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Encore un verre ?!

Ezequiel Curtis
Ezequiel Curtis
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Encore un verre ?! - Page 6 Empty # Mar 8 Fév 2022 - 11:32
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Encore un verre ?!


Elle n’imagine vraiment pas le prix qu’elle aurait dû payer habituellement pour acquérir de ta part tout ce qu’elle est en train d’avoir. Tu ne peux pas t’empêcher d’y penser, ça te fait rire ! Tu es plus ou moins satisfait de l’effet que ça lui a produit, ses frissons, son sourire, la lueur dans son regard, son soupir, rien n’a échappé à ta vigilance… Ce qui t’étonne davantage, c’est la sensation que tu as ressenti à cet instant précis : tu ne comprends pas les battements de ton cœur, les signaux que t’envoie ton corps. Tu as trouvé ce moment plus qu’agréable… Aurais-tu aimé aller plus loin ? Ne pas faire que frôler ses lèvres ? Tu ne sais pas : tu t’es emmêlé les pinceaux tout seul, comme un grand ! Ce n’est pas la première fois ce soir de toute façon, tu devrais finir par t’y habituer.

Kaela se redresse, son regard change en moins d’un instant : elle est de retour, et en pleine forme vraisemblablement ! Vous êtes vraiment lunatiques quand même… Le mec qui vous espionne actuellement doit bien s’amuser, il ne doit pas s’ennuyer. Ses doigts se perdent une nouvelle fois dans ta chevelure, elle remet en places toutes ces mèches rebelles : tout son travail minutieux sera ruiné dans cinq minutes grand max, mais c’est bien qu’elle essaye ! Tu reprends un petit air innocent, avant de murmurer en guise de réponse :

« Excusez-moi m’dame, j’recommencerai plus ! »

Tu sens sa main glisser le long de ton crâne, puis de ta nuque. Elle focalise son attention sur toi. Ses mouvements t’empêchent de développer une quelconque angoisse au sujet de la prochaine question, tu es trop concentré sur elle pour y penser. Elle a une manière bien particulière de te regarder, une manière bien à elle… Aussi loin que ta mémoire remonte, tu n’es pas sûr que quelqu’un t’ait déjà observé avec autant de tendresse, de bienveillance. Le regard que te porte ta sœur est totalement différent, il n’a strictement rien à voir. Tu te sens vraiment bien là, tu as l’impression que tu peux être toi-même sans prendre le risque de la perdre - perdre quoi ? Vous ne vous connaissez depuis quelques heures, pourtant, tu en as déjà peur -, sans prendre le risque que vous vous disputiez. Aucun sujet n’est sensible, aucun sujet n’est tabou : ce jeu ne mène à rien, tu n’as pas envie de te poser des limites avec elle. Elle ne les franchira jamais parce que tu as envie de t’offrir entièrement à elle, qu’elle prenne Ezequiel Curtis, aussi minable et fantastique qu’il est, avec sa douceur, sa susceptibilité, son mordant, ses faiblesses, ses forces. Qu’elle accepte cette violence que tu auras toujours coincé dans ta cage thoracique, qui a laissé toutes ses traces maudites sur ton corps. Ces cicatrices qu’elle caresse du bout des doigts -le moment fatidique, inconsciemment, tu connais déjà la nature de la prochaine question – sans que cela ne procure une quelconque gêne, un quelconque malaise.

Si son plan est de te déstabiliser, c’est totalement raté. Tu es dans un état trop second, ce n’est pas que tu t’en fiches de ce qu’elle fait, c’est que c’est agréable, et que tu ne veux pas qu’elle s’arrête, pour rien au monde. Tu sens son souffle s’approcher de ton oreille, tandis que ses doigts continuent de parcourir habilement ton corps. Elle pose ces quelques mots qui te tirent de ta transe, alors même que tu t’y étais préparé. Ton regard se braque à l’extérieur, tu mordilles nerveusement ta lèvre inférieure. Tu vas lui en parler, mais tu ne peux t’empêcher de penser à Sam en ce moment présent. C’est son amie aussi, et tu sais qu’elle n’a jamais détaillé votre vécu à Orpheus : elle n’a jamais fait ce que tu t’apprêtes à faire à un homme qu’elle connait depuis 5 ans. Et tu ne l’as jamais dit à qui que ce soit non plus, pourtant, tu as des amis proches. Andrew connait la surface, pas les détails. A partir du moment où on voit une parcelle de ta peau, qu’on voit plus loin que simplement tes bras, c’est de toute façon quasiment impossible de ne pas le deviner de son propre chef.

Elle dépose un baiser sur le haut de ta mâchoire, te tirant un sourire, plus timide que les précédents. Oui, c’est compliqué de parler, c’est compliqué de se montrer, c’est compliqué de dévoiler aussi vite toutes ses faiblesses. C’est compliqué de retenir les larmes qui montent lorsque tu repenses à toutes les souffrances que les pauvres enfants Curtis ont pu vivre, de réfréner la haine que tu as contre ces gens qui avaient toutes les preuves de la maltraitance que vous viviez sans qu’il ne bouge le petit doigt, et enfin, c’est tout simplement compliqué de canaliser le flot terrifiant de pensées, de sentiments que ça te procure encore. Que tu le veuilles ou non, si tes parents venaient à revenir à la charge un jour, tu penses que tu baisserais les yeux. La peur est toujours intacte, elle pète le feu même. Ils te terrifient toujours, ils ont toujours ce putain de contrôle de merde sur tes émotions, et ça t’agace profondément. Ta mâchoire se serre, tes poings aussi. Non, vous n’en avez jamais parlé, jamais de votre plein gré. On vous y a contraint quand on vous a sorti de l’Enfer dans lequel vous vivez, pour avoir votre témoignage. Tout ce qui gravite autour de tes géniteurs n’est que violence, torture, obligation, angoisse, peur, et policiers aussi. Le jugement est probablement l’un des pires moments de ta vie : tout ces gens qui vous regardait avec pitié, faisant semblant d’être étonné. « Les Curtis, des tortionnaires ? C’est étrange, les enfants étaient un peu étranges, c’est vrai que les parents s’en plaignaient beaucoup, mais on n’aurait jamais pensé qu’ils auraient pu faire tout ça, ils sont si souriants ! Puis, c’est vrai que les jumeaux sont maladroits ! Vous êtes vraiment sûr hein ? » Tu ne comprendras jamais ce déni dans lequel ils se sont plongés, pourquoi avoir abandonner deux enfants à un sort aussi funeste ? Vous ne pouviez pas vous défendre : vous étiez trop jeune, ils ont lobotomisé votre cerveau, tout cela, vous pensiez que c’était mérité.

« Ça reste entre nous s’il te plait. Je te parle de Sam, n’y fais aucune allusion, ne change pas ton regard à son sujet, on a toujours détesté la pitié. Elle sonne trop fausse. »


Ton regard glisse lentement jusqu’à elle. Tu retournes ta main, et suis les lignes du bout des doigts.

« J’ai des cicatrices parmi toutes ces petites lignes, intelligemment dissimulées. Mes géniteurs étaient loin d’être con, c’est ça qui les rendait aussi dangereux. « Quoi, les Curtis ? Des anges, vous verriez l’amour qu’ils portent à leurs enfants, malgré toutes les crasses qu’ils leur font ! Ils sont un peu bêtes, mais leurs parents les aiment quand même du plus profond de leur cœur » !»

Tu lâches un petit rire ironique. Ton doigt s’arrête sur un des petits traits : si on regarde bien, on se rend compte que l’une d’entre elle est légèrement plus profondes que les autres.

« Tu parles… Cette blessure, c’est mon père qui m’a poussé contre le rail d’un placo parce que je ne suis pas sorti suffisamment vite de son chemin, selon lui. Celles que tu fois sur mon torse, ça va du martinet au scalpel. Beaucoup d’imagination les parents. Les quelques brûlures proviennent d’eau bouillante, ou de cigarette.  Mais oui les voisins, mes parents étaient vraiment très patients, de véritables petits anges qui méritaient d’avoir des gosses… »

Tu serres une nouvelle fois les poings, la colère commence doucement mais sûrement à enflammer ton regard : les plaies sont toujours aussi vives, douloureuses, tu ne te remets pas. Tu leur en veux du plus profond de ton être. Tu en veux au monde entier, personne n’a réussi à vous sauver. Quand ils se sont réveillés, c’était déjà trop tard.

