While your lips are still redJe laissais échapper un rire. Ce n’était pas plus mal si je n’étais pas avec lui ans ces séances shopping. En plus ça ajoutait un peu de mystère dans ce qu’il pourrait porter. Bien sûr, je me sentais encore un peu triste de savoir que j’avais que peu de temps avec lui. Trop peu à mon goût. Je venais doucement prendre sa main avec un sourire.
« Alors, j’ai pensé à une chose C’est de mettre nos deux racines en avant dans un plat. Donc je vais opter pour bœuf bourguignon revisité avec quelques légumes et de la feta typique de mes racines à moi. Pour donner un goût fort proche tout étant plus méditerranéen, je vais ajouter des épices tel que l’origan et du persil. »
Je prenais mon téléphone moderne pour commander les ingrédients et le vin pour le plat, mais aussi en accompagnement. Bien sûr, même si je suis économe, je ne vais pas prendre le petit vin pas cher et rance. Quelle horreur. J’optais pour un vin du sud de la France, un Luberon. Parfait.
« Pour le vin, j’ai pris un français en plus du bordeaux prévu pour le plat. Si tu veux m’aider, ça serait avec plaisir. Mais si tu veux rien faire, ça me va aussi. Profite de ma pause cuisine pour faire autre chose si tu le désires. Je suis assez doué pour cuisiner. »
Pour me mettre au travail, je me sentais des plus heureux. Pourtant je n’avais jamais voulu en faire mon travail. Dans toutes mes vies, je le voyais plus comme une manière de me faire plaisir. Me défouler aussi. Puis je suis curieux de tester de nouvelles choses. Il allait voyager avec moi. Mais pas de navet. Ce n’était pas pour lui, le couscous traditionnel. Je m’adapterai. Je venais me lever pour voir ce qu’il avait comme matériel pour cuisiner.
« Bon, tu me dis où sont tes couteaux, et ce qu’il faut pour cuisiner ? »
Après tout, je n’étais pas chez moi. Du moins, pour le moment.
While Your Lips Are Still Red - Pv Arthur [+18 Tw: relation entre hommes]
Sa main dans celle de Thalmos, Arthur l’écoutait attentivement décrire ce qu’il allait préparer. Il avait l’air d’avoir pensé à tout. Et il aimait ça. Il le regarda commander par téléphone, pour ensuite lui parler de vin. Et Arthur sourit de plus belle quand ce dernier lui annonça avoir choisi deux vins français. C’était tout bonnement parfait.
Puis, le blond lui répondit avec précipitation.
« Non, je veux bien t’aider. Mais je te préviens, je suis pas doué en cuisine. »
Autant il pouvait être à l’aise dans un labo, autant la cuisine, ça le dépassait complètement. Quand ce dernier se leva, Arthur lui prit tendrement la main pour l’amener dans sa cuisine. Il y avait une tasse de café qui traînait au fond de l’évier et des miettes de gâteau industriel sur le plan de travail : vestige de son petit-déjeuner rapide.
Il se planta au milieu de la pièce et montra les placards en hauteur à son amoureux.
« Euh … pour le matériel, il doit être dans ces placards-là, je pense ? Et, je crois que les couteaux de cuisine doivent être là … »
Arthur s’approcha d’un des tiroirs et l’ouvrit, mais aucun couteau à l’horizon. Il fronça les sourcils en refermant le tiroir, et en ouvrit un second.
« Ou bien là … Ah oui ! Ils sont là. »
Son visage s’éclaira d’un sourire alors qu’il venait de dénicher ce que lui avait demandé Thalmos. Il se passa une main dans la nuque, un peu mal à l’aise de sa méconnaissance de sa propre cuisine.
« Je cuisine pas souvent comme tu peux le remarquer. »
Le blond ne s’était jamais vraiment intéressé à ce genre de chose. Il savait faire le strict minimum, cuire des pâtes, ouvrir une boite de conserve. Pour être honnête, un simple micro-onde suffisait à son bonheur. Il mangeait très peu chez lui, et se restaurait souvent sur le pouce avec ce qu’il trouvait sur la route. Ce n’était peut-être pas le mieux pour sa santé, mais il avait toujours fonctionné comme ça. Et pour ne rien cacher, il n’avait pas le temps de cuisiner.
