cligner une seule fois. Je n’ai aucune émotion dans mon regard. Il est froid et vide. Le ton de ma voix est monocorde et sarcastique.
« Déjà : oui je suis un démon millénaire, et alors ? Vous êtes bien une maudite vous et est-ce que je m’attarde dessus ? J’ai pas l’impression. Mais vous voulez peut-être une médaille pour votre grand sens de l’observation ? »
Je sors une médaille de la poche arrière de mon pantalon et lui tend quelques secondes avant de la remettre. Je savais qu’elle finirait par servir. Après ça, je reprends ma posture droite, mon regard et ma voix n’ont pas changé.
« D’où je viens ? D’un point de vue terrestre je viens de Pologne, dans cette vie je viens des USA car j’y ai séjourné très longtemps, mais j’aurais pu aussi vous dire les Pays-Bas… et je ne pense pas avoir besoin de vous préciser d’où viennent les démons. Est-ce que ça répond à votre question ? »
Je reprends ma plaque et la lui montre.
« Deuxièmement mes petits dessins sont effectivement très jolies, surtout à coté de mes prises de note. Ils sont très utiles pour se concentrer »
C'est vrai que j'ai acquit un certain talent pour dessiner de bonhommes bâtons et des fleurs. Je pense être le meilleur de ma profession dans ce domaine.
Je repose ma plaque sur mes jambes.
« Troisièmement : non, je n’ai pas votre dossier. Et non je ne collabore pas avec la police, je ne suis pas là pour étudier des dossiers biaisés. Qu’est-ce que la flicaille connaît à la psychologie ? Rien ! ça leur sert juste à enfermer des gens à l’asile plutôt qu’en prison. Moi je veux connaitre les gens par moi-même, pas par des papiers. »
Je commence à me réinstaller dans le fauteuil, je recroise les jambes et reprend ma plaque, prêt à écrire et dessiner.
« Quand à votre ancienne psy, elle a eu recours à un suicide assisté après une longue vie et une longue carrière. En d’autres termes : elle est morte et j’ai repris son cabinet. »
Mes yeux et ma voix reprennent de leur chaleur et de leur ton naturel. Je cesse de la fixer et me remet à cligner des yeux.
Vu que ça semblait lui tenir à cœur, les choses ont été dites.
« Ah ! Et oui, je prends la mutuelle »
Je suis complètement réinstaller dans mon fauteuil. Je ne souris plus, et pour une fois, me comporte en professionnel.
« Bien : à moins que vous n’ayez d’autres remarques ou questions à me poser, je vous propose de reprendre la séance… malgré tout ce que vous pouvez penser de moi, je sais très bien que vous avez besoin de parler. Alors tant que nous sommes là, allons-y. Parlez-moi et racontez moi tout ce dont vous vous souvenez de votre vie. »
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# Jeu 11 Avr 2024 - 22:19TW secte, pédophilie, as usual pour Asteria
Son regard me fait froid dans le dos honnêtement. Je déteste ce genre de regard portés sur moi, surtout quand ça vient d'un démon multimillénaire qui pourrait me tuer d'un seul claquement de doigt. Mais je ne baisse pas le regard, je le garde fixé dans le sien. Je ne montre pas ma peur. Je ne la montre jamais. De plus, il en parle que je sois une maudite.
- Si les démons m'avaient laissés tranquille, je ne serai pas maudite. Vous êtes nés pour détruire tout autour de vous, comme les archanges, et pourtant on en chie pas une brique. Donc j'ai le droit d'être méfiante.
Je regarde sa médaille à la con avec dédain, et je le regarde à nouveau droit dans les yeux. Je croise mes bras, désormais, pour me donner un sens de sécurité.
Je roule des yeux à sa remarque sur les flics, et il commence réellement à m'emmerder.
- Déjà, ne critiquez pas les flics. Ils ne sont pas tous bons, mais ceux qui m'entourent ont une bonne raison de vous donner mon dossier. Ce qui m'étonne, c'est que vous ne semblez pas agréé pour les suivis de psychologie, voir être psychiatre tout court...