« On devrait imposer un permis aux adultes, qui prouvent qu’ils sont aptes psychologiquement à avoir des enfants, ça ne devrait pas être à la portée de n’importe qui. Mes parents ne voulaient pas d’enfant, ils voulaient des esclaves. Ils en ont eu deux pour le prix d’un, alors que des personnes pleines de bonne volonté n’en auront jamais. Sam et moi avons été maltraité toute notre enfance, jusqu’à nos 14 ans, où nous avons fini par être enfin remarqué par un enseignant, et nos parents ont été dénoncé. Ils sont en prison en ce moment même, je ne sais pas combien ils ont pris, et je ne veux pas savoir, ça risquerait de m’énerver, et je le suis suffisamment comme ça à ce sujet-là. J’aurais très franchement voulu ne jamais naitre, j’ai toujours eu l’impression d’être un imposteur, de ne pas avoir ma place dans ce monde, j’ai l’impression d’être dans un autre monde, je ne mérite pas ma place dans celui-ci, je n’estime pas avoir le droit au bonheur non plus. Encore aujourd’hui, je ne suis que le reflet que ce que mes géniteurs ont voulu que je sois, j’ai toujours été le pantin, et je le serai toujours, malgré ma volonté. Si les blessures qu’il y avait sur mon corps étaient les plus importantes, mon passé ne serait que le cadet de mes soucis. »

Tu aurais pu jouer sur les mots, faire en sorte de ne parler que des blessures qu’elle t’a montrées, sans réellement développé. Mais ça aurait été frustrant pour elle, et pour toi aussi. Tu as besoin de tout dire d’une traite, tu ne sais pas si tu auras suffisamment de courage pour morceler ton récit en plusieurs morceaux, en plusieurs réponses à ses questions. Tu pousses un long soupire, et te perds dans la contemplation du sol.

« Et le pire dans tout ça, c’est que je les aime encore, j’ai envie de leur trouver des excuses, mais j’ai beau cherché, je sais qu’ils n’en ont aucune. Ce sont des monstres. J’essaye juste de faire en sorte de ne pas trop lui ressembler. »

Lui. Ton père. Il a tout fait pour que tu lui ressembles un maximum, t’imposant des entrainements intensifs pendant plusieurs heures où tu ne faisais qu’hurler, pleurer, et lui frappait de plus en plus fort pour « t’endurcir ». Les sanglots de ta sœur faisaient écho aux tiens, tandis qu’elle tambourinait de l’autre côté de la porte, rapidement stoppé par ta mère. Tu secoues la tête, chassant ces souvenirs, ces sensations que tu cherches désespérément à oublier. Tu as ruiné le travail de la jeune femme.

« Tu as eu quelques informations gratuites au passage. C’est la maison qui offre~ »


Elle le remarquera bien assez tôt : tu es quelqu’un qui s’excuse d’exister. Qui s’excuse lorsqu’il respire trop fort, qui fait tout pour ne jamais hausser la voix, qui cherche à se faire discret dans les bars. Tu es celui qui reste dans son petit coin, et qui jauges les autres du regard (sauf quand tu travailles, ou quand tu te décides à te parer de ton masque sociale) sans prononcer un traitre mot. Tu t’excuses pour tout ce que tu peux faire, sauf ce qui est réellement dérangeant. Mais c’est encore une autre histoire ça.

Tu n'as pas encore envie de reprendre le jeu. Tu as besoin de douceur. Tu tournes la tête vers Kaela, et poses ta main contre sa joue, puis ton front contre le sien. Tu chuchotes :

« Excuse-moi, je crois que j’en ai besoin. »

Puis tu la prends dans tes bras, les yeux clos. Tu n’as plus aucune notion du temps. Tu n’es que tendresse actuellement. Tu lâches un petit rire, qui est plus nerveux qu’autre chose. Tu lui as montré tes faiblesses, elle est en train d’en payer les frais. Ce petit ricanement est suivi de nouvelles paroles :

« C’est marrant, j’ai l’impression de te connaitre depuis longtemps… »

Tu n’as jamais ressenti ça auparavant, tu es bien trop terre à terre pour ça. Tu as conscience de toi, tu es ancré dans l’espace-temps, et tu ne te laisses pas dériver. Mais voilà que tu te mets à parler de toi à Kaela comme si le temps lui-même n’était que foutaise, comme s’il n’avait aucun impact sur vos corps, vos consciences, votre âme. Tu lui ris à la gueule, te fous de son incroyable prestance, et ce pour la première fois dans ta vie. Elle et toi avez détruit les codes, les règles d’un premier date, d’une première rencontre. Suffisamment pour que tu viennes à douter : est-ce réellement la première fois ?
Oui. Tu sais que oui, mais tu te plais à l’oublier. Elle est cette première personne, celle à qui tu confies tout, de manière libre. Elle est cette première personne, celle que même Sam n’est pas.


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Kaela Roy
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Il n’avait pas eu l’air surpris. Non, bien au contraire. Il était étonnement calme. Pour l’instant. Elle savait qu’en posant la question, il allait répondre. Il ne choisirait pas le gage. A vrai dire, Kaela avait compris qu’elle ne lui en donnerait pas ce soir. Il répondait à tout, il lui donnait tout ce qu’elle voulait savoir. Y compris son histoire, leur histoire. La tragédie de leur enfance.

La bâtarde l’observait avec patience. Elle voyait les sentiments parcourir le visage d’Ezéquiel. Les yeux qui s’humidifient légèrement, puis la peur. Et la colère quand les phalanges blanchissent sous la pression. Kaela baissa à nouveau les yeux vers sa main, décalant cette dernière vers la taille du prostitué. Elle ne voulait pas rompre leur contact mais il lui était impensable de continuer de le toucher comme elle le faisait alors qu’il revivait de vieux cauchemars.

Il brisa le silence par une simple demande. Une demande pour Sam, il ne voulait pas impacter leur relation. Il s’oubliait. Que Kaela change son regard sur sa jumelle le dérangeait, mais qu’elle change sa vision de lui n’avait pas l’air de lui avoir traversé l’esprit. Elle lui sourit doucement, compréhensive. Oui, leur passé avait défini beaucoup de choses les concernant, mais ils n’étaient pas ça.

Ses iris suivirent le mouvement vers la main intelligemment abîmée. Kaela écoutait les explications avec attention. Elle voyait la cicatrice, elle entendait bien comment il l’avait obtenue. Une vague de colère la parcouru. Le récit, marqué d’ironie, lui brisait le cœur. Elle voyait les coupures, les brûlures, visualisant parfaitement les actes qui avaient traumatisés la peau de l’enfant. Son regard le parcourait à nouveau, elle ne comprenait pas. Il y en avait tellement, elles se chevauchaient. La colère s’emparait d’elle petit à petit. Il serrait ses poings, elle serrait légèrement sa mâchoire.

Et ce n’était pas fini, non, loin de là. Quatorze ans. Quatorze années de maltraitances invisibilisées et ignorées par les autres. Ezéquiel employait des mots durs mais vrais. Il était légitime de se sentir ainsi après avoir subis tout cela. Il était normal qu’il ne pourrait jamais vivre sans tout cela, sans les traumas. Et comment pouvait-il faire ? Chaque jour son corps le lui rappelait. Était-il hanté de pensées parasites ? De cauchemars ? Probablement.

La main de Kaela était presque retombée, elle ne le touchait qu’à peine. Symboliquement, on pouvait se dire qu’elle s’éloignait, qu’elle le laissait là ; mais il n’en était rien, bien au contraire. Elle voulait lui dire tant de chose sans en être capable. La bâtarde était écrasée par les faits, dévastée par l’histoire, si bien que la gravité avait repris le dessus sur son bras, qu’elle était incapable de bouger, de parler. Parler. Pour lui dire quoi ? Qu’elle était désolée pour lui ? Inutile, ce serait même pathétique de sa part. Qu’elle était là pour lui désormais ? Comment pouvait-il la croire alors qu’elle venait de le rencontrer, qu’elle ne pouvait rien lui promettre, qu’elle serait sûrement tuée dans quelques années. Que c’était terrible ? Il le savait déjà, il l’avait vécu.

Elle le regardait, il en avait déjà tant dit mais il continuait, avouant la complexité de ses sentiments pour ses géniteurs. Ce n’était pas des parents, ils ne le seraient jamais. Ils les avaient brisés, et pourtant, Ez était là devant elle, si vulnérable, si ouvert. Qui connaissait leur secret ?