Puis, alors qu’il laissait Thalmos prendre ses marques, il se tourna vers lui.
« Par contre je peux pas cuisiner dans cette tenue, je vais me changer pour un truc plus décontracté. Mais tu te moques pas … Je ne serais sûrement pas aussi mis en valeur… »
Une chose qu’il n’avait peut-être pas encore dite à son amant, c'est qu’il appréciait aussi les beaux vêtements parce qu’il avait l’impression que ces derniers lui donnaient beaucoup plus de valeur. Surement une preuve de son manque de confiance en lui qui ressortait sous cette forme. Mais c’est pour cela qu’il veillait toujours à être tiré à quatre épingles.
« Je reviens tout de suite, ne bouge pas. »
Il s’éclipsa rapidement de la cuisine en direction de sa chambre.
- La tenue:
- Les bijoux:
While your lips are still redJe pars que beaucoup de choses s’apprennent, c’était aussi simple. Parce que tout ce que je connaissais, je l’avais appris. Si je gardais certaines choses en mémoire. Certaines partait tel des plumes dans le vent. Je ne jalousais plus les gens doué de certains dons. Je partais du principe que je devais en avoir aux yeux de certains. Déjà dans celui des affaires. Mais dans autre chose. J’ai appris.
« D’accord merci. Ne t’en fais pas. Je peux cuisiner pour deux. Puis, je dois dire que ça me donne une opportunité de plus de prendre soin de toi. Ce n’est pas négligeable…. »
Quand il parla de se changer, je fis simplement un sourire.
« Allez, file petit chenapan. »
Je le laissais filer alors que je me ttais à fouiller un peu autour de moi. J’avais réussi à dénicher la planche à découper. Elle était impeccable. Pas de marques. Clairement, la mienne était marquée de coup de couteaux. Je passais une main de ssus. Puis, je m’éloignais un peu. Je ne devais pas bouger, il est vrai. Mais je restais dans la cuisine, ce n’est pas comme si bougeais énormément. Je retrouvais l’économe dans une autre tiroir, des verres dans une armoire. Mais pas ceux pour le vin. Après une légère fouille, je trouvais les casseroles. Je les laissais sur place pour le moment. Pour la poêle. Elle pendait sur le mur. Pour le dernier objet qu’il me fallait, je partais sur un marteau à viande. Sauf que je trouvais un mortier. Je laisse ça à sa place. Son mortier devait servir dans son travail. Je finissais par le trouver. Content de moi, je laisse tout sur la table et sifflote. Je n’avais plus qu’à l’attendre lui. Et accessoirement le livreur.
Mon matériel de cuisine et mes bibelots ne seront pas de trop dans cet espace. Mais je n’ai rien sur moi. Sauf mes vêtements. Notre dispute au lieu de me faire fuir, ne fait que me rapprocher un peu plus de lui.
Après leur petite étreinte, Arthur s’éclipsa dans sa chambre pour se changer. Après avoir enlevé ses vêtements hors de prix, il enfila rapidement un t-shirt oversize arborant une feuille de cannabis sur le devant et un pantalon de jogging molletonné. Mais, avant de retourner auprès de Thalmos, qu’il entendait trafiquer dans la cuisine, le blond passa dans sa salle de bain pour voir un peu la tête qu’il avait.
Il se regarda dans le miroir, et le constat n’était pas brillant. Il avait toujours les yeux rouges, et le fait d’avoir pleuré lui avait fait ressortir légèrement les cernes qu’il avait sous les yeux. Alors, profitant d’être seul, il se maquilla un peu pour ne pas avoir une tête de déterré. Il ramena aussi ses cheveux en un chignon désordonné qui dégageait sa nuque. Une fois convaincu de n’être pas trop mal, il revient auprès de Thalmos.
« Pas de critique sur ma tenue, hein ? On est d’accord ? »
Arthur n’était vraiment pas à l’aise de ne pas être à son avantage vestimentairement parlant. Mais il fallait qu’il se rende à l’évidence, plus il passerait du temps avec son amoureux, plus il aurait du mal à être toujours à son top. Alors autant commencer dès maintenant à se montrer peu à son avantage. Il s’assit sur la table de la cuisine, balançant ses jambes dans le vide.