Je pointe ses diplômes en carton du doigt.
- C'est des vrais diplômes, ou c'en est des faux pour faire joli? Pour donner de la crédibilité à vos propos pour que des pauvres humains vous donnent leurs âmes?
Je baisse mon bras et je continue de garder mes bras croisés. Je ricane amèrement au terme "suicide assisté".
- Vous n'allez pas me prendre pour une conne, vous l'avez tué. Dites le simplement, je connais bien le dialecte démoniaque.
Je souris faussement, montrant ainsi que j'ai des fossettes, et je retrouve mon regard glacial d'auparavant. Puis, je remarque qu'il s'en fout de me ruiner la vie. Enfin... qu'il s'en fout. Qu'il sait que j'ai besoin de le voir parce que je vais mal. Je soupire alors et je lève les bras légèrement au ciel, avant de les claquer sur mes cuisses.
- Bien, why the fuck not! dis-je avec mon fort accent américain quand je commence à être fachée
. Je suis née dans une secte où on me violait tous les jours, tellement que c'est mon premier souvenir de mon existence, où ils purifiaient leurs corps en me niquant puisque j'étais prophétesse selon leurs croyances à la mords-moi-le-noeud.
Ma gorge se serre. Non. Je dois continuer de parler.
- J'ai vendu mon âme à un démon qui m'a promis d'être mon ange gardien, mon père adoptif, qu'est un démon, m'a sauvé de cette merde vers mes 10 ans, et depuis je vis avec des séquelles physiques et morales. Voilà ce que dont je me souviens.
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Son regard me fait froid dans le dos honnêtement. Je déteste ce genre de regard portés sur moi, surtout quand ça vient d'un démon multimillénaire qui pourrait me tuer d'un seul claquement de doigt. Mais je ne baisse pas le regard, je le garde fixé dans le sien. Je ne montre pas ma peur. Je ne la montre jamais. De plus, il en parle que je sois une maudite.
- Si les démons m'avaient laissés tranquille, je ne serai pas maudite. Vous êtes nés pour détruire tout autour de vous, comme les archanges, et pourtant on en chie pas une brique. Donc j'ai le droit d'être méfiante.
Je regarde sa médaille à la con avec dédain, et je le regarde à nouveau droit dans les yeux. Je croise mes bras, désormais, pour me donner un sens de sécurité.
Je roule des yeux à sa remarque sur les flics, et il commence réellement à m'emmerder.
- Déjà, ne critiquez pas les flics. Ils ne sont pas tous bons, mais ceux qui m'entourent ont une bonne raison de vous donner mon dossier. Ce qui m'étonne, c'est que vous ne semblez pas agréé pour les suivis de psychologie, voir être psychiatre tout court...
Je pointe ses diplômes en carton du doigt.
- C'est des vrais diplômes, ou c'en est des faux pour faire joli? Pour donner de la crédibilité à vos propos pour que des pauvres humains vous donnent leurs âmes?
Je baisse mon bras et je continue de garder mes bras croisés. Je ricane amèrement au terme "suicide assisté".
- Vous n'allez pas me prendre pour une conne, vous l'avez tué. Dites le simplement, je connais bien le dialecte démoniaque.
Je souris faussement, montrant ainsi que j'ai des fossettes, et je retrouve mon regard glacial d'auparavant. Puis, je remarque qu'il s'en fout de me ruiner la vie. Enfin... qu'il s'en fout. Qu'il sait que j'ai besoin de le voir parce que je vais mal. Je soupire alors et je lève les bras légèrement au ciel, avant de les claquer sur mes cuisses.
- Bien, why the fuck not! dis-je avec mon fort accent américain quand je commence à être fachée
. Je suis née dans une secte où on me violait tous les jours, tellement que c'est mon premier souvenir de mon existence, où ils purifiaient leurs corps en me niquant puisque j'étais prophétesse selon leurs croyances à la mords-moi-le-noeud.
Ma gorge se serre. Non. Je dois continuer de parler.