Le mouvement de la tête blanche la sortie de son état de choc. Il avait massacré la jolie coiffure qu’elle lui avait faite sans aucun scrupule, mais peu importait. Elle ne le remarqua même pas. Ce qu’elle voyait, elle, c’était le fait de chasser ce qu’on pensait de sa tête. Elle connaissait bien le mouvement, ignorant les pensées parasites qui la hantaient avec ce geste de manière régulière.

Leurs fronts furent l’un contre l’autre avant qu’elle ne comprenne ce qu’il faisait. A nouveau, il avait sa main contre son visage. Peut-être avait-il vu l’humidité anormale dans les iris grises, peut-être n’avait-il pas réalisé. Dans un autre contexte elle aurait sûrement remarqué la différence de taille entre sa joue et la main de son date. Là, elle sentait simplement leur corps se coller, les bras musclés l’entourer. Kaela ne se contrôla à nouveau pas, pour la nième fois ce soir, elle agissait trop vite. La main qui était sur le corps d’Ez passa dans son dos tandis que son autre bras se glissa autour des épaules de l’homme, le tout avec une vitesse trop grande, le serrant un peu trop fort contre elle.

Une main remonta vers la chevelure constamment décoiffée, caressant doucement son crâne. L’autre sentait les cicatrices sur la peau de son dos. Elle les avait senties, elles aussi nombreuses. Elle bougea doucement sa main de haut en bas contre sa peau.

Les dernières paroles prononcées résonnèrent dans la tête de la bâtarde. Il s’excusait d’un rien. Il rigolait. Il confessait. Elle le tenait dans ses bras, incapable de pouvoir s’ouvrir comme il venait de le faire, incapable de savoir si elle pourrait le faire un jour. Cette pensée lui serrait la poitrine. Elle n’avait pas le temps pour ça, pas le temps de penser à son secret personnel.

« Ne t’excuses pas de ça. Fais le deux, quinze, cinq cent fois si tu en ressens le besoin, n’hésites pas. »

Elle avait attendu quelques secondes avant de répondre. Sa voix était posée, calme. Elle parlait doucement, ne voulant pas briser leur bulle. Elle avait fermé les yeux et desserré sa prise sans s’en rendre compte. Ce qu’elle était bien contre lui. Tout le reste disparaissait, la seule chose importante actuellement c’était Ezéquiel. C’était son bien-être. Elle savait, en posant cette question, que ce serai difficile. Elle ne pensait pas que ce le serait à ce point-là. Tout demander en une seule interrogation avait sûrement été le meilleur choix qu’elle puisse faire.

S’étaient-ils déjà rencontrés avant ? Non. Il l’avait fait presque douter mais elle se serai souvenue, elle se souvenait de tout ou presque. Deux âmes pouvaient-elles se souvenir l’une de l’autre dans une autre vie ? Se rencontrer à nouveau ? Se reconnaître ? A vrai dire, elle n’en savait rien. Et puis elle n’était pas vraiment humaine non plus, comment cela affectait-il son âme ? Elle n’en savait trop rien, Lethor ne lui avait pas dit.

Mais elle comprenait, elle sentait cette proximité, cette écoute entre eux. Leur complicité, leur facilité à être eux-mêmes en face de l’autre. Certes, elle n’avait pas avoué ce qu’elle cachait, mais elle n’avait jamais été aussi peu prudente auprès d’un humain. Cela faisait au moins 3 fois que ses pouvoirs se mêlaient à ses mouvements. Ce n’est pas qu’elle ne contrôlait pas, au contraire, c’était simplement ce qui lui semblait naturel, normal. Ce qu’ils n’étaient pas. Elle ne le réalisait pas vraiment d’ailleurs, les légers switchs qui la rendaient plus rapide, plus forte, plus réactive. Ses yeux devaient également changer subtilement de couleurs, s’habillant de reflets, et elle ne le savait même pas.

Kaela arrêta ses caresses et le serra à nouveau plus fort contre elle, enfouissant son visage dans le cou d’Ezéquiel. Elle était là. Elle serait là. Peu importe si leur relation devenait seulement amicale ou non dans le futur. Elle ne briserait pas cette étreinte, il était celui qui en avait besoin, il pouvait rester là tout le temps du monde s’il le souhaitait. Elle attendrait.


Je parle en #634E7E
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Elle est forte. Physiquement, et mentalement. Tu ne sais pas quelle histoire elle cache, tu ne connais pas la nature de son secret, mais tu as conscience que c’est quelque chose qui demande une force d’âme que vous partagez, elle et toi. Tu auras beau dire le contraire : tu es fort Ziel. C’est un peu laborieux, mais tu vis toujours, tu tiens, tu résistes à la tentation de te laisser complètement déchanté. Tu ne te laisses pas marcher sur les pattes, tu n’es pas un soumis, et crois-moi mon grand, tout cela est bien plus honorable que tu ne le penses. Tu as du mérite, même si tu as toujours l’impression d’être moins bien que ta sœur, d’être moins intelligent que ta sœur, de n’être que son ombre. Tu as l’impression qu’elle s’en tire mieux que toi, que tu ne la mérites pas, alors que sa manière d’exprimer sa souffrance est juste totalement autre : toi, tu tabasses les autres. Elle, elle ruine sa santé mentale, elle bosse, ne se laisse aucun répit. La situation n’est pas tant différente que ça du foyer, vous êtes un peu resté les mêmes.

Tu caches ton visage dans le creux de son cou. Son odeur est agréable, tout ce qu’elle dégage à une aura apaisante. Elle te sert fort : tu en as de toute façon besoin. Sentir son contact, ça te donne l’impression qu’elle ne t’abandonnera pas. Un espoir. Combien de temps avant que tu ne l’effrayes ? Tu ne lui en voudras pas réellement, c’est une réaction que tu estimes normale. Tu n’es pas quelqu’un de simple, tu es presque dangereux dans certaine situation. Ça aussi, il faudrait que tu lui en parles, que tu la préviennes. Si elle vient à rester dans ta vie, il faut qu’elle soit au courant, pour qu’elle ne s’inquiète pas inutilement. Mais pour l’instant, tu ne veux pas parler. Tu veux profiter de cet instant, de cette étreinte, de sa chaleur.

Tu te plonges volontairement dans une solitude qui te ronge, qui te bouffe, ne laissant de toi que des remords, de la culpabilité, des cauchemars. Tu ne vois que le négatif. Tout le temps, tu écoutes bien trop le petit diable qu’il y a dans ta tête, craignant chaque instant qu’il ne prenne le dessus. Tu as peur de ce petit démon, tu le crains. Tu n’es pas à l’aise avec lui, le seras-tu un jour ? Tu n’en sais rien. Tu n’aimes pas les démons de toute façon, tu n’as pas spécialement envie d’accepter celui qui loge dans ta tête et te murmures de douces menaces.

« Moi aussi, je le veux… Moi aussi, j’en ai envie, mais je ne sais pas si c’est dû à l’émotion, au fait que j’ai l’impression d’avoir le droit d’être moi-même avec toi. Je ne sais même pas pourquoi je parle autant, je pourrais accuser l’alcool, mais je sais que ce n’est pas le cas. Moi aussi, j’ai envie de t’embrasser, de te garder contre moi… »


Ta voix est aussi douce que la sienne, tu n’as pas envie de forcer sur les apparences, tu ne veux pas faire semblant. Tu te le répètes en boucle, pour ne pas perdre cet état d’esprit : tu as besoin de réussir à être Ezequiel avec quelqu’un. Curtis, c’est le nom qui te relie à tes parents, tu ne l’aimes pas. Il te met mal à l’aise. Tu esquisses un sourire, puis lâches un petit rire. Tu parles trop vite, tout va trop vite. Probablement l’adrénaline de la course poursuite qui persiste. Vous êtes deux idiots, mais vous êtes déjà beaux.

Tu soupires. Bon allez, cessons de se morfondre, même si c’est agréable quand tu as l’impression d’être soutenu et compris par quelqu’un qui n’a pas partagé ton vécu. Sam le fait aussi, mais c’est différent, vous partagez ce traumatisme. En parlant à quelqu’un d’autre, ça soulage. Tu dessers ton étreinte, et finis par la lâcher. Tu te lèves, et lui envoies un sourire rayonnant :

« Mais on va éviter d’aller trop vite, j’ai envie de profiter un peu, de prendre mon temps ! Une p’tite clope ? »

Tu ouvres la fenêtre, laissant l’air frais s’engouffrer, tu t’assois sur le bord de la fenêtre et sors le petit paquet, lui en tendant une. Enfaite, c'est toi le p'tit Diable, tu ne prends pas soin de ses pauvres petits poumons.