« Je crois qu’il faudra descendre récupérer les courses, les livreurs ne montent pas dans l’immeuble. Mais du coup, je viendrais t’aider à tout porter. »
Le blond prit le marteau à viande et le fit tourner dans ses mains, se demandant bien à quoi pouvait servir cette chose. Puis, reposant l’objet, il adressa un sourire rayonnant à son amant.
« Alors, explique-moi d’avance ce que tu veux que je fasse. Comme je te disais mon truc c’est la chimie pas la cuisine. Mais je suis disposé à apprendre. Surtout si ça te fait plaisir que je t’aide. »
While your lips are still redJe lui fis un sourire, pas de critique sur sa tenue. Aucune ne me venait tout simplement parce que…
« Je te trouve adorable avec cette tenue. »
Alors que je voyais le message du livreur qui était sur le pas de la porte. Je venais prendre sa main. Qu’importe comme il était habillé. Il restait Arthur. Je venais poser un baiser sur le dos de ses mains.
« Je veux éviter tout accident, je te laisserai éplucher certains légumes. Je peux te donner quelques astuces pour pas trop couper si tu veux m’aider avec la découpe des légumes. Ah aussi, je te demanderai de faire la table. Je te demande pas que ça soit parfait, mais qu’on ai une assiette, des couverts et un verre à vin… En vérité, d’habitude quand je cuisine, je n’aime pas trop avoir des gens dans mon espace. Mais je pense qu’avec toi, ça pourrai rouler. »
Aussi avec crève-la-dalle, mais hors de question que je lui dise. Je prenais l’ascenseur pour rejoindre le livreur qui devait sûrement attendre pour que je paye mes courses. N’ayant que ma carte bancaire et un une chemise remontée jusqu’aux coudes. Je me fichais bien si on croisait quelqu’un. Car je ne le lâcherai pas. Et si quelqu’un osait dire quelque chose contre lui, je sortirai les griffes.
Arrivé à la porte. Je pose la carte sur le terminal électronique après avoir vérifié rapidement qu’il y avait tout. Je le tends une partie de courses. Surtout le vin, je sais, qu’il ferait attention. Je n’ai pas pris les meilleurs millésimes, mais au moins assez bon pour nous deux. On valait bien un millésime de la décennie. Je lui laissais découvrir les bouteilles.
« Pour ce qui restera du vin de ce soir, il sera pour toi et moi. Le Bordeaux est pour le plat en partie. Le Lubéron est là pour accompagner la soirée. Pour le dessert, j’ai fais au plus simple. Fraise et chantilly. Si j’aime cuisiner. Il faut pas que ça me prive de passer un que ça bon moment avec toi. »
Je prenais la caisse contenant le reste en lui souriant.
« Allez on rentre et je te laisse l’ouvrir les portes. »
Chargé, mais pas trop. Je n’ai pas pris pour régiment, juste pour nous deux. Et c’était suffisant. Même si je prévois assez large ? Je ne sais pas combien il mange. Nous avons mangé une seule autre fois ensemble et dans un restaurant. Donc je ne pouvais pas savoir ce qu’il serait de son appétit.
Arthur ne s’attendait pas à cette réponse venant de la part de Thalmos. Mais, même s’il paraissait le plus sincère du monde, le blond avait un peu de mal à le croire.
« N’importe quoi, je ressemble à un épouvantail. »
Comme d’habitude, le bâtard n’était pas des plus à l’aise avec son apparence. Dans sa quête perpétuelle de l’excellence vestimentaire, il n’arrivait pas à se trouver agréable à regarder sans ses atours. Et le roux aurait du mal à le faire changer d’avis aussi honnête pouvait-il être sur ce qu’il ressentait en voyant Arthur habillé ainsi.
Puis, alors qu’il souriait tendrement alors que Thalmos lui embrassait la main qu’il venait de prendre, il acquiesça à ce que ce dernier lui disait.