- J'ai vendu mon âme à un démon qui m'a promis d'être mon ange gardien, mon père adoptif, qu'est un démon, m'a sauvé de cette merde vers mes 10 ans, et depuis je vis avec des séquelles physiques et morales. Voilà ce que dont je me souviens.
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# Hier à 17:37Elle a beau essayer de la cacher, je la sens bien. Elle a peur. Et elle a raison. Mais je reste dans notre jeu, je ne montre rien moi-même.
Elle a d’ailleur très bien cerné ce qu’étaient les démons ! Un peu caricatural certes, mais globalement exact.
- Hmmm… c’est vrai. Moi et mes confrères on adore la destruction. Mais vous savez le plus drôle ? C’est qu’on a de moins en moins besoin d’intervenir… vous seriez surprise du nombre de personne qui souffre sans notre aide.
A vrai dire, elle commence à m’agacer. Toujours dans la critique, jamais dans la construction. Encore une fois, qu’est-ce que ça peut lui faire que je sois un démon ?
Je prends mon air détaché et lui lance :
- Et si on disait que je critiquais qui je voulais ?
Et sans même attendre sa réponse, je rajoute :
- Allez ! On dit qu’on fait comme ça.
Et allez… c’est repartie pour de la critique. Gnagnagna on est des méchant démons ! C’est pas gentil d’être méchant ! Oui. Et alors ? On y revient toujours.
- Votre manque de foi me consterne… ce sont bien de vrais diplômes. Vous pouvez les voir de plus prêt si vous le désirez, mais je doute que cela vous intéresse.
Je me penche vers elle, toujours assis dans mon fauteuil en lui lançant mon plus beau sourire doux-machiavélique.
- Ah ! Et je n’ai pas besoins de ces bouts de papiers officiels pour avoir leurs âmes.
Elle pense que je la prend pour une conne et me demande ce que j’ai pu faire contre son ancienne psy. Je commence à m’agacer et hausse le ton
- Et pourquoi devrai-je tout expliquer à vous qui semblez si bien lire entre les lignes ? Ça vous rassurerai ? Si je vous disais que j’ai contribué à sa mort vous vous diriez « Ah ! Je le savais ! » et cela mettrai un petit pansement à votre égo fracassé par de terrible expériences et une vie dure que vous n’avez jamais réclamé ?
Après tout elle avait déjà un pied dans la tombe, moi je n’ai fait qu’accélérer sa chute. Dans les escaliers certes. Mais ils menaient plus rapidement au cercueil.
Je recommence à noter sur mon petit papier en lisant ce que j’écris à voie basse.
- Manque… de confiance… en… soi…
Elle me parle enfin d’elle, de sa naissance dans une secte et des sévices qu’elle y a subit. Celui qui à décider de tout ça n’y est pas allé de main morte c’est sûr. Toutes ces pratiques me révulsent à moi aussi, mais uniquement parce que nos méthodes ne sont pas les mêmes. Après tout, il y a des sanguinaires fou furieux et des platoniques même chez les démons.
Tandis qu’elle me raconte tout, je continue à prendre en note.
- Et bien voilà… nous y arrivons.
Je suis installé sérieusement dans le fauteuil. Je traite son cas avec le plus de sérieux possible.
- Il est vrai que votre passé est lourd. Très lourd même.
Je me lève et commence à faire lentement des allez retours dans la pièce
- Je vais être honnête. Je ne vais pas pouvoir vous aider à recouvrer votre pleine mémoire. Ça n’est pas de mon ressort.
Mais je pense avoir trouvé la solution. Cette gamine m’est bien sympathique, et j’ai bien envie de l’aider à alléger son fardeau. A ma manière bien évidemment.
Je m’arrête à son niveau pour la regarder sérieusement.
- Mais je peux vous aider d’une autre manière. Vous cachez votre fragilité intérieure par un caractère fort. Ce caractère peut être qualifié de « petit con » par nombre de nos pairs. Mais à la vérité, vous n’aimez pas être comme ça, vous préfériez pouvoir vous assumer pleinement sans avoir à porter ce genre de traumatisme.