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Elle était bien là, contre lui, dans ses bras, les yeux clos. Elle sentait son souffle chaud dans son cou, s’apaisant au fil du temps. Les minutes s’écoulaient sans qu’ils n’en prennent réellement conscience. Il avait besoin de ce temps, elle le lui donnait. A vrai dire, elle en avait besoin aussi, elle avait besoin de ce câlin, de cette affection. Elle ne savait plus depuis combien de temps on l’avait tenue ainsi. Des gens s’accrochaient à elle presque tous les jours aux urgences, mais pas comme il le faisait actuellement. Ils le faisaient par désespoir, Ezéquiel la tenait comme son espoir.

Son flux de pensées s’était calmé. Elle se laissait porter par le moment, écoutant leurs souffles, leurs cœurs, le silence de la nuit tombée. Respirer. Se détendre. Elle n’avait pas conscience des tensions dans son corps avant de les sentir s’amoindrir. Le café, les clopes, le rythme de vie effréné, le sport intensif, abusif, les gardes de douze heures qui en duraient bien plus. Elle se malmenait, seule sa grand-mère lui disait de faire des pauses, mais jamais elle n’écoutait. Un simple « oui oui » et elle repartait. Son corps tenait, ses pouvoirs l’aidaient. Elle en apprenait chaque jour un peu plus sur le fonctionnement de son enveloppe charnelle, et pourtant, chaque jour, elle la maltraitait sans remords, sans vouloir se regarder en face et voir la réalité. Et elle ne le faisait toujours pas, pas ce soir, pas dans les bras d’Ezéquiel. Mais elle se détendait un peu, l’ocytocine prenant le dessus dans son cerveau surmené.

Lui aussi, il voulait accuser l’alcool. Il a bon dos l’alcool. Mais ils n’avaient pas assez bu pour ça. Elle souriait contre le cou d’Ezéquiel. Qu’il fût agréable d’entendre ses mots, de savoir que c’était réciproque, de découvrir qu’il se sentait bien avec elle malgré le fait qu’ils ne se connaissent depuis peu. Auprès de combien de personne pouvait-il être lui-même ? L’était-il avec Sam ? Avec des bones ? Avec des clients ? Kaela ne le savait pas, et la réponse n’était pas si importante. Elle était simplement contente qu’il se sente ainsi à ses côtés, car elle se sentait pareil.

Un rire, un soupir. Il s’éloigna d’elle, la regardant avec un sourire lumineux. Elle le regarda se lever, lui rendant un sourire tendre et réservé. La seule pensée qui lui vint à l’esprit était qu’il était magnifique. Magnifique avec son visage souriant, ses iris ruby, ses cheveux en bataille, avec ses vulnérabilités exposées, ses blessures en tout genre, sa confiance offerte.

Un long frisson ramena Kaela un peu plus à la réalité. La fin de leur étreinte, accompagnée de l’ouverture de la fenêtre et du manque de nicotine rappelé à son cerveau accro lui avait donné bien plus froid qu’elle ne l’avait réalisé. La bâtarde baissa ses manches sur ses avant-bras fins et définis. Elle leva ensuite ses bras, défaisant le chignon probablement décoiffé que Ziel avait généreusement refait plus tôt. Son crâne voulait respirer, elle passait déjà trop de temps avec les cheveux remontés. Elle écarta les doigts et passa ces derniers dans ses racines, secouant les fibres capillaires autour de son visage. Les mèches ondulées retombèrent sur ses épaules après toutes ces heures coincées la bande élastique.

« Avec plaisir merci. »

Elle s’était levée et l’avait rejoint devant la fenêtre, attrapant au passage l’objet de son addiction– une cigarette, pas Ezéquiel – dans le paquet tendu. Elle récupéra un briquet perdu dans la poche de son pantalon. Son pouce poussa sur la pierre, créant une étincelle qui enflamma le gaz nouvellement libéré. Elle les alluma, celle d’Ez d’abord, la sienne ensuite. En moins d’un seconde la fumée cancérigène avait rempli ses poumons habitués et elle savourait la sensation les yeux fermés. Elle relâcha la fumée dans la nuit, contemplant le calme du monde extérieur.

Elle le regarda en se rapprochant de lui, souriante. Leur corps ne se touchaient pas mais elle était trop proche pour qu’ils n’aient l’air que de simples amis fumant ensemble. Elle approcha son visage de celui d’Ezéquiel et déposa un léger baiser sur sa joue avant de replacer quelques cheveux derrière son oreille. Retour à sa position initiale, elle inhale à nouveau une bouffée toxique avant de se tourner vers la fenêtre et de laisser la fumée s’échapper, accompagnée de la phrase suivante :

« C’est ton tour. »

Le ton était légèrement sarcastique et on pouvait entendre le sourire de Kaela dans les mots. Ez ne le savait pas, mais il pouvait le deviner : s’il stoppait le jeu maintenant, elle le prendrait comme une victoire. Et malgré leur calme récemment trouvé, elle voulait savoir la suite, ce qu’il voulait savoir d’elle. Il avait gâché sa dernière question car il en connaissait déjà la réponse. Que lui réservait-il cette fois-ci ? Il était terriblement bon à ce jeu, et c’est ce qui rendait ce dernier addictif et amusant. Elle le savait capable de la surprendre encore de bien des manières et ce même après avoir ouvert son cœur ainsi quelques minutes plus tôt.

Kaela passa son bras gauche devant sa poitrine, calant sa main froide sous son autre bras, contre ses côtes. Tant pis pour la main droite, la clope était plus importante. Cette dernière avait beau lui brûler les poumons, la jeune femme ne se réchauffait pas. Est-ce que les élémentaires de feu pouvait avoir froid ? Se réchauffer d’un claquement de doigts ? Elle sourit doucement à ces questions, amusée par cette pensée inattendue.

Elle aimerait tant pouvoir tout confier, tout dire. Mais il n’y avait personne capable de l’écouter, de la comprendre. Parfois elle pleurait de cette solitude si étrange, d’autres fois ça la mettait en colère. Mais étrangement, avec cet humain, elle sentait ce poids s’être allégé. Pas de beaucoup, elle dirait même « très peu », mais il avait quand même fait bouger les choses en elle. Peut-être qu’avec le temps, elle pourrait lui avouer et ce poids se soulèverait enfin de son cœur.


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Encore un verre ?!


Elle se lève, te rejoint. Ton regard ne la quitte pas : tu es encore une fois comme absorbé, par sa démarche, par ses yeux, par ses lèvres, par son sourire, par cette aura spécifique qu’elle dégage. Elle est différente des autres, par bien des points. C’est ultra cliché à dire, et tous les mecs pensent ça dès qu’une fille leur plait. Mais tu sens que c’est quelque chose d’encore plus différent, c’est ton petit doigt qui te le souffle dans le creux de ton oreille, et tu as envie de lui faire confiance. Tu ne cherches plus à retenir ton regard, tu ne cherches plus à esquiver le sien : tu t’en contrefous qu’elle se rende compte que tu passes ton temps à la dévorer longuement.

Ses cheveux tombent sur ses épaules. Et… tu es agréablement surpris ! Déjà, comment est-ce possible que ses cheveux se remettent aussi bien en place alors qu’ils étaient coincés dans un chignon ? Tu serais presque jaloux ! Puis… ça lui va réellement bien, ils encadrent magnifiquement son visage, ne mettant que davantage son regard en valeur. Tu esquisses un nouveau sourire, puis tournes la tête afin de regarder la ruelle. Elle est déserte, les gens dorment. Peu d’appartement sont encore éclairés. Elle allume ta cigarette, puis la sienne. Vous inversez les rôles par rapport au début de soirée ! D’un commun accord, vous lâchez le premier nuage de fumée toxique. Vos corps sont relativement proches : vous avez du mal à vous détacher de cette proximité que vous venez d’avoir. Et pour être tout à fait franc… Tu ne le veux pour rien au monde. Encore moins maintenant que Kaela est la seule à savoir autant de choses sur toi. Tu t’y es déjà accroché, bien trop tôt, bien trop vite, bien trop fort, sans son accord. Tu ne sais pas si elle a conscience d’à quel point tu as besoin de quelqu’un dans ta vie, qui va être là pour toi, sans te craindre, et en t’acceptant comme tu es réellement. Je ne sais pas si tu en as toi-même conscience à vrai dire. Tu agis sans trop réfléchir, tu ressens juste que tu es déjà énormément attaché à elle.