« Okay pour la découpe. Ça devrait être dans mes capacités et si je ne m’en sors pas ou que tu préfères que je te laisse ton espace un moment, j’irais m’occuper de la table. »
Un message du livreur les fit quitter à tous les deux le confort de l’appartement. Il y avait peu de monde dans les couloirs à cette heure, et les gens devaient commencer à se douter que le Chevalier des Drogues avait un compagnon. Mais cela ne rendait pas pour autant le blond très à l’aise de se balader en compagnie de son amant dans son lieu de vie. Il observa sans un mot son amant régler les courses et pris ce que ce dernier lui donnait, examinant avec attention l’étiquette des bouteilles qu’il avait choisi.
« Le vin me semble parfait, ne t’inquiète pas. Quant au dessert … »
Arthur regarda à droite et à gauche, s’assurant qu’il n’y avait personne autour d’eux.
« ... j’espère qu’il nous restera de la chantilly pour après. »
Arthur lui fit un clin d’œil tout en tenant la porte pour que ce dernier puisse la passer avec les bras chargés. En le doublant pour reprendre la tête de leur convoie, le blond lui effleura les fesses d'un revers de la main. En effet, il y avait autre chose qu’Arthur aimerait tester avec un peu de chantilly dessus … Et c’est les joues un peu rosées qu’il guida ensuite le rouquin jusqu’à chez lui.
Ils n’étaient pas encore rentrés à l’abri des regards quand le blond se racla la gorge et parla d'un ton hésitant.
« Ça me fait bizarre de faire ce genre de chose avec quelqu’un, tu sais ... les courses ... Enfin, j’adore ça, mais j’ai juste pas l’habitude de voir mon … enfin tu vois de quoi je parle … déambuler dans mon immeuble et mon appartement. »
Il finit par pousser la porte de son appartement et referma une fois que Thalmos fut à l’intérieur. Il posa le vin sur le plan de travail de la cuisine et retourna s’installer sur la table, attendant les consignes de son amoureux.
« Désolé de pas arriver à être à l’aise avec toi en public … J’espère ne pas te paraître trop bizarre … J’ai juste pas envie qu’on se redispute tout de suite … Tu sais que je t’aime, hein ? Même si je le montre peut-être pas assez. »
Il sourit à Thalmos, l’air désolé, se passant une main dans la nuque.
While your lips are still redUn épouvantail ? S’il ressemble à cet objet, je pense qu’un certain ninja aux cheveux gris peux se rhabiller. Je pose la caisse sur le plan de travail. Heureusement qu’il était partant pour les découpes. Sinon ça pourrait me demander plus temps. Je prenais le couteau avant de le tester à nouveau et le tendre à Arthur.
« Alors comme ça on a des idées pour détourner le dessert. Je suis agréablement surpris... »
Puis il reprenait la parole pour appuyer son mal-être. Je posais tout sur le table avant de caresser sa joue avec un sourire.
« Ton petit ami. Mes premières vies m’ont appris à être ouvert de ce côté. Je sais que ça se fait moins de voir deux hommes ensemble. Je peux comprendre l’appréhension grâce à mes nombreuses vies. Ce n’est pas la quantité qui compte, Arthur. Mais la qualité. Tout ce que je sais c’est que je t’aime et tu m’aimes. Quand je me lance dans une relation ce n’est jamais anodin. Positif ou négatif, je sais que j’aurai une incidence sur les personnes que je rencontre. Je ne te demanderai pas des déclarations énamourée en public. Je demande un peu de ton temps... »
Pour reprendre le repas. Ou la préparation.
« Alors ces légumes. D’’abord, tu dois savoir qu’il faut les passer sous un filet d’eau froide. Par contre, je te déconseille de le faire avec des champignons. Mais comme il n’y en a pas. Je te resignalerai ça plus tard. Puis seulement tu les coupes. Tu les découpe en cube. Ce qu’on nomme communément, une brunoise, s’ils sont vraiment petits les cubes. Mais là je demande des gros dés. Mais assez petit pour passer tranquille dans nos bouches. »
Je venais attendrir le viande doucement, mais trop. J’avoue que ça me servait parfois défouloir ce genre de geste. Mais là, je n’étais pas en colère. Je ne l’étais plus. Je pris une casserole avec un peu de beurre, je viendrais saisir la viande avec avant de la déglacer avec le Bordeaux.