Je vais me rassoir avant de conclure :
- Et bien moi je peux vous aider à ne plus en avoir rien à foutre. Pas de faire semblant comme vous ! Non ! Vraiment n’en avoir plus rien à foutre !
Elle a d’ailleur très bien cerné ce qu’étaient les démons ! Un peu caricatural certes, mais globalement exact.
- Hmmm… c’est vrai. Moi et mes confrères on adore la destruction. Mais vous savez le plus drôle ? C’est qu’on a de moins en moins besoin d’intervenir… vous seriez surprise du nombre de personne qui souffre sans notre aide.
A vrai dire, elle commence à m’agacer. Toujours dans la critique, jamais dans la construction. Encore une fois, qu’est-ce que ça peut lui faire que je sois un démon ?
Je prends mon air détaché et lui lance :
- Et si on disait que je critiquais qui je voulais ?
Et sans même attendre sa réponse, je rajoute :
- Allez ! On dit qu’on fait comme ça.
Et allez… c’est repartie pour de la critique. Gnagnagna on est des méchant démons ! C’est pas gentil d’être méchant ! Oui. Et alors ? On y revient toujours.
- Votre manque de foi me consterne… ce sont bien de vrais diplômes. Vous pouvez les voir de plus prêt si vous le désirez, mais je doute que cela vous intéresse.
Je me penche vers elle, toujours assis dans mon fauteuil en lui lançant mon plus beau sourire doux-machiavélique.
- Ah ! Et je n’ai pas besoins de ces bouts de papiers officiels pour avoir leurs âmes.
Elle pense que je la prend pour une conne et me demande ce que j’ai pu faire contre son ancienne psy. Je commence à m’agacer et hausse le ton
- Et pourquoi devrai-je tout expliquer à vous qui semblez si bien lire entre les lignes ? Ça vous rassurerai ? Si je vous disais que j’ai contribué à sa mort vous vous diriez « Ah ! Je le savais ! » et cela mettrai un petit pansement à votre égo fracassé par de terrible expériences et une vie dure que vous n’avez jamais réclamé ?
Après tout elle avait déjà un pied dans la tombe, moi je n’ai fait qu’accélérer sa chute. Dans les escaliers certes. Mais ils menaient plus rapidement au cercueil.
Je recommence à noter sur mon petit papier en lisant ce que j’écris à voie basse.
- Manque… de confiance… en… soi…
Elle me parle enfin d’elle, de sa naissance dans une secte et des sévices qu’elle y a subit. Celui qui à décider de tout ça n’y est pas allé de main morte c’est sûr. Toutes ces pratiques me révulsent à moi aussi, mais uniquement parce que nos méthodes ne sont pas les mêmes. Après tout, il y a des sanguinaires fou furieux et des platoniques même chez les démons.
Tandis qu’elle me raconte tout, je continue à prendre en note.
- Et bien voilà… nous y arrivons.
Je suis installé sérieusement dans le fauteuil. Je traite son cas avec le plus de sérieux possible.
- Il est vrai que votre passé est lourd. Très lourd même.
Je me lève et commence à faire lentement des allez retours dans la pièce
- Je vais être honnête. Je ne vais pas pouvoir vous aider à recouvrer votre pleine mémoire. Ça n’est pas de mon ressort.
Mais je pense avoir trouvé la solution. Cette gamine m’est bien sympathique, et j’ai bien envie de l’aider à alléger son fardeau. A ma manière bien évidemment.
Je m’arrête à son niveau pour la regarder sérieusement.
- Mais je peux vous aider d’une autre manière. Vous cachez votre fragilité intérieure par un caractère fort. Ce caractère peut être qualifié de « petit con » par nombre de nos pairs. Mais à la vérité, vous n’aimez pas être comme ça, vous préfériez pouvoir vous assumer pleinement sans avoir à porter ce genre de traumatisme.
Je vais me rassoir avant de conclure :
- Et bien moi je peux vous aider à ne plus en avoir rien à foutre. Pas de faire semblant comme vous ! Non ! Vraiment n’en avoir plus rien à foutre !
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