L’alcool. C’est l’alcool. Et c’est ton tour aussi. Elle te le rappelle en souriant -tu ne la regardes pas, mais tu l’entends sans trop de difficulté-. Tu vas reprendre doucement. Ce n’est pas que tu as peur de la brusquer après autant de révélation, c’est surtout que tu as besoin de repasser les vitesses en douceur, de partir sur un sujet un petit peu plus léger, jovial, amusant. Et pour ça, quoi de mieux que de parler de meurtre ?

« Et c’est reparti pour un tour alors ! Aies en tête une personne que, si c’était légal, tu aimerais tuer. Une personne de la vie réelle, je ne te demande pas d’inventer un scénario. Quel est ton mobile ? Pourquoi tuerais-tu cette personne ? »

C’est humain d’avoir des envies de meurtre. Naturellement, une personne devrait lui venir en tête, et même si elle ne la tuera probablement jamais, tu serais curieux de connaitre les raisons de cette haine.
Tu adores vraiment ce p'tit jeu entre vous. Tu n'as pas envie qu'il se finisse, tu pourrais faire ça toute la nuit. Il y a beaucoup de choses que tu pourrais faire toute la nuit en sa compagnie...

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Elle avait manqué de s’étouffer avec sa clope. Les mots d’Ezéquiel avait tapé là où il fallait. Encore. Elle n’avait pas eu le temps de redevenir joueuse qu’elle replongeait à nouveau dans ses travers, dans son passé. Cela faisait déjà deux fois qu’elle repensait à ce démon dans leur soirée. Ez trouvait vraiment toutes ses limites. Comment pouvait-elle lui répondre ?

Kaela posa la cigarette sur le rebord de la fenêtre et s’éloigna sans un mot. Le froid qu’elle ressentait ne partait pas. Elle ne pensait pas à sa réponse. Non, elle y réfléchirait après. Du moins elle essayait de ne pas y songer, mais son ventre se nouait petit à petit. La bâtarde attrapa sa veste et l’enfila d’un grand geste précis et rapide avant de retourner vers Ezéquiel, sans lui offrir un regard.

Elle attrapa le tube de papier rempli de tabac et s’installa sur le rebord de la fenêtre, en face d’Ezéquiel. Elle regardait dans la nuit, fuyant le contact visuel. Elle ne savait pas ce que ses yeux montreraient, elle ne savait pas si elle voulait répondre ; mais elle ne voulait pas qu’il voit, qu’il puisse lire en son âme. Elle aspira une nouvelle bouffée puis, après quelques secondes, laissa la fumée sortir de sa bouche avant de baisser les yeux vers le petit espace entre eux.

Anxiété


Son cerveau tournait. Elle avait une jambe au sol, l’autre remontée contre son corps et le pied sur le rebord. Elle jouait d’une main avec le bout de sa chaussette. Son menton reposait sur son genou, ses cheveux cachant la majorité de son visage. Ses yeux ne regardaient rien. Le vide. Ses pensées n’était qu’un mot. Qu’un prénom. Lethor. Encore Lethor, toujours Lethor. Son démon détesté favori.

Quand elle avait entendu la question Lethor lui était venu à l’esprit sans qu’elle n’ait à réfléchir. Il était directement lié à ce secret qu’elle ne pouvait pas dévoiler à son hôte. Pourquoi fallait-il qu’Ezéquiel soit si doué à ce jeu. Peut-être que sa capacité à la comprendre facilement aidait dans ce choix de question, peut-être qu’il était juste chanceux.

Son angoisse redescendait, elle avait oublié que Lethor n’était pas là. Celui qui était là, c’était Ezéquiel. Ezéquiel qui la détend, Ezéquiel qui lui fait ressentir tant de choses. Il y avait bien des émotions qu’elle n’avait pas ressenti par sa faute, particulièrement celles que Lethor lui faisait vivre : la peur, la crainte, la solitude, l’anxiété. Et en réalisant cela, elle s’apaisait.

Elle ne releva pas la tête mais tendit sa main vers lui, attrapant la sienne. Elle glissa ses doigts froids entre ceux de l’homme face à elle et tourna la tête vers la petite ruelle calme. Elle soupira avant de sourire doucement.

« Comment dire ça…? … Hmm… Tu m’apaises… ? Oui, c’est à peu près ça, ta présence, ton contact, ça me calme… ça me fait me sentir… sereine. »

L’on pouvait penser que c’était une excuse pour garder le contact entre eux, mais c’était plus une explication sur ce qu’elle ressentait, sur pourquoi elle voulait ce contact. C’était également une façon de lui répondre. Il s’était ouvert plus tôt sur comment il se sentait à ses côtés, mais elle avait laissé le tout en suspens, n’apportant aucun élément de réponse, seulement le silence.

Nouvelle bouffée, sa cigarette était presque finie. La bâtarde tourna la tête vers lui, la tête toujours en appui sur son genou. Elle était calmée, elle était sortie de sa spirale de pensées anxiogène. Revenir à la réalité. Cela avait été étonnement simple. Trop simple même.

« Cette personne, celle que je tuerais… Elle est liée à mon grand méchant secret qui m’a valu un joli gage au bar. »

Un sourire amusé. Elle revoyait Ezéquiel faire l’avion après avoir appris ce que c’était. Maintenant qu’elle connaissait son passé, il était logique qu’il ne connaisse pas la pratique. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Ils auraient tout le temps de débriefer leur soirée plus tard, ou une autre fois, c’était bien parti pour. Après une légère pause, elle reprit :

« Il m’a beaucoup aidé. C’est pour ça que je le tuerai. »

Elle lui lança un regard interrogateur. Une partie d’elle voulait expliquer pourquoi, expliquer que cet homme – ou plutôt ce démon – n’était qu’un connard et que son aide avait créé une prison autour d’elle ; mais son côté joueur voulait voir si Ezéquiel allait se satisfaire de la réponse, si, au moins, il serait intrigué par ce mobile peu commun.

Elle baissa son regard vers leurs mains avant de le regarder à nouveau. « Embrasse-le. » Ses yeux s’écarquillèrent légèrement, trahissant la surprise d’avoir pensé ça. Ce n’est pas qu’elle n’y avait pas déjà pensé, ou qu’elle ne le voulait pas – au contraire – mais surtout que la pensée était arrivée de nulle part, et repartie sans qu’elle ne comprenne comment ni pourquoi. Il était à sa portée, juste en face, et cela avait peut-être motivé son inconscient à lui envoyer ce message, mais elle n’avait pas besoin du rappel, merci.

Elle pouvait accuser ses pensées : son sourire anciennement amusé était devenu bien plus … niai. Kaela le regardait avec tendresse. Elle fixa sa bouche abîmée, oubliant presque ce qu’elle venait d’avouer. Oubliant aussi qu’il allait lui répondre bientôt et la surprendre en parlant. Elle voyait les détails de ses lèvres, la blessure ajoutant ce petit charme que certains mauvais garçons peuvent avoir. Une blessure qui lui ferait mal si elle l’embrassait avec trop de passion. Son cerveau s’emballait, elle se mordit doucement l’intérieur de la joue droite. Elle voulait reprendre le contrôle, elle n’avait plus quinze ans ; mais l’exercice était difficile quand son regard ne se détachait pas de lui.


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Ses réactions sont toujours étonnantes. Et elle semble toujours surprise par tes questions : sans réellement le vouloir, il semblerait que tu vises juste systématiquement. Elle pose sa cigarette sur le rebord de la fenêtre, et va chercher son manteau. Frileuse ? Tu as de la chance là-dessus, tu ne l’es absolument pas. Bien au contraire, tu préfères de très loin les temps hivernaux que la chaleur. Le soleil ne t’aime pas de toute façon. Ton albinisme n’aide vraiment pas. C’est surtout à cause de lui d’ailleurs.

Elle te fuit. Tu n’arrives plus à attraper son regard. A quel point la question que tu lui as posée est-elle délicate pour qu’elle se mette dans cet état-là ? Quels sentiments la parcourent ? La peur, le stress, l’angoisse ? La colère, la haine ? Ses yeux se baissent. De la honte ? Tu n’as jamais réellement été doué pour analyser le langage corporel. Tu sais juste discerner si la personne ressent des émotions négatives ou positives. Et encore, tu arrives à te gourrer parfois. En même temps, quelle idée de pleurer de joie ? Ça porte à confusion, franchement ! Puis, il y a ceux qui font semblant aussi, mais eux, tu les crames facilement pour le coup. Si tu arrives à comprendre l’émotion exacte que la personne ressent, c’est que c’est du fake.