« Un tire-bouchon s’il te plaît, mon amour. Je vais en avoir besoin rapidement. »
Je donnerai assez des petits noms pour deux.
Oui, Thalmos était son petit ami, son amant, l'homme avec qui il aimerait passer le reste de son existence. Mais ce qu'il craignait plus que le regard des autres, c'était l'avis de ses pairs. Avait-il le droit en tant que Chevalier d'être aussi proche d'une personne ? Un démon de surcroît ? Il ne le savait pas … Et ne voyait même pas à qui il pourrait poser la question sans risquer des représailles.
Puis son amoureux le rassura encore une fois sur son comportement. Il était reconnaissant que ce dernier ne lui en veuille pas d'avoir du mal avec les marques d'affection. Heureusement pour Arthur il avait un bon exemple sous les yeux et peut-être que dans quelques mois les "mon amour" et autres petits surnoms affectueux seront aussi familier sortant de sa bouche que de celle de Thalmos.
En contrepartie, tout ce que demandait Thalmos c'était un peu du temps d'Arthur. Quand ce dernier lui caressa la joue, le blond lui attrapa doucement la main pour la lui embrasser.
« Ma vie est à toi, Thalmos... Je t'offre tout le temps qui n'appartient pas déjà aux Bones et tu peux en faire ce que tu veux. »
Il avait plongé son regard azur dans celui de son amant. Il pensait chaque mots qu'il venait de prononcer. Sa vie était entièrement dévouée à sa famille, les Bones, mais tout le temps qui ne leur était pas réservé était maintenant celui de Thalmos. Lui aussi avait envie de profiter de chaque seconde qu'il lui restait à vivre de la compagnie de son rouquin.
Puis, la préparation du repas repris.
« Okay, je lave, je coupe en dés, ni trop gros, ni trop petit. C'est dans mes cordes ! J'arrive à synthétiser de la Meth, je devrais m'en sortir avec ses légumes et ce couteau. »
Arthur rit d'un rire cristallin et se mit au travail, appliquant exactement les consignes qu'on lui avait donné. Il était doué pour obéir aux ordres. Thalmos finit par lui demander un tire-bouchon et le blond hocha la tête en allant se rincer les mains.
« Euh oui ! Je t’amène ça tout de suite ! Je sais où il est lui. C'est peut-être le seul truc que j'utilise dans cette cuisine. »
Il ouvrit un tiroir et en sortit le tire-bouchon, qu'il alla déposer à côté de Thalmos, lui offrant un baiser sur la nuque au passage. Il lui enlaça la taille et le câlina un instant avant de lui demander doucement.
« Ça te dérange si, une fois que j'ai fini, je vais fumer ? »
Il le relâcha après s'être imprégné de son odeur et s'assit sur le plan de travail non loin de son ami et lui souriant doucement.
« Je ne serais pas long. Et après, je m'occuperais de la table. »
While your lips are still redSa vie, aussi courte qu’elle puisse être était à moi. Je pouvais en être assez heureux. Le temps était une constante que j’avais déjà l’habitude de prendre en compte sur mes investissements pour faire fleurir les actions qu’on me confie. Si son temps était un peu plus plus partagé, je me gênerai pas. Je viendrai peut-être ici pour y déposer des choses. De la nourriture en premier. Hors de question qu’il mange des saletés.
« Ne t’oublie pas, chéri, ça serait dommage. Va fumer, si tu en as besoin. Merci pour le tire-bouchon. Je te fais confiance pour ça. Je me doute que tu es doué dans ce domaine. »
J’avais profiter de ses bras en fermant mon œil valide, suspendant mes gestes si précis. Juste pour m’imprégner de sa présence. Je le voyais déjà plus à l’aise dans ces gestes. Je n’avais pas à me plaindre.