Tu commences à ressentir toi-même une légère angoisse. Tu ne comprends pas les sentiments, mais tu es une véritable éponge malgré toi. Peut-être aussi pour cela que tu aimes bien être seul, ça t’empêche d’avoir des sensations parasites qui ne t’appartiennent pas réellement. Vos doigts s’entrelacent, tu refocalises ton attention sur elle. Ses yeux glissent jusqu’à la ruelle que tu observais encore quelques minutes plus tôt. Un sourire timide éclaire doucement son visage, puis se calque rapidement sur le tien lorsqu’elle prononce ces quelques mots. Elle n’a pas trop réagi tout à l’heure quand tu lui as confié ce que tu ressens en sa présence. Entendre que tu l’apaises, malgré le fait que vous vous soyez fait pourchasser par des fous à cause de ton appartenance à une mafia, ça te rassure. Tu n’as pas l’impression de toujours faire cette impression aux gens… Tu ne sais jamais trop ce que tu provoques chez eux. Généralement, on reste relativement… neutre à ton sujet. On ne cherche pas réellement à aller plus loin que ce que tu veux bien montrer, on ne passe pas trop de temps en ta compagnie. Sauf quelques exceptions, évidemment. Ce serait un petit peu triste sinon… Juste un tout petit peu hein ! Tu éloignes la cigarette de ta bouche, et y portes la main de la jeune femme sur laquelle tu déposes un petit baiser. « Je suis là, ne t’inquiète pas, tout va bien. » C’est la sensation que tu as voulue lui transmettre, de la chaleur réconfortante. Tu caresses doucement sa main du pouce tandis qu’elle commence à répondre à ta question.

Et tu comprends rapidement quel genre de pensées a pu la traverser. Le grand secret. Bordel, tu te sais doué à ce p’tit jeu, mais à ce point-là ! A deux doigts de te surprendre toi-même ! Tes lèvres s’étirent : elle va répondre, et ça va te donner une toute petite info sur son p’tit jardin secret. Cependant, la raison n’est pas celle à laquelle tu t’attendais. Kaela est trop neutre dans sa manière de le dire pour te donner un indice sur le sens plus profond de ses mots : est-ce qu’il en sait trop ? Non, c’est forcément autre chose. Elle finira par avoir envie de te tuer aussi, tu aimerais bien en « savoir trop » à son sujet. Tu cherches une réponse dans son regard, et n’y trouves aucune piste, ce qui te tire un petit rire.

« Serait-ce une tentative d’orienter ma prochaine question ? »


Ses yeux naviguent de vos mains à tes lèvres. L’ambiance a radicalement changé en seulement 5 minutes. Son regard sur toi aussi. Ce que tu lis en elle actuellement n’est cependant pas similaire aux envies qu’elle a pu avoir plus tôt… C’est plus délicat, plus tendre. Son sourire en témoigne. Tu poses la cigarette derrière toi, et l’écrases dans un des petits bols en verre. Tu te glisses un petit peu plus près d’elle, et commences à parcourir du regard les quelques fenêtres du bâtiment dans lequel est situé ton appartement. Tu commences à expliquer :

« J’ai certaine période où je broie du noir, je deviens un fantôme social, je ne parle plus à personne, je ne sors plus, et j’avoue que je ne m’occupe plus trop de moi non plus. Pendant ces périodes-là, quand je m’ennuie, je me pose sur ce rebord de fenêtre, et j’observe les habitudes de mes voisins. C’est chelou, mais je t’assure que je suis très loin d’être le plus chelou. »

Tu pointes du doigt un appartement qui se trouve juste en face, à peu près au même niveau que le tien.

« La dame qui habite dans cet appartement semble beaucoup m’apprécier, elle m’a même déjà fait des cookies, et je l’ai surpris plus d’une fois en train de me mater en lisant faussement un journal sur son balcon. Elle est d’ailleurs probablement en train de nous observer. »


Tu adresses un petit salut de la main à la fenêtre, tout sourire. Il y a vraiment des cas dans cet immeuble, et cette nana carrément flippante en fait partie. Tu ne donnes pas tous les détails à Kaela, mais elle vient souvent te voir pour t’offrir de petits gâteaux : tu ne les as jusque là jamais mangés. Bien trop peur de te faire endormir, tu ne serais même pas surpris. Tu te rapproches un petit peu plus de la jeune femme. Tu essayes de calmer ta curiosité qu’elle a bien trop piqué quelques minutes plus tôt. Tu pensais justement aux signaux contradictoires qu’on peut envoyer de temps à autre, c’en est un très bon exemple.

« Je suis pratiquement sûr qu’elle débarquera demain dans mon appart pour m’apporter un de ses plats empoisonnés avec un petit air piqué parce qu’elle sera jalouse de la charmante jeune femme qui a réussi à pénétrer dans mon appartement, et qui a eu le droit de toucher à mes mains, à mes cheveux, à ma peau et pourquoi pas à… »

Ton visage s’approche du sien, et tu glisses ces quelques mots dans le creux de son oreille :

« Mes lèvres ? »

Quand on parle de signaux paradoxales… Elle ne doit pas être la seule à en envoyer, nan mais oh ! Tu t’éloignes un peu, un grand sourire innocent illuminant ces dernières. Une nouvelle fois, tu salues la fenêtre.

Ne pas penser à la raison cheloue du meurtre, ne pas penser à la raison cheloue du meurtre.

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Non, ce n’était pas une façon de l’orienter. Le but était juste de l’intriguer, de le frustrer. Visiblement cela fonctionnait, mais il n’avait pas l’air d’en demander plus pour autant. Ils s’étaient souvent demandés si leurs réponses étaient suffisantes, elle ne l’avait pas fait et il ne réclamait pas les détails. Tant pis pour lui, il devrait gâcher une question pour en savoir plus. Le seul problème avec ça, c’est que si sa nouvelle requête tapait juste elle ne pourrait pas lui répondre… et aurait le droit à son second gage de la soirée.

Mais ils n’en étaient pas encore là. Elle laissa sa question en suspens, le dévorant des yeux pendant qu’il glissait vers elle. Quel était son point ? Son attention changea, il parlait de quelque chose d’important, elle ne pouvait plus ne faire que le regarder. Elle écoutait attentivement, ce qu’il lui disait, c’était aussi valable pour leur futur. Leur ? Déjà Kaela ? Elle ne pouvait pas nier son attirance pour lui, ni tous les redflags qu’elle avait décidé d’ignorer, mais que l’idée d’un futur lui vienne si facilement était … remarquable.

Elle avait suivi du regard la fenêtre pointée par Ez, il y avait quelqu’un derrière mais il ne pouvait probablement pas le savoir. En se concentrant elle discernait une silhouette et elle entendait son cœur. Que l’on observe des gens depuis sa fenêtre ou depuis un café, ça ne changeait pas grand-chose. Les étudier dans leur intimité était légèrement différent, mais Kaela laissa ça de côté pour une simple raison : elle ne comprenait toujours pas où il allait avec sa voisine la stalkeuse qui cuisine des cookies empoisonnés. Cela dit, si la voisine le stalk, pourquoi ne pourrait-il pas faire pareil ?

Elle sourit quand il fit un geste à sa voisine. Cette dernière avait reculé d’un pas, se croyant surement bien cachée derrière son rideau. Ezéquiel n’avait pas besoin de pouvoirs pour savoir qu’elle était là. La bâtarde avait dû retenir un rire. Elle ne pourrait pas lui dire pourquoi elle rigolait. Non, à la place elle le regarda avec un grand sourire amusé. Une partie d’elle-même voulait en savoir plus sur tous ces voisins bizarres qu’il avait l’air d’avoir.

Les lépidoptères sont un ordre d’insectes passionnant réalisant des métamorphoses complètes lors de leur vie. On les trouve surtout au printemps à s’envoler de fleurs en fleurs, cherchant un partenaire pour se reproduire. La forme adulte, plus communément connue sous le joli nom de « Papillon » a découvert il y a peu un nouvel environnement propice à sa survie : le ventre d’une bâtarde prénommée Kaela.

Frissons plaisants qui chatouillent son ventre. La proximité entre leurs corps et les mots qui résonnaient dans ses oreilles bousculaient son cerveau, son cœur. Ses joues s’empourprèrent légèrement tandis qu’il se remettait face à elle, souriant. A la place de la voisine, elle serait partie se coucher. Entre la provocation d’Ezéquiel et la taille du chandelier qu’elle portait, elle ne devait pas passer sa meilleure soirée.

Kaela attrapa de sa main gauche le côté du visage du jeune homme, elle avança sa bouche jusqu’à l’oreille habillée de bijoux divers. Elle était si proche que leurs joues se touchaient presque. Elle n’arrivait plus à ne pas sourire, ça en devenait ridicule. Elle murmura doucement :

« Il se pourrait que ton genre de chelou me plaise beaucoup… »

Elle ne le lâcha pas, prenant le temps d’écraser sa cigarette, libérant sa seconde main. Elle déposa un léger baiser juste devant son oreille avant de reprendre :

« Je me ferais un plaisir d’observer tes voisins chelous avec toi, la prochaine fois. »

Pas le prochain date, non. Pas le suivant, ni celui d’après. Mais la prochaine fois qu’il ira mal. Elle lui tendait une main. Elle entrouvrait une porte. Seul lui pouvait choisir de saisir ce qu’elle lui proposait. Kaela savait pertinemment que, dans ce genre de moment, les gens n’appelaient personne. Elle avait aussi conscience que rester seul en sachant qu’on a quelqu’un à appeler, ça réconfortait, même si l’on ne le faisait jamais.

Les lèvres de la jeune femme se posèrent avec tendresse contre la mâchoire d’Ez. Sa main libre était passé dans son dos, à même la peau. La chaleur qu’il émanait lui donnait envie de se coller encore plus à lui. Elle suivi son envie, les rapprochant l’un de l’autre. Elle en avait profité pour passer ses jambes sur celles d’Ezéquiel. L’espace entre leur corps était quasiment inexistant.

Elle voulait le frustrer. Tout n’était qu’un jeu, parfois sérieux, parfois stupide. Elle embrassa sa joue, le tenant contre elle. Kae allait finir par se frustrer avec lui, mais tant pis, c’était son choix, il fallait assumer. Elle eut un léger rire qui flotta dans l’air quelques instants. Elle se sentait si bien contre lui. Le monde s’arrêtait, elle ne s’inquiétait plus de rien. Elle avait déjà oublié Lethor. La paix qu’Ez lui apportait était inconnue, nouvelle, et si agréable. Elle savourait ces moments volés à la dure réalité. Combien de temps lui restait-il encore ?

« A sa place je serais jalouse aussi. »

Son ton était un peu moqueur, mais c’était la réalité. Elle ne voudrait pas le voir ainsi avec quelqu’un d’autre. Elle ne pensait pas à son travail, car ce n’était que ça : un travail. Tout était spécial, tout était magique, et elle voulait continuer à partager ça avec lui ; espérant que son ressenti était partagé. C’était aussi simple que ça.

Elle recula de façon à être à nouveau face à lui. Leurs nez se touchaient, leur souffles se mélangeaient, elle caressait le côté de son visage avec sa main et plongea ses yeux dans les iris rouges. Elle le dévorait toujours des yeux, scrutant ses expressions. Les pupilles grises étaient agitées, elle voulait tout voir en même temps, ne rien rater, tout absorber, tout enregistrer dans sa mémoire. Si quelqu’un venait briser leur moment, elle devrait changer sa réponse à la dernière question qu’il avait posée.

« Tu es magnifique, Ezéquiel. »

Elle s’approcha, le frôlant d’abord du bout de lèvres avant de les presser un plus fortement sur celles d’Ezéquiel. Elle prenait son temps, agissant avec délicatesse. Elle ne voulait pas lui faire mal, elle voulait prendre soin de lui, le chérir.  Kaela savourait le moment, ses yeux anciennement agités étaient désormais clos et calmes. Elle ne savait même pas dire si elle avait déjà vécu cela par le passé. Ses sensations étaient si intenses et apaisées en même temps. La douceur, la chaleur, l’excitation, la détente. Elle ne voulait pas que le moment s’arrête. Jamais.


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Il se pourrait que ton genre de chelou me plaise beaucoup… Cette phrase n’a pas énormément de sens si on la sort de son contexte, on dirait presque qu’on a pioché des mots au hasard, qu’on les a mis ensemble dans une phrase, et qu’on a regardé ce que ça allait donner. Cependant, elle en a suffisamment pour que vous soyez les deux seuls à la comprendre, et cette idée te plait beaucoup. Si même dans le langage, vous commencez à avoir vos codes… Vous avez vraiment votre petite bulle, votre petit monde. Vous vous l’êtes forgé rapidement, très rapidement, mais ce cocon est vraiment confortable, rassurant. Vu de l’extérieur, il semble même n’avoir aucune faille. Vous ne l’avez pas encore réellement découvert… Et tu as hâte d’explorer ce petit monde inconnu.

Jolie manière de dire qu’elle va être là pour toi. Tu te mets à ton tour à sourire d’un air un petit niais. Tu ne l’appelleras pas dans ces périodes-là, il est même très peu probable que l’idée te traverse l’esprit. Tu es trop occupé à combattre tes démons, à tenir éveillé pour ne pas cauchemarder, à éviter tout contact social. Et autant dire que c’est plutôt difficile d’éviter ta frangine, d’autant plus que vous habitez dans le même quartier… Tu as vraiment fait de mauvais choix stratégiques. Quoique, même si tu étais aller te perdre à l’autre bout du monde, tu n’es pas certain que ça l’aurait stoppé. Elle est carrément flippante parfois, un véritable pot de colle. Tu sais qu’elle veut bien faire, mais tu as réellement besoin d’être seul parfois, sans recevoir des tonnes de messages inquiets auxquels tu ne réponds évidemment jamais, et qu’elle finisse par venir déglinguer ta porte à coup de pied.

Ouais, agacante, c’est le mot. Mais c’est ta frangine, elle s’inquiète, tu ne peux pas lui en vouloir. Vous protéger mutuellement, c’est toujours ce que vous avez fait, les vieilles habitudes ont la peau dure.

« Merci Kaela. »

Tu as besoin de lui faire comprendre que tu as capté le sous-entendu de ces paroles. Tu te doutes bien qu’elle n’est pas spécialement attirée à l’idée de mater tes voisins. Ça a même un côté rassurant au fond ! Ce n’est pas une psychopathe chelou accro au voyeurisme. Tu détestes le voyeurisme. Tu sens le contact de ses lèvres contre ta mâchoire, sa main passée contre la peau de ton dos. Elle pose ses jambes sur les tiennes, tu aimes tellement cette proximité avec elle… Tu as envie qu’elle soit encore plus proche, toujours plus proche. Petite pensée à la voisine qui doit enrager bien correctement à l’heure actuelle : c’est la première fois qu’elle voit cette nana en plus. Tu ne fais jamais le mec facile avec elle, en revanche, avec la brunasse là, pas de soucis hein, ça y va ! Tu retiens un rire. Elle va s’imaginer des scénarios toute la nuit, tu adorerais être une petite souris pour voir ses réactions.

Ses lèvres se collent contre ta joue, elle te maintient contre elle. Son rire résonne une nouvelle fois, t’arrachant un énième sourire : tu l’adores. Tu sais qu’elle cherche à jouer avec toi. Et tu sais aussi qu’elle aura besoin de faire un petit peu plus que de simple baiser pour réussir à te frustrer. Tu es un as dans le domaine ! Même si cette fois-ci, c’est totalement différent. Elle provoque un tourbillon de pensée bien trop puissant dans ton p’tit crâne. Tu n’as pas le temps de penser à la frustration, c’est l’avantage.

« Ça tombe super bien, tu ne seras jamais à sa place. Son appartement est pourri en plus, je ne te le souhaite pas. »


Tu adores jouer le niai. Ça t’agace aussi prodigieusement, mais tu arrives à prendre sur toi. Malgré le ton ironique de sa voix, tu devines qu’il y a une part de vérité dans ses dires. Eh bah Kae, en une soirée passée avec le bel albinos, tu es déjà possessive ? C’est adorable~

Vos visages se séparent légèrement, tu sens cependant toujours son souffle contre tes lèvres. Vos yeux ne se quittent pas, vous êtes tout sourire. Tes mains vont se poser sur ses jambes.