« Ce que tu m’as dit vaut bien plus que les petits noms que je peux te donner. Après, j’éviterai tout comparatif animalier. Pas mon style. »
Je débouchais le Bordeaux. Je servais un petit verre avant de le faire tourner pour le goûter avant de lui tendre le reste. C’était un bon cru. Je pouvais déglacer la viande avec le vin pas trop en mettre. Il y avait assez pour boire un peu. Pas assez pour nous rendre ivres. Je posais le tout pour m’occuper des pommes de terre. C’était avec la viande ce qui prenais le plus de temps. Pourquoi l’avoir mis aux légumes alors ? Parce que j’aimais bien que les choses mijotent le plus possible dans ce genre de plat. Afin que ça fonde sous la langue. Alors, je prenais de l’avance.
« Ne te presse pas trop non plus. Si on tire trop sur une cigarette, ça monte à la tête. »
Même si je ne fumais pas, je savais ce que ça faisais. Pourquoi je ne le faisais pas ? La réponse était simple. C’était une dépense tout à fait inutile. Si j’avais besoin de déstresser je jouais de la musique ou aux jeux vidéos.
Arthur ne put s’empêcher de rire quand Thalos lui dit qu’il n’utilisera jamais de mot doux en rapport avec les animaux. Pourtant c’était mignon un petit ‘’mon chaton’’ ou ‘’mon lapin’’ de temps en temps. Puis une fois leur brève étreinte passée, Arthur ne se fit pas prier à deux fois quand son ami lui proposa de goûter le vin. Le blond trempa ses lèvres dans le liquide carmin et sourit en laissant les arômes envahir son palais.
« Il est bon. »
Une fois qu’il eut l’accord du roux, il retourna finir ses légumes, il n'était pas le plus rapide des commis, mais il s’appliquait dans ses gestes. Il releva la tête de son travail pour répondre à son amant.
« Ne t’inquiètes pas, je prendrais le temps qu’il faudra. Et puis, pendant que je préparerais ma pipe je pourrais t’observer de loin… Voir ce que tu fais. »
Il finit par se lever et alla déposer tous les légumes finement débités sur le plan de travail à côté de son cuisinier de petit ami. Il en profita pour lui déposer à nouveau un baiser sur la joue et quitta la cuisine pour le salon. Il prépara rapidement son matériel, allumant sa petite lampe pour faire chauffer sa petite boule d’opium au bout de son aiguille. Il resta concentré quelques instants à malaxer sa boulette, puis finit par l’introduire dans sa pipe une fois sûre qu’elle était à point. Une fois la pipe en bouche, il fit grésiller l’opium, qu’il venait de glisser à l’intérieur de celle-ci, au-dessus de la flamme de la lampe.
Puis, il inspira un grand coup sur cette dernière, laissant la fumée emplir ses poumons. Il retourna à la cuisine, et s’appuya dans le chambranle de la porte. Un briquet à la main pour réchauffer une dernière fois sa pipe et libérer les dernières substances de celle-ci. Ses gestes paraissaient plus lents que quelques minutes auparavant, jouant langoureusement avec la fine pipe qu’il tenait dans ses doigts.
« Tu sais … Au début de ma carrière chez les Bones, je travaillais dans une fumerie d’opium. Je faisais partie de ceux qui préparaient les pipes pour les consommateurs. Je ne sais pas combien j’ai dû en faire en tout … Mais le simple fait de réaliser ses gestes … C’est comme ma petite madeleine de Proust. Et toi ? Il y a quelque chose qui te fait remonter de vieux souvenirs comme ça ? »
Il sourit, posant finalement sa pipe maintenant inutile sur le premier meuble qu’il croisa et resta un petit moment-là, à regarder Thalmos cuisiner. Il voulait graver ces instants dans sa mémoire. Et surtout chasser rapidement ceux de leur première dispute loin de ses futurs souvenirs. Il n’avait pas besoin de se rappeler de ça. Ce qu’il avait besoin de garder dans sa mémoire, c’était son rouquin en train de faire revenir il ne savait quoi dans une casserole. Les odeurs de la nourriture en train de cuire envahissant la cuisine.
« C’est tellement bon … Pas autant qu’être en ta compagnie, mais j’aime vraiment ça. Tu voudras essayer un jour ? »
Ça lui était sorti comme ça. Mais il avait envie de partager cette langueur avec son amant. Enfin, seulement si ce dernier était partant.