Tu es magnifique, Ezequiel. Et elle ne te laisse pas le temps de te reprendre. Cette fois-ci, elle te surprend. Ses lèvres font frôler les tiennes, puis… elle t’embrasse là ? Tu n’en sais rien, t’as pas réellement le temps de réaliser. Tu sens juste ton cœur tabasser, menaçant de totalement détruire ta cage thoracique. Lentement, une de tes mains va se poser contre sa nuque, tandis que l’autre reste sur sa jambe. Tu te laisses faire, sans trop réfléchir cette fois-ci : ton corps réagit bien plus fort que tu ne l’aurais imaginé, mais tu n’y prêtes même pas réellement attention. Profite de l’instant présent, c’est tout ce que tu veux.

Vos lèvres finissent par se séparer. Tu ne peux retenir le sourire niai qui étire tes lèvres : encore pire que celui que tu as pu avoir quelques minutes plus tôt. Tu lâches un petit rire, qui ressemble davantage à un souffle satisfait pour être tout à fait honnête. Tes yeux retournent se plonger dans les siens, et tu réponds en murmurant :

« Tu es magnifique, Kaela. »

Ta main remonte doucement contre sa joue. Prendre mon temps. Et mon cul c’est du poulet, tu n’as dupé que ta personne Ziel. Pauvre, pauvre voisine. Ce n’est pas toi qui y penses en cet instant, tu es uniquement focalisé sur la bâtarde qui te fait face, c’est moi. Beh quoi, j’suis omnisciente, et la voisine est PNJ ! Je sais précisément qu’elle a envie de se pendre à l’heure actuelle ! Revenons à nos moutons : c’est toi qui l’embrasses cette fois-ci, avec un tout petit peu plus de fougue : tu n’as pas trop la tête à penser à la douleur. Le contact de ses lèvres contre les tiennes est véritablement… agréable. Tu en as embrassé des personnes, beaucoup. Ce que tu vis actuellement, c’est... indescriptible. Déjà, c’est réellement consenti. Tu ne le fais pas pour l’argent, ou je ne sais trop quelle autre raison. Deuxièmement : l’attirance est réellement là.

Vos lèvres se séparent : une deuxième fois. Cette fois, tu ne peux retenir un rire. Tu balances la tête en arrière, et passes une main dans tes cheveux. Tu es heureux. Oui, à l’heure actuelle, tu es réellement heureux. Tu ne laisses plus aucune place aux mauvaises pensées : il n’y a qu’elle. C’est rare que tu sois autant focalisé sur le moment présent :

« Excuse-moi, c’est juste que je viens de te sortir que je voulais prendre mon temps, et c’est un petit peu foiré du coup. Mais vraiment un tout petit peu quoi. »

Au fond, tu savais que ça allait se terminer comme ça… Foutaise. Tu ne me la fais pas à moi, tu n’en savais rien. En revanche, tu l’espérais. Il y a un monde entre ces deux verbes mon cher albinos. Ton regard glisse à nouveau sur elle : bordel, qu’est-ce que tu te sens bien ! Il n’y a même plus réellement de jeu dans ton regard. Non. Juste du plaisir, de l’amusement, de l’affection, du bonheur. Plein de bons sentiments que tu n’as pas spécialement l’habitude de ressentir.

« Merci de me faire découvrir ce nouveau monde p’tite tête. »


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Kaela Roy
Kaela Roy
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Pronoms :
Elle

Âge :
25

Occupation :
Obsessed with Ezequiel Curtis || 6ème année d'étude de Médecine || Externe à l'hôpital
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Elle souriait. Encore, toujours. Ezéquiel était magnifique, elle le lui avait déjà dit, mais c’était tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle pensait. Il la regardait en souriant, lui aussi absorbé par leur moment. Un souffle, un compliment. Son prénom. Il la rendit presque timide à nouveau, mais elle n’eut pas le temps de le ressentir. Non, car il l’embrassait. Un baiser plus intense que le précédent, tout en restant dans la découverte de ces nouvelles sensations. Leur proximité, la chaleur de leurs corps, l’intimité du moment… c’était incroyable.

Le temps. Quel concept étrange. Il s’était déjà redressé quand elle réalisa que la sensation sur sa bouche n’était plus qu’un doux souvenir. Kaela releva les yeux vers Ez. Elle le regardait, elle le dévorait. Une main dans les cheveux, la mélodie de son rire dans les oreilles de la bâtarde, la vision de son corps partiellement dénudé. Faites que cette soirée ne se termine jamais. C’était tout ce qu’elle pouvait penser.

Un rire résonna. Celui de Kaela cette fois-ci. Oui, il avait bel et bien parlé de prendre son temps. Il avait aussi avoué partager ses envies de contacts, de baisers. Et il avait aussi suggérer qu’elle touche ses lèvres. Ezéquiel avait présentement zero crédibilité à ce sujet. Kae ne s’était rien promis, elle n’avait rien annoncé. Il faut dire qu’elle ne voulait pas exprimer quoique ce soit dont elle ne soit pas sûre : que ce soit pour prendre son temps ou s’engager, dans les deux cas, elle ne savait pas. Pas encore. Trop d’inconnues, de dangers.

« Pardon je ne voulais pas t’empêcher de prendre ton temps, mais t’avais pas l’air de vouloir le faire… Les signaux étaient contradictoires, j’ai pris ceux que je préférais. »

Elle eut un petit sourire amusé. Elle se moquait gentiment de lui. Kaela baissa le regard vers l’espace entre eux, vers ses jambes installées sur celles d’Ez. Ses yeux trouvèrent la main de l’homme sur sa cuisse. Le contact créait une légère chaleur entre eux. Ça aussi, elle ne voulait pas que ça se termine.

« J’en veux d’autres. »

Ce n’était pas ce qu’elle voulait dire mais c’était ce qui était sorti de sa bouche. Les mots prononcés naturellement flottaient dans le calme nocturne. Elle voulait l’embrasser encore et encore. Elle voulait abuser de ces nouveaux effets à en avoir la tête qui tourne et perdre encore plus sa notion de réalité.

Elle lâcha un petit rire, amusée de ses paroles, sans aucune gêne. Non, à ce point-là, autant assumer à fond. La main qui était dans le dos du jeune homme se glissa sur son torse, parcourant ce dernier du bout des doigts. Son regard suivait le mouvement, le matant une nouvelle fois. Ils n’avaient pas convenu de ce rendez-vous pour jouer aux cartes. Elle n’avait rien contre les jeux de cartes, détrompez-vous, mais elle préférait largement leur jeu.

« C’était pas ce que je voulais dire, à la base. »

Un nouveau rire fit vibrer leurs tympans avant qu'elle exprime ce qu’elle avait voulu dire plus tôt :

« Ce monde aussi est nouveau pour moi… »

Sa main remonta dans le cou exposé d’Ezéquiel, de simples frôlements. C’était si facile, elle se sentait bien. Elle suivait son instinct, elle ne réfléchissait pas. Kaela n’avait pas été ainsi à l’aise avec quelqu’un depuis … Jamais ? Les iris gris pétillaient d’une joie nouvelle dont elle ne se cachait pas. Kaela planta ses yeux dans les rubis qui trahissaient des émotions similaires. Elle sourit encore, observant la réciprocité de leur sentiments naissants, de leurs envies.

Elle attrapa sa nuque, l’attirant vers elle. Il était presque trop loin d’elle. Elle l’embrassa à nouveau, se collant un peu plus à lui. Elle était désormais plus assise sur lui que sur le rebord de la fenêtre. Pauvre voisine, qui observait une démone dévorer son voisin favori.

Kae garda son emprise sur la nuque du jeune homme, caressant doucement du bout du pouce le bas de son crâne. Elle avait collé son visage au sien, restant ainsi après que leurs lèvres se soient séparées. Elle souriait, ses joues allaient être douloureuses le lendemain. Worth it. Sa seconde main, remontée au niveau de leurs visages, venait toucher délicatement sa joue.

Plus que se sentir bien, apaisée, sereine ; elle se sentait dans le contrôle. Sensation étrange, étonnante, inhabituelle. Pourtant elle pensait ne rien contrôler, mais c’est la sensation qu’elle avait en elle, mélangée avec toutes les autres. Avec sa joie, son bien-être, son attachement.

« Par pitié dis-moi que tu sais arrêter le temps. »

Nouveau sourire, nouveau baiser volé, rapide, joueur. Elle l’enlaçait, ne voulant plus le lâcher – d’où sa dernière requête. Elle ne pourrait plus accuser l’alcool de son ivresse. Elle ne le voulait plus. Elle s’emballait pour Ezéquiel Curtis, avec ses qualités et ses défauts, ses joies et ses maux.


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